
Ï'JS J A C
Jacana du Brefil. P l. enl. 846.
LXXLr&Un VarU' BRISS-t0m- f j i “ 91 « * » «
Poidc-d eau aux ailes éperonnces. E dw. tom. 1 ,
pag. * pl. 48. »
Il eft de la même taille que le jacana proprement
dit4 fon front eft de même orné d’une membrane
dun rouge-arangé , fes, ailes font armées
chacune dun éperon ; le fond du plumage eft le
meme fur le deffus du corps, mais la nuance en
elt moins foncée ; le devant du cou & le deffous
du corps font d’un blanc terne, taché, de rougeâtre
irrégulièrement ; les pennes de l’aile ne diffèrent
prefque paside-celles des ailes -du jacana fimplemeni
b 11 > ? A°nc de grands-rapports entre ces deux
oueaux, & ficelui-ci ne le trouvoit qu’au Mexique-,
comme M. Edwars l’a infrnué, je le regarderais
comme une variété de climat ; mais - il le trouve
^gaiement a la Gmane & on nous la envoyé fouvent
de cette contrée , avec le jacana proprement
d i t . je les ai long-temps crus mâles & femelles •
des perfonnesqui ont demeuré plufieurs années à
Mayenne mont affuré que c'étoient des jeunes •
ma,s comme les petits portent dans beaucoup d’ef-
pèces la hvree des femelles , je doute encore que
plufieurs./acanas variés ne foient pas des femelles
comme il peut y avoir des jeunes parmi -eux!
yu e lle que loit la valeur de cette o p in io n il eft
toujours vrai que ces jacanas ne font qu’une
variété d âge ou de fexe , peut-être de tous les
deux , & que c’eft une efpèce à retrancher. Voyez
J acana. j **■
J acana v erd.
Jacana. Bris s tom. V , pag. I 2 i a genre LXXl.
Marcgrave , & qu’il a
obferve au Brefil , différé des autres oileaux de
ce genre, a plufieurs égards. Il eft de la groffeur
d un pigeon ; la membrane qui eft placée fur le
devant du front eft d’un bleu de turquoife ; la tête
la gorge , le cou font d’un verd-foncé , changeant
en vio let, & irrilé comme la gorge de pigeon; le
•deffus du corps, les couvertures fupérieures des
ailes & de la queue , le ventre , les côtés , le haut
des jambes & les pennes des ailes font d’un noir
teint de verd ; la queue eft de la. même couleur ;
Je bec eft dun rouge d’écarlate dans la première
moine de fa longueur & d’un jaune-vèrdâtre-dans
la fécondé ; le bas des jambes, les pieds font d’un
JT a C A r Î n I .& k S ° ” gIeS d’" n iaUne pUr' t
Moineau de Cayenne. P l. enl. m a .
Tangara neir-du Brefil. Briss. tom. I I I , pa*. 28
t 16 il°m braClien * l’oifeaù qui
fan 1 objet de cet -article. Je crois qu’on l’avuit
-bien place dans les planches enluminées , en le
•mettant,au mfere dés moineaux, & que M. Briffon
qui ne la décrit que d’après Marcgrave , & fans
dÜr,,r VU’ Seft T ” 1* en !e “ »pfant au nombre
des tangaras : je 1 ai trouve fouvent parmi d'autres
cifeaux apportes de Cayenne-, & je l’ai toujours •
J A C
jugé y d apres la forme du bec* un moineau 8t nos
un tangara.
11 n,’el* Suère pins gras que la petite linotte
appellee le carabet ; tout fon plumage eft d’un noir
luftre , avec quelques reflets d’un violet foible ;
es couvertures du deffus des ailes font blanches ;
le bec 6c les pieds font cendrés. Je trouve à l’article
de cet oifeau , dans l’ouvrage de M. le comte de
flufton , d’après M. de ‘Sonini, que la femelle eft
entièrement grife , que le mâle devient de la
meme couleur dans le temps .de la mue, & que
pendant qu’elle a lieu , il eft varié de noir 8c de
gris. Le même voyageur nous apprend que le
jacarini frequente de préférence les terreins défriches
& jamais les grands bois ; qu’il fe tient fur
les arbuftes , 8c particulièrement fur les cafés ; qu’il
fe fait remarquer par une habitude très-fingulière „
celle de s’ élever verticalement à un pied ou un
pied 8c demi de hauteur au-deffus de la branche
lur laquelle il eft p^ché , de fe laiffèr tomber au
meme endroit , pou: fauter de même toujours
verticalement plufieurs fois de fuite : le jacarini\
n interrompt fes fauts fur un arbre , que pour'les
r^commencer fur un autre ; chacun de ces fauts
eft accompagne d’un-petit c r i, 8c Toifeau épanouit
en même temps fa queue. Ce qu’il y a de plus
finguher dans ce récit, c’eft qu’il n’y a que le niâle
qui fe donne ce mouvement, quoiqu’il foit toujours
accompagné de fa femelle , & que lès jacarinis
aillent toujours par paires ; ils compofent leur nid
d herbes'sèches ; il eft liémifp^érique , fur deux
pouces de diamètre ; la femelle y dépofe deux
oeufs elliptiques , longs de fept à huit lignes 8c
dun blanc-ver datte femés de petites taches rouges
en grand nombre , principalement vers le gros
bout qui en eft prefque entièrement couvert.
