
ne pas fouffrir des exceptions & pour être indiquée
comme un caraftère diftincHf fuffifant.
P e r r ic h e -A r a .
Ara verd 6» rouge du Bréfil. B r is s . tome IV ,
pag. l o i , genre LU I.
Perruche-ara de Cayenne. PI. enlum. 864.
La perriche - ara tient le milieu entre les aras
6c les perriçhes , ainfi que fon nom l’annonce :
elle fe rapproche des dernières en çe quelle eft
plus petite que les aras , Ôc de ceux-ci en ce qu’elle
a les joues dégarnies de plumes ; de plus , la
grolTeur e’ft moyenne entre celle de ces deux
familles de perroquets ; elle eft à-peu-près de la
taillé du perroquet amazone ; elle a le fommet de
la tête d’un verd-bleuâtre ; il y a fur le devant
du front un toupet ou tache brune ; les joues
font couvertes d’une peau blanche , fe'mée de
quelques petites plumes noires qui forment des
raies tranfverfales ; lé devant du cou 6c la poitrine
font d’un verd teint de rouffeâtie ; le bas-ventre
eft d’un rouge-brun , qui s’étend fur quelques-unes
des couvertures du deffous de la queue ; tout
le refte du corps eft d’un verd foncé fur les parties
fupérieures, Ôc plus clair fur les parties inférieures ;
les grandes pennes des ailes font eh-deffus d’un verd
fombre & tirant un peu fur le bleu ; les moyennes
font d’un verd-foncé ; la queue eft d’un rouge-brun
en-deffous , & en-deffus elle eft verte dans fa première
moitié & bleuâtre dans le refte de fa longueur
; les deux pennes du milieu font beaucoup
plus longues que les latérales, qui vont aufli toutes
en diminuant. Cette perriche eft donc de la famille de
celles qui ont la queue longue & inégale, ou plutôt
elle eft d’une efpèce intermédiaire entre les aras
& les perriçhes; l’iris eft jaunâtre ; le bec ôc les
ongles font noirs ôc les pieds bruns-noirâtres. On
la trouve à la Guiane , où cependant elle n’eft pas
commune, & où elle eft connue fous le nom de
perriche ou perruche-ara. M. Brifton dit qu’on la
trouve aufli à la Jamaïque & au Bréfil, où elle a
été décrite par Marcgrave. On ne nous a rien
appris fur fes habitudes.
P e r r i c h e a a i l e s v a r i é e s .
Perruche de Cayenne. B r i s s . tom. IV , pag. 3 3 4 ,
pl. X X V I I , fig. 2 , genre LUI.
Perruche (petite) verte de Cayenne ,p l. enl. 559.
Sa longueur , du bout du bec à celui de la
queue-, eft de huit pouces quatre lignes ; elle eft
au plus de la groffeur du fànfonnet : tout fon plumage
, à quelques exceptions près , eft d’un verd
g a i , plus foncé fur les parties fupérieures Sc plus
clair fur le deffous du corps ; les grandes couvertures
du deffus des ailes , les plus proches du corps,
font blanches à leur origine ôc du côté intérieur,
jaunes du côté extérieur & à leur bout, & les
grandes , les plus éloignées du corps , font d’un
verd-bleu ; les cinq premières pennes de l’aile font
en-deffus , du côté extérieur ôc à leur bout, a un
verd mêlé d’une légère teinte de bleu , & du côté
intérieur, elles font noirâtres ôc bordées de blanc ;
les fept fuivantes font blanches, nuancées du côté
extérieur, ôc au bout d’une légère teinte de jaune ;
toutes les autres , excepté les quatre plus proches
du corps , font jaunes du côté extérieur ôc à leur
bout, ôc leur côté intérieur eft d’un blanc-jaunâtre ;
les quatre plus proches du corps font vertes ; les
pennes de la queue font vertes , ' également étagées
, bordées intérieurement de jaunâtre ; le
bec eft blanchâtre, les pieds Ôc les ongles gris.
Cette perruche eft très-commune à la Guiane :
elle vole en troupes nombreufes ; elle-a un goût de
préférence pour les fruits de l’arbre immortel, ôc
elle vient s’en raffafier jufqu’au milieu, des lieux
habités. Elle eft fort ordinaire chez nos oifeliers ,
qui en font affez peu de c a s, parce qu’elle n’apprend
pas à parler.
Pe r r ic h e a fro n t r o u g e .
Perruche à front rouge du Bréfil. B r is s . tom. IV ,
pag. 3 3 9 , genre LUI.
Idem. PL. enl. 767.
