
médiaires cfuti gris-brun, bordées du côté extérieur
d’un léger filet blanc ; toutes celles de la queue
font d’un gris - brqn , bordées de blanc du côté
extérieur, excepté les deux du milieu ; le bec 8c
les ongles font noirâtres ; le bas des jambes 8c
les pieds font bruns.
M au bêçh e grise. -
P l. enl. 366.
Briss. tom. V , pag. 333 , pl. X X I , fig. 2 ,
genre L X X V
Elle eft d'une grofleur moyenne entre la mau-
hêche commune & la maubêçhe tachetée : le delfus
,de la tête & du cou font couverts de plumes
grifes ,-bordées de blanchâtre ; celles du dos 8c
les plumes fcapulaires font entièrement grifes ; le
croupion éft d’un gris-clair , varié de blanc qui
bordç les plumes , 8c qui forme fur chacune d’elle
deux traits parallèles à leur circonférence ; les couvertures
du delfus de la queue font blanches,
variées de bandes brunes, les unes tranfverfales,
les autres longitudinales ; la gorge eft blanche ; le
devant du cou , la poitrine 8c les côtés font variés
de brun, tracé en zigzags fur chaque plume parallèlement
à fa circonférence , fur un fond blanc ;
le ventre eft également blanc, 8c il y a un trait
brun longitudinal à l’extrémité de chaque plume ;
le haut des jambes 8c les couverturés du delfous
de la queue font d’un blanc-pur ; les petites couvertures
du deflus des ailes font d’un gris-brun 8c
bordées de blanc ; les grandes font d’un gris-clair ,
bordées de blanc , 8c elles eh font de plus variées
par une bande en zigzags parallèle à leur circonférence
; les grandes pennes des ailes font d’un
brun - foncé du côté extérieur & ont leur tige
blanche ; les intermédiaires font grifes, bordées
de blanc , 8c les cinq plus près du corps font
grifes, bordées de blanc à leur extrémité ; les
pennes de la queue font grifes, bordées de blanc
qui entoure une zone d’un gris-foncé ; le bec , le
bas des jambes , les pieds 8c les ongles font
noirs.
Maubêçhe grise (petite). Briss. tom. V ,
pag. 2.36. Voyez Sanderling.
Maubêçhe tachetée.
P l. enl* 365.
Briss. tom. V , pag. 229 , p l. X X I , fig. 1 ,
genre L X X V .
Elle n’eft pas tout-à-fait aufli groffe que la mau-
bêche commune : le delfus de la tête 8c du cou font
d’ un cendré-brun varié de petites taches noirâtres ;
le dos 8c les plumes fcapulaires font également
d’un cendré-brun, mais varié de larges taches,
les unes roulfes, les autres d’un noir - v io le t, 8c
Flufieurs plumes font même prefque en entier de
une de ces deux couleurs ; les plumes qui '
couvrent le croupion font d’un cendré - brun ,
bordées de *blanc 8c éntourées de noir à leur
pointe ; les couvertures du delfus de la queue ,
cendrées dans la première moitié de leur longueur,
font dans le refte rayées de noirâtre 8c de gris- ;
1 blanc ; le devant de la tête, les côtés, la gorge
& le devant du cou font d’un blanc - roufleâtre
pointillé de brun ; cette dernière couleur s’étend
fur la poitrind*& tout le delfous du corps, excepté
qu’il y a quelques taches noires fur les côtés, 8c
que le haut des jambes eft gris ; les petites couvertures
du delfus des ailes font d’un gris - brun ;
les moyennes font d’un cendré - brun, bordé de
blanc, 8c les grandes les plus éloignées du corps
font noirâtres : les grandes pennes de l’aile font
d’un brun-noirâtre du côté extérieur, les moyennes
d’un brun très - clair, bordées de blanc du côté
extérieur ; celles de la queue font d’un brun-clair
ôc leur tige eft blanche ; cependant les deux du
milieu font cendrées 8c bordées de blanc ; le bec
eft noirâtre-; le bas des jambes 8c les pieds font
verdâtres ; les ongles font noirs.
M A U V E . Voyez.G o é la n d .
* M A U V IE T T E . Voye? A lo u e t t e .
M AU V IS .
P l. enl. 5 1.
B r is s . tom. 11, pag. 2 0 8 pl. X X , fig. 1 ,
genre X X I I .
