
Elle eft à-peu-près de la grofleur de la fa r celle
commune; la tête , le derrière du cou & le dos font
d’un brun-fombra ;, de petites plumes blanches
entourent la bafe'diiK demi-bec lupérieur ; il y a
auffi une tache blanche de chaque côté derrière
1 oeil ; la gorge & le devant du cou font d’un
brun-clair ; le haut de la poitrine, le croupion &
les couvertures du deflus de la queue font d’un
brun-roulfeâtre ; le bas de la poitrine ôc le haut du
ventre font rayés tranfverfalement de rouffeâtre-
clairfur fond blanc; le bas-ventre ôc le haut des
jambes font auffi rayés , mais de brun-roufleâtre ;
les grandes pennes des ailes font noirâtres , les
moyennes d’un brun-roufleâtre, ainfi que la queue ;
le bec eft noir ; la partie nue des jambes , les
pieds, les doigts font d’un rougeâtre-oblcur. ; les
membranes & les ongles font noirâtres.
Sarcelle commune.
P L • enl. 946.
Bri ss. tom. V I , pag. 427 3pl. X X X I X , fig. 1 ,
le mâle ; 2 , la femelle. Genre CV11.
Sarcelle. Be l . hift. nat. des oïf. pag. 17 5 , f i g*
pag. 176.
Sarcelle , cercelle , cercerelle, alebrande, garfotte ,
halelrand. Bel. port. d'oif. pag. 37.
La fa r celle commune n’eft pas plus grofle qu’une perdrix
rouge ; fa longueur eft de quinze pouces , fon vol
d’un pied un pouce ; le fommet Ôc le derrière de
la tête font d’un brun-noirâtre ; au-deflous-de cette
couleur font deux bandes blanches, une de chaque
côté ; elles paflTent deflus les yeux ôc vont fe réunir
au-defious de l’occiput ; les joues , la gorge ôc le
haut du cou font variés de lignes longitudinales
blanches fur fond brun-roufleâtre ; le devant du
cou ôc la poitrine font variés de lignes brunes fur
fond roulleâtre ; les couvertures du deflus de la
queue font brunes, bordées de blanchâtre ; le haut
du ventre efl; blanc ; les côtés font de cette même
couleur , rayés tranfverfalement de noirâtre ; le
bas-ventre Ôc les couvertures du deffous de la queue
font tachetés de. brun fur blanchâtre ; les plumes
fcapulaires intérieures font noirâtres ôc marquées
d’une ligne blanche , fuivant la longueur de leur
tige ; les extérieures font cendrées'', bordées de
blanc en-dehors ; les petites ôc les moyennes couvertures
des ailes iont cendrées ; les grandes, les
plus proches du corps font de la même couleur,
Ôc teiminées de blanc , qui forme une bande tranf-
verfale ; les grandes , les plus éloignées du corps
font, d’un cendré-brun , bordées de blanc extérieurement
; l’aile eft compofée de vingt-cinq pennes ;
les onze premières font d’un gris-brun', bordées de
blanc en dehors; les neuffuivantes font de la même
couleur en-dedans , mais du côté extérieur elles
font d’un verd-doré brillant, bordé obliquement
de blanc , ce qui forme deux bandes tranfverlales,1
l’une dorée ôc l’autre blanche ; les pennés les plus
proches du corps font d’un gris-brun , nuancées de
verd-obfcur ôc bordées extérieurement de blanc ;
la queue eft d’un gris-brun, ôc fés pennes font ■
bordées de blanchâtre ; le bec eft noirâtre; la partie
nue des jambes , les p ieds, les doigts ôc leurs membranes
tirent fur la couleur de plomb ; les ongles
font noirs.
La femelle , plus petite que le mâle, a des couleurs
bien moins brillantes, dont le gris ôc le brun
font les dominantes ; elle a cependant fur l’aile la
bande d’un verd-doré, mais moins éclatante.
La farcelle commune nous arrive en automne
comme les canards fauvages ; elle repaffe , comme
eux , vers le nord au printemps, mais ce n’eft
guère qu’à la fin de mars ; quelques-unes, en petit
nombre, nous relent Ôc nichent dans les prairies
marécageufes. Là farcelle plonge peu ôc fe nourrit
principalement dé-graines de plantes aquatiques.
M. Frich nous apprend qu’il en a nourri de millet
qu’elles portoient dans l’eau ôc qu’elles y faifoient
tremper. Cette obfervation peut donner une indication
fur un des moyens elfentiels, pour amener
les fa r celles, qui font un excellent manger, à l’état
de domefticité, comme elles y vivoient chez les
romains. Cette efpèce fe retrouve en Amérique ,
ôc a été envoyée de la Louifiane,
S a r c e l l e de Coromandel.