Elle eft un peu plus petite que le fincialo ou la
perruche commune : le devant de la tête eft d’un
rouge v if ; le fommet d’un beau bleu ; les côtés
ôc le derrière de la tê te , le cou Ôc tout le deffus
du corps font d’uq verd-foncé ; la gorge , le devant
du cou ôc tout le deffous du corps font <ÿun verd
plus clair que celui qui couvre les parties fupérieures
; les grandes couvertures des ailes , les plus
éloignées du corps font bleues ôc les autres font
vertes ; les moyennes pennes des ailes font vertes
ôc les grandes font bleues en-deffus , du côté extérieur
ôc à leur bout, & d’un brun-obfcur du côté
intérieur : la queue eft bleuâtre en-deffous, d’un
verd-foncé en deffus ; les deux pennes du milieu
excèdent de fept lignes la penne qui les fuit immédiatement
de chaque côté : les yeux font entourés
d’une peau orangée ; l’iris eft de la même couleur ;
le demi-bec fupérieur eft d’un gris-blanc ôc l’inférieur
d’un gris un peu plus foncé ; les pieds ÔC
les ongles tirent fur la couleur de chair.
Cette perriche eft de la famille de- celles qui
ont la queue longue, inégalement étagée. On la
trouve au Bréfil.
P e r r ic h e a go r g e b r u n e .
Perruche de la Martinique. B r is s . tom. IV, pag.
3 56 , genre LUI.
Perruche à gorge brune. Edw. tom. IV, pag. ÔC
pl. 177., ^ , <■■■
. Elle eft à ■» peu - près de la groffeur de la per-
ruche commune ; le devant de la tête eft d’un verd-
bleuâtre ; tout le refte de la tête, le cou & le
deffus du corps font verds , ainfi que les plumes
fcapulairés ôc les ’ couvertures du deffus de la
queue ; le deffous du corps eft d’un verd-jaunâtre ;
les grandes couvertures du*déffus des ailes , les
plus éloignées du corps font bleues & les autres
font vertes ; les petites plumes de l’aile font d’un
brun-noirâtre en-deffous & en-deffus ; les grandes
pennes font bleues ; bordées de noir du côté intérieur
, ôc les moyennes font vertes ; la queue eft
jaunâtre
Jaunâtre en-deffous, verte en-deffus, une peau d'un
cendré - clair entoure les yeux ; l’iris eft de couleur
de noifette fie bec eft cendré ; les pieds ôcles
ongles font d’un cendré-brun.
On trouve à la Martinique & en différens endroits
d’Amérique , fuivant M. Briffon , cette
perriche, qui eft de la famille de celles à queue
longue ôc également' étagée.
P e r r i c h e a g o r g e v a r i é e .
Perruche à gorge tachetée de Cayenne. P l. enl.
,14 4 .
C ’eft une efpèce nouvelle indiquée par M. le
comte de Buffon, de l’ouvrage duquel j’en emprunte
la defeription ; elle n’eit pas fi groffe qu’un
merle ; la plus grande partie de fon plumage eft d’un
beau verd ; la gorge ôc le devant du cou font couverts
de plumes d’un brun-rougeâtre, bordées de
gris-jaunâtre , ce qui forme des taches femblables
à des écailles ; les grandes pennes des ailes font
bordées de bleu du côté extérieur ; le front eft
verd-d’eau ; il y a au bas du cou , près du dos,
une petite zone de la même couleur ; fur le pli
de l’aile font quelques plumes d’un rouge très-vif ;
la queue eft jaunâtre en-deffous, ôc en-deffus fes
pennes font vertes du côté extérieur , d’un rouge-
brun du côté interne ; le bec & les pieds font
noirâtres. Cette perriche , de la famille de celle a
longue queue, également étagée, n’a pas été envoyée
fou vent de Cayenne , d’où l’on peut pre-
fumèr qu’elle eft rare à la Guiane. Genre LUI.
P e r r i c h e a t ê t e ja u n e .
Perruche de la Caroline. P l. enl. 499*
Idem. B r i s s . tom. IV ,p a g . 350 , genre L1II.
Perroquet de la Caroline. C a t e s b . tom. I , pag.
& pl. a .
Elle eft plus groffe que la perruche à collier couleur
de roje ; tout le devant ae ,1a tête eft d’un bel
orangé , qui fe fond dans un jaune v if répandu fur
le derrière, fur les côtés de la tête , fur la gorge ôc
le haut du cou en arrière ; tout le refte du plumage
eft d’un verd plus foncé fur les parties fupérieures
que fur les parties inférieures, ôc nué d’un fond jaunâtre
, fur-tout fous le ventre ; les yeux font entoures
d’une peau d’un cendré-clair ; le bec eft d’un blanc-
jaunâtre ; les pieds ôc les ongles font gris-blancs.
