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}es. f âles q»? dans les. femelles. La
plupart dçs oifeaux ont la faculté de relever &
dabatljer leur % à volonté; ils la relèvent
ordinairement dans, tous les cas où ils font affeftés
c e quelque fenfanon vive , & ils la tiennent baillée
clans 1 état de repos.
Il y a des huppes dont la direttion eft perpen-
d.ciüa.re au plan de là tê te , d’autres oui fomln-
n"avant" amer6 & f t 7 f t ue,s,-unes qui reviennent
T J,,---1 / 1 \ i
H u p pe ( la ) (nom d’un oifeau).
r i . enl. j 2. '
v l Hx i w 0V T u B k is s -fi. u n , fig. j > „cnn xx vt0imi. - 11 > rP “ g6 - 4 5V5 ,
i i i d e m f " ' B E L L ' ^ ~d ‘ S ° Ï P a g -
Huppe, puput, lupoge. Be l l . port, d ’oif. p. no..
Upupa en Latin ; J r '
Popa en Portugais ;
enltaben*/ buba’ gaUet0 maP ° > ghetto di mary
Kide-hopf, kat-hoan, 6-c., en Allemand;
■ noop Aoopoe, hoopoop en Anglois;
tiaer-fogel en Suédois ;
Dudek en Polonois.
La huppe a le bec menu, effilé , un peu courbé
■ ? arc’ ™ aIS le carafière qui la diftineue fpécia-
ement eft une huppe, plus ample à proportion que
nen a aucun autre oifeau; elle eft compofée d’un
w m de plumes, incbnées & couchées en
arriéré dans 1 état de repos ; mais l’oifeau les relève
a volonté , fiuyant qu’il eft affetté, & elles laiffent
r* lm1 ’ >tan1d7js qeu SelleI sS fo rbmafeen tf uaru l-ed effus un dlaer glea
S “ e l d0" tla haUteUr £il de de“ -P°“ “
La huppe n’eft pas tout-à-fait fi groffe que le merle ■
fa longueur eft de dix pouces dif lignel db bout dû
H H M « afeize pouces & demi
de vol, & fes ailes pliees font dépafféespar la queue
d un peu moins de la moitié de fa longueur^; les
S,“ “ ? qU‘ “ T l "'" 7 la.tête en f°™ e de huppe
terminé”1 r° UX~ u fj| ’ eclair-ci à leur extrémité &
termine par une tache noire; le refte de la tête
a gorge, le cou & la poitrine font d’un gris-vineux ;
fontd’ d°S couvertures des-ailes’
Æ & M S " s P u,r & fans mélange ; le bas du dos ,
es plumes fcapulaires, les moyennes & les grandes
couvertures des ailes font variées alternativement
par de larges bandes, les unes d’un brun-noirâtre
m ê d’un blanc-rouffeâtre; le croupion eft
anc & le deffus de la queue noirâtre ; le ventre
i S ® l 1 1 ’T bes & Ie dcffous de la queue font’
d un gris-blanc & rouffeâtre ; le noir eft la couleur
dominante fur les pennes des ailes & de la queue,.