Idem. B e l . Hijl. nat. des oif. pag. 3 2 7 , pL
ibid.
Mauvis, grivette, trahie , touret. B EL* port, d ’oif.
pag. 28.
Turdus iliacus , turdus illas en Latin.
Grive ronge. S a l . pag. 17 2 , 8c fuivant le même
rofelle dans l’Orléanois : tris en Sologne : grive de
vendange en Savoie : grive des Ardennes : grive
Champenoise en différens endroits^
Selon M. de Montbeillard ,, quau en Brie 1
boute-lou 8c calandrote aux environs de Montbard.
Le mauvis eft la plus petite des grives ; on le
reconnoît à la couleur des couvertures du delfous
■ de l’aile qui font d’un brun-rougeâtre ; la tête, le
derrière du cou , le delfus du corps & des ailes
font d’un gris-brun uniforme ; la gorge 8c le devant
du cou font tachetés de points noirs fur un fond,
d’un blanc - jaunâtre ; la poitrine, le ventre fur
fes bords, les côtés oc les couvertures du delfous
de la queue font mouchetés de gris - brun fur un
fond blanchâtre ; les mouchetures occupent le
milieu des plumes; le ventre eft blanchâtre 8c
fans taches ; il y a de chaque côté de la tê te , au-
delfus de l’oe il, un trait tranfverfal d’un blanc-
jaunâtre ; les pennes des ailes font cendrées en-
delfous ; celles de la queue le font de même, 8c
leur couleur en-delfous eft d’un brun-gris ; le bec
eft noirâtre, excepté la bafe du demi-bec inférieur
qui. eft blanchâtre; les pieds font d’un gris-clair;
les ongles bruns.
Les mauvis arrivent en bandes nombreufes au
mois d’oétobre ; ils fe jettent avec avidité furies
raifins, ce qui leur a fait donner le nom de grives
de Vendange dans plulieurs p a y s , & ce qui contribue
, fans doute , à la délicatelfe & à la bonté
de leur chair ; car le mauvis paffe pour un gibier
plus fin que les autres grives , 8c l’on fçait combien
les alimens influent fur la délicatelfe 8c la faveur
qu’on trouve à la viande des animaux. Les mauvis
ne font guères que palfer, on n’en voit plus a la
fin de novembre 8c même fouvent des le milieu
de ce mois ; il eft probable. qu’ils fe retirent dans
les pays plus chauds , 8c le furnom diliacus qui
leur a été donné par Ariftote, femble indiquer
qu’ils paffent à l’entrée de l’Afie ; il nous viennent
de l’Allemagne 8ç des pays du nord en automne ;
on les voit repaifer dans quelques-unes de nos
provinces au mois d’avril ; entr’autres en Lorraine,
mais ils ne s’arrêtent pas 8c ils s’enfoncent
plus au nord pour y palfer l’été 8c faire leurs
petits.
Mauvis de la Caroline. Br is s . tom. 11, pag. ,
212. Voyez G rivette d’Amérique.
M É L ÉA G R ID E . Voyez Peintade.
MÈR E C A IL L E ou M ÈR E D E S C A IL L E S .
Sa l. Voyez R âle de terr e .
M ER LE .
P l. enl. 2.
B riss. tom. I l , pag. 227, genre X X ll .
Merle noir. Be l , Hijl. nat. des oif. pag. 320,
fig. ibid.
Merle, merle noir. B el .P o r t , à 'o if pag. 80.
Merula en Latin ;
Merlo , merulo , merla en Italien ;
Mierla en Efpagnol ;
Melroa en Portugais ;
Amfel, fchwart^amfel en Allemand ;
Merlaer ,/meerel en Flamand ;
Black-bird, black-ofel, black-oufle en Anglois ;
Trafi, kohl-trafi en Suédois ;
Kos en Polonois ;
Le merle a dix pouces trois lignes du bout du
bec à celui de la queue, quatorze pouces de v o l ,
8c fes ailes pliées ne s’étendent qu’à - peu - près
au tiers de fa queue ; tout fon plumage eft d’un
noir-foncé fans mélange d’aucune autre nuance ;
les pennes de la queue font d’égale longueur ,
excepté la plus extérieure de chaque côté qui eft
un peu plus courte que les autres ; les paupières,
le bec , le palais font d’un beau jaune ; ,les pieds
8c les ongles font noirs.
