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en Amérique , mais aufli dans les Indes orientales.
BO R D É E ( la grenouille ).
Rana marginata. L in . Amphib. Rept.
Id. L a u r . Spec. med. p. 30. .
Rana lateribus marginatis , corpore leevi , plantis
fijjis. L in . Ibid.
Rana lateribus marginatis. Muf. Ad. Fr. p. 47.
Cette Grenouille a le corps d’une forme ovoïde ;
le dos eft brun & chargé d’afperités , félon Lau-
renti ; ce qui ne s’accorde pas avec la phrafe de
Linnæus, d’après laquelle cette Grenouillé auroit
le corps liffe.
Le deffous eft d’une couleur p â le , & couvert
de très-petites verrues ^contiguës les unes aux
autres. Les côtés ont une bordure qui paroît être
le principal caraûëre diftinâif de cette efpèce. Les
pieds de devant font fendus en cinq doigts féparés.
Cette Grenouille fe trouve dans les Indes.
B O S S U ( l e Crapaud ).
Rana gibbofa. Lin. Amph. Rept.
jBufo gibbofus. L a u r . Spec. med. p. 2.7.
Rana corpore ovato-convexo : vittâ longitudïnali
cinereo - dentafâ , pedibus fijjis. L in. Syft. - Nat.
Amphib. Rept. Rana , n°. 4.
Aman. Acad. Muf. n°. 10. Rana palmis tetra-
daflylis fijjis , plantis hexadadylis , fubpalmatis ;
pollicè latiufculo brevijjimo.
Ce Crapaud a la tête très-petite , obtufe &
enfoncée dans la poitrine. Le corps eft un peu
globuleux, très-convexe , rid é , mais fans verrues ,
d ’une couleur nébuleufè , remarquable par une
bande longitudinale, un peu p â le , &. finuée ou
dentée de part & d’autre.
Les pieds de devant ont quatre doigts bien distingués
, fans pngles , un peu tubéreux en-deflous
vers les jointures ; le premier eft le plus court ;
le 4e , le ae &. le 3e vont en augmentant de
longueur ; les pieds de derrière ont fix doigts ;
celui qui tient lieu du pouce eft plus large , plus
court que les autres , & retiré en-arrière. Le a* ,
le 6e , le 3 e , le 4 e & le 5e vont en crôiffant
graduellement.
On trouve cette efpèce dans les Indes orientales.
On en coriferve des individus dans le cabinet du
R o i de Suède , & dans celui de l’Académie
d’Uplal.
BOSSU E (la Raine).
J îy la Ranæformis.' L a u r . S p e c . m e d . p. 33.
Id. Seb. I I , tab. 1 3 , fig. 2.
V ar. B. Seb. I I 3 tab. 70 , fig. 4.
Cette Raine a le corps arrondi & plane, excepté
fur le dos, où l’on obferve une bofîe bien formée.
Les yeux font faillans , & les doigts des pieds font
réunis par des membranes.
L a variété B eft diftinguée par des taches dont
elle- a le deffus du corps parfemé.
On trouve cette Raine à Lemnos & fa'variété
à Surinam.
Les citations de M. Laurenti ne s’accordent point
ici avec celles de Linnæus; car ce dernier rapporte i
b o u
à Tefpèce de la Raine verte ( Rana arbore a ) 1*
variété qui répond à la fig. 4 de la 70e planche
du fécond volume de S eba , & qui eft la même
que celle dont nous venons de parler.
BO URBEUSE f i a ) .
Tejludo Lutaria. L in .
Tefludo pedibus fub palmatis, cauda corpore d ’rni-
dio brcviore , teflâ fubconvexd poflice tribus fcutellis
carinata. L in. Syft. Nat. t. 1 , p. 10 8 .
Amæn. Acad. Amphib. G y l l en bo rg . n°. 2,3.
Tejludo unguïbus acuminatis , palmarum planta-
rumque quaternis.
G r ew . Muf. p. 38 , t. 3 , fig. 3. Tefludo Vir-
ginica.
Le corps de cette Tortue eft recouvert fnpé-
rieurement d’une écaille dont la convexité eft plus
fenfible vers fa partie poftérieure. Le bord eft formé
par vingt-quatre lames, dont la première eft plus
petite que les fuivarites , qui font toutes dirigées
à arçgle droit les unes fur les autres.
Le difque de cette écaille porte cinq lames dans
fa plusgrande longueur, & quatre autres de chaque
côté. Toutes ces lames font anguleules , &. entourées
de ftries également anguleufes. Leur difque
eft remarquable par les points dont il eft hériffé.
Leur couleur eft noirâtre ou ferrugineufe vers les
bords, & pâle vers le centre.
L ’écaille inférieure eftpartagée en.deux & obtufe
dans la partie poftérieure. Elle eft partagée par cinq
futures tranlverfales & une feule longitudinale.