M. de Sonini a certainement fait le récit de ce
qu il a vu ; mais a-t-il pbfervé les jacarinis affez
long-temps pour être certain de leur confiance à
fauter devant leur femelle , 8c s’eft-il bien affuré
que celle-ci ne pond ordinairement que deux oeufs ?
il y a bien dans nos climats quelques petits oi-
feaux qu’on voit fauter à plufieurs reprifes 8c affez
long-temps, à la manière des jacarinis ; mais ces
fauts ont pour but de faiflr des infeéles qui vol-
£gent en effain autour des'arbres 8c dès arbuftes ,
fromperoit fl de l’obfervation d’unquart-
d heure , ou même davantage , on en concluoit
que ces oifeaux paffent leur vie à fauter : l’ana-
logie , dun autre, côté-, rend - difficile à croire
qu un aufli petit oifeau ne faffe que deux oeufs à
chaque ponte ; mais la diftin&ioh de la femelle ,
qui eft^ tranquille pendant que le mâle voltige à
fa maniéré, indique quelque chofe de particulier
dans cet oifeau. Je n’ai prétendu propofer qae
des doutes fur des faits qui n’ayant 'encore qu’un
obfervateur pour témoin , méritent1 d’être confirmés.
SuivantM. Briffon, lejacarini eftdu X X X Ie.
genre, & félon mon opinion, il eft du X X X II Ie.
JA CO ( le ) ou le Pe r r o q u e t c e n d r é .
J A C
Perroquet cendré de Guinée. Briss'. tom. I V ,
pag. 3 10 , genre LUI.
Idem. Pl. enl. 3 t-i.
Grandpapegaut. B e l Jrift. nat: des oifi.pag. 2197.
Papegay gj-andy perroquet grand. B e l . port, des
oif. pag. 73., W B È Ê J Ê U ■ : - H
Le perroquet cendre’, ou iQ.jaco y du nom qu on
lui donne , 8c qu’il répète fouvent,. eft de la
feéiion des perroquets proprement, dits ou- des
perroquets de l’ancien continent, à queue-courte 8c compofée de pennés-de longueur à-peu-près
égale. 11 a un pied du bout du bec à: celui'- de la
queue ; tout fon plumage eft d’un- gris, de perle ■,
avec quelques reflets, violets, plus foncé fur le
dos, éclairci fur le croupion,. tirant fur le-blanchâtre
au ventre , 8c comme couvert fur tout le
corps d’une poliftiere' blanche qui en entretient
l’éclat 8c la fraîcheur ; l’oeil eft" placé au milieu
d’une peau nue , blanche 8c farineufe ; les grandes
pennes des ailes font d’un çendré-foncé ‘ : les cou-
vertures du deffus 8c du deffous de la queue, 8c
les pennes dont elle eft compofée:, font d’un rouge
de vermillon ; - l’ iris eft jaunâtre ; le bec eft
noir , couvert à la bafe de fa partie ftipérieure
d’une peau qui eft une expanfion de celle qui
entoure les yeux ; les pieds font cendrés , les
ongles noirâtres. ■
Ce perroquet nous vient de la Guinée oii il eft
apporté de l’intérieur des terres. On en fait cas
pour fa docilité en général , fon aptitude , 8c-
même fon penchant à apprendre à parler 8c la
facilité qu’il , a de contrefaire certains-geftes ; c ar,
non-feulement il retient 8c.répète en peu de temps .
les mots qu’on a intention de lui apprendre ; mais
il articule aufli affez fouvent ceux qu’on a prononcés
plufieurs fois devant lui fans deffein d’en
charger fa mémoire : en général il fe plaît à
écouter ; il paroît attentif 8c il s’exerce à répéter
ce qu’il a entendu ; il n’a pas • moins de facilité
a: contrefaire le cri des animaux qu’à imiter le
fon de la voix humaine ; on peut aufli, fans beau-:
coup de peine , le former à certains mouvemens
pantomimes 8c à des geftes analogues au fens ôc
au ton des paroles qu’on lui a apprifes ; fon talent
pour l’imitation fe prête à tout ce qu’on en exige.
