Je deffus du corps eft varié de brun & de verd-
d’olive ; il y a une large tache rouffe derrière
l’oeil ; le deffous du corps eft jaune, tacheté de
noirâtre fur la partie inférieure du cou & fur la
poitrine ; le bas-ventre & le deffous de la queue ;
les jambes font d’un blanc-falè ôt jaunâtre ; il y
a une bande blanche tranfverfale fur chaque aile ,
les pennes en font brunes, bordées de verd-d’o-
live du côté extérieur ; celles de la queue font
colorées de même, excepté les deux plus extérieures
de chaque côté , qui font blanches du côté
intérieur & à leur bout ; les pieds & les ongles
font bruns.
La femelle a la poitrine blanchâtre , tachetée
de brun, & le verd-d’ôlive du deffus du dos eft
moins luftré que dans le mâle.
M. Briffon a donné , fous le notn de figuier
brun de Saint-Domingue, tom. 111, pag. 5 13 9 pl.
X X V 111, fig. j l une efpèce qui a beaucoup de
rapport à la précédente ; elle en diffère en ce que
Ie figuier brun de Saint-Domingue eft plus grand
que celui de Canada ; que le deffus du corps eft
brun fans mélange de verd-d’olive ; que îe deffous
eft d’un blanc-jaunâtre , varié de taches longitudinales
brunes.
F ig u ie r tacheté de Penfilvanie. Br ïs s .
tom. 111, pag. 502. Voye{ F ig u ie r a tête cendrée.
F igu ie r tacheté du Sénégal. P l.en l. 582,
n°. 2. Voyeç F ig u ie r du Sénégal.
F ig u ie r v a r ié .
• Figuier varié de Saint-Domingue. B rissv tom.
I I I , pag. 5 29 j pl. X X V I I y fig. 5. Genre X U .
Grimpereau noir & blanc. E dw. glan.pag. 190 ,
pl. 300.
Il peut être utile quelquefois d’indiquer le pays
où un oifeau a été trouvé ; & lorfqu’il n’habite
qu’une contrée décidément, c’eft une indication
néceffaire. Mais fi la dénomination des oifeaux,
d’après le pays où on les a vus la première fo is,
eft fouvent fautive, parce qu’ellé femble déterminer
qu’ils ne fe trouvent pas ailleurs, elle eft
fur-tout vicieufe par rapport aux figuiers , & à
tous les oifeaux q u i, comme ceux-ci, paffent une
faifon dans un pays , & une autre faifon dans
un autre : ainli , c’eft à bon titre qu’on a retranché
de la dénomination donnée par M. Briffon à ce
figuier , le lieu, où avoit été trouvé celui qu’il a
décrit. Sa longueur eft de quatre pouces neuf
lignes ; tout fon plumage eft varié de noir, qui
occupe le milieu des plumes, fous la forme d’un
trait longitudinal j & de blanc , qui entoure le l
noir ; le milieu du deffous du corps , fur le ventre,
eft blanc fans mélange ; les couvertures des ailes
font noires , terminées de blanc , ce qui forme
fur chaque aile deux bandes tranfverfales ; les
pennes des ailes & de la queue font aufli variées
de noir & de blanc ; le bec eft noirâtre, les pieds I
bruns-verdâtre. M. Sloâne a trouvé ce figuier à
la Jamaïque ; M; Edwarsl’a reçu de Penfilvanie,
M. de Réaumur de Saint-Domingue, & je l'a*
trouvé parmi des oifeaux envoyés de la Loui-
fiane.
F ig u ie r varié de Saint-Domingue. B rïss.
tom. I I I y pag. 529. Voye{ F ig u ie r v a r ié .
F ig u ie r verd et b lan c .
Petit figuier de Saint-Domingue. Br ïs s . tom•
I I I , pag. 496 j pl. X X V I 3 fig. 2. Genre X L .
Il eft un peu plus petit que Je bec-figue : le deffus
de là tête & du cou font 'd’un cendré , teinté
d’olivâtre & de jaune ; le refte du deffus du corps
& les plumes fupérieures des ailes font d’un ver d-
d’olive tirant au jaune; la gorge, le devant du
cou &. tout le deffous du corps font d’un blanc-
jaunâtre ; les pennes des ailes font brunes bordées
de verd-d’olive , celles de la queue font d’un
verd-d’olive rembruni; le bec , les pieds, les
ongles font gris-bruns. La femelle a des nuances
plus foibles que le mâle.
