
S A N
"merle : il a treize pouces environ du bout du bec
à celui de la queue ; le fommet de la tête eft
d’un beau blanc varié de petites taches bleues ;
tout le relie de la tête ôc la gorge font noirâtres ;
cette couleur defcend en pointe fur la poitrine ;
il y a derrière l’oeil de chaque côté une tache
blanche ; le derrière du cou ôc le deffus du corps
font d’un bleu éclatant ; les grandes couvertures
du deffus des ailes font blanches ; il y #a fur chaque
couverture du delfus de la queue une large tache
blanche ovale ; le devant, les côtés du cou & toutfo
dellous du- corps font ,d’un blanc de neige ; les
moyennes pennes des ailes font d’un bleu-foncé ;
les grandes font de la même nuance de leur pointe
vers la moitié de leur longueur & d’un bleu-clair
en remontant ; la queue eft compofée de dix
plumes du bleu le plus brillant, & marquées chacune
à leur bout d’une large tache blanche ovale ;
les deux du milieu dépafîënt celles qui les fuivent
de trois pouces trois lignes, 8c les latérales vont
suffi toutes en diminuant ; l’iris, le b e c , lés pieds
6c les ongles font rouges.
SA N I- JA L A ou M ER L E D O R É de Mada-r
gafcar.
P L enl. 539 , fig. 2.
B r i s s . tom. I l , pag. 247 , pi. X X IV , fig. 2 3
genre X X I I .
Le fani-jala , du nom que les habitans de Ma-
dagafcar donnent, à cette efpèce de merle , ffeft
pas plus gros qu’une alouette; les côtés delà tête
6c la gorge, font d’un noir dê velours ; le deffus
de la tête, le cou , le dos, le croupion, la poitrine
, le ventre , les côtés & les jambes , les
couvertures du deffus & du deffous de la queue
font noirs avec un trait jaune qui borde chaque
plume ; les ailes 8c la queue, le b e c , les pieds
ÔC les ongles font noirs.
SA N SO N N E T . Voyez É t o u r n e a u .
. SA PH IR ( le ) .
C ’eft un oïfeau-mouche d’une taille.âu-deffus de
la moyenne dans ce genre : il a le front, le devant
du cou & la poitrine d’un bleu de faphir , changeant
en reflets violets; la gorge d’un roux-marron ;
le deffus & le deffous du corps d’un verd - doré
fombre ; les couvertures du deffous de la queue
rouffes ; les pennes de la queue d’un roux-doré ,
bordé de brun ; les ailes d’un brun-violet ; le bec
fort lon g , blanc , & noir à fa pointe.
S a p h i r é m e r a u d e .
Je joins cet o ï f eau-mouche au précédent à caufe
du raport de leurs couleurs, 8c parce qu’ils parodient
n’être qu’une variété due au climat ; celui-
ci eft plus petit que le précédent : il a la tê te ,
la gorge, le devant du cou , d’un bleu de faphir ;
le refte de fon corps eft couvert de plumes brillantes,
glacées d’un verd d’éméraude; les pennes
des ailes font brunes, celles de la queue font d’un
verd-doré fombre ; le bec & les pieds font noirs.
Cet oifeau-mouche fe trouve à la Guiane ôc dans
les Antilles ; les couleurs font plus ou moins
S A R
v iv e s , & la couleur de faphir fur - tout eft plus
ou moins étendue ; le premier m’a été donné
çomme venant de la Guadeloupe. GenreXLV.
S a p h i r -ém é r a u d e ( le .). Voyez S a p h i r .
SA R C E C L L E .
Les farcelles font du même genre que les canards,
elles n’en diffèrent qu’en ce qu’elles font plus petites ;
elles leur reffemblent d’ailleurs par la conformation,
par les habitudes, parla différence du plumage entre
les mâles 8c les femelles : il eft par conféquent très«-
difficile de déterminer où finit la feélion des canards,
& commence celle-des farcelles, qu’ on diftingue par
habitude & par convention, fans qu’aucun caraâère
sur & fixe les fépare des canards. Les Romains
connoiffoient l’art d’élever les farcelles en domefti-
cité : nous ne le pratiquons plus , ôc nous y ayons
perdu un comeftible làin 8c agréable ; il feroit facile
de remettre cette pratique en vigueur. Le
moyen le plus certain 8ç le. plus prompt feroit de
ramaffer des oeufs de farcelles, ( car il en refte
quelques-uns pendant l’é té , ) de les faire couver
par des poules, Ôc d’élever les petits qui en pro-
viendroient. Il eft très-probable que cette première
génération , fi on avoit foin , à la mue , de lui
couper les pennes des ailes., ou plus fûrement
encore le-.fouet- de l’aile , s’açcoutumerpit à l’état
de domefticité , & qu’en la retenant d’abord dans
une enceinte convenable, elle produiroit l’année
fuivante. Cette, tentative, peut-être difficile dans
nos*provinces, feroit aifée dans celles du nord
vers lefquelles les farcelles fe retirent. Les générations
, accoutumées en peu de temps à la domefticité
, pourroient être facilement tïanfportées.
