
marou'ètte ; la gorge, les j-oues , la poitrine & le
ventre font d’un gris - bleuâtre , de même que fur
le raie d'eau ; le deffus du corps eft brun, mêlé
d’olivâtre , ainfi que dans la marou'ètte ; le deffous
<3e la queue eft brun, tacheté de blanc, comme
dans le râle d'eau , mais non pas rayé aulîi régulièrement;
cet oifeau a dix-huit pennes à l’aile,
douze à la queue ; elles font brunes ; la queue eft
longue de douze pouces.
Le rallo-marouèt a été obfervé fur les Pyrennées,
au printemps. Genre L X X 1V.
R AM E R EA U . Petit du ramier. Voyeç R amier .
R A F L E . ( Chaffe. ) Manière de prendre les oi-
feaùx à la rafle. Voye^ Oiseau.
R A MEURS.' Foyer O i s e a u x d e h a u t v o l .
R AM IE R .
P l. enl. 306.
B r is s . tom. l 3pag. 89, genre I.
Bel. Hifl. nat. des oif.pag. 307, 6*pag. 308.
Ramier, manfart, coulon ou pigeon ramier. Be l . .
port, d 'o if pag. 76.
Palumbus en Latin ;
Paloma torcatç en Efpagnol ;
Torquato , columbo butaracco en Italien ;
Ringel-tub, &c. en Allemand ;
Ring ' dufiva en Suédois ;
Ring-dove en Anglois ;
Manfeau, nharier, palombe dans quelques-unes
de nos provinces.
Le ramier approche de la groffeur du pigeon
romain ; il a , du bout du bec à celui de-la queue ,
dix-fept pouces & demi, v ingt-neuf pouces de»
vo l ; fes ailes pliées s’étendent à deux pouces de
l’extrémité de fa queue ;Ta tête eft d’un cendré
•foncé ^le derrière & les côtés du cou font d’un
vèrd - doré changeant en bleu ou en couleur de
cuivre de rofette , fuivant les effets de la lumière ;
au milieu de cette couleur brillante eft une bande
blanche, oblique , & qui forme comme un demi-
collier ; le haut du dos, les couvertures du deffus
des ailes font d’un cendré - brun ; le bas du dos, le
croupion & les couvertures du deffus de la queue
font d’un cendré-clair ; le haut du devant du cou
e ft cendré, le bas & la poitrine font d’une couleur
vineufe ; le ventre, les côtés , les jambes & les
couvertures du deffous de la queue font gris-
blançs ; les grandes pennes des ailes font brunes,
bordées de blanc du côté extérieur ; les moyennes
font de couleur gris-brun. Le bord extérieur de:
l’aile, eft blanc ; la queue eft en - deffus d’un.;
cendré -fon c é , terminée de noirâtre; l’iris eft
d’un jaune-pâle ; le bec eft jaunâtre, la membrane
qui couvre les narines eft rouge , couverte
d’une pouffière farineufe & blanchâtre ;
les pieds font rouges y garnis de plumes prefque
jufqu’à l’origine des doigts, qui font aufli rouges;
les ongles font noirs.
Quoiqu’oh voie en tout temps des ramiers dans
nos provinces , ils font cependant en général
oifeaux de paffage , & beaucoup plus nombreux
en été qu’en hiver ; ils arrivent au commencement
du printemps ; ils fe jettent dans.les bois où
ils vivent , fuivant la faifon , de glands, de
fa ines , de frai f e s , dont ils font fort avides, de
différentes graines, & même des pouffes de di-
verfes plantes, tels-que le bled; ils fe jettent
avec âpreté fur les moiffons que les mauvais
temps ont verfées , & ils y caufen-t beaucoup
de dégât. Peu après qu’ils font arrivés ,
ils s’apparient, & le mâle & la femelle le demeurent
fidèles pendant la belle faifon , peut-
être même le font-ils toute l’année .& toute leur
vie. Ils conftruifent leur nid fur les arbres de
haute futaye , ils le compofent de bûchettes, lui
donnent une forme platte, & le font affez grand
pour contenir le mâle & la femelle ; la ponte
eft ordinairement de deux oeufs , quelquefois de
trois ; l’incubation eft de quatorze jours. Il y a
une fécondé ponte en juin ; au commencement
de l’automne les ramiers quittent notre climat pour
paffer dans des régions plus méridionales; mais
il nous en refte toujours un affez grand nombre',;
en général ils préfèrent le midi de l’Europe aux
terres feptentrionales , & ils font plus nombreux
dans les premières contrées que dans les dernières
; il en paffé cependant quelques-uns dans le
nord de l’Europe, puifque M. Linné comprend
les ramiers dans le dénombrement des oifeaux de
la Suède.
