
Japaconi eft le nom brafilien de' ce troupialeÿ il
eft de la taille d’un étourneau. : fa tête: eft noirâtre;
le derrière du cou,.le. dos,, Tes ailes & le
croupion font variés- de noir & de brun ;le;devant
du cou & le deflous du corpsYont ray gs: tranfyer-
falement de noir fur un fond blanc, mêlé de jaune ;
la queue eft noirâtre en-delfus tachée de blanc en-
defions ; l’iris eft couleur d’or le bec eft noir; les:
pieds font bruns & les ongles noirs. On le trouve au
Bréiil & à la-Jamaïque^
JA Q U E T T E . Voyez’ Pi e »
JA R D IN E R (faite. ) „ fe dit d’un oifeau dé;
proie que l’on dreflè',.&, qui, de terre,*• faute deo
toute l’étendue de fe longe ? fur le poing de celui!
q.ui le leurre.
JA S EU R .
Jafeur dé Bohême, PL enl. 261.
Idem. B r i s s . torn-i I I , pag. 3 3,3, genre, X X I I .
Geai de Bohême vulgairement.
Garrulus bohêmicus en latin par; la plupart des.
auteurs,-
Le jafeitr eft très - connu , mais fon hiftoire
l’eft p eu ; les auteurs ne s’accordent ni fur, fon.
genre , ni fur les lieux qu’il habite. M. Briflon l’a
rangé au nombre des grives & M. Linné parmi les
pies-grièches ; comme il a un caraâère qui lui eft
particulier, il pourroit compofer un. genre féparé ;
ce caractère, diftinétif conflfte en des appendices ,
oblongs, applatis, étroits ou peu, larges, d’une
fubftance membraneufe , d’un rouge fort v i f , qui
terminent pluftgurs des moyennes pennes des
ailes.
Le jafeur eft .à-peu-près de la taille du gros-
bec ; toutes fes plumes font douces au toucher &
ont à l’oeil l’afpeét moelleux & luftré. de la foie ; la
tête eft couverte d’une huppe terminée „en pointe,
de couleur marron, que l’oifeau peut baifler &
relever à volonté : il y a de chaque côté de la tê te ,
dans la ligne ou l’oeil eft placé & fur le bas du
front, près de labafe du be c , un trait d’un noirfon-
. cé ; la gorge eft de cette même couleur qui s’avâ-nce
en pointe fur le cou ; tout le refte du corps eft’ couvert
d’un plumage d’up cendré-brun, foncé fur le
do s, éclairci fur le croupion, lavé d’une teinte
vineufe fur la poitrine, prefque blanc fur le bas-
ventre & fortement empreint de rouffeâtre fur les
couvertures du deffous de la queue : les grandes
pennes des ailes font noires ; l’aile pliée eft bordée
de noir par en-bas , & en eft terminée à fon. extrémité;
elle eft marquée fur le milieu de fon bord
inférieur d’une raie blanche oblongue, de devant
en arrière ; plus du côté de fa pointe & plus intérieurement
de cinq à fix traits blancs en pinceaux
oblongs, terminés chacun par un des appendices
membraneux, d’un rouge v if , que j’ai dit au commencement
de cet article, être un cafaélere propre
à cet oifeau.; par-delà les appendices, fè- voient
cinq à fix traits jaunes, oblongs qui bordent chacun
les pennes les plus près du corps ; la queue eft
cendrée dans les deux tiers de fa longueur, coupée
enfui te tranfverfalement par une. bande noire &
terminée de jaune de jonquille : l’iris eft rouge ; le
be c, les pieds, &vles; ©ngleSifont notes; 1er nombre
• des appendices membraneux n’eft pas toujours le
• niême on en a „oomptéî jkfq.a?àihuit fur chacune
des ailes dans certains individus &. que quatre fur
d’autres ;.fur quelques-uns ‘même il n’y en a pasidu
tout: on ne fçàit fi ces différences font le produit
_ du fexe , de Page ou de quelqu’autre. caufe.
LesjafeursSont très^communs dans les>différentes
. Contrées de l’Allemagne 9 &. la Bohême n’eft pas
; le paya,où ils, font. une réfidence ou exclufive , ou
| plus ordinaire >, comme: le nom qu’on leur a donné
fembleroit l’indiquer: ;. ils -. rie: font-, fédentaires dans
■ aucune partie de l’Europe, & leur paffag.e n’a rien
d’exaéfement. régulier : il par o it, d’après ce que
les auteurs en ont ..écrit, que l’automne eft le
temps , de leur arrivée ; elle n’a pas lien tous les ans
1 dans les mêmes endroits., & elle ne fe renouvelle
quelquefois, dans certains'lieux, que tous les trois,
; quatre &. cinq ans. En général , le nord de l’Europe
en eft la portion que les jafeur s fréquentent ; mais
• on les a vus fe répandre, à la vérité, de loin en
loin, en très-grand nombre, dans l’Italie, & il
n’eft pas rare qu’on en découvre quelques indijyidus
ifolés dans les provinces de la France : des
oifeaux arrivent en. bandes exceflivement hom-
breufes dans les pays, qu’ils ont coutume de fréquenter
; ils fe nourriflènt de bayes ÔS de fruits,
principalement de fruits doux & abondans en lues ;
ils paroiffent avoir peu d’inftincf, & ils donnent:
facilement dans les pièges : on en prend beaucoup
de la même manière que les grives, avec lefquelles-
ils arrivent. & avec lefquellçs ils. ont du rapport
comme comeftibles : en comparant ce qui a été dit
fur les lieux où paffent- ces oifeaux, & d’où ils
viennent en Europe, il paroît probable qu’ils fe
retirent dans les régions feptentrionales , qu’ils y
font leur ponte, & qu'ils ne les quittent que quand
la rigueur exceflive du froid & la difetté ,• qui en
efHafuite-,les y contraignent: de-là l’incertitude
j de leur apparition & leur abfence dans certaines
années ; on les connoît en Suède,en Dannemark,
. en Pologne ; on les a vus en Tartarie, & j’ajou-
: terài à ces obfervations , que des peaux de jafeurs,
en affez grand nombre, faifoient partie d’un envoi
d’ôiféaüX' de Sibérie que j’ai eu entre les mains. Mais
quelles q[ué foient les émigrations des jafeurs dans
le houveàû continent ; leur efpè-ce nVeft pas bornée,
& elle à ;été retrouvée dans le nouveau * Fernandez
l’a Jobfervée au Mexique & Catesby à la Caroline.
