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& d’herbes sèches ; en automne, elle quitte les
bois pour les vergers & les jardins , où elle trouve
mieux de quoi vivre ; mais cet inflant annonce
celui de fon départ ; car elle fe retire en hiver
dans les climats méridionaux , où les infeéles ne
lui manquent pas ; elle ne fréquente nos campagnes
en aucun temps ; on la trouve en été dans la
Lorraine & l’Alface, dans l’Allemagne, & il pa-
roît qu’elle s’étend affez loin vers le nord ; on la
connoît dans nos provinces méridionales , & elle
y eft allez commune pour que le peuple lui ait
donné un nom, celui de cul-roujfct; on vo it, d’après
M. Brillon, qu’on la trouve fur les côtes de
la méditerranée, & il ell probable qu’elle fe retire
en Afrique pendant l’hiver.
G orge-bleue de Gibraltar. Briss. tom. 111,
pag. 416. Voye£ G oRGE-BLEUE.
GO RG É h Qauc.'). C’eft en fauconnerie de la
chair du gibier que l’oifeau vient de prendre &
qu’on lui donne.
GO RG E -JAU N E de Maryland. E dw. glan.
pag. 56, pl', ' 237. Voyez Figuier, aux joues
brunes.
GORGE -NUE .
Nous devons à M, de Buffon une notice fur
cet oifeau ; il a un double éperon à chaque pied ,
comme le bis-ergot ; il a du rapport avec le fran-
colin par fa queue épanouie, par la couleur des
pieds &. par le plumage, qui cependant eft moins
varié ; la gorge & le devant du cou font nus &
couverts d’une peau rouge. Genre VI.
G O R G E R (Jauc.) . C'ell repaître l’oifeau de
proie, lui donner fa pâture.
GO RG E -RO U G E . Voyez R ouge-gorge.
GO UA CHE , Bel. port, d’çif. pag. 62, Voyez
Pe rd r ix gr ise .
GOUDRON A,
Courli brun d’Amérique, B r is s . tom. V,pag. 330,
genre LX X V IU ,
Guarona ell le nom que les Brafiliens donnent
à un courlis dont la longueur ell de vingt-un pouces
du bout du bec à celui de la queue ; ion plumage •
efl: d’un brun«-marron, avec des reflets verds au
croupion , fur la queue, au. moignon au côté,
extérieur des pennes de l’aile ; la tête &. le cou .
font couverts de plumes brunes, bordées de blanc :
le bec ell jaunâtre à fon origine , brun à fon extrémité
, les pieds font d’un gris-brun , les ongles
noirâtres ; il habite Jes régions méridionales de
l’Amérique.
GOULIN,
Merle chauve des Philippines. P I. enl. 200.
Idem. Br is s . tçm, I I , pag. 28 0 , pl. X X V I ,
f it - î >
Le goulin, que , fuivant M. Brillon, on nomme
cculin aux Philippines, ell à-peu-près de la grof-
feur de notre merle ; la tête ell nue , excepté fur le
fommet, où elle ell couverte par une bande longitudinale
étroite de plumes courtes & brunâtres ;
la peau qui s’étend fur le relie de la tête ell couleur
G R A
de chair & devient d’un rouge v i f , fuivant que
l’oifeau ell animé ; tout le demis du corps ell d’un
gris-argerité ; la gorge, le devant du cou, la poitrine
font noirâtres ; le relie du delïous du corps
ell d’un brun-gris ; les ailes & la queue font d’un
brun-noirâtre, moins rembruni fur les ailes ; le
bec, les pieds & les ongles font bruns. Indépendamment
du goulin , dont on vient de lire la
defcription , M. de Montbeillard parle à fon fujet
de deux autres oifeaux, auxquels il ne donne pas
de nom particulier ; l’un ne diffère du goulin que
parce qu’il ell plus petit, que la peau qui couvre
la portion nue de la tête ell jaune, ainfi que les
pieds, les ongles, la moitié antérieure du bec ,
& qu’il a le deflbus du corps d’un bruu-jaunâtre ;
l’autre oifeau, également apporté des Philippines,
a près d’un pied de long ; la peau nue qui couvre
une partie de la tête ell couleur de chair , &. les
plumes, entre les deux portions de cette peau -,
l'ont noires, ainfi que le cou &. tout le deflbus
du corps , les ailes ôc la queue ; le plumage , fur
le deffus du corps, ell gris ; le bec ell noirâtre.