P L enl. 949 le mâle ; 950 la- femelle.
C eft une efpèce nouvelle , d’un tiers moins
grofle que notre petite farcelle ; le mâle a la bafe
du bec en-deflus entourée de petites plûmes
blanches ; les joues , le devant, du cou ôc tout le
defîous du corps' d’un.beau blanc ; le deflus de la
tete d un noirâtre, légèrement .teint de verdâtre;
*e A^err^ re du cou acheté de plaques de cette
meme couleur fur un fond blanc-làle : le deflus du
corp$ d’un brun-noirâtre, teint d’une foible nuance
de verdâtre ; les lcapulaires ôc les couvertures du
deflus des ailes d’un verdâtre fombre Ôc foncé ;
k s pennes des ailes noirâtres , blanches à leur
extrémité ôc terminées de noirâtre ; la queue de
cette dernière couleur ; le bec noir, les pieds noirâtres
ôc le deflus des doigts d’un jaunâtre fombre.
La femelle a d’un brun-noirâtre , fans mélange
de^ teinte verte , tout ce qui en eft égayé dans le
mâle : fa poitrine eft rayée tranfverfalement de
noirâtre ôc de rouffeâtre ; les côtés , vers la queue ,
font rouffeâtres. Genre CV11.
S a r c e l l e d’Egypte.
PL enl. t 000.
Cette efpèce eft nouvelle , ôc M. le comte de
Bufton qui en a parlé le premier en fait la def-
cription fuivante.
” Cette farcelle eft à-peu-près de la grofleur de
» notre farcelle commune ; mais elle a lé bec un
” peu plus grand ôc plus large ; la tête , le cou
» ôc la poitri ne font d’un brun-roux , ardent ôc
” fçncé ; tout le manteau eft noir ; il y a un trait
de blanc dans l’aile ; l’eftomac eft blanc , ÔC le
» ventre eft du même brun-roux que la poitrine.
« L a femelle , dans cette elpèce, porte à-peu-
” près les mêmes couleurs que le mâle , -feule-
w ment elles font moins fortes ôc moins nettement
» tranchées ; 1e hlant de l’eftomac eft brouillé J
„ d’ondes brunes , ôc les couleurs de la tete ôc j
„ de la poitrine font plutôt brunes que roufles. ,
„ On nous a affuré, ajoute M. oe Buffon , que
» cette farcelle fe trouve en Egypte ». Genre CVJI.
. S a r c e l l e d ’ é t é . .
B rÏ s s . tom. V I , pag. 445 , genre CVII.
C’eft la plus petite des trois efpècës de farcelles
qui fréquentent nos contrées ; elle n a guère que
treize pouces de long ôc vingt-un pouces de vol ;
le deflus de la tête Ôc du cou, le dos Ôc le croupion
font couverts de plumes d un cendre - brun ;
de chaque côté de la tête eft une bande blanche
qui pafl’e deflus l’oeil ôc s’étend, vers l’occiput ; les
joues ôc la gorge font d’un beau marron ; le devant
du cou ôc la poitrine font revêtus de plumes rouffeâtres,
bordées de brun; le ventre ôcle refte du
deffous du corps font d’un blanc - rouffeâtre ; le
bas ventre eft tacheté de gris ; les petites Ôc les
moyennes couvertures du deflus des ailes font
cendrées ; quelques-unes des grandes font terminées
de blanc qui forme une bande tranfverfale ;
les dix premières, pennes des ailes font brunes ,..
