
464 T A R
hirondelle de cheminée ; le deffus de la tête & du
cou, le dos, le croupion & les couvertures des
ailes font d’un brun foncé ; la gorge, le devant du
cou , la poitrine, les côtés & les jambes font d’un
gns-brun ; le ventre eft blanc & les couvertures
du deffous de la queue font de cette dernière couleur
: les pennes des ailes font d’un brun qui, finies
grandes , tire au noirâtre ; cette dernière
couleur eft celle de la queue, qui n’eft que très-
peu fourchue : le bec eft noir ; les pieds & les
ongles font bruns.
On le trouve à la Jamaïque, à la Guiane , au
Bréfil.
T A R A B É ( le ) o u AM A ZO N E A T Ê T E
RO U G E .
Perroquet à tête rouge du Bréfil. B r i s s . tom. IV 3
pag. 240 , genre L 1II.
Le tarabè eft de la feéHon des perroquets amazones
; il a la tê te , la poitrine, le fouet & le haut
des ailes rouges ; tout le refte de fon plumage eft
v e rd : le bec & les pieds font d’un cendré-obfcur :
les ongles noirs. On le trouve au Bréfil, où les
habitans le nomment tarabè.
T A R IE R .
P L enl. 678.
Grand traquet ou taritr. B r i s s . tom. I l l 9 pag.
4 3 2 ,p l . X X IV , fig. I , genre X L .
Tarier. Be l . hïjl. ndt. des oif.pag. 361.
Il eft un peu plus gros que le traquet ; le deffus
de la tête & du cou, les plumes fcapulaires, le
dos & le croupion font variés de noirâtre, qui
occupe le milieu des plumes, & de rouffeâtre ,
dont elles font bordées : les couvertures du deffus
de la queue font rouffes , pointillées de taches
noires à leur extrémité ; une bande blanche traverfe
la joue de chaque côté au-deffus de l’oeil ; là gorge
eft blanche; le devant du cou, la poitrine, les
côtés & les couvertures du deffous de la queue font
rouiieâtres ; le ventre & les jambes font d’un blanc
teint de cette même couleur : il y a fur chaque aile
deux taches blanches, les pennes font brunes,bordées
en-dëhors ; les grandes de gris, les moyennes de
rouffeâtre ; les deux pennes du milieu de la queue
font Brunes, bordées de gris ; les latérales font
blanches dans les deux premiers tiers de leur longueur
, noirâtres dans le refte & terminées de gris ;
la plus extérieure, de chaque côté, eft blanche en-
dehors ; le bec, les pieds & les ongles font noirs.
La femelle ne diffère du mâle qu’en ce que fes
couleurs font plus foibles & les deux taches des ailes
moins apparentes.
L e tarier fe perche rarement, & il fe tient le
plus fouvent à terre fur les taupinières, ou amas de
terre fbulevés par les taupes ; il aime les terres en
friches, voiftnes des bois : il fait fon nid comme le
traquet ^arrive & part avec lui : fes oeufs font d’un
blanc-fale, piqueté de noir ; il le plaît fur les collines,
& dans es lieux en pente & montueux,
Voye[ T RA QU ET.
T A R IN .
T A R
P L enl. 485 ,fig. 3.
B r i s s . tom. 111, pag. 6 5 , genre X X X 1L
Lugaro, lugarino, legorin en Italien ;
Zyfele , fmfsle , {yfchen, grune-hanfiing en Allemand
;
Sisk a , groeh-fiska en Suédois ;
Siskin, abadavine en Anglois.