Feu M. leBeau avoit apporté de la Lotiifiane un
grand nombre de peaux de ces jafèurs d’Amérique
; ils ne font pas aufti forts que les nôtres , &
avec une taille plus petite, ils en diffèrent encore
en ce qu’ils n’ont pas de noir fous la- gorge , qui eft
de la même couleur que le cou ; en cè que la poitrine
eft d’ùn bntfi tfès-clair & lavé' dé blanchâtre ;
; que le ventre ç les côtés & les jambes fôiït teints
d’une nuance de jaune pâle ; que les couvertures
du deflous de la queue font blanches; que les
pennes des ailes font d’un cendré-brun , bordées
en-dehors d’une nuance plus claire : ajoutons que
les appendices membraneux qui terminent plu-
fieurs des pennes moyennes d'es ailes font plus,
étroits que ceux du jafeur d’Europe. La moitié des
1 peaux apportées par M. le Beau, n avoientaux ailes
ni traits blancs , ni appendices rouges ; elles étoient
d’une couleur pleine. Cette variété du jafeur a été
indiquée fous le nom de jafeur delà Caroline , par
Catesby , tom. I , pag. & pi. 4 6 , & par M. Briflon
fous le même nom , tom. 11, pag. 3 37. De tous les
oifeaux connus jufqu’à prêtent, un feul , qui l ’eft
depuis fort peu de temps , a , comme le jafeur, des
plumes terminées par des appendices membraneux;
c’eft le coq des Gaites, nouvellement apporté
de l’Inde par M. Sonnerat; mais ce trait
unique de reffemblance entre ces deux oifeaux,
qui diffèrent fous tous les autres afpe£fs, n’établit
•aucun rapport entr’eux ; & d’ailleurs ,- ce n’eft pas
fur les mêmes plumes que font fitués les appendices
qu’on remarque fur ces deux oifeaux.
J aseur de Bohême. PL enl. 2.61. Br is s . tom. 11, pag. 333. Voyez J a s EU R.
J aseur de la Caroline. Voyez J aseur.
JA U N A R . Voyez R ouge-g o r g e ..
JA U N O IR dtfGap de Bonne-Efpérante.
Merle du Cap de Bonne - Efpérauce. Planch.
enluin. ï‘99. •
• Idem. Briss. tom. 11, pag. 309,/?/. X X I 11 ,fig .
, genre X X II.
Ce merle du Cap dë Bonne-Efpérance, eft un
peu plus gros que le nôtre, & il pourroit bien en
être Une variété produite par le climat : tout fon
plumage eft d’un noir tirant au verd fur le deflus
& le deflous du ' corps, la tête & le coù ; les
grandes pennes des. ailes font d’un brun-roux ; les
trois premières font terminées de brun & les fui-
vantes du même noir-verdâtre , qui eft la couleur
du plumage fur tout le corps ; les pennes moyennes
font noires ; celles de la queue font noires deflus
& deflous, & les'deux du milieu font en-deflùs
d’un noir qui tire fur verd ; le bec eft noir ; les
pieds 8c les ongles font bruns.
J A Y . Voyez G e a i .
JA YO U . Voyez G e a i .
JE N D A Y A ( le ) .
C ’eft-une-pm-ic/ze à queue longue & égale: elle
a été indiquée par Marcgrave. M. Briflon l ’a décrite
d’après cet auteur, fouslë nom de petite perruche
jaune du B réfil, tom. IV , pag. 3 9 9 , genre
L l l l : elle eft de la groffeur d’un merle ; la tête ,
la gorge, le cou , le haut du ventre & les côtés
font jaunes ; le bas-ventre & le deflus du corps font
d’un verd-brillant ; la même couleur s’étend fur les
ailes, dont les. pennes font noirâtres à leur extrémité
: la queue eft verte ; l’oe il eft placé. au milieu
d’une peau blanche &. nue; l ’iris eft de couleur
d’or ; le b.ec , les pieds, lë^ ongles font noirs.
JEU . (fa ite .) Donner! e je u j. ç’eft, en fauconnerie,
permettre aux oifeaux de. plumer la-proie.
JOCASSE.^ Voyez D r a i n e ,.
JO U D A RD E .. B e l . Voyez F o u l q u e .
JO U D E L L E . Voyez F o u l q u e ,
JO U G R IS . Voyez G r e b e a jo u e s g r i s e s .
JU D E L L E . Voyez F o u l q u e .
JU I F . Nom qùe le peuple donne à Paris au
martinet noir. Voyez M a r t i n e t n o i r .
I JU PU BA . Voye^ Ç a s s iq u e ro u g e du Bréftl.