
bordéès de blanchâtre à leur extrémité ; les deux
pennes du .milieu de la queue font blanches dans
le premier tiers de leur longueur & noires dans
les deux autres ; les latérales font blanches jufqu’à
la moitié de leur longueur, noires enfuite & terminées
de blanc ; la plus extérieure de chaque côté
eft blanche dans toute fa longueur du côté exté'
rieur ; le bec eft noirâtre ; les pieds & les ongles
font bruns.
La femelle a le deflus de la tête , le derrière
du cou & le deflus du corps ro u x , rayés tranf-
verfalement de brun ; les plumes fcapulaires & les
couvertures du deflus des ailes roufles , entourées
d’une raie brune ; la gorge , le ventre & les couvertures
du dëffous- de la quelle font d’un blanc-
fale & roufleâtre ; le devant du cou , la poitrine
& les côtés font de la même couleur, mais chaque
plume eft entourée d’une raie brune ; cette dernière
couleur eft celle des pennes des ailes qui font de
plus bordées de roux du côté extérieur ; celles de
la queue font d’un roux-brun , terminées de rouf-
feâtre-clair.
La pie-griêche roujfe eft de paflage ; elle arrive
au printemps & s’en v a dès le mois de feptembre ;
elle a d’ailleurs les habitudes des pies-grièches en
général. Sa ponte eft de cinq à fix oeufs blancs,
tachetés de brun. Lors même qu’elle arrive ou
qu’elle fe met en route pour s’en retourner , elle
ne fait pas un long vol de fuite ; mais elle fe pofe
fouvent , en s’arrêtant d’arbres en arbres ; elle fréquente
volontiers les haies & les bords des chemins
; elle y eft remplacée à fon départ par la pie-griêche grife, qui durant l’été habite les bois,
fans jamais quitter notre climat.
r On a repréfenté, pl. enl. 4 7 7 , fig. 2 , fous le
nom de pie-griêche roujfe du Sénégal, un oifeau
qui femble être le même roujfe, que notre pie-griêche & il paroît qu’on en peut inférer que cette pie - griêche le retire en Afrique pour y pafler
l’hiver.
La fig. 1 de la j>l. enl. 479 , repréfente un autre
oifeau aulfi du Sénégal, qu’on a nommé dans cette
planche pie - griêche roujfe à tête noire du Sénégal.
Celle-ci a le deflus de la tête noir ; le deflus du
corps gris ; les grandes pennes des ailes roufles ;
les plus proches du corps noires, bordées de roux;
'les joues 6c tout le deflous du corps d’un gris-
blanc ; un trait noir au-deflous de l’oeil : les pennes
de la queue noires, terminées de blanc ; lé bec
noir ; les pieds bruns : elle eft beaucoup plus
grande que notre pie-griêche roujfe, avec laquelle
cependant elle fe rapporte affez par le ton général
des couleurs peur qu’on puifle ne la regarder peut-
être que comme une variété produite par une
race qui s’eft fixée dans les pays chauds, & qui
ne voyage pas comme celle qui paffe l’été dans
nos climats.
P îE - G R I Ê C H E ; R O U S S E A T E T E N O IR E d u
Sénégal, fil. enl. 479 9fig. 1 . Voye^ Pie -griêche
R O U S S E , “
Pie-GRIÊche rousse de Madagafcar. P l. enl,
* 9 8 , fig. 2.
Br is s . tom. 11, pag. 178. Voye^ Schet- bé.
Pi e - griêche rousse du Sénégal. P l. enl.
477 > fis* V°yeK. Pie -griêche rousse.
Pi e - gr iêch e tachetée de Cayenne. Pl.
enl. 373.
Br is s . tom. I l , pag. 1-60.. Voyeç Beca-Rde.
Pi e - griêche (grande) verdâtre de Madagafcar.
P l. enl. 374.
Briss. tom. I l y p. T93. Voyes^ T cha-chert-bé.
Pie -griêche (petite) verte de Madagafcar.
Br is s . tom. I I , pag. 195. Voyeç T cha-chert.
Pie - G R U E L L E . S a L . pag.- 28. Voye{ Pie-
G R IÊ C H E G R IS E .
P IE R R E ( le ) . P l. enl. 78. Veye1 Pauxi.
P lE R R E -G A R IN .
Grande hirondelle de mer. Briss. tom. V I, pag.
