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d’Edwars, tom. 2. , pag. X L V , pi. 45 ; elle eft plus
grande que la nôtre ; la partie de la tête * qui > dans
c e lle - c i eft rouge ôt couverte de plumes femblables
à des poils, eft entièrement nue & blanche ;
le bas des jambes St les pieds font rouges ; le
plumage eft le même que celui de notre grue.
2,0. La grue décrite par Wilhugby , comme
étant des Indes orientales, pag. 2 0 1 , n9. 1 1 , &
qui ne diffère de la nôtre , qu’en ce qu’elle eft
moins grande, M. Briffon la nomme pu e du Mexique,
tom. V , pag. 38 1.
30 .L a grue du Japon. B r iss. rom. V , pag. 381.
Elle eu de la taille de la nôtre ; tout fon plumage
eft blanc, excepté les grandes pennes des
ailes qui font noires , & la partie inférieure du
'cou qui l’eft auffi. On ne feroit pas fondé à rapporter
cette grue à la nôtre, f i Kempfer ne par-
, foit pas des grues du Japon , comme étant fem-
.blables aux nôtres, & s’il n’ajoutoit pas qu’il s’en
trouve de blanches qu’il paroît avoir regardées
çomme des variétés.
G rue a çô l l ie r .
Elle eft beaucoup plus grande que la nôtre ; la
tête S i le haut du cou font couverts de petites
plumes çlair-femées , d’un gris-blanchâtre ; elles
raillent apperçevoir le fond de la peau qui eft d’un
rouge de cHampâle ; de l’endroit où finiffent ces
petites plumes fur le cou , aux deux tiers, de fa
longueur, il eft nud , entouré à Ta partie fupé-
fieure d’une large zone ou collier rouge , qui fe
fond dans le blanc tirant au couleur de chair
qui colore le refte de la peau nue du cou ; fa
partie inférieure & tout le plumag^font d’un cendré-
clair , dont la teinte eft trop rembrunie dans la
planche enluminée ; le bec , le bas des jambes Si
les pieds font noirs.
Cet oifeau a vécu en France où il avoit été
apporté des Indes orientales, & il fait partie du
fuperbe cabinet de madame la Préftdente de Bande
ville. Genre L X X X e
G rüe blan ch e ,
Grue d’Amérique, pl. enl. 889,
B R is s. tom. V , pag. 382,
■ Ca t e sb . tom. 1 , pag. S i pl. 73.
Je conferve une peau montée de cet oifeau qu’on
a rarement apporté dans nos climats ; je la dois
à fëu M. Lebeau, médecin du Ro i à la Louifiane ,
qui a rendu dé très-grands fervices à l’ornithologie ;
il m’a dit que les grues , femblables à celles dont
il m’a donné une peau , étoient fçrt communes
dans les terres baffes & humides de la Louifiane;
que les habitans' des campagnes en tuoient beaucoup
à la chaffe, & les apportaient dans les marchés
où ils en trouvoient un prompt d ébit, parce qu’on
fait cas de la chair de ces oifeaux ; mais les chaffeurs
font' dansT’habitude de leur couper les jambes
àuffitôt qu’iis les ont triés , ce qui les rend moins
embarrâllarts à porter. , & ce qui eft çaufe, joint
' à la grandeur de l’oifeaû, qu’on nous en envoyé
rarement la peau.
G U A
Cette grue, que je décris d’après la peau que
je,conferve , eft d’une groffeur entre la nôtre
qu’elle furpalfe , & la grue à collier:, que fa taille
n’égale pas tout-à-fait. Le fommet de la tête eft
prelque nud , Si couvert feulement de plumes
étroites, femblables à des poils Si très-clair-femées ;
la peau qui eft deflous, eft rougeâtre ; en-devant de
la tê te , à la racine du bec , & entre fon origine
& l’oe il, de pareilles plumes noires , étroites ,
mais en grand nombre , couvrent & cachent entièrement
la peau ; des angles, de la partie inférieure
du bec s’étend fur les côtés de la gorge un&
bande triangulaire d’une peau rouge , couverte
de plumes clair-femées , comme le deffus de la
tête ; au haut du cou, en arrière, il y a une plaque
de petites plumes noires; les jo u e s,le milieu de
la gorge & tout le plumage font d’un très - beau
blanc, excepté les grandes pennes des ailes, qui
font noires ; le bec eft d’un brun-bleuâtre , blanchâtre
à fon origine ; le bas des jambes , les pieds a
les ongles font noirs. Geftte L X X X e.
