
ont affez de >' clarté' dans l’obfcurité de la nuit pour
diftinguer les objets ôc fe donner tous les mouve-
inens dont ils ont befoin, qui décide de feur rentrée
dans les lieux fombres au lever du foleil Ôc de leur
fortie de ces mêmes lieux à fon coucher : c’eft
parce que les tours ôc les clochers font des lieux
obicurs, & qui leur offrent, dans les trous qu’ils
y trouvent, l’ombre dont ils ont befoin pendant
le jour , qu’ils s’y retirent.
La femelle, parmi ces oifeaux, n’eft pas, comme
parmi les oifeaux de proie diurnes , d’un tiers plus
grande que fon mâle ; elle ne le furpaffe point en
groffeur : mais s’il y a une grande différence entre
ces oifeaux à cet égard, ils fe réffemblent., en ce
qu’on en trouve les mêmes genres.fous, tous les climats
, en ce que , comme dans les oifeaux de proie
diurnes, le fond de leur plumage n’offre que,des cou-
leurs ternes ôc fombres , en ce qu’ils n’ont point de
chant ôc feulement un c ri, en ce que leurs ailes
font très-amples, leurs pieds ôc leurs doigts affez
longs , fans l’être autant à proportion que ceux des;
oifeaux de proie diurnes , en ce qu’il y a beaucoup
d’efpèces analogues dans les deux familles-, fous
des climats très-éloignés. Quelques efpèees d’oifeaux
de nuit font de plus les mêmes dans toutes les. contrées
, ôc .fe trouvent également dans les plus o.p-
pofées. Voyez ce . qui a été propofé fur la caùfé
de ce raport ôc de cette identité, dans le troisième
difcours général
Enfin , il n’y a parmi les oifeaux noElurnes que
le grand du.c qui foit oifeau de fauconnerie^ , ôc il.
fe r t , par la manière dont il eft drefle à attirer
dans le piège les oifeaux de proie diurnes qui font
libres. V. Grand duc.
On fe fert encore de quelques-uns des .autres
oifeaux de nuit pont attirer les petits oifeaux à la
pipée : mais ils ne contribuent à cette cha-ffe que
par leurs cris ôc comme; un objet à la vue duquel
. les oifeaux qui fe prennent à la pipée accourent
d’aufii loin qu’ils l’apperçoivent. V. Pipée.
O i s e a u x d e r a p i n e . Voye£ O i s e a u x d e
p r o i e .
O i s e a u x d e r i v a g e . Voye^ O i s e a u x a q u a t
i q u e s .
O i s e a u x d i u r n e s . V. O i s e a u x d e p r o i e .
O i s e a u x e r r a t i q u e s .
Les oifeaux erratiques n’ont point de patrie , à
proprement parler ; trouvant par-tout un climat
qui leur convient, ou dont ils ne fentent pas la
différence, & rencontrant _ également par-tout la
nourriture dont ils ont befoin , ils paffent de régions
en régions , fuivant qu’ils font attirés ou
chaiTés par l’abondance ou la difette des vivres ; les
hérons font, parmi les oifeaux de rivage, des oifeaux
erratiques : les goélands , les pétrels , & ç , qui fe re-
' pofent fur les flots, qui fe- portent en mer à des
diftances infinies , font des oifeaux erratiques parmi
les oifeaux de mer. On trouve ces oifeaux dans tous
les climats & ils font par-tout les mêmes ; ils arrivent
£c partent, en tout temps , fans qu’il y ajt rientde
fixe & ’de'réglé dans,leur marche. V. Troi/ième dif-
cours général.. $ :
O i s e a u x i g n o b l e s ( Faucon ).
Ce fo n t le s oifeaux de proie -, d o n t le s d o ig ts font
c o u r t s & m a flifs . Voye^ F a u c o n n e r i e .
O i s e a u x n o b l e s . (Faucon ) .
Ce font les oifeaux de proie dont les doigts font
longs ôc déliés. F a u c o n n e r ie .
O i s e a u x n o c t u r n e s . Voye^ O i s e a u x d e
p r o i e .
O i s e a u x p a l m i p è d e s . V. O i s e a u x a q u a t
i q u e s .
O i s e a u x - s é d e n t a i r e s .
Ce nom convient aux oifeaux qui ne quittent
jamais le climat où ils font nés, qui ne font que
de courtes excuifions & dont les efpèees s’étendent
en fe répendant de proche en proche.