Le tarin a beaucoup de raport, par la conformation
de fon b e c , avec le chardonneret : il eft du
même genre, mais il eft plus petit : fa groffeur
n’égale pas celle de la linotte, & eft un peu au-
deffus de celle du cabaret ; fa longueur eft de
quatre poucës neuf lignes ; fon vol de fept pouces
huit lignes ; fes ailes pliées s’étendent aux
deux tiers de fa queue ; il a le fommet de la
tête noir ; l’occiput, le derrière du cou, le dos, les
plumes fcapulaires d’une couleur d’olive-jaunâtre ;
le croupion de cette même couleur, mais un peu
plus décidée : les petites couvertures du deffus de
la queue jaunes ; les grandes d’un verd-d’olive-terminé
de cendré ; la gorge brune; les joues, le devant
du cou, la poitrine d’un jaune - citron ; le
ventre d’un blanc un peu jaunâtre ; les plumes des
côtés de cette dernière couleur, ainfi que les couvertures
du deffous de la queue, mais le milieu des
plumes eft occupé par un trait noirâtre longitudinal
; les jambes font d’un blanc-fale ; les petites
couvertures du deffus des ailes font d’un verd-
d’olive ; les moyennes en font terminées & leur
plus grande portion eft noire ; les grandes font
colorées & terminées de même ; ce qui forme , fur
chaque aile, deux bandes'd’un verd-olivâtre ; les
pennes des ailes font en plus grande partie noirâtres
& bordées en-dehors d’olivâtre : les deux
pennes du milieu de la queue font noirâtres , bordées
d’olivâtre du côté extérieur, de gris du côté
intérieur & à leur extrémité ; les latérales font
jaunes , terminées de noirâtre , bordé de gris ;
la queue eft un peu fourchue ; le bec eft blanc,
noirâtre à fa pointe ; les pieds & les ongles font gris.
La femelle a la gorge blanche & les plumes
noires qui couvrent le fommet de fa tête font bordées
de gris.
Le tarin eft de paffage ; il arrive au mois d’octobre
& s’en retourne au printemps ; il n’en refte
pas dans nos campagnes : il n’en eft pas de même
; en Suiffe, en Franche-Comté , en Hongrie où il
niche ; fon nid paffe pour être très-difficile à trou-
j v e r , & c’eft par cette raifon fans^doute qu’on ne
| nous en a, pas donné de defcription. Il paroît que
le tarin nous vient du nord de l’Europe, où il retourne
en été pour y faire fes petits : il y a en
Provence une race de tarins plus grands que celui
que nous connoiffons & d’un jaune plus décidé ; ils
fe retirent l’été fur les montagnes, & defcendent
paffer l’hiver dans les plaines.
Le tarin, quoique pris au filet, s’àpprivoife en
peu de temps, au point de venir prendre à là main la
graine de chenevis, dont il eft fort friand &. dont
on peut le nourrir; mais il eft meilleur de l’habituer,
nier à vivre de millet & de graine de navette : fon
chant eft peu de chofe ; mais le tarin fait bien en
volière; par fa forme élégante & par fa vivacité ;
il fembîe animer les autres oifeaux & les mettre
en aftion ; c’eft un efclave gai , & dont les moeurs
font très-douces ; il ne cherche querelle a aucun
de fes compagnons , & cède allez promptement
quand on lui en intente ; il a l’habitude finguliere
de dégorger la nourriture qu’il a prife & de la
donner aux autres oifeaux.; On prétend quil la
préfente de préférence à quelque compagnon de
captivité , pour lequel il a une affeftion particu-
lière. On peut l’accoupler avec la femelle du
ferin & celle du chàrdonneret. Il naît de cette union
des métis , qui varient fuivant l’efpècè de la mère :
on prétend que ces métis font teconds, comme
on l’afftire. de toutes ces efpèces d’animaux, fur
dès preuves qui ont befoin d’être confirmées^
On à obfervé dans l’efpèce du tarin une variété
qui avoit le fommet de la tête jaunâtre , & le
refte du plumage noir.
Les tarins ont affez fouvent l’habitude fingu-
lière d’écorcer une grande quantité de graines ;
c’eft en quelque forte une efpèce d’amufement
pour eux : c’eft le.feul défagrément quils caufent
dans les. volières.
T a r i n de la Chine. Voyage aux Indes & a la
Chine, tom. I l , pag. 202.
Il eft un peu plus petit qu’un moineau franc ; la
tête eft noire ; le derrière du cou & le dos font
d’un verd-d’olive ; le devant du cou & le deffous
du corps font jaunes ; le haut de l’aile eft de cette
dernière couleur coupée par deux bandes tranf- i
verfales noires ; les pennes de l ’aile les plus proches
du corps font jaunes, terminées de noir ; les fui-
vantes font entièrement noires, &. les plus grandes J
font mi-partie de jaune & de noir , ainfi que les 1
pennes de la queue ; le bec 8t les pieds font noirs.
Genre : X X X I J .
T a rin de la nouvelle Yorclc. PL enl. 29Z,
fig. 1 , le mâle ; 2 , la femelle.
Ce tarin ne paroît être , comme le penfe M.
de Montbeillard , qu’une variété du notre : c eft
de cet auteur que j’en emprunte la defcription.
