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enfuite font teintes Sc variées de même, excepté I
le bleu d’aigue-marine qui eft plus foncé 8c "hué .
de verd : enfin , les plus proches du corps font de j
la même couleur que les plumes fcapulaires ; la !
queue eft compofée de douze pennes ; les deux du j
milieu font d’un verd-fombre , varié d’un peu de
bleu le long de la tige ; les latérales font d’un J
bleu-foncé depuis leur origine jufque vers la moitié J
de leur longueur, 8c dans le refte,d’un bleu d’aigue-
marine , terminé de bleü-foncé. Le bec 8c les
ongles font noirâtres, les pieds gris. On le trouve
au Bengale 6c dans l’île de Mindanao.
R o l l ie r d’Europe.
Rollier. PI. enl. 486.
Br iss. tom. 11 , pag. 6 4 , pl. V , fis. 2 , genre
X V Ï I 1.
Corneille bleue. Edw. tom. 111, pas. 8c pl. 109.
Geai de Strasbourg, vulgairement 8c trè s-improprement.
Le rollier d’Europe eft à-peu-près de la grofleur
du geai ; fa longueur eft de douze pouces fix lignes
du bout du bec à celui de laqueue ;fo n vo l de deux
pieds 8c fes ailes pliées s’étendent aux deux tiers
de la longueur de la queue ; la tête 8c le derrière du
cou font d’un bleu d’aigue - marine changeant
en verd-fombre : le dos 8c les plumes fcapulaires
font d’un fauve^lair ; le croupion 8c les petites
couvertures du deflus de la queue font variés
de verd 8c de bleu - violet ; les grandes font d’un.
verd-obfctir ; la gorge 8c le devant du cou font
d’un bleu d’aigue - marine , varié de lignes plus
claires qui s’étendent félon la longueur des
plumes ; la poitrine , le ventre , les côtés, lés
jambes, les couvertures du deffous de la queue
font d’un bleu d’aigue - marine clair j les petites
couvertures du deflus de l’aile font d’un bleu-
violet éclatant ; les grandes, les plus proches du
corps, font d’un bleu d’aigue-marine tirant fur Je
verd-fombre ; les grandes , au contraire, les plus
éloignées du corps, font d’un bleu d’aigue-marine
très-clair 8c terminées de bleu-violet ; leur tige eft
noire ; l’aile eft compofée de vingt-trois pennes*,
dont les trois premières font noires en-deflus avec
un peu de verd-obfcur du côté extérieur ; les fui-
vantes , de la quatrième à la dix-neuvième , font
à leur origine d’un bleu d’aigue-marine clair 8c
noires dans le refte de leur longueur ; les trois
plus proches du corps font d’un fauve - clair du
côté extérieur, 8c d’un gris-brun mêlé d’un peu de
verd du côté intérieur ; la queue eft compofée de
douze pennes dont les deux du milieu font en-
deflfous d’un verd d’aigue - marine , 8c en - deflus
d’un gris - brun mêlé d’une teinte verdâtre ; les
quatre luivantes de chaque côté font d’un verd-
obfcur en-d eflu s, d’un bleu d’aigue - marine en-
deflous 8c terminées en - deflus 8c en - deflous de
bleu d’aigue-marine très-clair ; la plus extérieure
de chaque côté eft à-peu-près variée des mêmes
couleurs ; le bec eft noirâtre 8c fa bafe tire un peu j
R O L
fur le jaune; les pieds font d’un jaunâtre - fale,
les ongles^ noirâtres.
M. Brifion dit que le rollier fe nourrit d’infeftes
8c principalement de fearabés ; fi c’eft là , en effet,
fa nourriture, il eft probable que les oifeaux du
même genre en vivent aufli ; cependant à juger
de leur bec par fa force , on le croiroit propre à
entamer différens fruits, à détacher des baies 8c
même à cafler du grain ou au moins à l’avaler,
8c cette conjeélure eft confirmée par l’obfervation
de différens naturaliftes qui aflurent que le rollier
vit de baies , aufli-bien que d’infeâes , qu’il s’abat
fur les terres nouvellement enfemencées, 8c qu’il
y ramafle 8c avale les grains, 8cc.
