
4oo P R O
queue font de la même couleur que lé deffus du
corps ; les deux pennes du milieu de la queue dé-
paffent de beaucoup les latérales; le b e c , les
pieds &. les ongles l'ont d’une couleur plombee.
On le trouve, luivant S éba , aux Indes orientales.
M. de Montbeillard lui a donné le nom de prorne-
rupe , comme appartenant aux promèrops. par le
plus grand nombre des caractères &. fe rapprochant
de la huppe par les plumes longues qu’ il a fur la
tête ; mais ce raport eft bien loible , car il ne
paroît pas que ces plumes aient ni la longueur ,
ni la difpofition de celles qui couronnent la huppe ;
d’un autre côté, ce promèrops auroit du fuffire pour
empêcher M. Brillon d’alligner comme un des
caraCtères de ces oifeaux , de n’avoir point de
huppe , à moins qu’on ne réponde qu’il fuifit qu on
trouve dans une efpèce le plus grand nombre des
caraCtères du genre , fans qu’elle les réunifié tous ,
fur-tout ceux qui ne font qu’accefloires, comme
d’être ou de n’être pas huppé.
P RO Y E R .
P l.en l. 233.
B r is s . tom. 111, pag. 292, genre X X X V .
Proyer , preyer ou pruyer. B e l . Hïfi. nat. des 01J.
pag. 2 66 , fig. ibid.
Idem. idem.port, d’oif. pag. 32.
Tïrits ou terii en différentes provinces de France,
d’après fon cri ;
Chic-perdrix en Provence ; tchi-perdrix a Monte-
limar \tritri en Brie ; tride à Arles ; prèle à L y o n ;
verdier des prés en Lorraine. -
Le proyer a , comme tous les oifeaux du genre
du bruant, le bec en cône racourci. Les deux mandibules
droites & entières , leurs bords rentrans
en-dedans, & un tubercule offeux à la voûte interne
du demi-bec fupérieur; il eft un peu plus
gros qu’une alouette ,• fa longueur *éft de fept
pouces & demi ; il a onze pouces quatre lignes,
de vol ; fes ailes pliées s’étendent jufqu’a la moitié
de la longueur de fa queue ; la tete , le cou ,
le dos , le croupion font varies de brun-fonce qui
occupe le milieu des plûmes, Sc de rouffeâtre qui
les borde : la gorge & le tour des yeux fqnt d’un
roux-clair : 1 a poitrine, les côtes & les jambes
font d’un blanc-rouffeâtre , avec un trait brun
longitudinal fur le milieu de chaque plume ; le
ventre & les couvertures du deffous de la queue
font de la même couleur, mais fans tache ; les
coüvertures dü deffus des ailes font d un brun-
foncé & bordées, les petites de gris-rouffeâtre ,
les grandes de rouffeâtre - clair ; les pennes des
ailes & celles de la queue font brunes , bordées
de rouffeâtre-clair ; la queue eft un peu etagee ;
le b e c , les pieds & les ongles font d’un gris-brun.
La femelle a le croupion d’un gris - roux fans
taches , & fes couleurs font en général plus claires.
Le proyer eft un oifeau de paffage ; il arrive au
printemps | un peu après les hirondelles ; il s’établit
P U T
dans les prairies , les luzernes &. les pièces
d’avoine ; il y conftruit fon nid fur les touffes
d’herbe à trois ou quatre pouces-de ter^e. La ponte
eft de quatre ou cinq oeufs; les petits, quittent
le nid & courent dans les herbes long-temps
avant d’être e n , état de voler ; le père : & la
mère en ont beacoup de fo in , &. fouvent ils
les décèlent en voltigeant au-deffus dq l’endroit
où les jeunes font cachés dans l’herbe:.
