des pieds» font du même genre que les perroquets ;
m«ûs elles diffèrent de ces oifeaux proprement dits,
en ce qu.elles font plus petites ; elles appartiennent
a 1 anc;en continent Ôc elles ont la queue, ou
longue ou courte ; ce qui.fournit occafion de les
divifer dabord en perruches à longue queue & en
perruches à queue courte ; celles qui l’ont longue ,
1 ont ou ( également ou inégalement étagée , ce
qui préfent-e encore naturellement une nouvelle
diyifion. Les perruches fe dîvifènt donc en perruches
A longue queue.
JLn perruches à queue courte. ’
Les premières le fubdivifent en perruches à
longue qu'eue également étagée.
En perruches à longue queue inégalement étagée.
11 faùdr;oit, a cette méthode ou diviffon, qui
Amplifie l’etude de ces oifeaux difficile à caufe de
leur nombre , pouvoir ajouter un ou pluffeurs
caraélères auxquels on diffinguât les perruches des
perriches qui ont la queue conformée de même ,
teA *îui a fourni occafion de les divifer de la
meme manière. C ar , que les premières appartiennent
à l’ancien continent & les fécondés au
.nouveau, c eft ce qu’il faudroit pouvoir indiquer
d apres un- ligne où caraélère inhérent à
l ’objet même & indépendamment d’une çon-
noifiance acquife par une voie differente , en-
forte qu’au fimple afpeéf on pût diftinguer la
perruche ae la perriche. C ’e-ftun degré à ajouter
a la méthode, p a r le moyen de laquelle M. le
comte de Buffon a fimplifié l’étude qu’on peut
faire des perroquets en général, à la faveur duquel
il a auffi répandu, fiir la manière de les
-Confiderer, une clarté & un ordre qui manquoient
a cette partie de l’ornithologie.
- P e r r u c h e a a il e s n o ir e s .
Petite perruche de l’île de Luçon. Voyage à la
nouv. Guin. pag. 7 7 , pl. 40.
C ’eff: à M. Sonnerat qu’on doit la connoif- ;
Lance de cette e-fpèce nouvelle , un' peu plus
petite que le moineau de Guinée. « Le cou en-
» arrière, le dos, les petites plumes des ailes,
«- la queue , font d’un verd-foncé ; l e ventre eft
j> dfon- verd-clair & jaunâtrè ; le fommet de la
» tête du mâle, & feulement les plumes qui
5? entourent la bafe du bec en-deflus dans la
feme lle , font d’un rouge très-vif; il y a fur
» le milieu du deflus du cou de la femelle une
taché jaune ; le mâle a la gorge .bleue , la
femelle l’a rouge ; l’un & l’autre ont les grandes
pennes des ailes noires ; les couvertures du
» deflus de la queue font rouges ; l’iris , le bec &
77 les pieds font jaunes».
M. Sonnerat en donnant ces deux perruches
comme mâle & femelle, ne garantit pas cependant
fon opinion & n’aflure pas que ce ne foient
pas deux efpèces ; il n’a pas été à portée de le
vérifier ; 1 une & l’autre fe fufpendent aux branches *
pour pafler la nuit ; mais ce fait qui leur eft commun
avec d’autres- efpèces, ne fournit aucune
preuve de l’identité de la leur ; elles font très«
friandes du fuc qui coule du régime des cocotiers
fraîchement coupés. Genre LU I .
Pe r r u c h e (grande ) a a il e s ro u g e â t r e s .
Perruche de Gingi. É r is s . tom. IV , pas. 343,,
pl. X X I X , fig. 1 , genre L l l l .
P l. enl. 239.
Cette perruche, de la famille de celles qui ont la
queue longue &. inégale , a vingt &. un pouces du
bout du bec à l’extrémité de la queue ; elle eft
beaucoup plus grofle que la perruche à collier couleur
de roje ; la tête , le derrière du cou & tout
le deflus du corps lont d'un beau verd , varié
d’un peu. de rouge fur le dos ; la gorge & le devant
du cou font d’un verd-clair & un peu cendré ;
le refte du deflous du corps eft d’un verd teint
de jaunâtre ; les petites couvertures du deflus des
ailes, les plus proches du corps; font d’un rouge-
obfcur, ce qui forme une raie longitudinale de
cette couleur fur le haut- de l’aile ; les autres couvertures
de l’aile font vertes ; fes pennes font
cendrees en - deflous, vertes en - deflus du* côté
extérieur , noirâtres du _ côté intérieur & leur bord
extérieur, ainfi que leur bout tirent au jaunâtre ; la
queue eft doublée de j aune-pâle ; les deux longs brins
font d un verd-clair en-deflus ; les pennes latérales
les plus près des deux brins font d?un verd - clair
du cote.extérieur, d’un verd-jaunâtre du côté intérieur
, & les plus .extérieures de cette, .dernière;
couleur des deux côtés ; les yeux font entourés
d une peau rougeâtre ; le bec eft d’un rouge v if j
les pieds font rougeâtres, les ongles cendrés.