Le rollier ne paroît que très-rarement dans les provinces
feptentrionales de la France , 8c en particulier
aux environs de Strasbourg, quoiqu’on l’ait nommé
geai de Strasbourg, d’après Gefner qui reçut un
rollier tué aux environs de cette ville ; il eft, au
contraire , plus commun dans les provinces méridionales
, 8c il eft connu pour pafler deux fois
par an à Malte, au printemps 8c à l’automne ;
il fe retire fur les côtes d’Afrique, où il en revient,
fuivant la faifon de fon paflage. M’étant
trouvé à Rome au mois d’avril, je vis un allez
grand nombre de rolliers au marché de cette ville ;
mais je n’ai pas fçu ft ils demeurent tout l’été
dans les campagnes aux environs , où fi ils ne
font qu’y pafler ; cependant il paroît qu’un allez
grand nombre de ces oifeaux fe porte vers le
nord de l’Europe , fans fe fixer dans les pays
tempérés intermédiaires , 8c ceux qu’on y voit
ne font que des oifeaux, ou furpris dans le moment
du paffage , ou des individus retenus par
quelque circonltance particulière. On prétend que
dans le Nord les rolliers nichent fur les bouleaux
de préférence à tout autre arbre , 8c qu’à Malte,
où les arbres leur manquent., ils font leur nid dans
des trous à terre ; ainfi les circonftances détermi-
neroient leur inftinél, ce qui n’eft pas hors de
probabilité.
R o l l ie r ,de la Chine. P l. enl. 620.
Br iss. tom. 11 , pag. 77. Vdye^ R olle de là
Chine.
R ol lier de Madagafcar.
Pl. enl. 501.
Il eft un peu plus grof que le rollier d’Europe ,*
il a le bec plus court, plus épais 8c plus large, 8c
à cet égard il diffère de tous les autres rolliers ;
tout fon plumage eft d’un pourpre changeant à
reflets bleus ou violets fuivant les afpeâs ; le bas
ventre eft d’un violet-bleuâtre ; les.grandes pennes
des ailes font noires 8c touchées vers leur extrémité
de nuances d’un violet-foncé , changeant en
bleu aufli très-foncé ; la queue eft d’un bleu-clair,
terminée par trois bandes tranfverfales, la première
pourpré, la fécondé d’un bleù-clair, 8c la tr.oifième
d’un bleu fi foncé qu’il paroît prefque noir; le
bec , autant qu’on peut juger d’après un individu
defféché, tire fur le couleur de chair, & les pieds
font bruns. Genre XV111.
R o l l ie r de Mindanao. Pl- enl. 3.05.
Br is s . tom. U , pag. 69. Voyer^ R o l l i e r
d’Angola.
R o l l ie r de Paradis.
L’oileau dont il s’agit a été indiqué par M. Ed-
rrars ; cet habile artilte la regarde comme un
oii'eau de paradis' & l’a nommé oifeau de paradis
couleur d’o r, tom. 1 1 1 , pag. |c jg u 1 1 a ; les natu-
raliftes qui en ont parlé depuis 8c qui en ont juge
d’après la deicription 8c la figure que M. Edwars
en a données l’ont regardé , M. Linné comme un
coracias , M. Briflbn comme un troupiale , 8c c’eft
fous ce nom qu’il en fait mention , tom. VI ,fuppl.
pag, 3 7 , troupiale des Indes ,* enfin , il a paru a
M. de Montbeillard intermédiaire entre les oifeaux
de paradis 8c les rolliers ; je n’embrafferai l’opinion
d’aucun de ces' auteurs, perfuadé qu’une figure
n’offre pas des cara&ères aflez fiirs pour déterminer
le genre d’un oifeau , 8c fçaehant d ailleurs que
M. Edwars qui ne s’eft point aflùjeti a une méthode
, n’aura pas pris la peine de s’attacher a une
en - deffus d’un bleu très -foncé & prefque n o ir ,
avec une large bande tranfverfale de couleur
d’aigue-marine claire fur leur milieu ; la queue eft
d’un verd - clair à fon origine , qui fe fonce 8c
devient noirâtre vers l’extrémité ; le bec 8c les
pieds font jaunâtres, les ongles noirâtres. On ne
nous apprend point a quelle contrée de 1 Inde
! appartient ce rollier.
defeription aflez exaâe des parties cara&eriftiques;
pour donner une jufte idée du genre ; m ais, comme
il avoit au moins vu les dépouilles de 1 oifeau en
nature , 8c que fans méthode il jugeoit cependant
bien par ce taft natùrel qui eft une forte de méthode
réfultante de l’habitude de comparer les
objets, fi. il me falloit embrafler un fentiment fur
- le genre du rollier de paradis , je fuiyrois le lien.
