&■ des deux plus extérieures, l’une èft blanche en- 'v
dehors feulement & l’autre entièrement blanche,
excepté à fon origine qui effe noirâtre , & à fon
bout qui eft brun ; le bec , les ongles font de cette
dernière couleur ; les pieds d’un brun-rougeâtre.
JLa femelle a le deflus de la tête varié de rouf*
featre ; le demi-collier eft fort peu apparent, &
elle a moins de noir fur le devant du Cou.
L 'ortolan de rofeaux a un cri aigu , analogue à
celui du moineau ,\ il crie inceffamment & fans
difcominuer lorfque quelqu’objet le frappe & l’inquiète
; cette habitude le rend fort importun aux
chafleurs, parce que le gibier en eft averti de la
prefe.nce de quelque danger & déterminé à prendre
la fuite ; cet oifeau a cependant un chant allez
agréable au printemps ; il a dans la queue un mouvement
de haut en-bas , comme la bergeronette &
la lavandière ; il fe nourrit de grain , mais on le
voit aufli fou vent fe jetter fur les infeôes en s’élançant
des rofeaux .& des joncs, fur lefquels il
aime à fe. balancer & le long defquels on le voit
fouvent gravir, en s’aidant de fes ailes pour fe
foütenir.* Oeft probablement ce qui lui a fait
donner par les .gens" qui tendent aux petits oifeaux
aux environs de Paris le nom de montant. On le
connoît en Provence fous celui de chic des rofeaux.
O r t o l a n du Cap de Bonne.-Efpérance. PL
enl. - 6 6 4 , fig. 1. Voyei O r t o l a n a v e n t r e
. j a u n e du Cap de Bonne-Efpérance.
O r t o l a n du Cap de Bonne-Efpérance.
P L enl. 1 5 8 , fig. 2.
B r i s s . tom. 111 ,v a g . 280 , pi. X IV . fig. 4 ,
genre X XV .
Sa longueur eft de cinq pouces neuf lignes ; fes
ailes pliées s’étendent à la moitié de la longueur
de fa queue ; il à huit pouces huit lignes de vol ;
le deffus de la tête & du cou varié de noirâtre &
de gris-fale ; le dos, le croupion , les plumes fea- *
pulaires, les couvertures du deffus de la queue
mêlés de noir & de rouffeâtre ; la gorge & les joues
d’un blanc-fale; deux bandes tranfverfales noirâtres
fur les joues , une au-deffus & l’autre au - deffous
des yeux ; le devant du cou & le deffous du corps
.d’un gris-fale ; les petite,s couvertures du deffus des
ailes rouffes, les grandes noirâtres, bordées de
roux ; les pennes des ailes & celles de la queue
brunes , bordées de roux du côté extérieur ; le
bec , les. pieds & les ongles d’un cendré-noirâtre.
O r t o l a n J a c o b i n . V. O r t o l a n d e n e i g e .
O R V E R T ( 1 ’).
Colibri entièrement verd. E dw. glan. Part. I I Ie,
pag. 36 0 , pag. 3 16.
Je ne peux donner une meilleure idée de cet
oifeau-mouche qu’en empruntant les expreflions
de M. de Buffon. Il dit en le décrivant : « le verd
» & le jaune-doré couvrent fon plumage entier
« avec un éclat & des reflets que l’oeil ne peut fe
» lafferN d’admirer : fous'certains afpe&s , c’eft un
« or brillant & pur ; fous d’autres, un-verd-glacé
v qui n’a pas moins de luftre que le métal poli ;
» ces couleurs s’étendent jufquePur les ailes; la
» queue eft d’un noir - d’acier bruni ; le ventre
» blanc. Cet oifeau-mouche n’a pas deux pouces
n de longueur-».. Genre X L .
O S T A R D E . B e l . Hifi, desoif. V. O u t a r d e .
O S T A RD E A U . B e l . V. P l u v i e r ( grand).
O T A R D E . Mémoire pour fervir à l’hiftoire
des animaux. Part. 11e spag. 10 1. Voyez Outarde.
OÜETT-E.
Cotinga rouge de Cayenne. P L enl. 378.
Cotinga rouge. B r is s . tom. 11, pag. 3 5 1 ; genre
X X I I I . .