F ig u ie r v erd et jaune.
Figuier de Bengale. Br ïs s . tom. 111, pag. 484.
Moucherolle verte des Indes. E dw. tom. I I ,
pag. L X X 1X , f ig .p l., 79.
Sa longueur eft d’environ quatre pouces huit
lignes ; il a le deffus du corps , à prendre de la baie
du bec en-deffus aT’origine de la queue, d’un verd-
d’olive ; les joues , la gorge & le deffous du corps
jaunâtres ; les couvertures fupérieures des ailes font
d’un brun-foncé , terminées de blanc, ce qui forme
fur chaque aile deux bandes de cette couleur ; les
pennes des ailes font noirâtres & celles de la queue
du même verd que le dos ; le bec , les pieds &
les ongles font noirâtres. Genre X L .
F IL E T . ( chajfi. )
Réfeau de f i l , de ficelle , quelquefois de foie ,
plus ou moins fo r t , dont les mailles font plus ou
moins ferrées & ont différentes formes, fous lequel
on prend les oifeaux , Ou à travers les mailles duquel
les oifeaux fe prennent eux-mêmes.
Je n’ai pas traité de- la manière de faire les
filets3 parce que c’eft un art indépendant de la chaffe
& étranger à l’hiftoire des oifeaux. Mais j’ai dû
donner les noms des filets qui fervent à prendre
des oifeaux & faire connoître la manière de s’en
fervir. Ces filets font Xaraignée, le hallier, les
nappes 3 la tirajfe , la tonnelle , les filets à prendre
les canards, les pluviers. Voye% les différens noms
de filets que je viens de citer , les mots càNa rds,
pluviers ,& c .
F IN G AH .
Pie-griefche à queue fourchue de Bengale. Br ïs s .
tom. 1 1 y pag. 189.
P ie des Indes à queue fourchue. E dw. tom. 113
pag. L V I , pl. 56.
Le fingah eft à-peu-près de la groffeur de la pïefriêche
grife ; on le trouve dans le royaume de
lengale , dont les habitans lui ont donné le nom
fous lequel il eft défigné dans cet article. La tê te ,
le dos & les couvertures des ailes font d’un noir
brillant, avec des reflets de bleu, de pourpre &
fle verd ; la poitrine eft d’un cendré . noirâtre, le
refte du deffous uu corps eft blanc ; les pennes
des ïîlës Sc de la queue font d’un noir-ferrugineux,
81 celles de la queue vont en augmentant de longueur
du centre fur les côtés, ce qu; la rend fourchue
; le bec eft noirâtre & très - grand par proportion
les pieds 8c les ongles, font auffi de la
même couleur. Genre X X I .
F IS T de Provence» • ■ • ,
Cet oifeau , quoiqu’il habite nos provinces méridionales
, n’avoit pas été décrit avant que M. de
Buffon en eût parlé & l’eût fait repréfenter , pL
enl. 654 , fig. 1 . Ceft un des oifeaux auquel on
donne en Provence le nom de bec-figue. Il eft *
fuivant la figure enluminée, aufli grand qu une
alouette ; la partie fupérieure de la tete & du cou
font variés de noir fur un fond brun ; le dos eft
de cette dernière couleur ;les couvertures du deffus
des ailes font noirâtres , bordées de gris-brun ; ies
pennes des ailes & de la queue font noirâtres
bordées extérieurement de brun ; le devant du cou
& la poitrine font tachetés de noir fur fond blanc-
-fale lavé de rouffeâtre ; le refte du deffous du corps
eft gris-blanc ; le bec & les pieds ont une teinte
rougeâtre. Genre X L . 4
1 à ce que le devant delà tê te& lagorgê font jaunes,
îe rèite du plumage gris. Genre X X X V .
F 1T E R T o u T R A Q U E T de Madagafcar.
Traquet de Madagafcar. B rïss. tom. I I I , pag.
439 » W X X IV > fig' 4- Genre X L . 11 eft un peu plus grand que le traquet d’Europe :
la tê te ,,la gorge, le derrière du cou & le deffus
du corps font noirs ; les plumes fcapulaires & les
petites couvertures des ailes font de la meme
couleur , mais bordées d’un peu de rouffeâtre ; la
poitrine eft rouffe ; le devant du cou 8t le deffous
du corps font blancs ; il y a fur l’aile une tache
blanche à fa partie fupérieure ; les pennes dés ailes
font noirâtres, bordées de blanc du côté intérieur ;
celles de la queue font noires ; le bec, les pieds
& les ongles font de cette dernière couleur. Ge
traquet a un chant agréable , en quoi il diffère des
autres oifeaux de fon genre : on le trouve à Ma^
dagafcar où les habitans le nomment fitert.
