
f f G E L
plumes du devant dit cou font rayées de noirâtre,
terminées de blanc fur un fond roux ; le deffous
du corps eft varié dans le milieu de brun Ôc de
blanc-fale ; fur les côtés, dé cette dernière couleur
& de rouffeâtre , de manière que le blanc
prédomine Ôc eft prefque la feulé couleur apparente;,
la queue eft coupée en travers près de
l’on extrémité, par une large bande noire , qui
ne s’étend cependant pas fur les deux plumes du
milieu ; le bec eft noir , les pieds font couverts en-
devant , ÔC à-peu-près jufqu’à là moitié de leur
longueur , de plumes effilées , grifatres.
Les gelinotes habitent les bois qui font au pied
& fur le penchant des montagnes , & il paroît
qu’elles, y font déterminées par la température
qu’elles y éprouvent, ôc peut-être encore davantage
par les alimens qu’elles y trouvent; en effet,
elles habitent également les bois en plaine dans
les pays où la température & les produ&ions font
les mêmes que dans les régions plus méridionales
fur les montagnes ou fur leur penchant ; elles fe
nourriffent en été de bayes & de fruits fauvages ,
en hy ver des chatons de bouleau , des fommités
des lapins, ôc des bayes de genévriers. On dit
qu’elles s’apparient dès le commencement de l’automne
: ce qui a pu le faire conje&urer , c’eft
qu’on attire alors les mâles auffi bien qu’au printemps
, par un appeau qui contrefait le cri des
femelles. Quoi qu’il en lo i t , la gelinote fait fon
nid à terre , parmi les touffes de bruyères , ou
fous de baffes branches de coudrier ; elle pond
de quinze à vingt oeufs : fa chair paffe pour un
excellent gibier, & c’eft peut-être celui dpnt on
fait en général le plus de cas.
Gelinote a longue queue.
Cet oifeau n’eft connu que par la figure que
M. Edwars a donné de la femelle , pl. CXV11.
Tout le deffus du corps eft d’un brun-rougeâtre
; la même couleur s’étend fur les couvertures
du deffus des ailes qui font pointillées de
blanc ; les pennes font noires , tachetées de blaire ;
le devant du cou eft d’un brun-rougeâtre moins
foncé que le dos ; le refte du deffous du corps
eft d’un blanc-fale , varié de noir , qui borde
î’extrêmité des plumes ; la queue eft étagée, de
la même couleur que le dos, mais éclaircie , &
les deux plumes du milieu excédent de beaucoup
toutes les autres ; caraâère par lequel cette gelinote
fe rapproche des faifans, ainfi que par la
taille , qui eft au-deffus de celle des gelinotes ;
mais elle leur rèffemble par la conformation des
pieds couverts en-devant jufqu’à l'origine des doigts
d’un duvet brunâtre. Genre Ve.
G elinote blanche. Briss. tom. I,p a g . 216.
Voye^ L agopède.
G elinote d e là Baie d’Hudfon. Br is s . tom.
Pag* a o i. Voye% Gelinote de Canada.
Gelinote (groffe ) de Canada, ou C oq d e
Bruyère a fra ise . PL enL 104.
G E L
B r is s . tom. 1, pag. 10 7 ,* pl. X X I ,fig. 1. Genre Ve.
Elle eft un peu plus groffe que notre gelinote ;
la tête ôc tout le deffus du corps font variés de
brun , de roux , de noir ôc de cendré 6c de blanc-
fale en quelques endroits ; la gorge ôc le devant
du cou font variés de quelques taches ÔC de bandes
I tranfverfales brunes fur un fond roux ; les plumes
qui couvrent le haut de la poitrine font noirâtres ,
terminées de gris-blanc ; elles forment une bande
tranfverfale ; il y a à chaque bout un faifeeau de
plumes longues , noires , terminées d’une couleur
changeante en verd-doré ; le refte du deffous
du corps eft rayé tranfverfalement de brun &
de blanc-rouffeâtre ; la queue eft rayée en travers
ôc variée de noir fur un fond cendré ; les
plumes qui couvrent les pieds font d’un gris-brun ;
le b e c , les doigts ôc les ongles font bruns. L’individu
d’après lequel cette gelinote a été décrite
a été envoyé du Canada.
M. Edwars a donné, glan.p. 7 9 , ch. X X X V I J I ',
pl. 2 4 8 , la figure d’un oifeau qu’il nomme coq de
bruyère à firaifie ; ÔC M. Briffon , en décrivant ce
meme oilèau , l’a nommé gelinote huppée de Penfilvanie.