« Il eft un peu plus gros & il a le bec un peu plus
j> court que notre tarin ; il a la calotte noire ; le
jj jaune de là gorge & de la poitrine remontent
jj derrière le cou & forment une efpèce de collier ;
jj ces mêmes couleurs bordent la plupart des plumes
jj du haut du d os, & reparoiflent encore au bas du .
jj^dos & fur le croupion :• les couvertures fupe-
« rieures de la queue font blanches ; les pennes
jj des ailes & de la queue font d’un beau noir,
jj bordées & terminées de blanc ; tout le deffous
v ■jj du' corps eft d’un blanc-fale. jj
La femelle diffère du mâle' en ce quelle a des
couleurs plus foibles. Genre X X X lh
T arin du Mexique. Br is s . tom. 111 ,p ag. 70.
Voyeç A catéchili.
T arin no ir . Voyè^ T arin.
Hifioire Naturelle. Tome I I ,
T a rin noir du Mexique. B r is s . tom. 111,
pag. 7 1. Voyeç Catotol.
T A R T A R 1N. Voye{ M a r t i n - P ê c h e u r .
T A T E R L A S . Voye^ B a r g e .
T A U R E A U D’É T A N G . Voye[ Butor.
T A V O U A ( le ). : .
Perroquet-tahua de Cayenne. PL enl. 840.
Le tavoua , *du nom que lui donnent les fauvage-s
de la Guyane , eft un perroquet de la lèftion des
papegais. Il eft un. peu moins gros que le ) acc° >
le front eft marqué* d’un peu de rouge , le relte
du deffus de la tête eft d’un bleu-clair ; la partie,
inférieure du dos & le croupion font d un rouge
tfès-vif ; le refte du plumage eft d’un verd-fonce
fur le deffus du corps & plus clair lur le deflous ;
les .grandes pennes des ailes font H’un noir charV"
geant & à reflets d’un bleu-foncé ; celles de là
queue fpnt vertes ; le bec eft couleur de corne ,
marqué de. noirâtre fur le milieu de la mandibule
_ fupérieure ; les pieds font d’un gris-brun.
Le tavoua fa trouve à la Guyane , ou cependant
il eft affez rare ; on en fait grand cas , parce qu i!
apprend très-aifément à parler , qu’il retient beaucoup
& qu’il a la voix très-franche. On nous
l’apporte quelquefois vivant, & nos ojfeliers le l-
timent au-deffus dé tous les autres perroquets, pour
les talens que. ce genre d’oifëau eft fufceptible
d’acquérir ; il eft plus v if , plus agile & plus remuant
que les perroquets n’ont coutume de etre ;
mais ces qualités brillantes font affez fouvent balancées
par un naturel traître & méchant, qui le
porte à -mordre cruellement lorfqu’il paroît bien
intentionné & difpofé à careffer. Lorlquon rencontre
un individu doux & sûr , comme il y en
a quelques-uns dans cette efpèce , c’elt le plus
accompli des perroquets. Genre L 1I 1.
T CH A -CH E R T . .
Pie-griêche de Madagafcar. P L enl. 3 à 5 PS’
Petite pie-griêche verte d e M a d a g a f c a r . B r i s s .
tom. 11, pag. 195 , pL X V , fig. 3 , genre X X I.
Tcha-chert eft le nom que les habitans de Ma-
daeafcar donnent à une pie-griêche de la groffeur
d’un moineau franc ; elle a la tete , le derrière du
cou & tout le deffus du corps d’un verd-fombre ;
la gorge , le devant du cou &. toutes les parties
inférieures blanches ; les pennes des ailes noirâtres ,
terminées & bordées extérieurement de verd-
fombre ; les deux pennes du milieu de la queue
du même verd que le deffus du corps , & les latérales
noirâtres , bordées de verd-obfcur , du
côté extérieur ; le bec eft d’une couleur de plomb-
fonee, & fon bout eft blanchâtre ; les pieds &
les ongles font noirs ; les ailes pliees font prefque
aufli longues que la queue.
T c h a - c h e r t - b é . , , . .
Grande pie - griêc/ie verdâtre de Madagafcar.
B r i s s . tom. 11, pag. 193 , pL X IX , fig. 2 , genre
X X L
P L enl. 374- . . . .
Le tcha-chert-bé, du nom que lui donnent les
N n n