Les pieds font couverts d’écailles ovales. Ils font
| larges, arrondis &. ne fe partagent point en forme
de doigts. Ils ont tous quatre ongles droits , aigus
& preiqùe égaux.
On trouve cette Tortue en Italie , dans les
Indes orientales , dans la Virginie , & c .
La Tortue Bourbeufe a été aulîl appellée Tortue
a eau-douce. Nous ajouterons ici quelques détails
•relatifs à fes moeurs & à fon hiftoire. Cette Tortue
eft vraiment amphibie , quoiqu’elle refte plus volontiers
dans l’eau que fur la terre. Elle ne fçauroit
même fe paffer abfolumént d’eau ; mais aulîi elle
y périroit , fi elle y reftoit plongée , fans aller
quelquefois refpirer à la furface. Elle pouffe une
efpèce de fifflement foible & entrecoupé. Elle fe
nourrit d infeétes aquatiques , de limaces, de limaçons
, de vers de terre & d’herbes. On prétend
qu’elle vit long-temps privée de toute nourriture ,
& même ayant la tête coupée.
Tomme cette Tortue détruit les infeéles, on la
met dans les jardins, en lui donnant une quantité
d’eau fuffifante pour qu’elle puiffe nager. S’il y a
d’ans le jardin un vivier , ou Amplement un baftin ,
on met une planche fur le bord-, pour faciliter à
la Tortue les moyens de monter & de defcendre.
Elle fe cache fous la terre pendant l’hyver , &
y refte fans manger & dans un état d’engourdif-
fement ( Matière tnédic. continuation de Geoffroy, 1 . 12.!
p- 3 ° 8/)- ; v ^ * , y
. Selon les obfervations de M. Marcgraf, la Tortue
B R U
iVeau-douce fait beaucoup de dégât dans les étangs ,
où elle attaque les Poiffons en les mordant lous
le ventre ;■ elle les entraîne enfuite au fond de
l’eau, & les mange en entier, à 1 exception des
arrêtes, de quelques parties cartilagineufes de la
tête & de la vefiié. Souvent cette dernière partie
s’élève à fleur d’e au , & peut fervir d’indice pour
conjeûurer qu’il yv a des Tortues dans un étang.
B RUN ( le Crapaud ).
Bufo fufcus. R oesel. t. 18 .
Id. Laur. Spec. med. p. 28 & 122.
Ce Crapeau a la peau liffe , fans aucune verrue ,
& marquée de grandes taches brunes qui fe touchent
, fans garder aucun ordre. Les plus larges &.
les plus chargées en couleur font fur le dos, au
milieu duquel on obferve une bandelette longitudinale
d’une teinte plus claire. Les taches latérales
font moins foncées & vont en diminuant de grandeur.
Les yeux font d’un jaune- pâle. L a tente
* que laiffe la paupière en fe contrariant eft «tuee
perpendiculairement, au/ lieu d’etre tranfverlale.
Les doigts des pieds de derrière font réunis par
une membrane , dans prefque toute leur longueur ;
on obferve fous ria plante des mêmes pieds, une
efpèce de faux ongle, qui a la dureté de la corn® j
& qui paroît fervir de talon à l’animal. Le male
eft diftingué de la femelle , parla couleur uniforme
de fon ventre, qui eft d’un blanc - jaunâtre , au
lieu que celui de la femelle eft cendré, & marque
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de taches pareillement cendrées, mais d’une couleur
plus foncée.
Ce Çrapaud vit dans les marais ; on le trouve
très-rarement au milieu des terres. Il fe nourrit
d’Infeéfes & de Vers. Lorfqu’il eft en colè re , il
exhale une odeur foetide , qui tient de celle de
l’ail pillé , & qui fait pleurer ; cette odeur a aufli
quelque chofe de celle de la poudre à canon enflammée.
Ces animaux s’accouplent au retour du printemps.
Pendant l’émiflion des oeufs, le mâle applique
fes pieds de derrière fur l’anus de la femelle ,
qu’il ferre fortement, « faifant en quelque forte,
dit M. Laurenti, la fonélion d’accoucheur ».
Roefel foupçonne cette efpèce d’être venimeufe.
A&ius & Gefner affurent pofitivement que ces
Crapauds peuvent donner la mort, par leur fouffle
empoifonné, foit lorfqu’on les approche de trop
près , foit lorfqu’on mange des herbes empregnées
de leur venin.
B RU N E ( la Raine ).
Hyla fufca. L aur. fpec. med. p. 34.
; Cette Raine a le corps d’une couleur brune. On
obferve fous les pieds, auprès - des talons, ôc à
chaque articulation des doigts , des tubercules qui
font comme déchiquetés.
Laurenti ne cite aucun pays où l’on trouve cette
Raine. Il dit feulement que l’on conferve des
individus de cette efpèce , dans le cabinet de l’Académie
d’Upfal s & dans, un autre qui eft à Vienne.