parties inférieures ; les ailes pliées & la queue font
aulîï d’un verd-olive foncé ., mais les barbes des
pennes des ailes font brunes , bordées de jaunâtre
du' côté du corps ; le b e c , les pieds, les ongles
font noirâtres.
M erle ol ive du Cap de Bonne-Efpérance.
B r is s . tom. I l , pag. 29 4 , p l. X X I I , fig. 3 ,
genre X X I I . -
Il eft à-peu-près de la groffeur du mauvis ; fa
longueur, du bout du bec à l’extrémité de la queue,
eft de huit pouces trois lignes ; fon vol d’un pied
dix lignes , 6c fes ailes pliées atteignent à la moitié
de la longueur de fa queue ; tout le deffus du
corps eft d’un brun-olivâtre ; la gorge, le devant
du cou & la poitrine font d’un brun-fauve , avec
des taches d’un brun pur fur la gorge ; le réfte du
deffous du corps eft fauve; les pennes des ailes font
brunes,-avec une teinte olivâtre fur les barbes du côté
extérieur feulement ; les deux pennes du milieu
de la queue font en entier de cette dernière couleur,
6c les cinq latérales de chaque côté font colorées
comme'lés pennes des ailes ; le b e c , les pieds,
les ongles, font bruns.:
Merle roux dé Cayenne.
. ■ PL, enl. 6 4 4 , fig. 1.- Voye^ Pa l ik o u r .
Merle so l ita ir e .
Solitaire. B Ri s sv. tom. I I ,pag. 268 , genre X X I I .
Paijfe folïtaire. Be l . Hïfi. nat. des oif. pa-g. 3 2 2 ,,
fig. pag. 3 1 J .
Idem , idem, portr. d ’o if pag. 8 1.
L ’égalité dans les’dimenfions partielles 6c la grandeur
abfôlue , la conformité dans la manière de
vivre ■,✓ la parité dans l ’agrément du chant , 6c
beaucoùp de reffemblance dans le plumage , éta-
bliffent de grands raports entre le merle bleu &
le merle folïtaire. Tous deux fe plaifent dans les
lieux efcarpés & fur la cime des montagnes : ils
vivent feuls , hors la faifon où l’amour les. réunit
deux à deux : ils ont le chant doux 6c fluté,. &
ils fe nourriffent de baies &. d’infé&es ; mais lé
merle folïtaire n’a pas le plumage exaélement feim-
blabfe à celui du merle bleu : fa tê te , Ta gorge,
fon cou , fon dos , fa poitrine, le ventre , les côtes
&c les jambes font couverts d e plumes brunes, poin-
tillées de taches blanchâtres , &c une légère teinte
de bleu colore les côtés de la tê te , la gorge ,
le cou 6c la poitrine ; le..croupion, les ailes 6c
la queue font fans taches & d’un brun qui eft noirâtre
fur la qu.euei y le bec eft de cette dernière
couleur, qui règne aufli fur lés pieds, mais qui
y eft moins foncée.
La femelle eft entièrement brune, tachetée de
points jaunâtres, fans mélange de nuance bleuâtre.
On trouve le merle folïtaire fur les A lp e s , les
montagnes d’Auvergne, fur celles de Corfe , & en
général, fur les montagnes élevées qui: font .en
Europe ; il les quitte au printemps pour defcendre
dans les plaines’, 6c il s’approche alors des lieux
habités : il pôle fon nid fur le haut des cheminées j,
fur le foqimet des anciennes tours ou fur le faîte
de quelque grand arbre. Ces oifeaux font connus
en Bourgogne , &. M. de Montbeillard dit qu’ils
ont foin de placer toujours leur nid à portée de
quelque clocher ou de quelque tour, 6c appa-
ramment fuivant les circonftances , du point le
plus élevé dans le «lieu où ils font leur ponte ;
le nombre des oeufs eft ordinairement de cinq
à fix : tant què la femelle couve-, le mâle., pofé
fur le clocher , la tour ou le . fommet de l’élévation
qui domine le nid , ne ceffe prefque pas de
faire entendre fon ramage , & quelquefois il le
continue en faifant plufieurs vols au tour & au-
deffus du point de fa fhtion ordinaire. Lorfque
les petits font nés , le père 6c la mère en prennent
un foin égal &. les nourriffent d’infeéles qu’ils
leur apportent ;, mais le père ne, difcontinue pas
Tes chants après la naiffanee dès petits , comme
il arrive à beaucoup d’autres oifeaux. Si quelque
bruit, quelqu’événement inquiétant trouble la femelle
pendant l’incubation , elle fe réfugie près du
mâle pour retourner, quand le calme eft rétabli,
à fon nid qu’elle n’abandonne jamais. Les jeunes
merles, étant en état de partir dès le mois d’août,
ils luivent leurs pères , qui retournent vers, les
montagnes. Ceux qu’on prend & qu’on élève en
cageoutre le chant qui leur eft naturel, apprennent
à liftier 6c à parler. S i . l’on compare cet article à
celui qui .contient l’hiftoire du merle bleu , il pa-
roitra très-probable que le merle Jolïtaire, n’eft
qu’une variété du premier de ces deux oifeaux ,
produite par la différence des climats , & je n’en
aurois pas fait deux efpèces , fi l’opinion des auteur^
n’étoitspas différente de celle que je propofe*
Me r l e so l ita ir e de Manille.