203 , pl. X IX y fig. 1 y genre CII1.
Hirondelle de mer. P l. enl. 987»
Grijlette , petit criard, pierre - garin , fur nos
côtes.
Cette hirondelle de mer eft à-peu-près de la grof-
feur du râle d'eau ; fa longueur eft de quinze
pouces fix lignes dubout'du bec à celui de la queue ;
îon vol d’un pied neuf pouces , & fes ailes pliées
dépaflent la queue de quinze lignes ; elle a le deflus
de la tête d’un beau noir , qui defeend en pointe
fur le derrière du cou ; le dos, le croupion, les
plumes fcapulaires, les couvertures du deflus des
ailes & de la queue d’un joli gris; les joues, la
gorge, le cou, la poitrine, le ventre, les côtés,
les jambes , les couvertures du deflous de la queue
d’un blanc éclatant ; les fept premières pennes des
ailes du même gris que le dos du côté extérieur,
& d’un cendré-noirâtre du côté interne ; les autres
pennes d’un gris-blanc ; bordées de cette dernière
couleur du côté intérieur & aufli terminées de
blanc ; la queue eft d’un gris-blanc & très-fourchue ;
le bec eft rouge ; la partie nue des jambes , les
pieds, les doigts & leurs membranes font d’un
rouge-obfcur ; les ongles noirâtres.
Les pierre-garinsxrnyent fur nos côtes au printemps
en troupes très-nombreufes ; la plus grande
partie refte fur les bords de la mer ; mais d’autres
pénètrent dans l’intérieur des provinces en remontant
les rivières & fe fixent aufli près des
étangs ; ces oifeaux vivent de portions ,• comme
tous ceux du même genre ; ils en prénnent de
plus gros qu’on ne s’y attendroit de leur part, &
ils fe difputent & fe battent fouvent pour leur
proie ; ils s’apparient dans les premiers ^ours de
mai ; la femelle dépofe fur le fable dans quelque
creux , depuis un jufqu’à trois oeufs fort gros pour
fa taille ; elle choifit un lieu abrité du nord & où
le fable'foit uni ; fi l’on s’approche de la nichée,
le mâle & la femelle fondent du haut-de l’a ir ,
en témoignant leur inquiétude par leurs cris ; les
oeufs font lés uns gris & les autres bruns ', il y en
a de verdâtres ; la femelle ne couve que'la- nuit
& pendant le jour , quand il pleut ; elle abandonne
fes oeufs à la chaleur du foleil pendant
la journée ; les petits font couverts d’un duvet
épais, gris-blanc & femé de quelques taches noires
fur là tête & le dos ; ils quittent le nid prefqu’en
naiiïant; le père & la mère lès nourriffent de lambeaux
de poiflons & principalement de foies & des
ouies; ils ne leur donnent pas long-temps à
manger, en leur en préfentant, mais ils laiffent,
pour ainfi dire, pleuvoir deflus eux la nourriture
qu’ils leur diftribuent en volant ; quand ils les trouvent
en danger, ils jettent, un cri auquel les petits
fe tapiffent contre le fable , & il feroit difficile
de les découvrir fans l’agitation de la mere qui vole
au-deffus ; on les prend alors à la main, fans qu’ils
tentent d’échapper par la fuite ; ils ne commencent
à voler que plus de fix femaines après leur
naiffance ; .leurs premières plumes font d’un gris-
blanc fur la tête , le dos p les ailes ; les vraies
couleurs ne paroiffent qu’à la mue ; la faifon du
départ eft vers la mi-août.
Ces détails fur les habitudes du pierre ■ garin ,
font extraits de l’ouvrage de M. le comte de Buffon
qui les rapporte à M. Bâillon.
P IE R RO T . Voyez M o i n e a u .
P IE T T E o u P E T IT H A R L E HÜPPÉ.
P l. enl. 4 4 9 , le mâle ; 430 la femelle. |
B r i s s . tom. VI,pa g. 243 , p l• X X IV , le male,
fig. 1 ; la femelle fig. 2 , genre CV.
Piette. B e l . Hijl. nat. des oif. pag. 1 7 1 , fig•
pag. 17 2 .
Idem. Port, d ’oif. pag. 36.
les pieds, les doigts, &. leurs membranes font d’un
noir-verdâtre & les ongles noirâtres.
