pigeons conftituent trois efpèces, ou une feule efpècè
&. deux variétés ? on court peu de rîfque a embraffer
cette dernière opinion par raport à un genre aum
lu) et à varier que l’eft celui du pigeon.
P ig e o n b r u n des Indes. E pw .V o y e ^ P ig e o n
,des Indes orientales.
P lG EO N fC A RM R .
Il eft p etit, très-bas fur jambes ; fes pieds & fes
doigts font garnis de plumes fort longues : il a le
bec très-court, une huppe en pointe derrière la
tête , femblable pour la forme à celle de / ’alouette
huppée ; le deffous du corps eft toujours blanc, ôl
le manteau eft gris-de-fer , chamois, foupe-en-vin
ou gris-doux.
P i g e o n - c a v a l i e r .
B r i s s . tom. / , pag. 7 8 9 genre I.
I l paffe pour être le produit du pigeon groffe-gorge
& du pigeon-mejfager : il a , comme le premier,
l ’habitude d’enfler fon jabot, &. le deffus de fonbec
eft à demi couvert; fes yeux font entourés; comme
dans le pigeon-mejfager , d’excroiffances a tubercules
farineux.
P i g e o n c o m m u n 9pl.enl. 4 66. Voye^P i g e o n .
P lG EO N -C O Q U IL L E -H Ô L L A N D O IS .
Pigeon cuirajfé. B r i s s . tom. / , pag. 8 0 . *
Les pigeons-coquille-hollandois ont la tete , les
grandes .pennes des ailes & celles de la queue teintes
des mêmes couleurs , qui varient dans différens
individus , tandis que le refte du corps eft d’un
plumage différent & ordinairement blanc : ces
pigeons font d’un£ moyenne taille ; ils ont le plus
'fouvent, comme je viens de le dire , le corps :
blanc, la tête, les grandes pennes des ailes & la j
queue noires ; mais il y en a dont le corps^ eft ,
hoir , bleuâtre, gris , &c . Ceux-ci ont la te te ,
les grandes pennes des ailes & la queue blanches.
I l y a , dans cette variété, une variété fecondaire
qui n’eft pas huppée.
P lO E O N-CR A V A T T E .
Pigeon à gorge frifée. B r i s s . tom. 1 , pag. yq.
Le pigeon-cravate n’eft guère plus gros qu’une
tourterelle : ces deux oifeaux s’apparient & pro-
duifent des mulets. Une touffe ou un bouquet de
plumes, qui femblent fe rebrouffer fur le bas du
cou & le haut de la poitrine, eft le cara&ère auquel
on reconnoît le pigeonrcravate. Il a le bec court ;
il tient beaucoup du nonain pour la forme , 1 ele-
gance & l’air mignard : il y en a de foupe-en-yin,
de chamois , de roux, de panaches , de g ris, de
tout blancs, de tout noirs, & c .
P ig e q n c u i r a s s é . B r i s s . tpm. l y pag. 8 p .
Voye{ P lG EO N -C O Q U IL L E -H O L LA N D O IS ;
PiGION de Barbarie. B r i s s . tom. 1> pag. 74I
Voye% P ig e o n d e C r è t e .
P ig e o n d e C r è t e .
Pigeon de Barbarie. Briss. tom. I , pag. 74.
II.a le bec très-court , les yeux entourés d’une
large bande d’une peau nue , couverte de mamelons
P lG EO N -C U L B U T A N T .
B r i s s . tom. I ,p a g . 7 >
I l eft p etit, ^à-peu-près de la groffeur du bifet 9
fouvent tout brun ou tout gris, mais il y en a dè
variés ; il vole très-légèrement & s’élève plus haut
qu’aucun autre pigeon ; cependant il tournoie fur
lui-même en volant, comme un corps jetié en l’air
§ i une baUe qui roule fur fon a^e.
farineux, le plumage bleuâtre avec deux taches
noirâtres fur chaque aile. Cette variété fe trouve
dans l’î.le de Crète l'uivant Aldrovande, & en Barbarie
, félon Willughby.
P ig e o n d e f u i e : c’eft le pigeon de Colombier,
Voye{ P ig e o n .
P ig e o n de Guinée.
Briss. tom. I , pag. 13 a , genre h
Pigeon aux taches triangulaires; E dw. tom. I I
pag. 6* pl. 75.