Ce qui prouve que les ramiers fe retirent en
hiver vers le midi & qu’ils en viennent au printemps
, c’eft que leur paffage eft connu deux fois
en l’année, dans nos provinces méridionales, &
particulièrement dans les Pyrennées ; on y fait des
chaffes de ces oifeaux, dans lefquelles on en prend
un grand* nombre de la manière fuivante : On
attache un très-grand filet à des perches, les plus
longues qu’on peut trouver ; on les enfonce en
terre pour les foutenir ; le filet eft difpofé & retenu
de façon qu’en lâchant une corde , il s’abat
aufli-tôt.
Les chofes aînfi difpofées, un chaffeur s’aflied
en face du filet, à une certaine diftancé, fous une
raméè ; un autre chaffeur dans Un point oppofé, &
caché de même, tient l’extrémité de la corde, qui
fufpend le filet.
A l’inftant où il paffe des ramiers, le premier
chaffeur décoche, par le moyen d’un arc, une
fl.êche empennée avec des plumes de la queue
d’un oifeau de proie ; aufli-tôt les ramiers effrayés
s’abaiffent& vont,donner dans le filet que le fécond
chaffeur lâche à l’inftant. C’eft de cette manière
qu’on prend en un même jour des centaines de
pigeons ramiers dans le temps de leur paffage dans
nos provinces méridionales, fuivant l’auteur du
DiElion. OEcon. tom. 111, pag. 33. Il paroît que les
ramiers fe retrouvent dans le nouveau continent.
J ’ai reçu de la Guadeloupe deux de ces oifeaux
vivans ,-un mâle & une femelle ; ils reffembloient
-parfaiiçment à notre ratnity, ils en avoient }ç
demi-collier blanc, le naturel dur & fauvage ; je les
ai gardés pendant un an dans un cabinet qui leur fer-
voit de volière ; ils n’y ont pas multiplié , &. c eft'
encore un trait de reffemblance avec nos ramiers,
qui ne produifent pas en domefticite, meme quand
ils ont été pris dans le nid & élevés jeunes ; on
ne peut guère douter cependant que les anciens
n’euffent l’art de faire multiplier ces mêmes oifeaux
privés de la liberté, mais c’eft une connoiffance
économique qui nous manque aujourd’hui & qu’on
doit regretter, car ces oifeaux font un excellent
gibier, & les jeunes paffent pour un des meilleurs
mets ; d’ailleurs, fi les ramiers.s’accouploient avec
nos pigeons , Si ü le produit en étoit fécond, ce
feroit un moyen de relever nos races de pigeons
domeftiques ; cependant s’il eft vrai que les anciens
aient eu cet art que nous né. connoiffons plus, il
eft poflible que les. ramiers foient la fouche de
nos plus groffes races de pigeons domeftiques ;
mais c’eft fur quoi l’on ne peut aujourd’hui fonder
que des conjeélures par raport auxquelles on pourvoit
aifément trouver des argumens pour & contre,
mais tous également dénués de preuves & de
l’autorité de l’expérience. Cependant la groffeur
dé ces pigeons, la bonté de leur chair, la poflibi-
lité qu’ils ferviffent à remonter les races de nos
pigeons domeftiques, & la curiofité de. fçavoir s’ils
ne feroient pas la fouche dès plus- groffes font
autant de motifs qui devroient engager à rechercher
un art que: les anciens ont poffede. Il eft probable
qu’on y parviendroit en donnant d’abord
aux ramiers pris dans le nid & élevés en domeiti-
cité , plus de liberté qu’on n’a coutume d’en ac- ;
corder à ces oifeaux ; en les plaçant d’abord dans •
d‘es taillis enfermés fous des filets, & refferrant
par degrés les entraves des générations qui fe fuc-
'céderoiènt ; l’acquifition. de cette effpèce rendue
dbmeftique feroit déjà avantageufe en elle-même,
& , comme nous l’avons infinué , elle pourroit
îérvir à rélever les plus fortes racés de nos pigeons ■
de volière,, en même temps que p a r le produit
dès ramiers devenus dome ftique s& leur mélange
avec lés différentes variétés, de nos- pigeons, on
pourroit à-la-fbis en obtenir de nouvelles, & recon-
noître fi Tes ramiers ne font pas la fouche primitive
de( plufieurs. races.