Cet oifeau, dont je crois pouvoir dire que nous
ignorons à quel genre il appartient, eft beaucoup
plus petit que notre merle ,* il a la tete , le derrière du
cou 8c tout le deflus du corps d’un bel orangé; les
petites plumes qui entourent la baie du bec 8c la
gorge lont d’un noir de velours ; le bas du devant du
cou 8c tout le deffous du corps font d’un beau jaune ;
les grandes pennes des ailes avoient été arrachées*
à Findividu décrit par M. Edwars ; les moyennes
font jaunes ; la queue eft compofée de douze
pennes d’un, noir-toncé en-defius, terni en-deflous
8c bordé de jaune; le bec eft d’un brun-rouffeâtre,
noir .à fon extrémité ; les pieds avoient egalement
été arrachés, 8c ce dernier article ne fumt-il pas.
pour qu’il foit imp,oflible . de rien ftatuer fur le j
genre de cet oifeau ; il avoit été apporté des Indes j
orientales. .
R o l l ie r des Antilles. B r is s . tom. I I , pag.
8o. Voye^ Pie des Antilles.
R o l l ie r des Indes.
Pl. enl. 6 1 9.
B r is s . tom. U , pag.. 75 , pl. VU ,fig. 2 , genre mu.
Il eft à-peu-près de la grofleur du rollier d Europe
, mais il a le ! ec plus large 8c plus gros.;.la
tête 8c le derrière du cou lont bruns ;■ tout le aeffus
du corps eft d’un verd-fombre ; la gorge eft d’un
bleu d’émail.;, le devant-du cou 8c le deffous du
ç.Orps font d’un verd d’aigue-marine ; les ailes font
R o l l i e r du Mexique.
B r i s s . tom. I I , pag. 83 , genre^ X V I I I .
Cet oifeau n’eft connu que par Séba ; il approche
j de la groffeur du geai ; tout le deflus du corps eft
d’un gris-obfcur tirant fur le roux, 8c le deffous,
ainfi que les ailes , eft d’un gris - clair varie de
couleur de feu. C’eft un merle fuivant Seba, il
faudroit quelque chofe de plus pofitil- que la figure
qu’il a donnée. Vol. 1 , pag. 10 1 , (ab. L X iV ,
fié- 5 > pour décider fûrement fi ç’èft un rollier,
comme M. Briflbn l’a penfe.
R o L L i e R du Sénégal. P L enl. 3.26. Voye^
R o l l i e r d’Abylfinie.
RO SE -GO RG E .
Gres-bec de la Louiflane. pl. enl. i t f i f i g - 2 *.
B r i s s . tom. 111 » pag. 247 , p l X I I ,fig • 2 , genre
X X X IV , _ , .
Ce gros-bec de la Lôuiffane auquel M. le comte
de Buffon a donné le nom de rofe-gorge , d’après
fa couleur , eft à-peu-près de la grofleur du pin fon
d’Ardenne; la tê te , le cou 8c le dos font noirs;
il y a apparemment variété dans ^ette efpèçe
par raport à la couleur de la gorge , car M. Briflbn
dit qu’elle eft noire , la planche enluminee la
repréfente d’un rofe fort v i f , 8c c eft de cette
couleur qu’eft tirée la dénomination ; la poitrine
eft du même rofe que la gorge ; le ventre , les
côtés-, les jambes , le croupion &. les couvertures
du deflus 8c du deffous de la queue font d’un
beau blanc , varié fur le ventre de quelques taches
pourpres ; les couvertures du deflus des ailes font
noires variées de blanc, excepté les plus petites
qui font toutes noires ; les pennes des ailes font
également .variées de noir 8c de blanc; laqueue
eft noire ; le bec, les pieds 8c les ongles font d’un
gris-brun. .
Ce gros - bec fe trouve a la Louiflane , mais il
y eft apparemment fort raré , car je ne l’ai point
trouvé parmi un très-grand nombre d’oifeaux apportés
de cette partie de l’Amérique , ôc entre
autre dans un envoi dont la faâure annonçoit neuf
mille peaux.
RO SE L LE . Voyei M au v i s .
RO SSIGNOL.
P l. enl. ô ij'y f ig . 2;
B r i s s . tom. 111, pag. 397 , genre X L .
B e l . hiß. nat. des oif.pag. y 35 , fig.pag. 336.
RoJJignol, roujfignol, B e l . port, d oij. pag. 84.
Lujcinia en Latin ;
Ruijjennor , en Efpagnol ;
RuJJignuole, rojfignolo, lufcignole, 8cc. en Italien ;
.Nactitgall, nachùgall, 8cc. en Allemand ;