La femelle a , dans cette efpèce, un chant à-
peu - près femblable à celui du m a le , & tous
deux en ont un fort défagréable, qui confifte
dans la répétition du fon tri tri alonge fur
la fin du chant dans la çonfonance tirit{. Mais
il y a cette différence que la femelle ne chante
guère que dans le milieu du jo u r , au lieu que
le mâle recommence à tout inftant dans la journée
fon cri importun ; quelquefois même il lé fait
entendre pendant des heures entières fans relâche,
& fa monotonie a quelque chofe de trifte & d’ennuyeux.
Ces oifeaux voltigent par façades & ne
fe perchent que fur des arbuftes , des buiffons ou
des épines ifolées , à l’extrémité des • plus foibles
branches où ils demeurent comme'' en équilibre ;
ils quittent nos climats à l’automne ; il eft probable
qu’ils paffent avec les ortolans, qui font
du même genre, dans les climats méridionaux.
Cette conjecture eft confirmée par l’affertion
d’Olina, qui prétend qu’ils font plus' abondans
dans la campagne de Rome que par-tout ailleurs;
fi c’eft le lieu de -leur retraite, ils s’en écartent
au printemps pour paffer dans toutes les contrées
de l’Europe & y féjourner pendant l’été.
P R U Y E R . B e l . Voyez Pr o y e r .
PUFFIN. PL enl. 962.
B r is s . tom. IV, pag. 1 3 1 . Voy. Pé t r e l -pu f f in .
Pu f f i.n cen d r e . B r is s . tom. VI,pag. 1 34. Voyez
Pétrel- p u f f in .
Pu f e in du Brcfil. B r is s . tom. V I , pag. 13 8 ,
• genre XC1X?
Il eft prefque aufli gros qu’une oie ; tout fon plumage
eft d’un brun noirâtre , excepté le devant du
cou qui eft jaune. Pifon , qui a indiqué cet oifeau,
n’apprend pas quelle eft. la couleur du bec &. des
pieds. On lè trouve au Bré fil, près de la mer, a
l’embouchure des rivières.
Pu f f jn du Cap de Bonne-Efpérance. B r is s .
tom. V I. pag. 1 \ 'j. Voyez P é t r e l - pu f f in bru n .
PU LV É R A T EU R .
C’eft le nom qu’on donne aux oifeaux qui ont
l’habitude de fe rouler & de fe fecoijer fur le fable &
lapouflière, en .fe donnant les mêmes mouvements
qu’un oifeau qui fe baigne. M. le comte de Buffon
emploie fouvent le mot pulvérat.eur comme indiquant
un caraftère propre à diftinguer les genres
êf. les familles.
, PUPUT. Voye£ Hu p p e .
Put pu t . Voyez Hu p pe .
QU AD R ICQ LO R .
:4 a r
Q U A
Q u a d r i c o l o r .
{jtos-bec d e J a v a . P}, enl. .10 1 ,f ig . 3.'
B r i s s . tom. 111, pag. 1 3 7 , genre X X X I " .
I l e ft a n p e u p lu s p e t it q u e le friquet ; la tê t e ,
le c o u , le m ilie u du v e n t r e , le s c o u v e r tu r e s d u
deffous de la q u e u e fo n t d ’u n b e a u n o i r ; la p o i t r in e .
les côtés fo n t b lan c s ; le d o s , le c ro u p io n , le s
plumes fc a p u la ire s & le s c o u v e r tu r e s d u d e ffu s des
ailes fo n t d ’un m a f ro n - c la i r ; c e l le s d u d e ffus d e la
queue fo n t d ’u n m a r ro n - p o u rp r é ; le s p en n e s d es
ailes font d e la m êm e c o u le u r q u e le d o s , d u c ô t e
extérieur & b ru n e s d u cô té in té r ie u r ; le s d e u x
pennes du m ilie u d e la q u e u e fo n t ffu n m a r ro n -
pourpré ; le s la té r a le s fo n t d e c e t t e m êm e c o u le u r
du coté e x té r ie u r Sc b ru n e s d u cô té in té r ie u r ; le
b e c e ft d ’un c e n d r é - b le u ; le s p ie d s Sc l e s o n g le s
font bruns . O n le t r o u v e d ans l’île d e J a v a .