Genre X X I I .
GO UR A . Voyage à la nouvelle Guinée, pag. 169,
Voyez Pigeon de l’ille de Banda.
G oura de la nouvelle Guinée. Voyez C rown-
v o g e l .
GQ US SA N T ou GO U S SA U T (fauc. ). C’ell
en fauconnerie une expreflion qui défigne un oifeau
d’une taille trop ramaffée &. dont, par cette
râifon, on fait peu de cas,
G R A IL L A T , vieux langage. Voyez C orbine,
G R A IL L E , vieux langage.' Voyez C orbine,
G R A N D D t JC ou Amplement D UC .
P l. enl. 435.
Br is s , tom. 7 , pag. 477, genre X L
Grand duc. Be l . hïjl, ndt. des o if. pag. 13 y
f o PaS- ?3&., Duc , chqt-huant , hibou. Bel. port. d ’oif.
pm■
AJio & bubo en Latin ;
Duco , dugo, bufo en Italien \
Bulio en Efpagnol ;
' Moçho- ea Portugais;
Uhu, fchuffut, bhu , berg-hu , &c. en Allemand ;
U f en Suçdois ;
Lyke-foule , lyfe-oule , eagle tw/en Anglais ;
Grand hibou cornu, barbaian dans quelques endroits
de la France; petuve en Provence.,.
Le duc ell le plus grand des oifeaux de nuit, &
du nombre de ceux qui ont de chaque côté de
la tête une touffe de plumes en forme d’oreilles ;
on le trouve rarément dans nos contrées ; il fe
tient plus volontiers dans les pays moins froids,
& ij y vit fur les montagnes ; il fe retire dans
les cavernes , dans les fentes des .rochers, où
habite les vieilles tours, les édifices abandonné?
& les mafures ; il ne defcend que rarement dans
• la plaine & ne s’éloigne guère que l’hiver quand
le manque de vivre apparemment Yy contraint ;
G R A
c’eff alors que nous en voyons quelquefois ; il fe
nourrit de lièvres , de lapins, de mulots & de
reptiles ; fon nid, qu’il fait dans les mêmes lieux
qu’il a coutume d’habiter, ou dans des trous d’arbres
creux, a près .de trois pieds de diamètre; il .eft
compofé de menues branches sèches, entrelacées
de racines fouples &. garni de feuilles a 1 intérieur
; on y trouve ordinairement deux oeufs, plus
gros que ceux de poule &. tirans fur les couleurs
de l’oifeau ; les petits font très-voraces, & le père
& la mère les entretiennent cependant dans l’abondance
, par leurs foins & leur aélivité a la chaffe,
à laquelle ils font très-habiles ; quoiqu’ils foient
oifeaux de nuit, ils fupportent mieux le jour que
la plupart des autres oifeaux noélurnes ; ils fortent
en conféquence plutôt & ils rentrent plus tard y. ce
qui les met dans le cas d’être rencontrés par des
oifeaux diurnes dont ils font affaillis ; car en général
la vue d’un oifeau de nuit attire la plupart de
ceux qui volent le jour , comme un objet nouveau,
ou comme un fujet d’effroi ; fouvent le duc dif-
pute à la bufe fa proie qui efl: de même nature,
& ordinairement il la lui enlève ; les petits oifeaux
le fuivent en criant ; mais les corneilles s’attroupent ;
Peftvironnent, le preffent & le harcèlent ; il s’en
défait par les coups qu’il porte de tous côtés, &
fouvent il en fisifit quelqu’une qui expie fa témérité
& celle de les femblables ; lorfqu’il eflfurpris
par le jour, il vole.bas & terre à terre ; mais
fon vol ell très-élevé dans la nuit ; il pouffe fouvent
un cri très-fort, qui a quelque chofe d’effrayant
au milieu du filence qu’il interrompt, & qui. ref-
femble à un fouffle violent. On a coutume de
nourrir quelques grands ducs dans les fauconneries
& les faifanderies ; ils fervent à attirer d’autres
oifeaux & à les faire donner dans le piège.. On
les eflitne dans les faifanderies pour attraper les
corneilles, dont le_croaffement inquiète & mole-lie
les jeunes faifans ; pour ne pas les effrayer par le
bruit, on tire les corneilles attroupées, avec la
farbacane. Dans les fauconneries, on le fert du
duc pour prendre d’autres oifeaux de proie , &.
en particulier , ceux qui font le plus de fervice ;
mais le duc a lui-même befoin d’être drefie pour
cet ufage, quoiqu’il ne ferve qu’à attirer dans le
piégé les oifeaux qui l’apperçoivent. Voye^ au mot
F a u c o n n e r i e , la manière de le drelfer & de
s’en feryir.