Il n’eft perfonne qui ne confirmât, par quelques
traits particuliers , ce que j’avance fur les facultés
de ce perroquet en général, tant elles font reconnues
8c vantées, même fouveîit exagérées ; cependant
la faculté imitative n’eft pas portée dans
tous au même degré : elle paffe pour être plus
bornée dans la femelle ; l ’âge la diminue , 8c les
vieux pérroquêts font plus difficiles à- inftruire ;
ils apprennent moins 8c ils font d’un naturel moins
fouple 8c plus rebelle. Le jaco eft , comme les
autres perroquets, 8c peut-être tous les animaux
que l’homme s’affocie , fufceptible de certains atta-
chemens 8c de fentimens d’averfion. Ces affeéfiôns
paroiffent dénuées de motifs quand on ne remonte
pas à leur principe ; mais la caufe en eft facile
JAC 159
à trouver quand on la recherche- : des motifs de
bien ou de mal individuel, des rapports avec ceux
de qui les animaux reçoivent ordinairement des
bons traitemens , ou de la part de qui ils éprouvent
du défagrément , décident leurs penchans.
Le plumage de tous les jacos. n eft pas également
luftré 8c brillant ; il eft- fouvent d’un gris plus ou
moins fombre 8c ardoifé ; quelquefois aufli fes
ailes , ou différentes parties de fon corps , font
plus ou moins variées de plumes rouges ; il .n eft
pas rare que les femelles de cette elpèee , ainft
que celles de- plufieurs autres perroquets, pondent
au. printemps ; mais il arrive rarement que ces
oeufs: foient féconds 8c que les perroquets en
prennent foin. M. le comte de Buffon en rapporte
un exemple.
Deux perroquets cendrés eurent chaque année
des petits dans la ville de Marmande-en Agenois;
pendant cinq à fix ans de fuite ; la ponte fut toujours
de quatre oeufs, fur lefquels il y en eut conftam-
ment un de clair. Les deux perroquets etoient
enfermés dans une chambre ou Ion avôit place
un baril défoncé par un bout 8c rempli de feiure
de bois ; des! bâtons étoient ajüftes en - dedans
.& en-dehors du baril, de-façon que le mâle pouvoit
y monter également dé toutes façons : il fe jettoit
aux jarhbes de ceux qui entroiënt dans la chambre ,
8c c’étoit une précaution néceffaire de porter des
bottines pour fe garantir de fes coups de bec.
JA CO B IN . \ ,
Gros-bec de Ja v a , dit le jacobin. P l. enl. 139 >
fig- 3..
Gros-bec de ja v a . Br is s . tom. 111, p ag‘ 2-37 »
planche X l l î , fig. 1 , genre X X X IV .
Ce gros-bec 8c fa femelle ont été très-bien décrits
par M. Briffon. Je les ai gardés vïvans l’un. 8c l’autre
pendant environ dix-huit mois , 8c je conferve
encore le mâle depuis quatre ,ans : il elt plus petit
que le friquei, épais 8c ramaffe dans toute fa cor-
porance ; la tête 8c le.cou font dun noir foncé ;
le deffus du corps,.les ailes 8c la queue font d'un
marron luftré fur les couvertures du deffus de la
queue 8c fur le bas du dos; les pennes dés ailes 8c
de, la queue font brunes du côté ïntéhëur 8c de
couleur marron du côté extérieur ; mais cette dernière
couleur eft la feule qui paroiffe, les ailes étant
pliées ; les deux pennes du milieu de la queue font
en entiér d’un marron luftré ; la poitrine & les côtés
font d’un blanc touché d’une forte teinte de brun-
rougeâtre ; le milieu du ventre, les jambes 8c le
deffous de la queue font du même noir que la tête
8c le cou ; le b.eç eft d’un céndré-bleu ; lès pieds
8c les ongles font d’un gris-dflanc.
La femelle ne . diffère du mâle qu’en ce qu’elle
eft un peu plus petite, que fes couleurs font moins
foncées & qu’elle a les jambes d’un marron-clair,
La defeription que je viens de faire diffère de
celle de M. Briffon en ce qu’il dit que la poitrine
8c les côtés font blancs, fans qu’il faffe mention de
s .ij