Si les Romains réuffiffoient dans l’éducation des
farcelles , ne feroit-ce pas parce qu’ils traitoient
cet objet en grand, comme tout ce dont ils s’oc-
cuppoient ? Je veux dire qu’ils enfermoient cesoi-
feaux dans des enclos fuffifamment étendus.
S a r c e l l e (p e t it e ) .
PL enl. 947;
B r is s . tom. VI > pag. 436 , pi. X L , fig. 1.
Elle n’eft pas tout-à-fair fi groffe que la farcelle
commune ; fa longueur eft de quatorze pouces-, fon
vol d’un pied dix pouces ; les plumes "du fommet
de la tête font d’un marron-brun, bordées de rouf-
feâtre ; la même teinte s’étend fur la moitié du derrière
du cou, & y forme une bande continuée par
un trait d’un noir de velours; de chaque côté de
la tête eft une bande étrojte d’un blanc-rouffeâtre,
qui part de l’ouverture du b e c , remonte vers le
front, paffe fur les yeux & s’étend jufqu’au derrière
de la tête ; au-deffous de cette bande brille
une large tache d’un verd-doré ; elle' eft placée
derrière l ’oeil & elle fe propage tout le long du
cou de chaque côté. On trouve encore au-deffous
de la même tache une petite bande blanche qui
paffe fous l’oeil 6c s’étend vers le derrière de la
tête ; les joues 8c le devant du cou font de couleur
de marron ; la gorge eft brune ; le. haut du
dos eft rayé traijfverfalement 6c en zigzags de lignes
, S A R
noirâtres & de lignes blanchâtres ; la plupart des
Icapidaires font colorées de même, quelques-unes
ont cependant le côté extérieur blanc,.bordé de
noir de velours ; le bas du dos & le croupion
font d’un brun varié de quelques lignes, tranfver-
fales , blanchâtres ; les couvertures du deffus de
la queue font d’un noirâtre, changeant en verd-
doré, bordées de rouffeâtre ; le bas.du devant du
cou & le haut de la poitrine font variés de blanc
& de rouffeâtre , féparés par une tache noire ; le
bas. de la poitrine & le ventre font blancs ; les
côtés font rayés tranfverfalément & en zigzags de
blanchâtre & de noirâtre ; les petites, les moyennes
couvertures du deffus des ailes, & les grandes, les
plus éloignées du corps font , d’un cendré-brun; les
grandes’ , les plus proches du corps font de cette
même couleur, bordées de blanchâtre ; les grandes
intermédiaires font d’un cendre-brun , terminées
de fauve-clair, qui forme une petite bande tranf-
verfale ; les dix premières pennes de l’aile font d un
cendré-brun ; les onze ferrantes font.auffi de cette
même couleur du côté intérieur , mais quatre ,
fçavoir , de la onzième à la quatorzième font noirâtres
,. bordées de blanc au bout.; les quatre en-
fuite : fçavoir , de la quinzième’a la dix-huitieme ,
font d?un verd-doré, bordées de noir de velours
dans leur longueur, 8c de blanc a leur extrémité ;
les quatre plus proches du corps font dun cendre-
brun, variées de blanchâtre du côté extérieur ; les I
pennes de la queue font brunes ,. bordées de blanchâtre
; le bec eft noir ; la partie nue des jambes , ■
lès pieds , les doigts , leurs membranes- font d un
gris-cendré , les ongles noirs.
Les couleurs dominantes fur le plumage de la
femelle font le brun & le rouffeâtre, les ailes font
cependant colorées comme celles du-male ; le demi-
bec fupérieur eft d’un olivâtre-obfcur , parle me de
petites taches noires , 8c l’inférieur eft de cette dernière
couleur ; les pieds 8c les ongles font d un
gris-brun.
