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couvertures des ailes font bleues, & le relie du
plumage eft d’un verd-clair : tous deux ont le
bec noir ; les pieds font noirâtres.
Ces deux tangaras ont été décrits d’après des
individus qui faifoient partie du cabinet d’un particulier
; il eft au moins douteux qu’on les trouve
à Cayenne ; ils font très-rares dans les colleélions ;
je ne les ai vus dans aucune que dans celle d’où
M . Briflon les cite, 6c jamais je ne les ai trouvés
parmi les oifeaux envoyés de Cayenne.
T ricolor huppé de la Chine. Voye^ F aisan
D O R É .
T R IE . Voye{ D raine .
T R ID E . Foye^ Proyer .
T R 1N G A A U X PIEDS D E FO ULQUE .
E dw. tom. 1, pag. & pl. 4ô.Foye^ Phalarope
C E N D R É .
.T R I N G A G R IS -D E -F E R , A U P I E D D E P O U L E
d’eau. Edw. glan. tom. Il, pag. 206 , pl. 308.
Voye^ Phalarope a festons dentelés.
T ringa male aux pattes de la foulque
d’eau. E dw. tom. 111, pag. &pl. 143. Foye^Phala
ro p e cendré.
T r i n g a r o u g e a u x p a t t e s , de la
foulque d’eau. E dw. tom. 111, pag. &pl. 142.
Voye^ Phalarope rouge.
T R I N G A T A C H E T É . E D W. glan. part. 11 ,
pag. *139, pl. 277. Voyë^ G r iv e d’eau.
T R IS . Foye^ Mauv is .
T R IT R I . V oyei P r o y e r .
T R O G L O D Y T E , vulgairement & improprement
roitelet.
Roitelet. P l. enl. 6 5 1 . fis- -■
B r is s . tom. 111. pag. 425 , genre X L .
Be l . Hifi. nat. des o ifpa g. 342 ,fig. &pag. 343.
Roitelet, boeuf de D ieu , berichot, roi Bertaud.
B e l . port, d’oif. pag. 86.
Troglodytes-en Latin;
Reatino, reillo, regillo en Italien ;
Xun - Jchlipjjle en Allemand ; ;
Tumling en Suédois.
Wren en Anglois ;
EnP/ovence vaque-petoné ; roi-bedelet , roi-bouti-
en Saintonge ; quiouquiçu en Poitou , arrepit en
Guienne ; rebetre en Normandie ; ratïllon dans
î ’Orléanois ; fourbijfon, roi de froidure en Bourgogne.
Le tout, fuivant Salerne. *
Le troglodyte e ft, après le roitelet, dont on lui
donne vulgairement & improprement le nom , le
plus petit des pifeaux de *nos climats ; fa longueur,
du bout du bec à celui de la queue , eft de trois
pouces neuf lignes ; fpn vol de cinq pouces huit
lignes , & fes ailes pliées s’étendent à la moitié de
la longueur de ù queue. Il a le deflùs de ia tête &
du cou , le dos, les plumes fcapulaires 6c le croupion
d’un brun tirant un peu fur le roux ; les couvertures
du deflùs de la queue d’un brun plus roux
& rayées prefque infenfiblement de brun pur ; les
joues tachetées de blanc-rouffeâtre ; une tache
de cette même nuance de chaque coté au - deflùs
T R O
de l’oeil ; la gorge, le devant du cou ôc la poitrine
d’un blanc fali de roufreâtre ; le ventre , les côtés
6c les jambes d’un brun-rouffeâtre , rayé trafver-
falement de brun pur ; un peu de blanchâtre à la
pointe des plumes du ventre & des couvertures
du deffous de la queue ; les couvertures du delfus
des ailes de la même couleur que le dos 6c rayées
tranfverfalement de brun, avec une petite tache
ronde , blanchâtre à l’extrémité des moyennes ; les
pennes des# ailes cendrées.en-defious,. brunes du
côté intérieur en-.deflùs, d’un brun-roux rayé
tranfverfalement de brun - pur du côté extérieur ;
les pennes de la queue aufli d’un brun-roux rayé
de petites lignes tranfverfales brunes ; le demi-bec
fupérieur noirâtre, l’inférieur brun ; les pieds &
les ongles d’un gris-brun.