P l. enl. 6 36 , le mâle ; 564 , n°. 2 la femelle.
Solitaire de Manille. B riss. tom. 77, pag. 270.
P l. X X X I I I , fig. 2 , genre X X I I .
Il eft un peu moins - gros que le merle folïtaire
d’Europe ; le deffus de la tête , du cou 6c de tout
le corps eft d’un brun nué de bleuâtre ; cette dernière
nuance eft plus décidée fur le croupion ;
la. gorge , le devant de la poitrine font mouchetés
de taches jaunes fur le même fond que le deffus
du corps ; le ventre eft orangé, tacheté de bleuâtre
6c de blanc ; il y a aufli quelques taches jaunâtres
& quelques mouchetures blanchâtres fur les couvertures
fupérieures des ailes , dont- les pennes
font noirâtre^, ï airifi que celles de la queue ; celles-
ci; font bordées de roux j le bec eft, brun ; les pieds
font noirâtres.
I Les couleurs de la femelle font plus fombres ;
elle n’a ni bleu, ni orangé dans fon plumage , dont
les couleurs confiftent en deux ou trois nuançes
de brun , diftribuées par mouchetures régulières.
Merle solitairr: des Philippines. ;
P l; enl.- 3 39.
Solitaire des Philippines. B riss. tom. I l , pag,
2 7 2 , pl. X X V llly fig. 1 , genre X X 11.
Il eft àr peu -près de la. groffeur du folitaire
d’Europe; il a un pied quatre lignes de v o l &
fés
fes ailes pliées ne font dépaffées par la queue
que d’un quart de fa longueur environ ; le .tront
ell d’un jaune-olivâtre ; le derrière de la tete , le
deffus du cou 6c le dos font couverts de plumes
brunes, terminées de blanc » avec une bande
tranfverfale noirâtre, étroite, qui fepare le brun
6c le blanc ; les plumes du croupion 6c du deffus
de la queue font cendrées 6c terminées, comme
celles du dos, par une bande noirâtre^ 6c une
tache blanche ; celles qui revérifient les. joues, la
gorge , le cou 6c la poitrine font d’un blanc-fale 6c
rouiiéâtre , bordées de brun; le ventre, les côtés,
les jambes font rayés tranfverfalement de brun
fur fond blanc - rouffeâtre ; les couvertures du
deffus des ailes ont la pointe blanchâtre ; les pennes
des ailes 6c de,la queue, font bordées de -gris,
6c elles font dans leur milieu d’un brun plus
foncé , 6c noirâtre fur celles de la queue : le
bec eft brun., blanchâtre à la bafe de la mandibule
inférieure ; les pieds 6c les ônglesTont bruns.
Merle solitaire d’Italie. P L enlum. 250.
Voye^ Merle bleu. '
Merle v erd d’Angola.
Pl. :enl. 561.
Br is s . tom. I I , pag. 3 1 1 9 pt* X X X , fig. 2 ,
genre X X I I .
Ce*merle , un des plus beaux oifeaux de ce
genre, eft de la groffeur du nôtre. Tout fon plu- ■
mage eft d’un verd de canard foncé , mais a
reflets fur différentes parties , à Teflets dorés 6c
xougeâtres ,fur les ailés , la queue & le dos ; a
reflets d’un violet foncé fur les joues , le deffus
de la tête 6c la gorge ; d’un, violet plus clair &
mêlé de nuances rougeâtres fur le ventre & les
côtés; ; les- couvertures du deffus des ailes ont ,
à leur extrémité, une tache d’un noir d’acier poli,
ce qui forme fur l’aile une double raie de ces
points qui n’occupent que le milieu de l’extrémité
de chaque plume : le bec 6c les pieds font noirs. Je
crois que la figure de la planche 561 ne diffère de
la defcription qu’on vient de lire & que j ’ai faite
ayant une peau de l’oifeàu fous les yeux , qu’a
caufe de la difficulté de rendre des couleurs fi
changeantes. Ce merle fe trouve fur la partie de la
côte d’Afrique où l’on fait la traite des nègres.