Les o 'ifeaux-fedçntaires font tous différens fous la
zone torride , de l’ancien & du nouveau continent.
Beaucoup d’entre eux fe correfpondent, au
contraire , foas les zones tempérées ôç fous les
zones froides dans les, climats qui font fous les
mêmes parallèles. Il y a apparence que leur ref-
femblance & l’identité même qui fe trouvent entre
plufieurs efpèees-dépendent de la.parité des; eir-
conftances dans lefquelles vivent ces oifeaux ; & le
peu de différence, avec de grands raports d’ailleurs
que préfente un grand nombre d’ëfpèces , n’étant
que le produit de différences légères dans les cir-
conflances de la v ie , il eft probable qu’il y a fous
les climats correfpondans un bien plus grand nombre
d’efpèces d ’oifeaux , qui font les mêmesg que nous
ne le penfons communément ; que ces oifeaux qui
n’offrent, avec beaucoup de raports, que des différences
légères , ne font que des variétés , ôc qu’il
! y a par conféquent de grandes réduftions à faire
dans le nombre des efpèees. V. Troifeème difcours
général.
O ISE LER . ( Faucon. )
C ’eft dreffer ou affaiter un oifeau.
O i s e l e r . ( Chajf. )
C’eft tendre des filets , des gluaux", préparer
ce qui eft néceffaire pour le's différentes manières
de chaffer aux petits oifeaux.
OISE LEU R . V E S
C ’eft celui qui chaffe , qui tend aux petits oifeaux;
c’éft aufli celui qui fait les cages, les filets pour
tendre aux oifeaux.
O ISE L IER . C’eft celui qui fait commerce d’çi-
féaux vivais..
Les oifelïers compofent à Paris une affez nom-
breufe communauté , & qui n’y eft pas des moins
anciennes. Leurs ftatuts & règJemens leur ont été
donnés par les officiers des eaux & forêts de Paris ;
ceux dont ils fe fervent préfentement, leur furent délivrés
au mois de mai 1647 , Par»)e greffier de cette
-jurifeiâion comme extrait "des anciens regiftres.
U n e ' p r é ro g a t iv e des oifeliers, eft d e fa ire p o r te r
au fa c re de nos rois, p a r un d ép u té de le u r coiii-
m u n a u ié , ,de’s o ife a u x q u’il fâ ch e dans l’ é g life .au
"ftiomênt
moment que le prince y entre ; «Cage qui femble
indiquer quenos^ rois font regardes comme nos
libérateurs ; c’eft eux en effet qui nous ont affranchis
de la barbarie du gouvernement féodal, St.
le prince fous lequel nous vivons , a prouve, peu
après avoir été témoin de cette coutume a fon
égard, qu’elle pouvoit & devoit lui etre appliquée,
dans le fens moral, aufli juftement qu a aucun de
nos rois les plus zélés, pour le bonheur St la liberté
de leurs fujets.
OL1V A R E Z . M W W I 3 0 • C ’eft un tarin obfervé par feu M. Commeffon
aux environs de Buenos-Ayres, & que l’on trouve
aufli dans les-parties du Détroit de Magellan ,
' couvertes de bois. _ • .
Il a quatre pouces de long , huit pouces de v o l,
feize pennes aux ailes , douze à la queue, qui
dépafle les, ailes d'un pouce ; -le deffùs du corps
©livâtre ; le deffous citron ; la tête noire ; les
pennes des ailes Ôc de la queue noirâtres , bordées
de jaune-clair ; une raie jaunë tranfverlale fur les
ailes ; le bec ôc les pieds cendrés : il a un chant
très-agréable, ôc il furpaffe peut-être a cet egard
tous les oifeaux de l’Amérique méridionale.
. La femelle a le femmet de la tete , les joues
& la gorge d’un gris-brun : ne feroit - ce. qu une
variété du tarin de la nouvelle Y o rck? Genre
X X X I I .
O L IV E . . . .
Bruant de Saint-Domingue. B r i s s . tom. 111,
pag. 300 , pi. X l l l , fig- 5 > genre X X X V . .