La femelle, un peu plus petite que le mâle i
a le deflus de la tête , & le haut du cou en-arrière
La piette eft un oiieau- aquatique du même genre
que le harle. Sa groffeur eft un peu,au-deffus de
celle de la farcelle ; fa longueur eft d un pied
quatre pouces ; fon vol de deux pïeds, &. les ailes
pliées s’étendent environ au tiers de la queue ; la
tête, la gorge , le cou font d’un très-beau blanc ;
il y a de chaque côté de la tête une tache ronde ,
d’un -noir changeant en verd , dans laquelle 1 oeil
eft placé ; les plumes du fommet deria tete font
longues, étroites, & forment une huppe tres-
élégante ; elles font variées de blanc &• de verd-
noirâtre ; le dos &. le croupion font d’un noir de
velours ; la poitrine & le deflous du corps font
d’un très-beau blanc , excepté les côtes qui font
variés en zigzags de brun-foncé fur fond gris-blanc ;
fur le -deflus au corps à prendre vers les deux
tiers du cou, jufquun peu plus bas que l’ongine
des ailes, font trois bandes demi circulaires d’un
beau noir, au - deflus les unes des autres 8t qui
coupent le blanc fur lequel elles tranchent avec
force ; les plumes fcapulaires & les couvertures
du deflus des ailes font variées de noir & de blanc;
les neuf premières pennes de l’aile font noirâtres ,
les-autres font d’un noir violet du côte extérieur
&. brunâtres du côté intérieur ; les trois plus proches
du corps font cendrées ; la queue eft de cette
dernière couleur , & étagée de manière qu’elle
paroît arrondie ; l e be c , la partie nue des jambes,
d’un brun-marron ; la gorge blanche ; le bas
du cou en - arrière & le devant du cou , tout le
deflus du corps d’un cendré - brun, & le deflous
blanc , excepté les côtés qui font cendrés ; les
ailes font colorées cotnme celles du male , mais
les couleurs en font moins v iv e s ; la queue eft
cendrée ; ie bec eft noir & les pieds font couleur
de plomb. _ ,
On trouve la piette fur les rivières & les étangs ;
elle eft de paflage, comme les autres harles & ne
nous vient qu’en hiver , mais c’eft l’oifeau de ce
genre que nous voyons plus communément & eti
plus grand nombre tous les ans.
, P IGEO N. ,
Il n’eft pas d’efpèce aufli généralement répandue
que celle du pigeon ; il n’en eft point non plus dans
laquelle on trouve un aufli grand nombre de variétés.
Le moyen le plus propre à mettre de l’ordre
dans le grand nombre de chofes qu’il y a a dire fur
cette efpèce fi variée , fi multipliée , me paroît etre
de confidérer les pigeons ,
i ° . Relativement à l’ordre méthodique :
20. Relativement à la fouche primitive qui a pu
donner naiffance aux races & aux variétés :
30. De finir l’hiftoire de ces oifeaux par l’énumération.
des efpèces étrangères, connues jufqu’à
préfent. . ,
Par le premier article , nous apprendrons a
connoître les caraélères qui conftituent le genre
des pigeons , & à y rappeller tous les oifeaux qui
doivent y être rangés. , £ *
Le fécond article nous fournira l’énumeratiort
des races &. des variétés produites par l’efpèce ou
la fouche primitive , à mefure que l’art l’a changée
en l ’éloignant de la nature , & l ’ordre des chofes
nous conduira à nous occuper des foins néceffaires
de notre part à ces races faélices ou domeftiques ,
&. des avantages que nous en retirons. j ffc
Le troifième article complétera l’hiftoire des
pigeons , en nous, fourniffant le dénombrement des
efpèces connues qui vivent en liberté dans les
différens climats ; nous rechercherons en même-
temps , fuivant les oçcafions , quelle utilité il pour-
roit y avoir, à rendre ces efpèces domeftiques , &
les moyens d’y parvenir.
A r t i c l e p r e m i e r .
D e s caractères génériques du PlGEON.
Les pigeons ont quatre doigts dénués de membranes
, .trois devant, un derrière , tous féparés
environ jufqu’à leur origine. . t ■ '
Les jambes couvertes de plumes jufqu au talon.
Le bec droit ; le bout de la mandibule fupérieure
I un peu renflé &. courbé. .
Z z ij.