Cette perruche à queue longue , inégalement
étagée , fe trouve à la Caroline , à la Virginie ,
& à la Louifiane : elle a un goût de préférence
pour les graines de cyprès y fuivant Catesby , elle
recherche aufli ies pépins de différents fruits , ce
qui eft caufe qu’elle fait de grands dégâts dans
les vergers ; quelques-unes de ces perriçhes font
leur nid à la Caroline , mais la plupart fe retirent,
vers la faifon de nicher, dans des régions plus
méridionales. Quoique Barrère ait compté cette
efpèce au nombre des perriçhes qu’on voit à la
Guiane , je ne crois pas qu’elle s’ÿ trouve , au
moins ne l’ai-je jamais vue parmi les oifea-ux envoyés
de cette contrée. Elle n’eft pas rare chez
|iqs oifeliers ; .elle y étoit même fort commune
Hifloire Naturelle. Tome II.
il y a quelque? années, ôc quoiqu'elle ait un beau
plumage , ils en font peu de c as, parce qu elle
ne parle p as , ou très-peu ôc fort mal.
P e r r i c h e c o u r o n n é e d ’o r .
Perruche du Bréfil. B r is s . tom. IV , pag. 337 .
Elle n’eft pas tout-à-fait fi groffe que la perruche
commune ; le front eft d’un orangé v if ; le refte
de la tête , le derrière du cou Ôc le deffus du
corps font d’un verd-foncé ; la gorg e , le devant
du cou font d’un verd-jaunâtre ; le refte du deffous
du corps eft d’un verd-clair ôc tirant fur lè jaune ;
les couvertures du deffus des ailes font vertes ,
excepté quelques-unes des grandes, qui font bleues
du côté extérieur ; les pennes des ailes font en- ù
deffous d’un verd-j aune fombre , 6c en-deffus d^utt
verd-foncé ; les moyennes ont cependant leur cote
extérieur bleu ; la queue eft en-deffus d un verd-
foncé 6c en-deffous d’un verd-jaune obfour ; fes
pennes finiffent en pointe ; les deux du milieu font
beaucoup plus longues que les latérales ; les yeux
font entourés d’une peau nue, bleuâtre ; 1 iris eft
d’ un orangé v if ; le bec eft ^noir > fes pfé^5
rouges-bruns , les ongles noirâtres. Cette perruche ,
à queue longue , inégalement etagee , eft commune
à Cayenne; elle v a en troupes tres-nom-
breufes ; on l’appelle dans cette colonie perruche
dés Savanes : elle apprend bien a parler 8c elle
eft fort careffante ; elle a tant de reffemblance
par fes dimenfions , par fa forme , 6c par le fond
I de fes couleurs , avec Yaputé-juba , qua la feule
i infpeélion on jugeroit que ces deux perruches font
de la même efpèce ; mais toutes deux fe trouvent
à la Guiane, 6c elles y vivent en troupes nombreufes
, qui ne fe mêlent jamais , ce qui fuffit
pour indiquer deux efpèces diftin&es.
P E R R ICH E ÉM E R A U D E .
Perruche des terres Magellaniques.' P l. enl. S 5.
C’eft une efpèce nouvelle ; elle eft de la grandeur
de la perruche commune : tout fon plumage
eft d’un verd foncé, excepté le ventre qui eft d’un
brun-rougeâtre, ainfi que les couvertures du deffous
de la queue, 6c la queue même, qui eft d’un brun-
rouge : le bec 6c les pieds font noirs ; la queue eft
longue 6c également étagée. M. le comte de Buffon
rejette la dénomination de perruche des terres Ma-
gellaniques , employée au bas de la planche enluminée
; il ne lui paroît pas probable que des oifeaux
du genre des perroquets , francliiffent le tropique
du Capricorne, pour aller trouver des régions
plus, froides, à latitudes^ égales , dans l’hémifphère
auftral, que dans le nôtre : il cite cependant lui-
même, des témoignages oppofés à fon fentiment,
tels font celui du navigateur au Spitzberg 6c celui
i des voyageurs qui accompagnèrent le capitaine
Cook à la féconde expédition, lefquels parlent,
le premier, de perroquets vus fur les terres Magellaniques
; les féconds , d’oiféaux du meme genre ,
obfervés à la nouvelle Zélande. Mais ces témoignages
, à l’égard d’animaux vus en paffant, 5 ne
conftatent pas fuffifamment la nature des objets,
■ r c r