
P é l i c a n a b e c d e n t e l é .
B r i s s . tom. V I3 pag. <52,3, genre C X lt.
11 ne diffère du pélican ordin aire, qu’en ce que
fon bec eft dentelé & de couleur de fafran ; c’eft
aufli la coulevy de fes pieds, de fes doigts 8c de
leurs membranes. On..le trouve au Mexique où
les pélicans ordinaires, ne font pas rares. C’eft une
ra^?,n ,^e ^garder , non pas comme une fimple
variété ,.mai$ comme une.efpèce;
P é l i c a n A m e r i q u a i n . C a t e s b . tom. I ,pag.
& pl. 8 1 ; Voyez C q u r i c a c a *
P é l i c a n b r u n .
B r i s s . tom. IV , pag. 5 1 4 , genre CX1L
Pélican brun d’Amérique. P I. enl. 957 -
Le pélican brun n’eft pas auffi gros que le pélican
proprement dit ; cependant M. Brillon le reftreint
beaucoup trop en ne le comparant qu’à l’oie pour
la groffèur , quoiqu’il le dife à lawérité. un peu plus
g ro s ; il m’a paru l’être du double; mais peut-être
les différences dans les dimenfions viennent- elles
•de ce qu’il y a parmi les pélicans bruns, ainli que
parmi les blancs , des individus beaucoup plus
grands les uns que les autres. Quoi qu’il en fo it , le
pélican brun a la tête 8c le cou couverts de plumes
blanches, qui s’étendent jufque vers le. milieu du
dos ; une efpèce de toque à la nuque , comme le
pélican blanc j. tout le deffus du corps d’un cendre-
brun 3 le milieu de chaque plume étant blanchâtre
•dans toute fa longueur ; le deffous du corps eft
également d’un cendré-brun, mais fans mélange
de blanc * les grandes pennés des. ailes font noirâtres,
les moyennes d’un cendré-brun; cette dernière
couleur eft celle de la queue ; le bec verdâtre
a fon origine, eft d’un cendré - bleuâtre
avec un peu de rouge à fon extrémité. ; la poche
pendante fous le bec eft d’un cendré - bleuâtre,
varié de petites, lignes rougeâtres; les pieds .., les,
doigts 3 les membranes- qui les lient ^ font de
couleur, de plomb ; les ongles font noirs.
Ce pélican fe trouve dans, là partie Efpagnole.
de File de Saint-Domingue ; il 'eft auffi fort commun
a la Lomfiane, d’où M. le Beau en avoît.ap—
porté plufieurs peauxJVL.le comte de Buffon ne le j
regarde que comme une variété du.pélican blanc s
ce qui m’empêcheroit d’être de ce fentiment,
c’eft qu’on trouve également lé pélican blanc: à la
Louifiane ; il eft difficile de fentir les. caufes d’une
variété auffi différente pour la taille & le plumage
dans le même climat ; cê n’en peut être une.
d’âge , parce que les peaux que. j ’ai.vues avoient.
tous les caraétèresd’un oifeau adulte : je croirois
donc, que fi ce n’eft pas une efpèce. diftin&e.,
c’eft au moins, une race confiante dans., l’efpèce.
du pélican , s’il n’y en a qu’une fi tous- les
pélicans différens qu’on a obfervés n’en font que.
des variétés » comme c’eft. le fentiment. de M. de.
Buffon..
P é l i c a n de Cayenne;.
Il n’eft guère que de la moitié de là groflèur
du pélican blanc ; * la tête. & le. cou font. d’un.
| brun-clair & garnis de plumes douce$.& fôyeufes ^
plus longues fur la nuque & la partie fupérieure
du. cou en arrière; tout le deffus du corps & les
ailes font d’un brun-foncé 8c le deffous d’un brun-
clair & terne; le b e c , les pieds, la peau qui-
pend fous la gorge, autant qu’on peut juger d’un
oifeau fe c , font jaunâtres, ^yec une teinte brune
fur les^ pieds. J ’ai vu trois peaux de ce pélican
envoyées de Cayenne , & j ’en conferve une.
J aurais penfé que ce n’étoit qu’un jeune, fi 1 epélican
blanc avoit quelquefois été envoyé de la même
contrée ; mais comme il ne paroît pas qu’il s’y
trouve 8c qu’on ne peut foupçonner qu’on n’y en
rencontre que de jeunes , la différence de grandeur
m’à paru fuffifante pour regarder ce pélican
comme une efpèce à part 8c qui paroît être rare à-
la.Guiane. Genre € X JI .
P e l f c a n de l’Amérique. Edw. tom. I l , pag. &
pl. 9 3 . Voyez P é l i c a n b r u n .
