
eaux en marchant affez pofément fur le rivage ;
mais fouvent il plonge & il entre dans l’eau , non
en nageant, mais en continuant de marcher comme
fur la terre ; lorfqu’il prend ce parti, il abaiffe
fe& ailes , qu’il' laiffe pendre des deux côtés de
fon corps ; il s’enfonce fous l’eau, en fuivant la
pente de fon lit , & il continue gravement fa
marche ; il agite alors fes ailes d’un trémouffement
continuel, comme s’il trembloit, & il paroît en
même temps environné de bules d’air , comme on
fçait que le font certains infeéies aquatiques ; cette
marche fous, l’eau a pour objet la recherche de
petits poiffons & de larves d’infeétes ,. dont le
merle d eau fait fa nourriture. Plufieurs ornitholo-
giftes l’avoient compté au nombre des oifeaux
plongeurs ; mais M. le comte de Buffon eft le
premier auteur qui ait décrit en détail la marche
fous l’eau , il avertit qu’il en parle d’après les
obfervations qui lui ont été communiquées par
M. Hébert; ce correfpondant éclairé, que M. de
Buffon cite fouvent avec éloge , raconte de
quelle maniéré il a été témoin de l’immerfion
<iu merle d ’ eau , & il en fait le récit dans une
note raportée dans l’ouvrage de M. de - Buffon.
Cette note préfente un fait aufli nouveau que
curieux , mais qui, outre que M. Hébert en a été'
témoin, n’offre rien que de vraifemblable. On fçait
combien fes oifeaux ont la faculté dè fe gonfler
d’âir , qu’il s’introduit dans toutes les parties de
leùr corps , & que pénétrant à travers les plumes ,
elfes lui ouvrent une ifîu e ; mais le merle d ’eau
pofsëde cette faculté d’àbforb.er Pair & de P exprimer
par toute la furface du corps dans un degré fu~
perieur à celui dans lequel les autres oifeaux en'
îouîflent ; l’examen anatomique de celui-ci feroit
donc bien intéreffant, & par lui-même & parce
que les communications de Pair étant plùs,amples,
plus ouvertes, elles mettroient fur la voie- de les
mieux connoître dans les oifeaux en générai.
La femelle cache fon nid avec beaucoup de
fo in , le placé fouvent près des roues dès. ufiries ;
la ponte eft de quatre ou cinq oeufs..
Il ne paroît pas que le merle d ’eau change de
climat fuivant les faifons, ni qu’il craigne le froid *
©n le' trouve jufqu’en Suède;
Me rl e d’eau.. Voye^ Martin-pêcheur’.
Me rl e de B en ga le . B r is s . tom,; 11,p a g . i.6o }
&' tom. V I 3 fupplèm. pa g. 53. Voye^ Baniahbou
b e Benga le .
Merle de B en g a l e . P l . enl. 258. V. B rèv e
de Ben g a ïe ..
Me rl e de Canada.
B r is s : rom. 11, pag. 243 , p i. X X I V , fig . r ,.
genre X X I I .
Il eft à-peu=près de. la grofleur dir mauifis-, fa
longueur elt de Irait pouces ;- il a un pied fix lignes'
dè v o l , & fes' ailes s’étendent jufqu a la- moitié-
de la longueur de fa queue; la tê te , le derrière-
du cou, le d’os ,, les couvertures du deflus des*
ailes itmrnoirâtres-, chaque-plume étant'terminée.'I
d e r o u x ; le s m êm e s cou leu r s s ’ é ten d e n t fu r le
r e ft e d u d e flu s , & fu r to u t le d e flo u s du c o r p s ,
m a is le s p lum e s fo n t te rm in é e s p a r u n e nu an c e
p lu s c la ir e & t iran t fe u lem en t fu r le ro u x ; le s
p en n e s d e s a ile s Sc d e la q u eu e fo n t n o irâ t re s ; le s
c o u v e r tu r e s des a ile s o n t q u e lq u e s re fle ts d’un
v e r d fo n c é & b r illan t ; le b e c , le s p ie d s & le s
o n g le s fo n t n o irs .
M e r l e de la Guiane. P L enl. 3<?< , Voyez
A z u r i n . x
M e r l e de la Chine;
P L enl. 604-
II eft un peu moins gros que le nôtre , & d’une
forme plus alongée ; les plumes qui entourent la
bafe du bec en deflus font noires ; la même couleur
s etend fur une partie des joue s, & elle forme
: une tache noire /oblongue, dans laquelle l’oeil eft
engagé ;■ le refte de la tête , le cou, la poitrine , le
ventre, les côtés , les jambes font d’un gris terne j
1 k deflus du corps , les ailes & la queue font d’un
1 brun-fombre ; le bec eft noirâtre ; les pieds font d’un
| brun-jaunâtre ; les couvertures du deflous de la
queue font rouffeâtres. Genre X X I I .