G ru e B r u n e ,
Grue de la baie d ’Hudfon. B RI S S. tom. y , pag. 38$.'
Grue brune & cendrée. E dw. tom. I I I 3 pag. & p l.
* 33-
Elle eft plus petite que notre 'grue, St n’a que
deux pieds huit pouces de longueur; le deffus de
la tête eft rouge garni de ■ petites plumes noires ,
qui laiflent voir la peau ; les joues St la gorge font
blanches ; le derrière de la tête Si le cou font
cendrés ; le haut du dos eft d’un roufleâtre-brun ;
le refte du deffus du corps eft cendré ; le deffoùs
du corps eft d’un cendré-rouffeâtfé; les grandes
pennes des ailes font brunes & leur tige eft blanche;
les moyennes font rouffeâtres ; la queue eft d’un
cendré-foncé ; le bec eft noirâtre', d’une couleur
de chair-pâle à la pointé de la portion inférieure ;
les pieds font noirs. Genre L X X X e.
Grue d’Amérique. P l. enU .8.89. B ris s. tom.
V , pag. 382. Voye^ G r u ’è b l a n c h e .,
G ru.e de la Baie de Hudfon. Br is s . tom. V ,
pag. 385. Vbyei G rue brune.
Grue de Numidie, B r is s . tom. V , pag. 388,
Voye^ Demoiselle de Numidie.
G rue des Indes orientales. Br is s . tom» V , pag.
378. Voye^ G rue,
G rue (grande) des Indes. E dw. tom.13 pag.
X L V , pl. 45. Voyeç G rue.
G rue du Japon. B r is s . tom. V , pag. 381,
Voye% G rue.
G r u e du Mexique. Br is s . totn. F , pag. 3.80,
Voye^ G rue.
G rue panaçhée de l’Afrique. E dw. tom. IV ,
pag. 19 2 , pl. 192, Voye £ Oiseau ro y a l .
G R U Y E R ( fauc. ) , fe dit d’un oifeau dreffé
pour la chaffe des grues,
G U A C CO ,
Ç ’eft un crabier ou petit héron, décrit par Aldro-
vande ? St qu’il dit qu’on nomme fguacco dans le
Boulonnois,
G U A
Boulonnois. M. Briffon l’appelle crabier jaune. Tom.
y> Paë ' 47 2 • Genre L X X X I .
lieguacco a la tête Si le cou variés de jaunâtre,
de blanc S i de noir ; les plumes du derrière de la
tête forment une huppe qui retombe fur le dos ,
le deffus du corps eft d’un jaune-brun ; le deflous
eft blanchâtre : les plumes qui couvrent les jambes
St les ailes font d’un jaune-rouffeâtre ; la queue
eft blanchâtre ; le bec eft d’un jaune-roux ; les
pieds verdâtres.
G Ü A RO U BA ( le ) . .
Perruche jaune du Bréffl. Br isS. tom. IV , pag.
369.
Perruche jaune de Cayenne. P l. enl. 5 2 5*
C ’eft une perriche à queue longue Si inégalement
étagée ; on la trouve au Brélil 3 au pays des :
Amazones , à la Guiane , & très - rarement aux
environs de Cayennh ; les Brafiliens 1 appellent
guiaruba. Elle eft à-peurprès de la groffeur de la
perruche à collier ; tout fon plumage eft jaune ,
femé de quelques taches vertes fur les ailes, dont
les grandes pennes font violettes, bordées de
bleu ; les couvertures du deffus de la queue font
vertes, frangées de jaune; les deux longues pennes
intermédiaires font nuées de même S i terminées
de Violet ; les latérales font vertes , bordées de
jaune à leur origine & violettes dans le refte de
leur longueur ; le bec eft noirâtre ; les pieds d’un
gris-rougeâtre. On peut regarder comme une variété
du guarouba la perruche jaune du Mexique
de M. Briffon , tom.IV, pag. 370. Elle a cependant
la tête Si le cou rouges ; les couvertures, des ailes
variées de verd , de rouge S i d’orangé , les pennes
de l’aile vertes ; lè refte du plumage eft jaune ; le
bec eft rouge. Genre L1I1.