La femelle eft fort différente du mâle adulte ;
fa tête, le derrière du cou , tout le deffus du corps
8c le bas-véntre font couverts de plumes brunes ;
la gorge eft variée de gris, de brun 8c de rouf-
feâtre ; le devant du cou, la poitrine 8c le haut
du ventre font bruns variés d’une teinte légère
de rouffeâtre, les ailes 8c la queue font brunes ;
le bec eft noirâtre, les pieds 6c les ongles font
bruns.
Les jeunes merles portent la livrée de leur
mère, mais dès la première mue leur bec commence
à jaunir, 8c leur plumage devient noir ; il
l’eft d’autant plus & leur bec d’un jaune plus v i f ,
que les individus font plus âgés.
C’eft une obfervation qu’on n’a pas encore
fâ ite , de remarquer fi les merles, Ôc en générai
les ‘oifeaux dont les jeunes mâles ont le mêrnè
plumage que la femelle, dont les couleurs fe fortifient
à chaque mue , rétrogradent dans l’extrême
vieilleffe , fi leurs couleurs s’affoiblilfent 8c fi fous
ce point de vue les oifeaux font fujets à cette lo i,
à ces fignes extérieurs, de la foiblefle qui accompagnent
allez généralement les deux termes extrêmes
de la vie. Dans cette fuppofition , les jeunes
merles ôt ceux qui feroient près de celfer de vivre
auroient- un plumage d’un noir moins foncé ; le
bec , les paupières , le. palais d’un jaune moins
v i f , 8c ceux en qui ces couleurs auroient toute
leur force feroient dans le terme moyen de leur
vie. Ce feroit un fait curieux dans l’hiftoire des
oifeaux, & une manière de juger de leur âge. Je
n’ai rien obfervé à cet égard d’affez pofitif pour
afleoir mon fentiment ; mais il me femble qu’en
général les oifeaux très-vieux, en confervant le
même plumage , ont des couleurs plus fombres,
plus pâles, 8c que les mâles qui ont vieilli fe rapprochent
par cette nuance de leur premier â g e,
8c de la reffemblance qu’ijs avoient alors avec
leur mère.
Le merle eft connu dans toutes les contrées de
l’Europe , 8c cet oifeau, foit que fon efpèce foit
différente dans les divers climats , foit qu’elle n’y
foit qu’altérée 8c déguifée à nos yeux par leur
influence , fe trouve également dans les diverfe*
parties du monde. Mais en Europe , la température
n’eft pas aflez différente pour avoir
changé la cffnftitutibn du merle, il eft le même
par-tout, 8c fes habitudes ne paroiffent pas avoir
rien de différent ; il vit de baies, d’infe&es 8c de
vers ; il aime les bois ; il ne voyage pas 8c ne
femble guères s’éloigner des lieux où il s’eft fixé ;
il n’eft pas fi attaché aux grandes forêts qu’on ne
le voie fouvent dans le s ‘ jardins 8c même dans
les vergers ; il ne fuit point non plus les lieux
habités ; il s’en approche]au contraire fouvent ; j’ai vu
fréquemment des merles dans des jardins au centre
de Paris, 8c pendant quinze ans que j ’ai logé au
marais, j’ai conftarament vu toutes lés années un nid
de merle dans un jardin au-deflous de mes fenêtres
fur des tilleuls d’une médiocre hauteur ; mais pendant
l’hyver je ne voyois dans Je même jardin qu’une
couple de merle ; ce qui m’a fait conjeélurer que
les petits étoient obligés de céder le canton à
leur père 8c de fe choifir un autre domaine ; cette
conje&ure à l’égard du merle eft confirmée par
l ’exemple de quelques autres oifeaux 8c par fa
manière de vivre ; en e ffet, il ne va pas par
bandes, mais il eft toujours folitaire 8c l’on ne
voit que quelques merles à-la-fois dans un canton
d’une certaine étendue ; dans les pays où il y a
des fontaines chaudes ou des arbres qui ne perdent
point leurs feuilles , les merles s’en approchent en
hiver 8c fe réuniffent plus près les uns des autres
pour jouir en commun de ces avantages mais
fans former de fociété; ces mêmes avantages paroifi
' lent au relie leur être plus agréables que neceffaires,