
deux tiers de fa longueur ; une tache d’un beau
noir & de forme arrondie du côté de la bafe
couvre tout le, refie du bec , dont l’arête ou la
partie la plus élévée eft d’un rouge plus v if que
les côtés ; les, pieds font noirs. On trouve ce
toucan à la Guiane , mais il ne paroît pas*y
etre commun puifqu’on l’envoie bien plus rarement
que les autres espèces du même genre ; il
ne vient pas fur cinquante toucans au plus un
toco. •
TO CO CO . Voyez P h é n i c o p t è r e .
TO CO L IN . v
Troupiale gris de la nouvelle Efpagne. B r is s ..
tom. I l , pag. 9 6 , genre X IX .
Fernandez qui- a indiqué cet oifeau le compare
à Xétourneau pour la groflëur ; le dos, le ventre
6c les jambes font cendrés; tout le relie du plumage
eft varié de. noir & de jaune. M. Briffcn a
penfé reconnaître dans la defcription donnée par
Fernandez un oifeau du genre du troupiale.
TO C RO ou P E RD R IX de la Guiane.
M. le comte de Buffon décrit cet oifeau dans
les termes fuivans :
« Le tocro eft un peu plus gros que notre per-
»> drix grife, 6c fon plumage eft d’un brun plus
33 foncé ; du relie il lui reffemble en entier , tant
33 par la figure, & la proportion du corps que par
33 la brièveté de la queue la forme du bec 6c
« des pieds ; les naturels de la Guiane l’appellent
?» tocro , mot qui exprime affez bien fon cri.
33 Ces perdrix du nouveau continent, ont à-
33 peu-près les mêmes habitudes que nos perdrix
33 d’Europe ; feulement elles ont confervé l’habi-
33 tude de fe tenir dans les bois . . . . . & elles fe
» perchent fur les plus baffes branches des arbrif-
33 leaux ; elles produifent douze ou quinze oeufs
n qui font tout blancs ; la chair des jeunes eft ex-
33 cellente. On mange aulïi les vieilles perdrix
v dont la chair eft même plus délicate que celle
». des nôtres ».
J ’obferverai à l’égard du tocro que M. le comte
de Buffon place à la fuite des tinamous , & qu’il
en diftingue cependant , que cet oifeau fe rapproche
de notre perdrix grife par des caraélères
fi marqués qu’on ne peut douter qu’il ne foit du
même genre , & qu’il paroît probable que ce n’en
eft qu’une variété dont la chaleur du climat a
rendu les couleurs plus foncées ; la conformité des
habitudes confirme encore cette opinion ; car la
différencë de fe percher tient à la néceffité im- .
pofée par le climat, où l’on fçait que plufieurs I
oifeaux d’eau , même palmipèdes, ont la même
bitude dont ils ne conlervent aucune trace dans
nos contrées : ainfi d’après l’identité d’efpèce du
tocro 6c de notre perdrfx grife, identité dont, on
eft convaincu par l’infpeénon feule , 6c la. com-
paraifon' de ces deux oifeaux foit détaillée partie,
par partie ,.foit dans leur enfemble, l’efpèce de la
perdrix grife fe trouve également dans l’ançien &
le nouveau continent l
I TO D IE R .
Les todiers font de petits oifeaux.qui appartien-
! nent aux climats chauds de l’Amérique ; ils com-
pofent le L lX e genre de la méthode de M. Briffon
6ç ils ont pour caraélères :
Quatre doigts dénués de membranes ; trois
devant , un derrière ; celui du milieu des trois anterieurs
étroitement uni au doigt extérieur jufqu’à
la. troifième articulation , 6c au .doigt intérieur
.jufqu’à la première; les jambes couvertes de
plumes jufqu’au talon: le bec droit, affez long,
applati horifontalement. & obtus.
Les todiers ont du raport aux martins-pêcheurs
par la conformation des pieds, mais ils en diffèrent
par celle du bec qui leur eft particulière ; car
il n’y a pas d’autres oifeaux qui aient le bec ap-
! plat» en-deffus & .en-dêffous 6c obtus à fon extrémité
; on peut juger d’après cette conformation
que les todiers vivent d’infeéles. Browne qui a le
premier parlé de ces oifeaux leur a donné en latin
le nom de todus, d’où on les a appellés todiers
en françois.
T odier . Briss. tom. I V , pag. 528. Voye^
T odier de l’Amérique feptentrionale.