P e r r u c h e (g ran d e ) a b a n d e a u n o i r .
Ara varié des Moluques. Br is s. tom. IV , pas,
19 7 7 genre LU I. b
Ce perroquet, indiqué par S éba , fembîe avoir
tous les Lignes extérieurs qui caraéfériiènt les aras ,
au nombre defquels M. Briflon l’a compris ; mais
il paroît d un autre côté que les aras appartiennent
au nouveau continent; on peut croire que Séba,
fur 1 exaétitude duquel il ne faut pas trop compter,-
ou n’a pas rendu cet oifeau tel qu’il e f t , ou qu’il
s eft trompe fur le lieu d’où il avoit été apporté ;
& fans l’inculper fpécialement à cette occafion ,
il arrive fouvent qu’on croit un animal d’un pays
quelconque, parce que ceux de qui on le tient
ont voyage dans ce p ays, tandis qu’il leur a été
donne en route par des marins qui l’avoient
apporte de très-loin. Je croirois donc que Séba fe
trompe fur le vrai pays de ce perroquet, qui me
paroît un ara, ainfi que M. Briflon en a jugé ;
mais loin de prétendre décider la difficulté , je
lui laifîerai le nom de perruche que M. de Buffon
a cru lui mieux convenir, d’après la forme de fa
queue -, qui le lui a ffiit placer parmi les oer-
ruches à longue queue inégale.
La grande perruche A bandeau ncir eft plus greffe
que le jacco. Sa longueur eft d’environ quatorze
pouces ; le deflus de la tête eft noir ; il y a fur le
derrière du cou un collier mêlé de verd & de
frnoee : tom le deffm du corps & les couvertures
Supérieures des ailes font d’un bleu-fonce ,
la eo.ee , le devant du cou Si. la poitrine font dun
rouge-clair ; le relie du deffous du corps eft d un
verd-foncé , varié de rouge ; les pennes des ailes
font bleues ; la queue -eft rouge en-ciet.ous, verte
en-deflus , & fes pennes-font bordées ce noir ; les
deux du milieu font beaucoup plus longues que
les latérales.
P e r r u c h e a c o l l i e r . P l. énl. 5 5 1 .
B r i s s . tom. IV , pag. 322. Voye£ P E R R U C H E A
C O L L IE R C O U L E U R D E R O S E .
P e r r u c h e a c o l l i e r a t ê t e c o u l e u r
D E r o s e . E d w , glan. pag. 47 , pl. 2.3 3 . Voye^
P e r r u c h e ( p e t ite ) a t ê i e c o u l e u r d e r o s e
a L O N G S B R IN S »
P e r r u c h e a c o l l i e r d é s île s M a ld iv e s .
Pl. enl. 642. Voyei P e r r u c h e ( la g r a n d e ) a c o l l
i e r d ’ü n r o u g e v i f .
P e r r u c h e ( l a g r a n d e ) a c o l l i e r d u n
r o u g e v i f .
Perruche à collier des îles Maldives P l. enl. 642.
Perroquet à collier. E d w .-glant part. 11, pag. 1 7 5 »
pl. 192. i . '
.• Elle eft plus grande que la perruche a collier
commune. La tête eft d’un verd-clair ; au haut du
•cou en-arrière eft une large bande trâniverfale d un
rouge très - v if ; elle forme un demi-collier qui îe
■ rétrécit fur les côtés & fe joint au noir-foncé’ qui
«ouvre la gorge ; tout- le. deflus & le deffous .du
corps, ainfi que les ailes , font d’un vert moins
foncé fu-r le deffous • què fur le deflus du corps ;
les petites couvertures1 du deflus dé Faale font
,d’ un-pourpre foncé ;* ce qui forme fut 1 aile une
bando'longitudinale de cette même-couleur ; la
queue eft fort longue, également étagee , doublée
c-dé jaune.- clair, & en-deffus elle eft dun verd
- mêlé de bleu d’aigue - marine : le bec eft d un
rouge-vif , quoique tendre ; les pieds font noirâtres.