La quantité de plumes dont le duc ell couvert
le fait paroître beaucoup plus gros qu’il n’ell en
effet ; fa longueur ell d’un pied dix pouces, du
bout du bec à celui de la queue ; il a cinq pieds
moins un pouce de v o l; tout fon plumage ell varié
de fauve, de roüffeâtre & de brun-noirâtre fur
le deffus du corps; de brun-noirâtre & de fauve,
fur le deflbus ; la gorge ell blanchâtre ; les plumes
décomposées, qui forment un faifeeau de rayons
circulaires autour de l’oe il, font variées de noir &
de roux ; les deux houppes , en forme d’oreilles ,
font longues de deux pouces deux lignes ; l’iris ell
Hijio,^ e Naturelle, Tome 1I%
G R A 73
d’un jaune fafrané; le bec ell noir; les pieds &
les doigts font couverts de plumes rouffeâtres,
femblables à du duvet ; les ongles font noirs.
Il ell fort probable qu’il n’y a qu’une efpèce
de duc & que les oifeaux qui ont été donnés comme
des efpèces différentes, ne font que de légères
variétés,
La première a été décrite par Aldrovande , &
nommée, par M. Bri So n , grand duc d ’Italie, tom. I ,
pag. 482. Son plumage ell d’un fauve ferrugineux ;
les pieds font plus courts, plus effilés que ceux
du duc commun, & les ongles plus longs font de
couleur plombée : il paroît que c’ell l’oifeau
qu’Edwars a décrit, glan. pag. 37 , fous le nom de
grand hibou cornu d’Athènes.
. 2 °. Le grand duc déchaujje. BnlL tom. 1 , p . 483.
Il ne diffère du précédent en rien, finon que fes
pieds font dégarnis de plumes : on le trouve
en Italie , ainfi que le précédent.
3 °. Le grand, duc de Laponie.. Bri IL tom. I ,
pag. 486. Son plumage ell blanc , varié de quelques
taches noires.
40. Le grand duc de Virginie. Brilî. tom. I , .p. 484.
Lés plumes réunies en faifeeau, fous la forme
d’oreilles, partent de la bafe du bec ; mais elles
en partent également dans les deux variétés qui
fe trouvent en Italie.
50. Le grajid duc donné dans les planches enluminées
lous ;le nom de hibou des terres Magella-
niques. 11 ell moins grand que le duc commun ,* il
lui reffemble trop d’ailleurs pour ne pas en paroître
une variété, 6°. Je conferve, à côté d’un duc d’Europe, un
duc de la Louifiane ; le dernier ell un peu moins
grand , les nuances de fon plumage font moins
foncées & moins variées de noir.
7 0. Parmi des oifeaux que j’ai reçus de la Chine,
il y avoit une peau qui m’a paru celle d’un duc
très-peu différent du nôtre pour la taille- & les
couleurs. Voye^ , troijicme difeours fur la nature
des oifeaux , ce qui a été dit fur l’identité d’efpèce
entre un grand nombre d’oifeaux de nuit & leur
reffemblance fous les différens climats. -
G rand duc d’Italie, Br is s . 'tom. / , pag. 482.
| Voye£ G rand duc.
j G rand duc déchaussé. Br is s . m;«. / ,
> pag. 483. Voye^ G rand duc.
J G rand duc de Lapponie. Br is s . tom. / ,
| pag. 486. Voye£ G rand duc.
I G rand duc de Virginie. Briss, tom. 1 , pag.
| 484. Voye^ G rand duc..1
G R A N D -GO S IE R . Voyez Pé l ic a n .
G R AN D -M O N T AIN.
Pinçon de montagne. Briss. tom. 111, pag. 160«
Genre X X X I I I .
Il a fix pouces & demi du bout du bec à celui
de la queue , onze pouces fix lignes de vol ; la
tête noirâtre variée de blanc-rouffeâtre : le derrière
du cou & tout le deffus du corps tacheté de brun
fur un ..fond roüffeâtre : la gorge , le devant du