T odier bleu a ventre orangé.
* Todier de Juidct. PL enl. 783 , fig. 1.
C ’eft le plus petit des todiers : 1a-longueur n’eft.
que de trois pouces 8c demi ; sM'. le comte de
Buffon , qui a le premier indiqué cette ef^èce ,
en fait la defcription fuivante : « i l a le deffus
33 de la tête, du cou & tout le dos d’un beaubleu-
33 foncé ; la queue & la pointe des couvertures des
33 ailes font de cette même couleur : tout le dei-
33 fous du corps 3 ainfi que les côtés de la tête &
33 du cou, font d’un bel orangé ; le deffous de la
33 gorge eft blanchâtre ; il y a près des yeux de
33 petits pinceaux d’un pourpre-violet ».
Les pennes des ailes font brunes ; lè bec & les
pieds font rougeâtres ; l’indication fur le lieu où
fe trouve ce todier ', donnée dans la planche enluminée
, d’après celle que porte l’étiquette de cet
oifeau, dans la colleélion dont il fait partie, contraire
ce que nous avons dit que les todiers appartiennent
au nouveau continent ; mais nous
croyons que cette indication qui peut être fautive
& qui jufqu’à préfent eft. unique., ne fùffit pas
pour détruire ce que nous avons avancé.
T odier cendré. B r is s . fuppl. pag. 134.
Voyez T ic -t ic .
T odier 'de Cayenne. PI. enl. 383 , fig. 3,
Voyez T ic -t ic .
T odier de Juida. P L'enl. 783 , fig. 1. Voyez
T odier a ventre orangé.
T o d 1 e R de l’Amérique méridionale. Voyez
T ic -t ic .
T odier de 1’Amérique feptentrionale.
Todier de Saint-Domingue. VI. enl. 585,./%. 1 ,
le male ; 2 , la femelle. '
Todier. B r jss. tom. I V , pag, 528 ,p l. X L 1,
fig. 2 > genre L IX .
U eft un peu plus gros que le troglodyte : fa
longueur eft de quatre pouces ; fon vol de quatre
pouces & .demi , 6c fes aîles pliées atteignent
à la moitié de la, longueur de la queue ; le defius
de la tête & le derrière du cou , tqut le delius
du corps font d’un verd-bleuâtre dans le male ,
& d’un verd de pré dans la femelle ; l’un oc
l’autre ont la gorge d’une couleur de rofe fort v i f ;
le ideva.nt du cou , la poitrine, le vçntre^,^ les
jambes d’un blanc teint de jaunâtre, mêle d une
nuance de couleur de ro fe ; les couvertures^ du
deffous de la queue d’un jaune - clair ; les côtes
d’un rouge de couleur de rofe très-vif; les pennes
des ailes font cendrées du côté intérieur ôc vertes
du côté extérieur ; celles de la queue font egalement
vertes en - dehors , ,cendrées en - dedans ; le -
demi-bec fupérieur eft d’un brun-rougeâtre , 1 inférieur
eft rouge : les pieds & les ongles font gris.
On trouve ce joli petit oifeau dans toute 1 Amérique
feptentrionale ; à Saint - Domingue, a la
Martinique, 6cc. On le nomme communément .
perroquet de terre. ‘
Le mâle a un ramage affez agréable quand il
eft en amour ;.la femelle fait fon nid dans quelque
petit trou ou crevaffe , d’une terre seche , &
préférablement dans le tuf tendre ; elle creufe avec
le bec 6c les pieds un trou rond , evafe dans le
fond ; elle le garnitide paille , de moufle , de coton
ôc de plumes , artiftement arrangés ; la ponte eft
de quatre à cinq oeufs gris tachetés de jaune-
foncé. -, *:
T odier de Saint - Domingue. PL enl. 383 ,
fig. 1 , le mâle ; fig. %, la femelle. Voyez T o d ie r
de l’Amérique feptentrionale.
T o d i e r v a r i é .
B r i s s . tom. IV , pag. 3 3 1 , genre L 1X.
Ce todier décrit par Aldrovande, eft a-peu-pres
de la groffeur du troglodyte : il a la tête , la gorge
ôc le cou d’un bleu-noirâtre ; lp dos , le croupion,
les plumes fcapulaires , la poitrine , le ventre, les
jambes , les couvertures du deffus ôc du deffous
de la queue , les côtés variés de bleu , de noir
6c de verd ; les couvertures du deffus des ailes
vertes ; les pennes des ailes de cette même couleur
6c celles de la queue noires , bordées de verd
par le bout ; le bec , les pieds êc les ongles noirs.