mais elles font traverfees par des taches blanches,
b a n d e / T 1 ’ 7 , 7 * 7 * P l ié e s > cinq zônes o û
vers l UT 7 7 fur k 1 ueue ’ -nais‘fort large ,
in d iv id u s ” 7 d<i fa “ ngUeHr; J 7 a dans q u e lb u e s
in d iv id u s d es m o u ch e tu re s n o i r e s , o b lo n g u e s fu r
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les côtés; le bec-eft à fon origine d’une couleur
de chair-pale, noirâtre dans le refte de fa longueur ;
les pieds & les ongles font bruns,
La huppe eft un oifeau de paflage, elle arrive
au printemps & part a la fin de l’été ou au commencement
de l’automne pour fe retirer dans les
pays méridionaux ,-<l’où elle, étoit venue au printemps
; on ne la voit jamais voler en bandes
pas meme a fon arrivée ou. à fon départ ; elle
c erche les prairies & les terres fraîches & arro-
jees , où elle trouve plus facilement les vers &
les autres infeiftes dont elle fe nourrit; elle fréquente
aufli les lieux élevés quand elle y trouve
ou des chûtes d'eau & de la vafe, dans laquelle
vivent des miettes, ou dés tetreins fabU,mieux
? légers qui conviennent à certaines efcèces de
lcarabees , pour lefquels elle a du goût ; elle fait
la ponte dans des trous d’arbres creux ou des
entes de murailles & de. rochers ; la femelle dé-
po e es oeufs lur la poulîière, ou le terreau dont
ces trous lont ordinairement couverts, fans y rien
ajouter que rarement ; elle pond communément
quatre a cinq oeufs ; ils font grifâtre's , & les pères
meres font, fuivant l’obiervation de quelques
auteurs, jufqu’à trois pontes par an; il n’eft pas
vrai, comme on le voit par le récit précédent,
que la huppe enduife fon nid d’excrémens, & même
d excremens humains, comme on ne ceffe de le
repeter .c’eft probablement à ce préjugé qu’eft
du ie> nom de puput qu’on a conné à-la huppe ,
“ quelle ne mérite à aucun titre.; fa chair eft
au contraire, à ce qu’aflurent ceux qui n’ont point
de prévention, d’un goût agréable & fort délicat,
d. elt un oifeau méfiant & qu’on prend difficilement
a quelqu’efpèce de pi»ge que.ce foit;mais
on 1 approche de près & on le tire aifément. Les
jeunes s elevent fans beaucoup de foins en les nour-
riiiant de viande crue ; Jes vieux même qu’on a
M1S J § 7 f ,la captivité fans trop de peine ;
j . e Montbeillard rapporte un exemple qui
prouve que ces oifeaux deviennent très-familiers
oc qu ils paroiffent même fufceptibles de quelqu’at-
tachement. -
Les huppes remportent en été très-avant vers le nord
de 1 Europe, & cependant elles ne s’arrêtent pas en
ni ver dans fes parties méridionales ; il leur faut
des contrées plus chaudes ; elles font alors en
grand nombre dans l’Egypte; elles ont été retrouvées
auili abondamment au c*p de Bonne-Efpé-
rance par MM. Sonnerat & CommerÇon , & par
P j l l i p g de ces deux voyageurs à Madagafcar;
les différences légères qu’on peut découvrir entre
ies peaux des huppes apportées de ces régions &
les nôtres, me paroiffent trop foibles pour ne les
pas regarder, non-feulement comme la même
eipèce, mais comme les mêmes individus qui fe
tranfportent d’un climat à uq autre ; fi le froid-
blanchit le plumage des mêmes oifeaux, fans qu’ils
changent de contrée, pourquoi la chaleur n’en
rendroit-elle pas les nuances plus foncées ? ainfi
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quelques tons plus fombres ou plus clairs ne me pa-
roiffent pas des raifons de féparer les huppes du Cap
& d e Madagafcar des nôtres; mais M. de Montbeil-,
lard obferve que ces huppes ont la taille un peu plus
petite, les pieds plus alongés, le bec plus court à proportion
, l’aigrette plus baffe ; fi ces différences font
confiantes, fi on les obferve fur beaucoup d’individus,
les huppes du Cap & de Madagafcar ne
s’éloignent pas de ces régions jufqu’à paffer dans
les nôtres, & font une variété de notre huppe
produite par le climat.
H u p p e n o i r e .
Bouvreuil huppé d’Amérique. Br is s . tom. 1113
pag. 3 2 7 , genre X X X V 11.
Une huppe noire , qui s’élève fur le fommet de
la tête, a valu à ce bouvreuil le nom de huppe noire,
que M. de Montbeillard lui a donné : il elt beaucoup
plus gros que notre bouvreuil : il a près de
fix polices de long, & il eft paré des plus brillantes
couleurs : le deffus du corps, y compris le& ailes
& la queue , eft d’un rouge d’écarlatte : le deffous
d’un bleu éclatant, avec une tache noire au bas du
cou : ces couleurs brillantes font relevées par le
noir de la huppe. 3 avec laquelle contrafte un bec
blanc. Séba , à qui l’on doit la connoiffance de cet
oifeau, ne dit pas quelle eft la partie de l’Amérique
011 on le trouve.