R a m i e r p e i n t a d e , F b y ^ 'R A M i R E T ..
RA 'MIR ET.
Pigeon ramier de Cayenne. P l. enl.-2.13.
Ramier peintade .par lès colbns. de Cayenne. ^ •
Il eft à-peu-près de la groffeur du bifet j la tête ,.
le haut du cou , tout lé deffus du corps, lés couvertures
du deffus des ailes & de la queue font
'd’un brun-marron & foncé ; là gorge, le cou &: la
poitrine font d’un violet pourpré, changeant, à
reflets rouge.âtr|s ,;avec ., fur les côtés du cou , une
tache blanche, au milieu dé chaque plume , & une
pareille tache fur le miliëu de celles du dérrière &
du devant du cou & de la poitrine ; cetté tache eft
fauve dans quelque.sindividus, d’un gris.-blanc dans
d’autres ; le ventre les jambes & les couvertures
du deffous de la queue font d’un blanc
teint d’une nuance brune, & les plumes font
ondées lur les bords d’une teinte un peu plus
foncée ; les grandes pennes des ailes font d’un
brun - noirâtre ; les moyennes font brunes ; la
queue eft noirâtre ; le b e c , que je n’ai jamais
vu fur un individu frais, m’a paru , autant qu’on
peut ju g er , d’après./un oifeau defféché , rouge
dans fes deux premiers, tiers, & jaunâtre dans le
dernier ; les pieds & les doigts font, rouges.
Il y a de: ces pigeons beaucoup plus grands &
mieux colorés les uns qué les autres ; ce font fans
doute des mâles ; c’eft en général une très-belle
éfpèce , & comme les pigeons fe font communément
fans peine à la domefticitép. c’eft un des pre-
premiers oifeaux que l’on devroit tenter de transporter
en Europe, Genre 1.
R A T JE . Foyei O i s e a u d e t e m p ê t e .
R A T IE R . Voyei C r e s s e r e l l e .
R A T IL LO N . Voyei T r o g l o d y t e .
R A Z E R L ’A IR . ( Faucon,) fe dit de 1 oifeau
qui plane d’11 n mouvement doux , facile;, fans
remuer les ailes que très-peu ou d’une, manière
infenfible. ‘ . . ■ ■
RHAA-D ou petite O U T A R D E . HUPPÉE
d’Afrique-
Rhaad eft lè nom arabe d’un e outarde à-peu-près
de la groffeur de la petite outarde d'Europe, dont
elle diffère en ce qu’elle eft huppée, & du houbaara
autre outarde d’Afrique, en ce qu’elle n’a point de
fraife , comme ce dernier. Le rhaad • a la tête noire ;
la huppe d’un bleu-foncé ; le deffus du corps &
des ailes jaune tacheté de. brun; la queue d’un brun
plus clair , rayé tranfverfalement de, noir ;.le ventre
blanc..
I l y a un fécond rhaad, qui diffère du premier ',
en ce qu’il n’a pas de huppe Sc qu’il n’eft que de
la groffeur d'un poulet. Seroit-ce la femelle du précédent
? Je crois que c’eft un des oifeaux que M.
Hollande, a rapporté de fon voyage au Levant ; &
à la groffeur près, . cette outarde qui eft aujourd’hui
dans le cahinefi de M. Poiffonier , reffemble tellement
à la femelle de notre petite outarde , qu’on
y trouve d’autre différence que d’être un peu moins-
groffe, mais non pas au point de n’être que de
la.taille d’un poulet, comme les. auteurs le. difent,
du fécond rhaad. Genre L X V 1..
T R E B Ê T R E . Voye^ T r o g l o d y t e .
R É C LAM E R : {fauc. ) c’eft rappeller. un oifeau,
en lui montrant le leurfé.
R E JE T ( chaff. ). Sorte de^-piège -auquel on attache
un collet ou lacet dé crin, fait d’une baguette
pliante,, contrainte , & 'qui venant- à fe redrefler ;
élève & ferre le collet oü le lacet y & dont oh fait
ufage pour-' prendre des grives-, merles autres-
oifeaux. Voye^ G r i v e , M e r l e .-
R E L IG IEU SE , f b y q 1 no,k d e l l e a ü .cro u ^-
p io n b l a n c .