Quoiqu’il y ait entre la groffe gelinote
de Canada ôc celle de Penfilvanie des différences
très-marquées, cependant elles ont des rapports
d’après lefquels on eft fondé à préfumer que la
gelinote de Penfilvanie eft le mâle de cette efpèce,
&• que la gelinote de Canada eft la femelle. Ces
rapports font la taille, des appendices de plumes
longues que n’ont pas les autres efpèces de gelinotes
, Ôc la reffemblance entre les climats habités
par ces oifeaux.
La gelinote de Penfilvanie eft plus groffe que
celle de Canada ; mais on fuppofe que c’eft le
mâle : la tête & le deffus du corps font variés de
noir ôc de différentes nuances de brun : il y a
fur le devant de la tête de longues plumes que
l’oifeau redreffe à volonté, en forme de huppe ;
gorge ôc le devant du cou font d’un ^brun-
orangé ; le deffous du corps eft couvert de quelques
taches noires en forme de croiffant, fur un
fond blanchâtre teint d’une nuance orangée ; les
plumes qui couvrent la partie poftérieurê du coiî
font longues, ôc l’oifeau peut, en les redreffant,
s’en former une forte de fraife , dont les touffes
qui font au-bas du cou de la gelinote de Canada
paroiffent un diminutif ; ôc c’eft fur-tout d’après
ce trait de reffemblance qu’il paroît qu’on doit
rapprocher ces deux oifeaux.
La gelinote de Penfilvanie entre en amour deux
fois par an , au printemps & en automne ; le
mâle rappelle les femelles par un battement d’aile
d’abord lent ôc gradué , puis précipité ôc rapide ,
qui imite le bruit d’un tambour ; il fait ce rappel
deux fois par jo u r , le matin vers neuf heures,
& le foir vers quatre heures ; il met un intervalle
qui dure fept à huit minutes entre chaque reprife
qui n’en dure qu’une ; il fe pofe fur quelque arbre
mort ôc fur un tronc fe c , pour faire fon rappel
G E L
qui lui eft fouvent funefte , car il avertit les chaf-
feurs, qui s’approchent de cet oifeau méfiant^ 6c
difficile à joindre : s’ils ne le tirent pas fans etre
apperçus, l’oifeau prend fon effor , 6c s’enfuit a
trois ou quatre cents pas.
La femelle fait fon nid à terre au pied de quelque
gros arbre , ou près d’un tronc renverfé ; elle
pond de douze à feize oeufs , qu’elle couve de
vingt à.vingt-un jours ; eHe a pour fes petits un
attachement qui la porte , comme la p e rdrix, a
attirer fur e lle , par des feintes , les dangers dont
ils font menacés : la famille ne fe fépare qu’au
printemps fuivant. Les oifeaux de proie font tort
avides de ces gelinotes, dont ils détruifent beaucoup.
En générai toutes les elpèces de ce genre font
dans tous les pays en but à la voracité des oifeaux
de proie , 6c à la fenfualité de l’homme ;
6c c’eft entr’eux , ainft que M. de Buffon en fait
la remarque , une analogie de plus.
G elinote d’Ecoffe.
B r iss. tom. 1 , pag. 1-99, pl. X X I I 3 fig. 1.
Elle eft un peu plus groffe que la gelinote commune,
6c elle en diffère fur-tout par les habitudes,
f i comme M. Brillon le penfe , c’eft le même
oifeau que le gallus pallufiris ou coq de marais de
Gefner. La tête , le cou ôt tout le deffus du corps
font rayés tranfverfalement de roux ôc de noirâtre
; le deffous du corps eft couvert des mêmes \
couleurs , excepté la gorge qui eft rouffe , 6c les
jambes 6c Te deffous de la queue qui font rayés
de brun , de gris 6c de rouffeâtre ; le bec éft
noirâtre ; les pieds font garnis en-devant jufqu’à
l’origine des doigts, de plumes effilées d’un gris-
blanc. Genre V e.
Gelinote des Indes. Voyage aux Indes & à
la Chine. Tom. / / , pag. 164 , p l. 96.