La petite farcelle paffe l’année entière dans nos
campagnes ; elle fait fon nid parmi les joncs les
plus hauts ; elle l’en çpmpofe 8c le garnit en-
dedans de beaucoup de plumes; il eft conftruit
de manière que , pofé.fur l’eau , il s’eleve ou il
baiffe, félon qu’elle augmente ou qu’elle décroît ; ■
la ponte a lieu au mois d’A v r i l, elle eft de dix a
douze oeufs d’un blanc-fale , avec de petites taches
couleur de noifette ; les mâles fe féparent des femelles
pendant la couvée 6c fe réunifient entr eux ;
mais à l’automne ils fe rejoignent aux femelles 8c
à leurs petits ; ces farcelles vont par bandes de
dix à douze : dans le fort de l’hy ver elles quittent
les étangs pour paffer fur les rivières 6c les fontaines
chaudes ; elles y vivent de creffon 5c de
cerfeuil fauvage, 6c pendant le refte de l ’année
elles fe ' nourriffent de graines de plantes aquatiques
8c de petits poiffons. Il femble que le furnorrt
de commune conviendroit mieux à cette efpèce qu’a .
celle à laquelle il a été donné; celle-ci eft en effet
S A R 42.7
bien plus nombreufe en individus dans nos provinces
6c elle ne les quitte pàs, au lieu que 1 autre
eft affez rare , 6c ne nous arçi^e qu’en automne ,
pour fe retirer à la fin de l’hiver.
La petite farcelle , ainfi quela commune , appartient
également aux deux continents ; elle: a été
apportée de la Louifiane. ÿ
S a r c e l l e a q u e u e é p in e u s e .
P L enl. 967.
Elle n’a guère qu’onze pouces de longueur ; le
deffus de la tête eft d’un brun-noirâtre ; les joues
font coupées par quatre raies tranfverfales , deux
blanches 6c deux noires ; la gorge eft blanchâtre :
il y a une tache blanche vers- le pli de 1 aile , dont
les pennes font noirâtres, elles ne s-etendent qu à
l’origine de celles de la queue ; le deffus du cou
6c de tout- le corps eft d’un brun-noirâtre , varié
de rouffeâtre qui borde chaque plume ; les memes
couleurs régnent fur le devant du cou 8c le deffous
du corps, mais elles font beaucoup moins foncées ;
les pennes de la queue font fort longues , tres-
larges 6c roides ; elles font brunes- ; leur tige dure
6c fort groffe, fe prolonge en pointe au-dela des
barbes ,6c forme une épine d’environ une ligne de
■ long ; le bec eft noirâtre, court 6c fort large , les
pieds font d’un jaunâtre - pâle ; les ongles noirs.
Cette efpèce n’a été apportée de la Guiane que
rarement, ôc fes couleurs fombrës peuvent faire
croire qu’on ne connoît encore que la femelle.
Genre CVII.
S a r c e l l e b l a n c h e e t n o ir e ou l a R e l
i g i e u s e .
Sarcelle de la Louifiane , dite la Religieufe. PU
enl. 948.
B r i s s . tom. VI , pag. 461 , pL X L l , fig. 1 ,
genre C V II. ' *
I Elle eft à-peu-près de la groffèur de notre farcelle
commune ; la tête , la gorge Ôc le haut du-cou
font d’un noir brillant , changeant en violet éclatant
; la partie inférieure du cou ôc tout le deffous
du corps font d’un très-beau blanc ; le dos eft d’un
noir de velours ; le croupion 6c les couvertures
du deffus de là queue font d’un gris-blanc ; les
plumes fcapulaires font du même noir que le dos ,
excepté les plus extérieures qui font blanches ; les-
couvertures moyennes des ailes font blanches ; les
petites font noirâtres, bordées de' blanc , ôc les
grandes , les plus éloignées du corps font noirâtres ;
les dix premières pennes de l’aile font noirâtres ;
la couieur dominante des fuivantes eft grisâtre , 6c
elles font différemment variées de brun , de cendré
, de blanc ; mais ces couleurs ne parodient
guère, l’aile étant pliée ; la queue eft cendrée ;
le demi-bec fupérieur eft noirâtre , fon bout 6c
le demi-bec inférieur font verdâtres ; la partie nue
des jambes ; les pieds, les doigts , leurs membranes
font orangés.
S a r c e l l e b r u n e e t b l .a n c h e .
Sarcelle de la B ay e d’Huffon. B r i s s . tom. V I ,
pag. 469 j genre CVII, F 0 J h H h h ij