I l approche de la groffeur du pigeon romain ; la
tête , la gorge , la poitrine, le deffous du corps ôt
les couvertures du deffus & du deffous de la queue
font d’un cendré-clair ; le cou eft de la même couleur
, mais les plumes font bordées de rougeâtre ; le
haut du dos eft d’un brun-pourpré , changeant en
violet ; les couvertures des ailes.& le« trois pennes,
les plus proches du corps , font de la même couleur
que, le haut du dos , mais terminées par une tache
blanche triangulaire ; les autres pennes de l’aile font
noires j bordées de cendré-clair du côté extérieur ;
la queue eft d’un cendré-fombre , terminée de
noir ; les yeux font entourés d’une peau nue coloree
| d’un rouge v if ; l’iris eft orangée ; le bec noirâtre ; la
membrane qui le recouvre eft cendrée ; les pieds
font d’un ro u g e -p â le ; les ongles bruns. On le
trouve dans les régions méridionales de là Guinee.
P ig e o n de la Jamaïque.
Briss. tom. I , pag. 13 4 , genre I.
C ’eft d’après Sloane , que les auteurs ont parle
de ce pigeon. Il eft à-peu-près de la groffeur du
bifet ; le front ,1a gorge , le devant du cou & tout
le deffous du corps font blancs; le derrière du cou
&. le deffus du corps font d’un brun-pourpré avec
une nuance de bleu fur le deffus du cou ; la queue
eft bleue , barrée de blanc à fon extrémité ; il y
a fur le bec une protubérance çalleufe , formée de
deux tubercules fort épais. Ce pigeon eft de paffage
& on ne le voit à la Jamaïque qu’au mois de jait-,
vier : on le trouve dans les Savanes.
P ig e o n de la Martinique.
P l. enl. 162.
Pigeon yiolet de la Martinique. Briss. tom. / ,1
. 1 2 9 , pl. X I I , fig. 1 , genre 1.
1 eft un peu plus gros que la tourterelle de bois t
«d’une forme plus courte & plus ramaffée ; la tête.,
le cou , la poitrine $£. le demis du corps font d’un
marron-glacé de viplet ; le ventre & les couvertures
du deffous de la queue font jrouffeâtres ; les cotés
d’un roux plus décidé ; les pennes de l’aile rouffes
du côté intérieur, de la même nuance que le deffus
du corps à leur b o u f& du côté extérieur ; celles de
la queue font en entier d’un marron nué de violet ;
les yeux font entourés de mamelons d’un beau
. rouge ;
ÿbuge ; le bec & les pieds font aiiffi rouges ; les
Ongles gris.
M. Briffon décrit , tom. 1 , pag. 103 , un autre
pigeon qui fe trouve dans la même île ,. &. qu’il
appelle Amplement pigeon de la Martinique.
il diffère du précédent .en ce qu’il eft plus grand,
en ce que les plumes qui entourent le bas du cou
font d’un violet-doré éclatant, & forment une forte
de collier., en ce* que les grandes pennes des ailes
font noirâtres, avec le bord extérieur blanchâtre ,en
ce que les grandes couvertures du deffus. des ailes
font variées de quelques taches noires; enfin, en
ce que la queue , qui dans le premier pigeon eft
d’une couleur uniforme, eft fort variée dans celui-
ci ; les deux pennes du milieu font de la meme
couleur que le dos ; les latérales font depuis leur
origine jufque vers les deux tiers de leur longueur,
d’un brun tirant fur le roux du côté extérieur, &.
d’un cendré foncé du côté intérieur ; elles ont en-
fuite une bande tranfverfale noire & leur bout
eft gris-blanc ; le bec eft noir.
Doit-on , avec M. Briffon , regarder ces deux
pigeons comme étant chacun d’une efpèce diftinâe
ou avec M. le comte de Buffon, ne les envifagér
que comme une variété , ou peut-être comme
mâle ÔL femelle ? Ce qui me détourneroit d’incliner
pour ce fentiment, c’eft que le pigeon de Cayenne,
repréfènté, pl. enl. , fous le nom de pigeon roux
de Cayenne , paroît être certainement la même
efpèce que le pigeon violet de la Martinique ; mais
on a fouvent envoyé de Cayenne ce pigeon roux ,
& jamais fa variété , qui de vroitou pourroit au
moins fe trouver à la Guyane comme à la Màr-
tinique.
P ig e o n de l’ile de Banda.
Faifzn couronné des Indes. Pl. enl. 1 18 .
B r i s s . tom. 1 , pag. 279 , pl. X V I , fig. 1 .
G ô u r a . Voyage à la nouvelle Guinée, pag. 169.
P l. enl. ,104.