M e r l e ( p e t i t ) d e la c ô te M a la b a r .
Voyage aux Ind. & à la Ch. tom. I l , pag. rqsu-
II ri’eft pas plus gros qu’un moineau franc ; tout
fon plumage eft d’un vert brillant, excepté le
front qui eft d’un jaune- d’brpin , la gorge qui eft
noire, une bande longitudinale d’un bleu d’outremer
fur chaque jo u e , fes petites couvertures
des ailes qui font-d’un bleu-clair & chatoyant;,
liris eft jaune ; lé-bec & fes pieds font noirs»
La femelle a tout lé plumage d’un verd g a i ,
fonce fur le dos, éclairci & nuancé de^jaune au
ventre :-la gorge d’un bleu-clair. Genre X X I I .
M e r l e de la Jamaïque. B r i s s . tom. 11, pag, 277,.
Voyeç M e r l e b r u n de la Jamaïque.
M e r l e de- 1-île de Bburbon.
B r i s s . tom. 11, pag. 293 , pi. X X IV , fig. 3 ,
genre X X I I . - j
Sa grofleur eft à-peu-près la même que célle du
cochevis , fa*longueur de fept pouces neuf lignes*; fon
vol de onze pouces & fes ailes n’atteignent pas tout-
a-fait a la moitié de la longueur de. fa queue ; le def-
fus de la tetë eft noir ; le refte delà tête, la gorge,
le'cou , le deflus du corps-& la poitrine font d’un
cendre-olivâtre ; le refte du deflous du corps eft
diine couleur-olivâtre tirant au jaune ; cependant
le milieu-du ventre eft* blanchâtre ; les pennes
des- ailes- font brunes en deflus du côté intérieur ,
rouffeâtres du côté extérieur, brunes en deflous,
& les trois- du milieu font dé cétte dernière couleur
des-deux côtés ;* là1 queue eft brune -, rayée
tranfverfalement vers fon extrémité d’un brun plus
foncé & d’un brun plus-clair peu apparent , fur
un fond de même couleur ; le- bec, les pieds &
les-ongles font jaunâtres.
M e r l e d é Madagafcar. Voye^ T a n a o m b É.-
M e r l e - dé' Mindanao.-
PL -enL 62.7V fig.‘ F.*
C e ft une efpèce nouvelle, apportée par M. Son-
ïierat, & décrite par M. de '■ Montbéillard ; fa
longueur eft de fept pouces & fes ailes pliées ne
s’étendent pas jufqu’à la moitié de la queue, qui
eft un peu étagée; la tête, la gorge, le cou, le
haut de la poitrine, le deflus du corps & les pennes
des ailes les plus intérieures, la queue, font dun
noir à reflets bleuâtres, & tels qu’en renvoie l’acier
p o li; le deflous du corps eft blanc: il y a
une large bande longitudinale blanche fur le milieu
de l’aile , dont le bord extérieur eft noir ; le bec
& les pieds font brunâtres ; quelques individus,
de cette efpèce ont fur lé deflus du corps dés
taches de violet changeant, & l’extrémité des
pennes des ailes &. de la queue d’un verd aufli-
changeant. Genre X X I I .
M e r l e d e m o n ta g n e ( g r a n d ) ;
C ’eft une efpèce ou" une variété indiquée par
M. de Montbéillard d’après les obfervations de
M. le do&eur Lotinger. Ce merle eft plus gros que
la draine, tacheté de blanc, mais il n’a point de
plaftron comme 1 g merle qui en a pris-fon nom ; il
paffe en Lorraine à la fin de l’automne; les ©ifeleurs
n’en prennent- que très-rarement ; il a le cri aigre
& trifte; il fe nourrit de limaçons dont il cafte
la coquille contre une pierre ; il mange aufli des-'
baies ; c’eft un fort bon- gibier & chargé de beaucoup
de graiffe. Genre X X I I .
M e r l e d e m o n ta g n e . B r i s s . tom. I l , pag. 232. ;
Voye£ M e r l e a p l a s t r o n b l a n c .
M e r l e d e r o c h e .
P L enl. 562.