Le troglodyte vit de vermifleaux, de moucherons
, d’infectes , de leurs cryfalides &. de -leurs
oeufs : l’été on le voit peu, parce qu’il fe tient dans
les bois, où les feuilles le dérobent à notre vue ;
il y conftruit fon nid près de te rre , ou à terre
même ; il le compofe de beaucoup de moufle à
l’extérieur , ôc il en garnit le dedans de plumes ; il
eft rond & proprement fait à l’intérieur, mais au-
dehors il ne paroît qu’un amas- de moufle accumulée
au hafard, ce qui eft caufe qu’on le voit
fouvent fans le reconnoître : il n’y a qu’une entrée
, étroite, pratiquée fur le côté : la ponte eft
de neuf à dix oeufs d’un blanc-terne , avec une
zone de points rougeâtres au gros bout ; les petits
dénichent de bonne heure, & on les voit courir
fur la moufle & lés buiffons avant d’être en. état
de voler. A l’approche de l’h iver, le troglodyte
quitte les bois ; il fréquente alors les jardins , les
vergers, les haies ; il voltige de branches en
branches à de petites diftances ; pofé , il porte fa
queue relevée, & il ne celle d’agiter fes ailes
d’un trémouffement rapide ; il égaye fes mou-
vemens par un petit cri qu’il répète inceffam-
ment, & même par un petit chant , qui eft
d’autanjt plus agréable , que c’eft au fort de
l’hiver, le feul ramage qu’on entende dans cette
trille faifon : lorfque la terre eft couverte de
neigé, ou le froid rigoureux, le troglodyte cherche
de l’abri près des lieux habités : on le voit alors
autour des maifons 6c des chaumières ; il entre in-
ceflamment dans les fentes des murs , fous les
avances des toits, fous celles des chaumes , & il
en fort pour y rentrer précipitamment, quelquefois
même il pénètre à l’intérieur des maifons,
de même que les rouges - gorges, à la compagnie
defquelles il paroît fe plaire ; il vit alors des cryfalides
, des fragmens d’infeéles qu’il trouve entré les
gerfures des écorfes, dans les. trous & les fentes
des bârimens.
On a remarqué que le troglodyte eft un des premiers
oifeaux à venir à la pipée, ôc que, plus
aélif, plus imprudent, ou fl l’on veut, plus curieux
ue tous les autres oifeaux, il entre quelquefois
ans la loge du pipeur ; mais foit parce qu’un le
T R O
pourfuit rarement, foit parce qu’il ne connoit pas le
danger, la vue de l’homme ne paroît pas l’effrayer ;
il fe laiffe approcher de très-près, & fouvent il
voltige long - temps le long des haies, à quelques
pas devant les voyageurs, qu’on diroit qu’il fe plaît
à précéder. |
J ’ai élevé des troglodytes, & je les ai nourris en
leur donnant la même pâtée qu’au rojfignol ; cet
oifeau eft très-joli par la vivacité & la gentillette
de fes mouvemens ; il eft à propos de lui fournir
quelque réduit dans fa cage où il puiffe fe retirer 6c
le cacher. ,A ,
L’efpèce du troglodyte ne paroît pas s’etre etendue
au nord de l’Europe , il eft peu commun dès la
Suède ; mais ce même petit oifeau fe retrouve en
Amérique , 6c le troglodyte de Buénos - A y re s , pl.
enl. 7 30 , fig. 2 , celui de la Louifiane , même pl.
fig. 1. ne paroiffent être que des variétés du nôtre :
le premier fur-tout en diffère très-peu : le fécond ,
d’un tiers à-peu-près plus grand, a la poitrine 6c le
ventre d’un fauve-jaunâtre ; le relie du plumage
eft femblable à celui de notre troglodyte : une troi-
fième variété fe trouve à Cayenne ; celle -c i eft
de la taille du troglodyte de la Louifiane, 6c n’en
diffère que par des couleurs un peu plus claires.
Ainfi le troglodyte 6c le roitelet appartiennent à
l’ancien 6c au nouveau continent. F. R oitelet.
T roglodyte de Buénos-Ayres. P l. enl. 730 ,
fig. 2. Foye^ T roglodyte.
T roglodyte de la Louifiane. P L enl. 730»
fis. 1. Foyer T roglodyte.
T R O M P E T T E D E B R A C , OISEAU
T ROM P E T T E . L abat , Relat. de l'Afr. occid.
in-1 2 ; tom. I F , pag. 1 60. Foye£ B rac ( le ).
T RO T T E -CH EM IN . Foyeç Motteuk.
T RO U P IA L E .