bordées extérieurement de blanc ; les fuivantes
font auffi brunes en-dedans,’mais en-dehors elles
font d’-un verd - doré brillant, borde de noir dé
velours ôc terminées de blànç ; la queue eft d un
cendré-brun ; le bec eft noirâtre ; la partie nue
des jambes , les pieds ôc les doigts, font d un
cendré-bleuâtre qui s’étend fur les membranes en
devenant plus foncé ; les ongles font noirs. %
La femelle a le deflus du corpsvarié de cendre-
brun ôc de rouffeâtre, ôc les parties inferieures
d’un blanc - rouffeâtre ; les ailes font comme dans
le mâle. -! : ; •
ôc que l’exercice violent caufé par la pourfuite
d’un chien, fuffit pour faire périr ; on peut les
nourrir en leur donnant du pain , du blé , de l’orge
ôc du fon ; elles prennent auffi des vers , des limaçons
Cette efpèce eft connue à Montreuil - fur - mer
fous le nom de criquard ou de criquet ; elle
arrive, fuivant les obfervations de M. Bâillon,
vers les premiers, jours de mars; ces farcelles ne
fe tiennent pas attroupées , mais elles s:apparient
peu après leur arrivée ; elles font leur nid au
mois d’avril , ôc elles le. placent au milieu de
quelque touffe de jonc dans les endroits des maràisr
les plus fangeux ôcles moins acceflibles ; elles y pratiquent,
à force de fouler le terrein, un emplacement
de quatre à'cinq pouces de diamètre dont elles
garniffent le fond d’herbes.sèches; la femelle, depofe
de dix à quatorze oeufs d’un blanc-laie ; 1 incubation
eft de vingt à vingt-, trois jours ; le père ÔC
la mèré conduifeiot à l’eau, dans les premiers j-ours ,
les petits qui cherchent les. vers dans l’herbe^ ôc
fous la vafe ; le premier plumage des jeunes mâles
reffemble à celui des femelles ; les mâles adultes
prennent anfli ce même plumage après la couvee-,
ôc ne le coniervent quenviron pendant un mois;;
ces farcelles, ne’ palïent point, 'comme les autres
canards | dans les régions. Septentrionales, elles :
craignent au .contraire le: froid ; on les apprivoife>
aifément-; ce font des animaux fort, doux entre-
eux ôc avec les autres oifeaux ; mais fort délicats.
ôc les divers infe&es qu’elles peuvent
attrapper.
Sa rc e lle de Java.
PL enl. 930.'
- Elle eft un peu plus grofle que la farcelle commune
: le deflus de la tête ., les joues , le derrière
de la tête Ôc le haut du cou en-arrière , font d’un
verd-doré à reflets couleur de cuivre de rofette ;
la gorge eft blanche; le cou, la poitrine Ôc tout
i le deflous du corps, font variés de noir ôc de gris-
blanc perlé ; chaque plume eft bordée de noir
ôc en eft marquée dans fon milieu ; le deflus
du corps eft brunâtre , Ôc chaque plume eft borflee
d’une teinte plus claire ; les ailes & la queue, font
auffi variées de ces mêmes teintes ; le bec eft
noir ; les pieds font rougeâtres. Genre CVJ1I.
Sarcelle de la Baie d’Hudfon. Briss. tom. V I ,
pag. 469 J'oyeçSa rc e lle brune et blanche.
Sarcelle de la Caroline.
Br is s . tom. V I , pag. 464 , genre ÇV1I.
Elle n’eft pas; tout-à-fait auffi grofle que nôtre
petite farcelle. Le mâle eft varié, de. noir, ôc de
blanc fur tout fon plumage ; la femelle a la tête ôc
tout le deflus du corps d’un brun-foncé ; la gorge, le
devant du cou ôc, tout le deffous du corps iont d’un
gris-clair ; les pennes des ailes font brunes ôc les
moyennes bordées de blanc qui forme une bande
‘ de cette couleur fur l’aile ; la queue eft d’un brun-
foncé ;' le- bec ôc les pieds font noirs ; .fl y a de
chaque côté, de la tête derrière l’oeil une tache,
blanche ovale.
Cette farcelle fe trouve à la Caroline à l’em-,
bouchure des rivières ou , l’eau commence a être,
falée.
Sarcelle de la Chine.
P l. enl. 805 ; le mâle, 806 la femelle.
B r is s , tom. V I, pag. 4.5.0 , genre C VII.
Elle eft un peu plus grofle que nôtre farcelle
commune : le front eft d’un ,yerdrfoncé qui s’étend
fur le milieu du deflus de la tête ; -le haut des joues
eft blapç , ôc le bas d’un roux-clair ôc blanchâtre ;
de longues plumes étroites , les unes blanches , les
autres purpurines , ôc, enfin de vertes ,. naiffent du
derrière de la tête ôc du haut du. cou en-arrière ;
elles, pendent en feftons fur le haut du dos. ; les
• côtés du cou font revêtus de plumes' étroites ,
’ longues , mais moins que-; celles-de, la _ huppe ,,
dirigées en-arrière ôc d’un roux tirant fur le marron.;
Lie devant du çou ôc le .haut de la poitrine font d’un
marron-pourpré ; le refte du deflous du corps eft .
.d’un beau blanc ; cependant fur les côtés ôc 311 bas.
: de la poitrine , il y a quatre raies tranfve riales qui
; font alternativement d'un noir de velours- ÔC d’urij
blanc de neige ; les côtés font ci’un gris-dë no.iiette,
| piidé de raies tranfverfales très-fines.ôc noirâtres ;
I l’extrémité des plumes . qui reviennent des côtés,