On le trouve dans les Indes au raport d’Aldrovande
qui ne fpécifie pas dans quelle partie , 6c il
a probablement entendu parler des Indes occidentales
ou de l’Amérique, puifqu’il n’y a pas vrai-
femblablement de todiers dans l’ancien continent,
ou qu’au moins'jufqu’à préfent les voyageurs ne
nous en ont point apportés, 6c qu’aucun ne dit
avoir obfervé aux Indes orientales un feul oifeau
qu’on puiffe regarder comme appartenant au meme
genre que les todiers.
TO LC A N A .
Etourneau de la nouvelle Efpagne. B r i s s . tom.
f l 5 pag. 4 48, genre X X V I.
Cet oifeau, connu par une très-courte notice
que. Fernandez en donne, n’eft pas tout-à-fait fi
gros que notre étourneau : fa tête eft brune ; tout
le relie de/on corps eft couvert de plumes noires ;
fes ailes font de cette dernière couleur , ainfi que
fa queue : il fe pla;t parmi les joncs dans les lieux
aquatiques : il n’a point de chant.
TO N E L L E *( chajf. ). Filet dont on fe fert pour
prendre.différentes elpèces d’oifeaux, fur-tout des-
perdrix. Voyez Pe r d r ix .
TO N E L L E R ( chajf. ). C ’eft chaffer les perdrix
à f a tonelld. VoyezT onelle 6c Pe rd r ix .
TO R CH E PO T . Voyez Sit te ll e .
T orchepot (pe tit). Br is s . tom. I I I , -pag.
392.
Torchepot ( fécondé efpèce de ). Be l. hift. nau.
des^oif. pag. 305. Voyez S it t e l l e , n° 1.
T o r c h e p o t de Canada- P L enl. 6c B r is s ,
Voyez Sitte«lle , n°' 2.
T orchepot çle la Caroline. Br is s . tom. I I I ^
pag. 396. Voyez Sittelle , n° 3.
T orchepot (p e tit) de la Caroline. Br is s .
tom. I I I , pag. 398. Voyez Sittelle , n° 6. -
T orchepot de la Jamaïque. Br is s . tom. I I I 9
pag. ^^6. Voyez Sittelle , n° 3.
T orchepot (petit) de la-Jamaïque. B r is s»
tom. I I I , pag. 596. Voyez Sit t e l l e ’, n° 4.
TO R C O L ( le ) .
P L enl. 698.
B r is s . tom. IV , pag. 4 , pi. I , fig. T , genre
X LV 1. »
Tercou , torcou, turcot, tercot. Be l. Hiß. nat. des
o if'p a g . 306 , fig. ïSid. !
Turcot, tercot., torcot. B e l . port, d oif.pag. y.6*
Jyn x 6c tarquilla en Latin ;
TorxicullO en Efpagnol ;
T&rtocollo en Italien ; ’ •
Wind-halfz, nater-zwang, &c. en Allemand ;
Cjoek-tyta, gioefc-tïda en Suédois ;
iVryncck en Anglois.. •
Languard, tire-langue en Provence; coutouille
en Dauphiné ; torticolis en Lorraine ; trouffe-col,
longue-langue ej> jdifférens endroits.
Le., torcol * eft pafqu’à préfent unique dans fon
genre : il eft très facile àreconnoître par fes caractères
, par fon rplumage 6c par fës habitudes : con-
fidéré fùivant l’ordre méthodique ,
Il-a quatre doigts , dénués de membranes, deux
devant 6c deux derrière ; tous féparés environ
jufqu’à leur origine : _
Les jambes couvertes de plumes jufqu’au talon :
Le bec droit 6c pointu :
La langue très-longue 6c reffemblante à un ver
de terre, : "• „ ■
Les plumes de la queue flexibles.
Le torcM n’eft guère plus gros qu’une alouette :
fa longueur eft. de fix pouces 6c demi ; fon vol
de neuf pouces fix lignes ; fes ailes pliées s’étendent
au. tiers .de la longueur de la queue ; il a le
deffus de la tête 6c du cou, le dos , le croupion
., les couvertures du deffus de la queue,
O .0 O ij