Merle v io l et du royaume de Juida.
P l. enl. 540. '
Je ne connois ce merle que par la figure colorée
qui le repréfente 6c la defcription que M. de Montbeillard
en fait.
11 eft de la même groffeur que le merle verd
d’Angola, ce font les mêmes couleurs, mais moins
fondues, plus diftin&es ; le violet règne fur la tê te ,,
le cou, le deffous du corps ; le bleu.fur la queue 6c
vers le pli de l’aile , où il forme une bande
oblongue de devant en arrière ; enfin le verd fur
les ailes-: le bec 6c les pieds font brunâtres.
Ce merle 6c celui d’Angola viennent de la même
contrée , ou au moins du même climat ; ils font de
njême groffeur ; ils ont le même fond de couleurs;
Hïfioire Naturelle. Tome 77,
né feroît-ce pas mâle 6c femelle, ou la planche
n’auroit-elle pas été deflinée d’après une peau
dont la liqueur qu’on aüroit employée pour la
conferver, auroit altéré-les couleurs? Il ne faut
qu’une aâion très - foible fur le tiffu des plumes
pqur changer des nuances aufli mobiles que celles
du plumage du merle dont il s’agit. Je ne regarde
celui d’Angola & celui du royaume de Juida , que
comme la même efpèce, & je penfe qu’il faut
rayer une des deux dénominations du catalogue
des oifeaux. L ’èxtenfion plus grande des ailes dans
le merle du royaume de Juida que dans celui d’Angola
ne me paroît pas une raifon fuffifante pour les
léparer, à moins qu’on ne la vérifiât fur des individus
vivans, ou qu’on ne fçût certainement qu’elle
ne dépendît pas de la préparation des peaux.
Merle t e r r ie r . Sa l . Voye^ Merle a plastron
b lan c .
Merle verd a tête noire des M-oluques.
B r iss. tom. I l 9pag. 319. Voye^BREVE des Philippines.
Merle v e rd de la Caroline.
Briss. tom. I I , pag. 3 1 5 , genre X X I I .
C u l-blanc à la poitrine jaune. C a t e sB. tom .l9
pag. b p l. 50.
Il eft un peu plus gros que notre alouette : la
tête, la partie poftérieure du cou, le deffus du corps
font d’un verd obfcur ; il y a de chaque côté de
xla tête un trait blanc qui part des bords du bec
6c paffe par-deffus l ’oe il, au-deffous duquel il y a
aufli une tache blanche ; enfin une ligne fort
étroite de la même couleur s’étend tout le long
de la portion inférieure du bec ; la gorge , le devant
du cou, la poitrine , le haut du vendre,
6c les côtés font jaunes ; le bas - ventre, les
jambes 6c les couvertures du deffous de là
queue font d’un blanc-fale' : les ailes font cendrées
en-deffous, du même verd que le dos en-deffus ;
la queue eft brune ; le b e c , les pieds 6c l'es ongles
font noirs.
Cet oifeau fréquente le bord des grandes rivière^’
il eft très-fauvage , & il a un chant fort agréable.
Merle verd de lifte de France.
P l. enl. 648 , fig. 2.
Ce merle, inconnu avant ce que M. de Montbeillard
nous en apprend, a fept pouces de longueur
environ, dix pouces 6c demi de vol ; fes
ailes pliées ne dépafl'ent pas le tiers de fa queue,
qui n’eft longue que de deux pouces fix lignes ;
tout le plumage eft d’un verd-bleuâtre rembruni;
le bec 6c les pieds font cendrés. Genre X X I I .
Merle verd des Moluques. Br is S. tom. I l ,
pag. 316.’ F o ye i Brève de Bengale.
M e r l e v i o l e t a v e n t r e b l a n c d e Juida,.
P l. enl. 648 , fig. 1 .
Ceft une efpèce nouvelle , qui n’eft connue que
par la planche enluminée 6c la defcription qu’en
fait M. de Montbeillard ; il n’a que fix pouces de
longueur, dix pouces 6c demi de v o l; il ne ft
pas tout-à-faiî fi gros qu’une alouette ; tout fon
f F) d