C ’eft une efpèce de cotinga affez commun à la
Guiane : les Créoles lui donnent le nom de ouette
d’après fon cri. 11 eft à -p eu -p rè s de la groffeur
du pacapac , & il voyage comme lui de contrées
en contrées, fuivant la maturité des fruits
dont il fe nourrit ; le deffus de la tê te , la partie
inférieure du dos, le croupion, le bas-ventre, les
jambes & les couvertures du deffus & du deffous
de la queue font d’un rouge d’écarlàte très - brillant
; les joues , la gorge , le cou, le haut du dos,
les plumes fcapulaires, la poitrine & le haut du
ventre font d’une couleur mordorée ; la même
nuance s’étend fur les couvertures des ailes oit
elle devient plus foncée ; elle colore aufli lés
-pennes des ailes dont le bout eft noirâtre ; celles
de la queue font d’un rouge d’écarlate-, terminées
de brun qui forme une large bande tranfverlale ; le
bec eft rougeâtre ; les pieds & les ongles font d’un
jaunâtre décoloré , & la partie poftérieure des pieds
eft garnie de petits poils depuis le talon jufqu’aux
doigts.
L 'ouette eft un oifeau d’un plumage très-brillant
& qui a quelque chofe de moelleux & de luftré
comme la foie : la femelle différé du mâle en ce
que fes couleurs font ternes , qu’elle n’a point de
rouge-écarlate & que ce qui eft de cette couleur
fur le plumage du mâle n’eft fur le fien que d’un
rouge-fombre.
O U RO V A N G .
Meile cendré de Madagafcar. Br is s . . tom. I l \
pag. 291 , pi. X X V , fig. 2 _, genre X X I I ,
Idem. P L enl. ç ç-y , fig. 2. .
Ce merle, auquel M. de Montbeillard a confer
ve le nom que les habitans de Madagafcar lui
ont donné, eft à-p*eu-près de la groffeur du mauvisj
les plûmes qui couvrent le deffus de la tête font
longues, étroites , d’un noir tirant fur un verd très-
fonce ; la gorge, le cou , le deffus du corps & la
poitrine font d’un cendré lavé d’une foible teinte
olivâtre; le ventre, les côtés, les jambes & les
couvertures du deffous de la queue font d’un
cendré-clair, teint de jaunâtre fur le bas-ventre;
les grandes couvertures du deffus des ailes font,
d’un gris-brun, & leurs pennes d’un cendré-brun
du cote extérieur , & brunes du côté intérieur ;
celles de la queue d’un cendré-brun ; le bec eft
jaune , marqué à fa partie fupérieure & vers fa
pointe
pointe d’un trait longitudinal noir ; les pieds &
les, ongles font gris-bruns.
O U T A RD E .
P L enl. 2.45. > J
B r i s s . tom. V , pag. 18 , genre LX V 1. <
Otarde. Hifi. de l’Acad. tom. 111 , part. I f , >
pag. 10 1 , pi. 5 1 .
Oflarde. B e l . Hifi. nat. des o if pag. 235 , fig. j
pag. 236.
Oflarde , houtarde, bifiarde. B e l . port, d ’o ifp . 36. J
A v is tarda en Latin ;
Starda en Italien ;
Trapp en Allemand ; <
Drap en Polonois ;
Buflard, tarda en Anglois. ;
M. le comte de Buffon commence l’hiftoire de
Toutarde par une fçayante differtation fur les noms 1
que les anciens, les différens auteurs , les divers
peuples lui ont donnés ; fur la fauffe application
de plufieurs noms qu’on lui a attribués & fur la
confufion qui èn a réfulté. Je n’entrerai pas dans
les détails de cette difcuflion que le leCteur doit
confulter dans l’original : je me bornerai à la
conclufion que M. de Buffon en tire lui-même.
Il réfulte. de fes fçavantes recherches que lotis des
Grecs, & non, Motus eft notre outarde ; . . . que
c’eft Y avis tarda de Pline; . . . qu’elle n’eft ni
le tetrix d’Ariftote, ni le tetrax du poète Neme-
fianus , . . . ni le tetrao alter de Pline ; &. enfin
■ que c’eft le fiarda & non le fiarna des Italiens.
L ’outarde eft un fort grand oifeau & beaucoup
plus grand qu’aucun des oifeaux de terre qui vivent
en Europe. Elle a trois doigts devant, dénués
de membranes, point de doigt de derrière ni d’ergot.
La partie inférieure de lès jambes eft dénuée
de plumes.
Son bec eft en cône courbé , ou . femblable à
celui des oifeaux gallinacés.