P é l i c a n des Philippines-. B r i s s . tom. V I ,
Paë- 5 27 > pl- X LV1, genre CX1I.
Ce pélican approche beaucoup pour lès dimenfions
du pélican ordinaire ; il en diffère- en ce qu’il,
a le long du cou en arrière’ une raie longitudinale;
de plumes prolongées 8c fort, douces au toucher;
la partie fopérieure de fon corps eft d’un gris-
cendre & le deffous eft blanc ; ce pélican q,ui a été'
envoyé des Philippines, & qui fait partie de la
belle- colle&ion de M. leeuré. de Saint-Louis , ne
paroît être qu’une variété du pélican ordinaire:; il:
y a même apparence que c’eft un jeune; c’eft le
fentiment que j’ai toujours eu à l’infpeàioft de
eet oifeau- chez M. le curé de. Saint - Louise Je.
croirois. donc que c’eft une efpèce à retrancher
& une. variété à réunira au pélican». ordinaire
comme l’a fait-M. le comte, de Buffon. C’eft tout,
ce qui fe préfente naturellement, à l’efprit à l’inf-
peélion dune feule peau , 8c c’eft aux voyageurs à.
nous apprendre fi ce pélican des Philippines constitue.
en effet une efpèce à part ; mais- M._ Son-
nerat qui décrit deux pélicans. de ces île s , l’un
couleur de rofe , l’autre brun , foupçonne lui-
même que. c’eft le- même oifeau d’un-, âge différen
t, & le pélican décrit par M. Brillon étant
moyen entre les-deux il.-.ne refte plus de doute,
que ce ne foit un jeune oifeau.; mais le pélican,
couleur de rofe ,. n’étant que notre pélican blanc
anime ,. il s!enfuit que. ce& trois, oifeaux. font.de. la
même efpèce.
PENDULINE (la);
Mèfange du Languedoc. E l. enl: 708 ,fig , r.
La pendulineeft- une.mèfange- qü’On, trouve-dans/
le-.Languedoc. ou elle eft connue fouaies noms de
canari, fauvage & de dèbaffaire. M. de Montbeil-
lard eft le premier auteur qui en ait parlé.
La. penduline ri a que quatre pouces de long ; la-
gorge & tout le-deffous-du corps font d’un blanc
roufleâtre ; le deffus eft d’un gris aüffi roufleâtre
les couvertures fupérieures des ailes font noirâtres
bordées de toux , ainfi.que .les pennes- moyennes,; >
les grandes pennes font noirâtres, bordées de blanchâtre
; les pennes de ia queue font noirâtres, bordées
de roux-clair ; le bee eft noir, jaunâtre fur fa
partie convexe ; les pieds font de couleur plombée.
Cette efpèce de mèfange a mérité le nom de
penduline, par la manière dont elle fufpend fon
nid. Je copie la defeription qu’en fait M. de Mont-
beillard. « Ce nid eft très-grand relativement à la
v taille de l’oifeau ; il eft fermé par-deffus, prefque
de la groffèur 8c de la forme d’un oeuf ü autruche.
% La penduline le fufpend a la bifurcation d une
V branche flexible de peuplier, que pour plus
» grande folidité elle entoure de laine , fur une
» longueur de plus de fept à huit pouces : outre
» la laine, elle emploie la bourre de peuplier-,
» de faule, 8cc. C e nid a fon entrée par le côté
» près du deffus, & cette entrée eft recouverte
» par une efpèce d’avance ou d’auvent continu
» avec fo nid 8c qui déborde de plus de dix - huit
» lignes Cet oifeau a du raport avec le remitz
par les caraéfères génériques # par l’induftrie em-
ploiée.à la conftruéHon du nid; mais celui de la
penduline eft encore plus artiftement compofé,
&. les proportions de grandeur, les couleurs du
plumage, la différence des lieux où fe trouvent
ces deux oifeaux,- fuffifent pour démontrer que ce
font deux efpèces différentes. Genre X L 1.
P ENN A RD . V. C a n a r d a l o n g u e q u e u e .-
PENRU. Voyez C a n a r d s i f f l e u r . .
P ERC E -PO T. Voyez S i t t e l l e .
P E R CN O P T E R E .
P l. enl. 42.6.
Vautour des Alpes. B r i s s . tom. 1 , pag. 4 6 4 ;
genre X .