Q U A P A C T O L ( l e ) .
Coucou d u M e x iq u e . B r i s s . tom. IV,pag. 1 1 9 ,
genre L .
C e coucou d u M e x iq u e , q u e le s h ab itan s n om m en t
dans leu r lan g u e quapacktototl, e ft a - p e u - p r è s d e
la gran d eu r du coucou d’E u r o p e : i l a to u t le d e ffus '
du c o r p s , le s a ile s & la q u e u e d’u n fa u v e u n ifo rm e ,
plus fo n c é fu r la q u e u e ; la g o r g e , le d e v a n t du
cou & . la p o it r in e c en d ré s ; le re fte d u d e ffo u s du
corps n o ir ; l’ ir is e ft b lan ch e ; le b e c e f t d ’un n o ir
bleuâtre. L e c r i d e c e coucou re ffem b le a un é c la t de
rire , c e q u i lu i a fa it d o n n e r le n om à’oifeau rieur.
O U A U . Voyez M a u v i s .
Q U E B R A N T A H U E S S O S . P é t r e l ( l e
très-grand ) .
Q U E R C E R E L L E . B e l . portr. d’oif. pag. 30.
Voyez C r e s s e r e l l e .
Q U E R E I Y A .
Cotinga d e C a y e n n e . P L enl. 6 2 4 .
B r i s s . tom. 11, pag. 3 4 4 , pL X X X lV ,f ig . 3 ,
genre X X 111.
L e quereiva., du n om q u e lu i d o n n en t le s fa u v a g e s
•de la G u ia n e , e f t u n o ile a u d u g e n r e d u cotinga ;
Q U O
U eft à-peu-près de la groffeur du mauvis ; tout fou
corps eft couvert de plumes noires a leur origine»
& terminées de bleu d’aigue-marine , mais de fa-Çoî*
que cette dernière couleur eft la feule qui paroiffe
lorfque les plumés font couchées ; cependant la
gorge & le devant du cou font d ’un pourpre-violet
très - éclatant ; les pennes des ailçs font noires , oc.
les grandes font bordées, du .coté extérieur, d un
limbe étr-oit, couleur d’aigue-marine ; celles^ de
la queue font noires, les deux du milieu font
bordées de bleu fies deux côtés ; les autres ne le font
que du côté extérieur, & la plus externe eft noire
& fans bordure-; le b e c , les pieds , les ongles font
noires. x .
On trouve le quereiva au Bréfil & a la Guiane.
Q U EU E EN É V EN T A IL .
Queue en éventail de Virginie. P L enlum. 9
le mâle r fig. fuper. la femelle , fig• in-fer.
Cet oifeau, appellé queue en éventail, de 1 habitude
qu’il a d’épanouir fa queue , eft du genre du
gros-bec ou du X X X IV e genre de la méthode de
M. Briffon : tout'fon plumage eft d’un brun uniforme
, plus foncé fur le deflus du corps , éclairci
& animé d’une foible teinte rougeâtre en-deffous ,
tirant au noirâtre fur les grandes pennes des ailes
& fur celles de la queue ; le bec eft gris-blanc & les
pieds font noirâtres. , M
La femelle a les couleurs plus foibles que le male
& le ventre blanchâtre. J ’ai vu ces deux oifeaux
vivans à Paris ; ils n’avoient point de chant &. ils
n’ étoient remarquables que par l’habitude de tenir
leur queue épanouie, mais fans la relever. Ils vécurent
fort peu de temps : ils paffoient pour avoir
été apportés de la Virginie.
QU INÇON . Voyez P in so n .
Q u in ç o n d e m o n t a gn e . Voyez P in s o n
d’A rd en n e .
Q U IN T EU X (fauc. ). Epithète qui defigne le
vice d’un oifeau de proie fujet a .s’écarter.
QUIOUQUIOLL Voyez T ro g lo d y t e ,
Q U O IM EAU . Voyez B u to r r o u x .
Hifioire Naturelle. Tome IUE
t é