B r i s s . tom. I l , pag. 2 3 8 , genre1 X X IL
Le merle déroché eft beaucoup moins gros que
le merle commun : ’il a-fept pouces neuf lignes de
lon g , un pied fix lignes de Vol ; la gorge , fe cou
d’un cendré-noirâtre , varié de petites taches rouffeâtres
; le dos, le croupion, les plumes fçapulaires,
les petites couvertures du- deflus des a ile s , la
poitrine, le ventre, les côtés, les jambes variés
de noirâtre , de brun & de rouffeâtre qui termine
chaque plume ; les couvertures fupérieures & inférieures
de la queue & celles du deflous des ailes
rouffes \& fans taches; les pennes des ailes font
noirâtres ", bordées de rouffeâtre du côté extérieur
les deux pennes du milieu de la queue‘font noirâtres
, bordées fuperficiiellement de rouffeâtre ; les
cinq latérales de chaque côté font rouffes, tachées de
noir fur le côté extérieur &;au bout ; le bec, & les
ongles font noirâtres ; les pieds font gris plombés»
On ne trouve le merle de roche que dans les-
pays de montagne ; fon nom vient de l’habitude
qu’il a de fe pofer furies rochers & les amas de
pierres , d’où il découvre à l’entour;-il eft méfiant
& il fe laiffe rarement approcher d’affez près
niême pour le tirer ; il niche dans des trous &
des fentes au haut des: rochers les plus efcarpés &
les plus inacceflibles»; chaque ponte‘ eft de trois-
ou quatre oeufs ; les petits pris jeunes peuvent être
nourris de la même façon-que les- roflïgnols ; ilsimitent
facilement le ramage des autres oifeaux,
& l’on peut, fans beaucoup de peine, perfectionner
le leur en lés fifflant ; leur chant naturel eft doux
varié , & réffemble beaucoup à celui de \z fauvette*
On ne trouve , comme je l’ai déjà dit, ce merle
que dans les pais de montagne ; il n’eft pas rare
fur les Alpes, dans le B u g e y , &c. Sa chair paffe
pour être très-bonne.
M. Briflbn décrit, tom. 11, pag. 2 4 0 , fous le
nom de petit merle de roche, un oifèau qui a de
grands raports avec le précédent : il en diffère
en ce qu’il eft un peu plus petit, & qu’il a cependant
fes ailes plus longues ; les parties, qui ,
dans le précédent, font d’un cendré-noirâtre , font
d’un cendré-bleuâtre dans celui-ci ; il a le bas.du
dos varié de blanc & de cendré ; la poitrine, le
ventre, les côtés, les jambes rouffes, variés de
taches brunes & blanchâtres qui terminent chaque
plume; il y a encore quelques autres différences
légères dans le plumage; je ne m’y arrête pas v
parce que les couleurs- me paroiffent trop fujettes
à varier pour qu’on puiffe établir la différence des
- efpèces d’après leurs nuances ; mais des ailes plus
! longues à un oifeau plus petit me paroiffent indiquer
une conftitu'tion -, une forme organique qui ne
permet pas de les regarder comme la même efpèce
-, ni même une variété ; c’eft au moins une
race ; d’ailleurs le grand & le petit merle de rocht
fe trouvent dans le s mêmes endroits; ils ont la
même manière de vivre ; on ne conçoit donc pas
de raifôn pour qu’ils diffèrent, fi ce n’eft origi-»
vnaïfèment & d’après leur conftitution premières
quant à leur différence, M. Briffon, d’après lequel:
je parlé du fécond, les a vus tous deux & cet o b i
fervateur eft trop exaéf pour qu’on ne doive pas
compter fûrement fur la défcription des deux merles
q u i, d’après ce-qu’il en d it, me paroiffent diffé-V
rens»
M e r l e d e r o c h e (pe tit). B r i s s . tom. I l 1
pag. 240. Voyei M e r l e d e r o c h e .
M e r l e de Savoie. Voye^ M e r l e a r l a s t r On '
b lan c.
M e r l e d’Efpagne, Voye^ M e r l e a p l a s t r o n '
b l a n c .
M e r l e de Saint-Domingue. B r i s s » tom. I l &
pag. 284. Voye{ M O Q U EU R .
M e r l e de Surinam.
B r i s s . tom. V I , fupp. pag. 4 7 , pl\ I I I , fig. r
genre XXM.
II. eft à peu-près de la grofleur d’une alouette g,
ilia le fommet de la tête d’un fauve'jaunâtre ,»
le refte de la tête , la gorge , le cou le dos, la •
poitrine,, le v en tre , les côtés, les couvertures*
du deflus & du deflous de la queue d’un noir--
brillant , avec une tache d’un fauve-jaunâtre--
clair de chaque côté de la poitrine ; fe croupion'-
de cette dernière couleur ; les ailés noirâtres- a v e c
une barre blanche formée par les* petites-couver--
tares du deflus ; la queue noire ; le bec noirâtre;;
1 les pieds & le s ongles bruns,»