C’eft une des plus grandes efpèces de vautours
Ariftote Ta connu & en fait' îe quatrième de fes
aigles, quoique le perenoptere n’ait avec Y aigle de
raport . que celui de la grandeur ; le mot perenoptere
eft dérivé du/grec 8c emprunté du nom
impofé par Ariftote à l’efpèce de vautour dont il
s’agit dans cet article : on le trouve fur les Alpes
8c les Pyrénées ; M. le baron de la- Pérouze qui
Fy à obfervé in’en a envoyé la defeription fui--
vante :
Le mâle a trois pieds deux pouces de longueur
; la femelle trois pieds huit pouces ; fon
envergure eft de neuf pieds, celle du male n’eft
que de huit pieds ; l’un 8c l’autre ont le plu-;
mage roufleâtre, mêlé de quelques taches brunes ;
les pennes des- ailes 8c celles de la queue font
noires : lè .ventre 8c le derrière des cuifles font
blancs : la tête eft alongée ; les yeux font petits ;
la tête 8c le cotr , dégarnis de plumas, font couverts
-d’un duvet raz 8c épais; très - blanc , qui
laifîe peteer la couleur bleuâtre de la peau ; le
jabot forme une grande proéminence couverte
d’un duvet brun , encadré’ de blanc ; le bas du
cou eft entouré de. plumes longues, étroites y un
peu roides qui forment une forte de. cravate ; les
pieds, font nuds ôc d’un gris plombé,-
Le perenoptere fe nourrit, comme les autres vautours,
de chair corrompue : c’eft une des efpèces
les plus voraces : lorfqu’il a affouvi fa faim, il refte
immobile, le cou enfoncé entre les épaules, les-
ailes 8cla queue traînantes; il exhale une odteur
infeâe ,- dont là puanteur eft augmentée par Une
mucofité foetide qui découle de fes narines.
Ce vautour plus commun fur lés- Alpes 8c les-
Pyrénées que les autres oifeaux du même genre’,.
8c remarquable par fa taille , eft fouvent apporté
dans les foires à Paris 8c dans les provinces ùù o à
le montre vivant. ,
P E RD R IX .
Les perdrix i ont des oifeaux fi connus , qu’il ne?
feroit pas befoin d’indiquer les caraéières auxquels-
on peut les reconnoître, s’il ne s’agiffoit que des
perdrix de nos climats ; mais notre objet , en fui-
vant une méthode, étant qu’on puiffe, à l^ v u é
d’un oifeau inconnu 8c étranger , déterminer dans/
quel genre ou dans quelle partie du catalogue ^
ce qui revient au même, on doit le chercher ,
fans avoir la peine de le comparer- à toutes les-
deferiptions portées au catalogue entier , il eft
néceflàire de nous conformer, par rapport aux
perdrix, au plan que nous ayons -fuivi pour toupies
oifeaux en général , 8c d’énoncer les caractères'
auxquels on reconnoît leur genre ; c’eft le V I e delà
méthode de M. Briflbn. Elles ont quatre doigts*
dénués de membranes, trois devant, un derrière
tous féparés environ jufqu’à leur origine :
Les jambes couvertes de plumes jufqu’au talon ::
Le bec en cône cou»bé:
La tête dénuée’ de membranes charnues :
Les pieds nudsî ■’ ;
La queue courte.
Les trois derniers cara£ière&' diftingüent îè'p
perdrix ffautres oifeaux auxquels elles reflemblentï
d’ailleurs , 8c des gallinacées en général dont elles ■
ont. le bec 8c les pieds. Ainfi le défaut de mem*»-
branes charnues adhérentes -à la tête , ériipêche-
qu’on ne les confonde avec le coq, avec la pein-
tade ; les pieds nuds les diftingüent des gelinottes
8c elles-diffèrent par la brièveté de leur queue des*
faifans qui l’ont- au contraire fort longue.
Tous les oifeaux qui offriront les caTa&ères^ci1- '
dèflus énoncés feront des perdrix , dans l’ordrfe’
méthodique , c’eft-à-dire , qu’il fuffira, pour re--
connoître leur efpèce, de les comparer aux d e s criptions'
comprifos ffâns le genre des- perdrix, 8c
fi , avec les mêmes caraélères, les oifeaux qu’o n 1
aura comparés ne fe trouvent pas; compris dans-
la lifte- des-efpètes contenues air genre , on fera*
fur que c’eft une efpèce nouvelle j 8c qu’il faut:
ajouter à celles qu’oh connoiflbit déjà. Cette ma--
'nière dè-procédef, faerle 8cs-êcoriomique du temps ,>
éft le mérite des1 méthodes’& le but des auteurs
1 qui leS ont prôpofées; quant aux habitudes, quoique -’
le plus fouvent elles foient les mêmes dans les oifeaux
qui ont les mêmes.cataélères génériques, le s 1'
autçurs méthodiftes ne prétendent pas qu’elles e s 5