Les troupiales ont, pour caraélère, quatre doigts,
dénués de membranes , trois devant, un derrière,
tous féparés environ jufqu’à leur origine ; les jambes
couvertes de plumes jufqu’au talon ; le bec en cône
alongé, droit 6c très-pointu ; -les plumes de la bafe
du bec tournées en arrière , & laiffant les narines
à découvert. Ils compofent le X IX e genre de la
méthode de M. Briflon : ce genre contient un
grand nombre d’efpèces, qui , quoiqu’elles aient
toutes , à ftriélement parler , les mêmes caraétères
génériques , offrent cependant des différences
affez fenfibles pour qu’on les ait regardés comme
autant de familles diftinétes 6c qu’on leur ait donné
des noms particuliers : ce font les cajjiques , les
baltimores ÔC les carouges. Les cajjiques ne font pas
feulement les plus gros oifeaux de ce genre , mais
ils ont encore un trait particulier qui les diftingue ;
la bafe ou racine du bec eft applatie 6c implantée
fort avant fur le front ; les troupiales font, en général
, d’nnfe taille moyenne ; ils ont le . bec pro-
portionnément plus long ; les carouges font , en
général , plus petits que les cajjiques 6c les troupiales.,
6c ils ont le bec très-pointu , 6c cependant
à proportion beaucoup plus court. Quant aux bal-
T R O 491
timorés, 11 me paroît difficile de leur afligner des
caraélères particuliers 6c de les faire connoître autrement
que par une defeription détaillée.
Ces quatre familles d’oifeaux font donc du même
genre', mais avec des caractères auxquels on peut
diftinguer les individus des trois premières.
Il me femble très-probable, comme c’eft le fen-
timent de M! de Montbeillard, que tous les oifeaux
du genre du troupiale appartiennent au nouveau
continent ; 6c je crois , avec le favant que je viens
de nommer, qu’on a été mal informé fur le pays de
ceux qu’on â regardés comme ayant ete apportes de
quelque partie de l’ancien continent. Je me fonde
fur ce que, parmi les oifeaux de l’ancien continent,
par raport auxquels il ne peut pas y avoir de doute
fur le lieu de leur origine, il ne s’en eft encore
trouvé aucun du genre du troupiale : 20. fur ce qu’il
n’y a point , dans l’ancien continent , d’oifeaux
auxquels on puiffe exaélement 6c ftriélement comparer
lès troupiales pour les caractères génériques ;
car les étourneaux auxquels ils reffemblent le.plus,
en font trop différens pour qu’on puiffe les confondre
enfemble ; 6c fi quelques voyageurs , fi des
habitans de nos. colonies font tombes dans cette
méprife , c’eft d’après une reffemblance éloignée ,
6c qui ne peut en-impofer à l’obfervateur qui compare
les objets & qui prononce fur leur identité ou
leur différence , d’apres des caraCteres- conftans 6c
qui indiquent la parité ou la diffemblance qui exift®
dans la conftitution générale.
T roup iale .
Pl.enl.-\\'L.
B r i s s . t. I l , p. 86 ,p l. F U I , fig. 1, genre X IX .
Pie jaune & noire. C a t e s b . append. pag. 6c
pl. 5. *
lElerus en Latin fuivant M. Briflon.
Le troupiale n’eft pas tout-à-fait fi gros que notre
merle : fa longueur eft de neuf ponces fix lignes ;
fon vol- de quatorze pouces , 6c fes ailes pliées
atteignent à peine au tiers de fa queue ; la tête ,
la gorge , le devant du cou 6c le dos, font d’un
beau noir ; les plumes de la gorge 6c du devant
du cou font longues 6c étroites , 6c s’avancent en
pointe fur le devant de la poitrine ; le derrière ôc
les côtés du cou, le croupion-, la poitrine, le
ventre , les côtés , les jambes, les couvertures dut
deflùs & clu deffous de la queue font d’un jaune-
orangé; les grandes couvertures du deflùs des’ailes
les plus éloignées du corps font noires, 6c les
plus proches au contraire font blanches ; les
moyennes font noires du côté extérieur , blanches
du côté intérieur , & les petites font d’un jaune-
orangé ; les grandes pennes des ailes 6c toutes celles
de k queue font noires ; les pennes moyennes des
ailes font aufli noires, mais bordées de blanc du
•côté extérieur ; l’iris eft d’un jaune-clair ; le bec
eft gris - blanc dans quelques individus, & plus
fouvent il eft n o ir , excepté la bafe du demi-bec
'■ inférieur qui eft blanchâtre : les pieds 6c les ongles
font de couleur de plomb.