G U E PIER . ; _
Les guêpiers ont quatre doigts , trois d e v a it ,
un derrière ; le doigt du milieu étroitement uni au
doigt extérieur jufqu’à la troifième articulation, &
au doigt intérieur jufqu’à la première; les pieds très-
courts ; le bec courbé en arc, pointu Si très-fort. Ces
oifeaux font d’une forme très-alongée, & ont en
général peu de corporance à proportion de leur
longueur ; ils vivent d’infe&es qu’ils prennent en,
volant, à la manière des hirondelles ; ils mangent
auffi des graines quand les infeéles leur manquent.
On ne les trouve que dans les pays chauds, Si
s’il en paroît quelquefois dans nos provinces tempérées
ou dans les régions du nord, ce font des
oifeaux dépaïfés, emportés par quelque coup de
vent, ou égarés par quelque autre caufe ; ils ont
l’air embarraffé ; ils femblent s’appercevoir de
leur mauvaife pofition, & ils difparoiffent en peu
de temps. Nous n’en connoiffons qu’une ou deux
efpèces en Europe ; elles font au contraire multipliées
en Afrique &. dans le midi de l’Afie ; mais
il y- a peu de guepier en Amérique, Si il n’eft pas
bien sûr qu’on y en trouve, quoique les auteurs
décrivent deux guêpiers , dont ils attribuent, l’un
Hijloire Naturelle. Tome II.
G U E 8 9
au B réffl & l’autre au Mexique. Ces oifeaux font
du L X e genre de la méthode de M. Briffon.
G uepier.
B r is s . tom.IV,pag. 532.
P l. enl. y 38.
Guefpier nommé merops. Be l . Hiß. nat. des oif.
pag. 224.
Guefpier. Be l . port, d’o if pag. 51.
Merops, Si apiafler y en Latin ;
Dar do ,jevo lo , en Italien ;
Veivruço, en Efpagnol ;
Serene , en Provence ;
Carainal, à Malte.
Le puepier n’eft pas plus gros que le martin*
pêcheur, mais il a , du bout du bec a celui de la
queue, dix pouces, & un pied quatre pouces de
vol : le bec eft entouré à fa partie fupérieure de
petites plumes d’un blanc-fale : le fommet de la
tête eft d’un bleu d’aigue-marine terminé par une
bande d’un verd affez dur ; le derrière de la tete,
du cou , le haut du dos, font d’un beau marron
qui s’étend fur tout le dos, mais en s eclairciffant,
& en prenant une légère teinte verdâtre ; le
croupion & le deffus de la queue font dun veid
teint de jaune : de chaque côté de la tete une
bande noire s’étend de ‘devant en arriéré, fuivant
la ligne dans laquelle l’oeil êft place : la gorge eft
d’un jaune foncé : le devant du cou S i le deffous
du corps font d’un bleu d’aigue-marine qui pâlit
en s’approchant du côté de la queue : les couvertures
du deffus des ailes font variées de fauve ,
de roux Si de v e rd , & les pennes font nuees de
couleur d’aigue-marine ôt-de roux ; la plupart font
terminées de noir : les deux pennes du milieu de
la queue font d’un bleu d’aigue-marine mele d une 11légère teinte de roux, elles excèdent de neuf
lignes les pennes latérales ; celles - ci ne different
pas quant à la couleur , mais elles font bordées
de cendré én-dedans Si comme coupees quarre-
ment à leur extrémité, au lieu que les deux pennes
intermédiaires font terminées en pointe 1 iris eft
rouge ; le bec eft noir ; les pieds font d un brun*-
rougeâtre & les ongles noirâtres.
Le guepier eft commun dans nos provinces
méridionales : on le trouve en Efpagne, en.Coife '.
j’en ai vu beaucoup dans le marché de Rome où
on apporte cet oifeau comme commeftible : U
fait fon nid dans des trous fort profonds qu’il
creufe dans les terres tendres & à pic. Genre L X .
Guepier a co l l ie r de Bengale. B r i s s .
tom. I V , pag. 552. Voye% Gue p ier v erd a
GORGE B L EU E .
G uepier a collier de Madagafcar. P l. enl.
7 4 °. -
B riss. um. IV,pag. 549. Voyeç Guepier verd
A GO RG E B L EU E .
G uepier a collier bleu du Sénégal. Voye^
Guepier rouge et verd du Sénégal.
Gu e p ier a longue queue du Sénégal. PL
enl. 314. Voyt{ Gu e p ier marron et bleu.