On peut ajouter à ces cara&ères , prefque tous
empruntés de M. Briffon, qui a placé Y outarde
dans le L X V P genre de fa méthode , quelle a les
trois doigts fort courts, les ongles convexes par-
deffous comme par-deffus ; que le duvet de la bafe
de toutes les plumes, excepté des pennés du bout
de l’aile, eft d’un rouge-vif,approchant du couleur
de rofe.
L ’outarde proprement dite ou la grande outarde ,
a trois pieds du bout du bec à celui de la queue ;
la partie de fes jambes dégarnie de plumes a
quinze lignes de. long & fon pied fix pouces ; elle
a fix pieds huit pouces de v o l , & fes ailes pliées
s’étendent environ aux deux tiers de la longueur
de fa queue ; la tête , la gorge & le cou font d’un
cendré-clair ; de chaque côté du demi-bec inférieur
naiffent à fa bafe de longues plumes , effilées,
à barbes longues & défunies, d’un cendré-clair ;
elles forment comme une forte de barbe ou plutôt
de mouftaches qui ont à-peu-près trois pouces de
long ; le tour des yeux eft d’un blanc-rouffeâtre ;
tout le deffus du corps, les plumep fcapulaires ÔC
Hifioire Naturelle, Tome 11.
1 es couvertures du deffus des ailes , font variés de
brun-noirâtre & de fauve par taches & par bandes
tranfverfales fur un fond rouffeâtre ; la poitrine ,
le ventre , les côtés & les couvertures du deffous
de la queue font d’un blanc très-foiblement lavé
d’une teinte fauve ; le duvet de toutes les plumes
eft , comme je l’ai d it,- en parlant des caraâères
génériques , d’un rouge qui tire fur la couleur de
rofe-vive ; l’aile eft compofée de vingt-fix pennes ;
les barbes extérieures de la troifième, la quatrième
, la cinquième & la fixième deviennent
fubitement plus courtes que les autres , à l’endroit
oh ces pennes dépaffent leurs couvertures ; les neuf
premières font noirâtres ; les fept fuivantes font
mi-parties de blanc à prendre de leur origine &
noirâtres dans leur dernière moitié ; la dix-feptième
& la dix-huitième font blanches , tachetées de noirâtre
& de rouffeâtre fur le dernier tiers de leur
longueur ; les autres penn.es font blanches a leur origine
& variées de brun & de noirâtre dans leur trajet ;
la queue, compofée de vingt plumes, eft en-deffus
variée de bandes tranfverfales , noirâtres, étroites ,
fur un fond rouffeâtre , en-deffous de larges bandes
tranfverfales de la même couleur fur un fond blanchâtre
, & deffus l’une & l’autre face elle eft terminée
de gris-blanc; l’iris eft orange , le bec dun
gris-brun ; le bas des jambes & les pieds font cendrés
, couverts d’écailles fort petites ; les ongles
font gris. ,
La femelle , de près de moitié plus petite que le
mâle , n’a point de longues plumes ou de mouftaches
aux coins du bec ; fa gorge & les cotes de
fa tête font bruns ; le deflus, de la tête & du
cou font variés des mêmes couleurs que le dos.
Il paroît, d’après les deferiptions, que les outardes
varient pour l’interifité des nuances & la diftribu-
tion des taches ; je conferve u,n mâle dont la
plupart des plumes fur le deflus du corps font
traverfées par deux bandes noires, ôc il y en a
fort peu fur lefquelles on voie des taches intermédiaires
entre les bandes ou des traits en zigzags ,
comme en avoit Youtarde que M. Briffon a décrite.
Çes oifeaux varient encore beaucoup pour la gran-
deur & la groffeur, foit que ce foit à raifon de
l’â g e , ou peut-être des contrées ou ils ont vécu ;
j ’ai vu un affez grand nombre d’outardes & il n’y
en avoit pas deux dont les dimenfions fuffent
exactement les mêmes. Ces oifeaux font en general
très-charnus; ils ont le cou très-gros ; le devant
de la poitrine arrondi , ample & chargé' de muf-
cles trè s-fo rts ; les cuiffes fort pleines & très-
mufclées. MM. de l’Académie en ont donné l’anatomie
affez en détail,, hifi. de l’acad. tom. 1 1 1 ,
part. I I , pag. 10 1 & fu ïv . M. le comte de Buffon
s’eft aufli étendu fur cette partie qui n’eft pas de
monfujet.
L ’outarde -eft granivore , mais elle vit aufli
d’herbes & des feuilles de différentes plantes ; elle
paroît avoir un goût de préférence pour la graine
de ciguë ,* elle habite les plaines & fait fa ponte
Q