Il n’eft guère plus gros que le roitelet : la longueur
eft de trois pouces neuf lignes ; il a fix
pouces de vol,; la tête & tout le deifus du corps,
compris les couvertures des- ailes, d un verd-
d’olive ; la gorge d’un jaune-orange, ôc de chaque
côté de la tête un trait de la meme couleur q u i,
des coins du bec, paffe par-deffùs les y e u x ; le
devant du cou & le haut de la poitrine noirâtres ; le
bas delà poitrine & le refte du deffous du corps
d’un gris-blanc légèrement teint d’olivatr.e ; le pli de
l’aile d’un jaune-clair, Ôc les pennes d’un verd-
d’olive du côté extérieur, brunes du coté intérieur
; la queue olive ; le b e c , les pieds. ôc les
ongles gris-bruns.' •
L a femelle a les couleurs moins vives que le
mâle, point de jaune à la tete ôc a la gorge , ni
de noir au bas du cou : tout le deffous de fon
corps eft gris-blanc teint d’une légère nuance olivâtre.
•’ ■ - . -
• Ol iv e . Be l . portr. d ’oif. pag. 56. Voyeç Outarde
(petite. )
O L IV E T .
.C’eft la dix-feptième efpèce des tangaras décrits
par M. le comte de Buffonv, qui a le premier
fait connoître cet oifeau, ôc qui en parle dans les
ternies fuivans :
« Nous lui avons donné le nom d*olivet\ parce
n qu’il eft par-tout d’un verd couleur d’olive ,
» plus foncé fur le deffùs du corps ÔC plus flair
Hijlpire Naturelle. Tojhe II.
; „ en-deffous'; les grandes plumes des ailes font
n encore plus foncées en couleur que le dos,
n car elles font prefque brunes ; on y diftingue
» feulement des reflets verdâtres. ~
» S a longueur eft d’environ fix çouces , & fes
» ailes s’étendent jufqu’à la moitié de la queue.
» Ce tangara nous a été apporté de Cayenne » .
Genre X X X l.
O L IV E T T E . .
Pinfon de la Chine. B r is s . pag. 1 7 5 , pl. VU,
fig. %, genre X X X I 11. ^ .
Ce pinfon , nommé olivette, d’apres fes couleurs,
eft à-peu-près delà groffeur d’une linotte ; il a
quatre pouces onze lignes de long , huit pouces
quatre lignes de vol ; le deffùs de la tete oc du
cou d’un brun-olivâtre, ôc tout le deffùs du corps ,
ainfi que les couvertures fuperieures des ailes de
cette même couleur, mêlée cl’une légère teinte
de roux ; les couvertures du deffùs de la queue ,
les plumes autour de la bafe du bec , les; joues ,
la^gorge ôc le devant du cou d’un verd-d olive
le défions du corps d’un roux mele de jaune , fur-
tout au milieu du ventre ; les couvertures du
deffous des ailes ôc de la queue d’un brun-jaune ;
les grandes couvertures des ailes , les .plus éloignées
. du corps, noires ; les pennes des .ailes
jaunes dans leur première moitié , noires dans la
fécondé , terminées ‘de blanc.qui borde aufli le
côté extérieur des pennes moyennes ; çelfes de
la queue jaunes, terminées de noir , qui setenu
d’autant moins que les pennes font plus extérieures
; la queue un peu fourchue ; le bec , le$
pieds ôc les ongles jaunâtres.
La femelle ne diffère du mâle , qu en ce que
fes couleurs font un peu moins vives.
O M B R E T T E .
P l. eni. 796.
B r is s . tom. V, pag. 50 3 , genre L X X X I 1L
C’eft un oifeau du Sénégal, & jufqu’à prêtent
feul de fon genre. \ ; v . t
L 'ombrette eft de la grandeur a - peu - près
de l’aigrette ; fa longueur eft d’un pied neuf
pouces du bout du bec à celui de la queue pelle
a trois pieds ftx pouces de v o l , St fes ailes
pliées s’étendent julqu au bout de la queue : elle
a du raport .avec les hérons ; mais elle en diffère
à plufieurs égards „ St particulièrement par la conformation
du bec. Les caraRères fuivans font ceux
auxquels on peut la reconnoître ; quatre doigts
dénués de membrane , trois devant, un derrière.
La partie inférieure des jambes dénuée de
plumes. , 1 /
Le bec long, droit, applatl par les cotés.
Le bout de la mandibule fupérieure crochue.
La defeription fuivante du bec que j ’emprunte
de M. le comte dé Buffon en' donne une idée plus
jufte St plus développée. ; , ,
<1 Le bec, très-large St très-épais près de te tete,
» s’alonve en s’aplatiffant par les cotes j 1 arete de
» la partie fupérieure fe relève dans toute (a Ion? 1 N n