F LAM A N T . Voye{ Phénicoptere.
F lamant par les habitans de la Guiane. Voye%
C ourlis rouge.
F lamant des bois par les'habitans de la
Guiane. Voye£ Courlis des bo is.
F lamant gr is par les habitans de la Guiane.
Voyei Courlis brun a front rouge.
F lamant rouge. Voye^C ourlis rouge.
F L AM B A N T . Voye{ Phénicoptere.
F LA V ÉO L E .
M. Linné eft le premier qui ait fait connoître
cet oifeau : il le défigne par la phrafe fuivante :
emberi\a grifea , facie fiavâ ; fyfi. nat. édit. X I I I ,
pag. 3 1 1 , n° 1 4. Il ne nous apprend point dans
quelle contrée on le trouve ; il dit feulement qu’il
habite les pays chauds & qu’il eft dç la groffeur
du tarin ; ainfi tout ce que nous fçavons fur cet
oifeau fe réduit au peu que je viens de dire, &
F L A V E R T .
Gros-bec de Cayenne. B r ïs s . tom. 111, pag. 1 2 9 ,
pl. X I , fig- y-
Idem ,-P/. enl. 15 a 1 fi- ,r ,.
M. le comte de Buffon décrit cet Oi.eau a un
feul mot en lui donnant le nom de•fla v e r t. Un
verd-olivâtre-clair couvre tout le deffus au corps,
tout le deffous eft d’un jaune plus décide , quoique
tirant aufli fur l’olivâtre ; l e , bec eft entoure^ de
plumes noires à fa bafe ; la gorge eft de la meme
couleur ; le bec eft cendré , les pieds & les ongles
font gris. Le flavert eft à-peu-près de kg rofleu r
du moineau-franc : on le trouve à Cayenne,
Genre X X X IV .
F LU LU TO IR E . Vàyez Cu je l ie r .
F L U T T E U R . Voye^ B o u v r eu il .
Flutteur. Voyeç C u je l ie r ; . ,
F O N D R E ( fauc. ) : fe dit de 1 oifeau qui
s’abat fur fa proie. , , . ,
F O R M E S (fauc. ) : nom générique qu on
donne en fauconnerie aux femelles des oifeaux de
^ F O S S E T T E (chaffe') : manière de prendre des
oifeaux à la fojfette. Voye£ Oiseau.
F O U . x
On a donné le nom de fous à des oifeaux
palmipèdes dont les doigts font unis par une piem-
brane commune ; qui ont le bec droit, conique
& crochu vers le bout ; les jambes avancées
vers le milieu du corps, hors de Xabdomen ou bas-
ventre & plus, courtes que le corps , c’eft-à-dire,
qui n’atteignent pas à fon extrémité lorfqu’elles
font étendues en arrière ; ils compofent le genre
CX* de. la méthode de M. Briffon. On peut
ajouter à ces caractères, que la pointe fuperieure
du bec eft de trois pièces jointes par deux futures ;
que les narines ne font.pas apparentes, & qu’on
voit à leur place deux filions ou rainures creufees
fur le deffus du bec ; que les ailes font très-longues
& que la queue ne les dépaffe pas ou très-
peu. 1
Les fous font grands en général; ils font bien
armés; ils ont toutes les apparences qui annoncent
la force, & cependant ils ne fe fervent de leurs
avantages, ni pour attaquer , ni pour fe défendre.
La ftupidité^eft en quelque forte leur caractère ;
ils n’ont d’autre inftinét que celui de faifir leur
proie & celui de fe multiplier ; hors de là ils ne
connoiffent rien ; aucun danger, la deftruétion
même de leurs femblables , à côté d’eux , ne
femblent pas les affeéter : en mer , où ils
s’avancent fort loin , ils. fe pofent fur les vaifi*
féaux , fur leurs oeuvres, comme en un lieu de
fûreté ; c ar, ils fe perchent quoique palmipèdes ;
ils fe laiffent approcher , prendre ou affommer les
uns après les autres ; fur terre , la vue de 1 homme
ne les intimide pas ; fa proximité, fa voix
geftes, le bruit de fes armes, le maffacre meme
° T?