Elle eft de là groffeur du ganga ; fon front eft
blanc , entouré d’une bande noire ; le derrière
de la tête eft rouffeâtre, marqué de traits noirs
qui occupent le milieu de chaque plume ; le cou
eft gris ; les plumes de la poitrine font de couleur
mordorée , terminées par une bande tranfverfale
blanche ; le refte du deffous du corps eft
couvert de plumes dont la première moitié de
leur longueur eft grife 6c la fécondé eft noire ;
le deffus du corps eft onde de bandes tranfver- !
fales noires 6c demi-circulaires fur un fond rouf-
feâtre ; les grandes pennes des ailes font brunâtres
, 6c les lùivantes font grisâtres dans leur première
moitié, coupées enfuite par quatre bandes
tranfverfales , une noire, une blanche , une troi-
fième femblable à la première , 6c la quatrième
d’un jaune-rouffeâtre ; le bec jaunâtre , les pieds
bruns.
Cette gelinote a été trouvée à la côte de Coromandel.
Genre V e.
G elinote des Pyrénées. Voyeç Gang a.
G elinote du Sénégal. P l. enl, 130. Voye1
G anga.
G elinote du Canada.
G E L 5 *
B r is s . tom. I ,p a g . 2.03, p l .X X , f ig . 1 le mâle ^
2 la femelle. Genre V e.
P l. enl. 1 3 1 le mâle, 13 2 la femelle.
Elle eft un peu moins groffe que la gelinott
commune ; la tête 6c le deffus du corps font
rayés tranfverfalement de noirâtre 6c de gris-brun ;
il y a au-deffus des yeux des caroncules ou four-
cils rougeâtres , quelques plumes d’un beau noir
autour du bec , derrière une tache blanche , de
chaque côté une pareille tache au-deffous de 1 oeil ;
la gorge 6c la poitrine font noires, le refte du
deffous du corps eft noir dans le milieu 6c varie
fur les côtés de blanc , qui termine chaque plume 3
de gris-brun 6c de noirâtre, difpolés par raies trant-
verfales ; les pennes de la queue font noires ,
terminées de roux ; les doigts 6c les ongles font
gris 6c les pieds garnis de plumes dhin brun-gris ;
la femelle eft plus petite que- le mâle , ôc fon
plumage eft varié de rouffeâtre, de gris-brun, de
noirâtre. On trouve cette elpèce dz gelinote au
Canada ; elle a beaucoup de rapports avec la gelinote
décrite par M. Briffon , tom. 1 , pag. 20 1 ,
fous le nom de gelinote de la Baie de Hudfion , ÔC.
indiquée par Edwars , fous celui de firancol'in
brun-tacheté , tom. I I , pag. L X X I 3 fig. pl. 7 1 . En
comparant cette planché de M. Edwars , faite
d’après la gelinote de la Baie d'Hudfion , avec la
planche enluminée, colorée à Paris d’après la gelinote
de Canada , il paroît que c’eft le même oifeau
, 6c qu’ainfi l’on doit retrancher , comme e fpèce
différente, la gelinote de la baie d’Hudfion.
Cet oifeau eft très - abondant dans tout lé nord
de l’Amérique ; on en fait au commencement de
l’h yver des proviftons qu’on conferve à la faveur
du froid ; on fait dégeler dans l’eau fraîche les gelinotes
dont on veut faire ufage, à mefure qu’on
en a befoin.
G e l in o t e h u p p é e . B r is s . tom. I , pag. 209;
Voye^ A t t a g a s ôc L a g o p èd e .
G e l in o t e h u p p é e d’Amérique. B r is s . tom.
I , pag. 2 12 .
Coq de bois d’Amérique. C a t e s b . appendice 3
p a g . i , p l . i .
Elle eft d’un tiers environ plus groffe qu’une
perdrix ; tout le plumage eft d’un brun-rouffeâtre ,
rayé tranfverfalement 6c confulément de lignes
noires 6c de lignes blanchâtres ; les pennes des ailes
font noirâtres , tachées de rouffeâtre du côté extérieur
; la queue eft noire en-deffous, 6c de la même
couleur que le dos en-deffus ; les plumes du deffus
'de la tête font longues , ôc l’oiféau peut , en les
redreffant, s’en former une huppe : il y a de chaque
côté du cou, près de la tê te , un faifeeau de cinq
plumes couchées les unes fur les autres ; elles
vont en décroiffant ; la plus longue eft la plus intérieure
, 6c elle a près de trois pouces de long :
ces appendices ne reffemblent pas mal à de petites
ailes qui fer oient placées aux deux côtés du
cou au-deffous de la tête ; la femelle m’a point ces
appendices ; le mâle les tient ordinairement baiffés,
H i i.