H u p p e n o i r e e t b l a n c h e .
Elle eft plus grande & plus groffe que la nôtre ;
fa longueur' eft de feize pouces ; fon bec eft à
proportion plus court; fes jambes, au contraire ,
plus longues & beaucoup plus groffes, ainft que
le bec ; la tête n’eft furmontée que depuis la bafe
du bec jufqu’au-deffus des yeux de plumes difpo-
fées en aigrette ; elles fonfcd’un blanc-gris, effilées,
étroites, a barbes défunies, & vont en s’alongeant
de la baie du bec jufqu’au-deffus des yeux ; le-
refte de la tête , le cou & le deffous du corps
font d’un blanc lavé de gris fur les joues & fur
la partie poftérieure du cou le deffus du corps
eft d’un brun - noirâtre ; les ailes & la queue font
noir en-deffus & d’un noir lavé en-deffous ; il y
a une tache blanche fur le milieu de l’aile pliée ;
le bec, les pieds & les ongles font d’un jaune foncé :
cette efpèce a été trouvée à Madagafcar 3 au Cap
H U P 131
de Bonne-Efp’érance, à l’île de Bourbon. Genre
XXVII.
HUPECOL (le ).
Oifeau mouche, dit le hupe-col de Cayenne. PU
in l. 640 3 fig. 3.
Le nom que M. de Buffon donne a cet oifeau-
mouche, rappelle l’idée d’un caraâère qui lui eft
particulier : ce font des plumes étroites, au nombre
de fept à huit, dont les deux du milieu , qui font
les plus longues , ont fix à fept lignes de longueur,
& même quelquefois davantage ; elles prennent
naiffance de chaque côté au bas de la tête , fur le
haut du cou qu’elles embraffent, & fur lequel elles
font couchées en arrière dans l’état de repos ; mais
l’oifeau peut les rameneiv en devant, & en les êpa-
nouiffant, en former comme une forte d’éventail
de chaque, côté de la tête & du cou ; elles font
rouffeâtres , ont des barbes très-courtes, & ne paroiffent
dans leur trajet quë comme des filets ;
mais à leur extrémité, les barbes fe prolongent &
forment un point arrondi d’un verd-d’émeraude ;
les plumes du front & du fommet de la tête font
étroites, alongées, fines, & forment une huppe
en pointe , d’ufi marron foncé, inclinée en arrière ;
les côtés du cou/ont de la même couleur ; le deffus
du corps eft d’un verd-fur-doré , coupé fur le croupion
par une bande tranfverfale blanchâtre ; la
gorge eft d’un blanchâtre-fale ; le devant du cqu
eft d’un verd-d’émeraude changeant en couleur
d’or ; le deffous du corps eft d’un verd-doré-fombre,
teinté de gris ; le deffous de la queue eft blanc ; les
pennes des ailes font noirâtres ; la queue eft d’un
vetd-rougeâtre & à reflets comme le cuivre de
rofétte ; le bec eft d’un brun-clair & jaunâtre, noir
à fa pointe ; les pieds font noirâtres. Un oifeau-
mouche de même taille , qui fe trouve également à
la Guigne , dont le plumage eft le même en grande
partie , n’a de huppe ni fur la tête, ni fur le cou ;
fa gorge eft d’un brun-rouffeâtre qui s’étend lur
tout le deffous du corps, mais en s’éclairciffant ;
il eft probable que c’eft la femelle : cette efpèce
(Toifeau-mouche eft une des plus petites, & n’eft:
qu’un -peu plus groffe que Voifeau-mouche proprement
dit 1 on l’a repréfentée , dans la planche
enluminée, fous des proportions trop fortes. Genre
X L K