Ce ne peut être que pour avoir parlé de cet
oifeau d’après un individu mutilé & en mauvais
état, que M. Briffon l’a rangé parmi les faifans ,
puifqu il n’en a aucun des cara&ères, & au contraire
tous ceux du pigeon, d’après la méthode de
M. Briffon lui-même ; la même raifon avoit fans
doute fait employer la même dénomination au bas
de la planche enluminée , & c’eft une méprife que
M. le comte de Buffon n’a pas manqué de corriger.
M. Sonnerat, qui a rapporté plufieurs peaux de
ces oifeaux, affure qu’ils ne font point originaires de
l’ile de Banda, l’une des Moluques , qu’ils ne fe
trouvent dans l’état libre qu’à la nouvelle Guinée,
& que ceux qu’en a tranfportés des Moluques en
Europe , étoient des individus qui avoient- été dé-
pofésdans ces îles.
H eft de la groffeur d’un coq de forte taille ,
mais d’une forme beaucoup plus alongée ; tout le
plumage eft d’un cendré’bleu , rembruni fur les
pennes des ailes & de la queue ; les^ couvertures
deffus des ailes font d’un marron-pourpre J cette
Hijloire Naturelle. Tome II.
couleur s’étend fiir lé haut du dos , au bas du cou ,
& 'Forme en cet endroit une bande tranfverfale de
trois travers de doigts de large ; les pennes moy ennes
des ailés font d’un beau blanc du cote extérieur ,
ce qui forme une bande longitudinale de cette
'couleur fur lé milieu de l’aile ; un trait dun noir
de velours traverfe la ligne où l’oeil eft placé ; mais
ce qui diftifigue & embellit cet oiieau, c’eft une
huppe qu’il-porte fur la tê te ; elle eft compofee
de plumes à barbes défuniés & un peu frifées .,
longues dè cinq à fix pouces, du même cendre-
bleu , qui eft la couleur dominante du plumage :
cette huppe , dans l’état de repos , eft applâtie fur
les côtés , & elle a la forme d’un croiflant ; mais
quand l’oifeau l’épanouit, elle forme une large &
belle, aigrette de mi-circulaire ; le bec eft brunâtre ,
tirant au blanc vers fa pointe ; les pieds font gris
& couverts dé petites écailles très-ferrees.
On a vu plufieurs de ces oifeaux vivans en
Europe ; j’en ai vu à Bruxelles , dans differens
endroits de la Hollande. M. de Bougainville en
rapporta cinq:, il y a quelques années , de fon
voyage autour du monde ; ils furent places dans
la ménagerie de M. le prince de Soubife. Ils iou-
çoulent comme les pigeons , &. ils ont à-peu-pres
les mêmes geftes ; mais ils n’ont pas multiplie a
Paris , & on m’a affuré qu’ils n’avoient jamais produit
en Hollande i il paroîtroit^, d’après M. Son-
.nerat, qu’ils ne multiplient pas meme aux Moluques,
& qu’une fois fortis de la nouvelle Guinee , ils
ne produifent pas; cependant je trouvé dans 1 ouvrage
de M. le comte de Buffon, que dans certaines
parties des Indes on- elevé & on nourrit
ces oifeaux dans les baffes-cours, a-peu-près comme
les poules. Il n’eft guère probable que la différence
de climat nous permette jamais de jouir du meme
avantage ; maisja beauté & la taille de ce pigeon
devroient engager à en chercher les moyens, qui
ne font peut-être pas impoffibles à trouver. Ou
ma mémoire me trompe , ou l’on a rapporté dans
lés derniers temps qu’il y a eu de ces oifeaux
à la ménagerie de M. le prince de Soubife , qu’une
paire s’y étoit accouplée & y avoit pondu. C e
feroit un fait important qu’on pourroit éclaircir, ce
que je n’ai pas été à portée de faire.
Pigeon de mois. Voye^ Pigeon-tambour.
P igeon de montagne. Voye^B iset.
Pigeon de Norwëge£a...
Br is s . tom. I , pag. 74. ^
Il eft huppé & pattu, d’un blanc de neige 5c
plus gros qu’aucun de nos pigeous. On ne le connoît
que par l’indication de Scbvyenfeld. Il eft étonnant
de trouver dans le Nord une race aufîi groffe ; il
feroit, par cette raifon, intéreffant d’être plus inftruit
fur l’hiftoire de" ce pigeon..'-- ■
Pigeon de tassage d’Amérique. •
Pigeon fauvage d’Amérique. Br is s . tom I , pag.
IOO , genre 1.
Pigeon de paffage. C atesb. tom. 1 , pag. & pL. 23.
11 eft un peu. plus gros que le bifet, & il aHe«
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