M. Briflon ; tom., V I , Suppl, pag. 1 2 7 , dit
un mot de cette perruche , & paroît ne la regarder
que comme une ’variété dé' celle qu il a
ou celle que nous voyons le plus communément
étoit auffi connue ; peut - être lés^ anciens, moins
exacts que nous à obïerver & -a décrire, n ont - ils
pas trouvé entre les deux perruches de différence
allez grande pour les diftinguer , & ils n’ont - parlé
que de celle qui eft plus riche en couleurs j qui ,
par cette raifon, les frappoit davantage. Je fonde
mon opinion fur ce que parmi les tableaux retirés
d’Herculanum on en voit un dans une des falles du
Mufeum de Portici , qui repréfente un chariot
découvert à deux roues, attelé, d’une perruche,
conduite par une fauterelle qui fait les fonctions de
cocher. Cette bifarre peinture m’a toujours frappe,
& , ou ma mémoire me trompe, ou la perruche
du tableau de Portici eft notre perruche .à collier
'oüdinaire. Mais depuis vingt ans que j’ai vu ce
tableau , je n’oferois aflurer que je ne me trompe
pas. G’eft ce-que pourront éclaircir les perfonnes
curieufes de ce fa it,, étranger au fond a lhiftoire
naturelle, foit en confultant la defcription des peintures7
•décrite fous le norn de perruche a collier. La
différence de taille , la largeur: beaucoup plus
grande du collier, la plaque pourprée des ailes
-me parôifiènt-établir entre ces deux oifeaux affez
de différence'-pour qu?on doive'les regarder comme
deux efpèces diftinéfes, ainfi qtie 1? a "fait M. le
comte; de-Buffon ; ce fçavant ' penfe que cette
perruche eft \e perroquet des anciens, le feul éonrtu
du temps de Pltne &. de Solin-, qu’il cite à de
fujet, ainfi qu?Apulée'. Le lèèleur curieux de j
ces recherches érlidites, trouvera dans l’ouvrage
de M. de Buffon des preuves qui. paroiflènt' in-
conteftables, que' cette perruche étoit ’.connue des
- anciens dans le temps- dont ib parle ; lans élever'
donc de doute fur cette affertidn , qui me’paroît.
■ aufli démontrée que la nàture de la chofè lë pei--
■ m et, je remarquerai feulement que- j.e: crois ^ que
du temps de Pline la perruche à collier ordinaire
d’Herculanum , foit encore plus fûrement, fi
la choie leur en paroît mériter la peine , en faï-
fant faire jme. copie exacte1 du tableau. Genre
L l ll .
P E R R U C H E : A C O L L I E R A Q U E U E C O U R T E .
Petite perruche A collier, de file de Luçon .Voyage
d la nouv. Guin pag. .77 , p L 39« •> ■ t .
« Elle eft, dit M..Sonnerat, de la taille du moi-
» neau de Guinée;Aout le corps eft d’un verd qui
» eft agréable, plus foncé fur le dos , éclairci fous
». 'le ventre.& nuancé de. jaune:;.il y a derrière le
» cou, au bas. de da tête , un.large demi - collier ,
■j,. d’un jaune-clair dans le mâle, dun bleu de ciel
-» dans la femelle ; piais dans l’un & 1 autre Lexe
» les plumes du collier font variées tranfverfaJe-
7 7 ment de noir ; lai queue ne depaffe pas les ailes,
» elle eft terminée en pointe ; le b e c , les pieds»,
» l’iris , font d’un, gris noirâtre ; cette efpèee n’ap-
» prend point à parler ».. Genre LU I .
P e r r u c h e a :c o l l i e r c o u l e u r d e r o s e .
Perruche^ A collier. PL enl. 5 5 1'*
. B r i s s j tom. I V , pag. ,3 2.3 , genre. LUI.,
Elle a. quatorze pouces de long , dont la queue
emporte près des deux tiers ; fes deux pennes-: intermédiaires
dépaffent de trois pouces & demi les
plus longues- pennes. latérales ; elles lont d’un bleu
. d’aigue -marine q u i.le. fonce en approchant de
■ ffextrémité, despennes ;:la gorge eft noire ; tout le
plumage eft ffùn verd - clair .doux, un peu plus
v if for les- ailes ôt mêlé de: jaunâtre fur le côté
intérieur d:es trois pennes les plus extérieures de
chaque côté de la queue ; un collier rô le , d une
nuance-très-vive, étroit ôc placé fur le haut du
cou , le ceint en-arrière &. for les côtés , &. fe
. rejoint-au noir de la gorge; l’extrémité des plumes
de la nuque qui entourent le collier; eft glacee de
bleu: le d emi-bec fopérieur eft d’un, rouge de
fang & rioir vers fon crochet ; -le demi-bec inférieur
éft ’Hoir ; l€s-pieds font cendres ôt les ongles
gris-bruns.