
ti’en parle que d’après la citation de Barrère, l’a
raporte au crik bleu t que les auteurs ont décrit
d après Aldrovande ; ruais ces deux oifeaux font
fort différens, comme on peut s'en afîùrer en comparant
leur defeription. Genre LUI.
P A P A G A Y (grand). Bel. VoyezJ aco (le).
P A R A G U A ( le ) . / 1 • ; î
Lori du Bréfil. Briss. tom. I V , page 229,
genre LUI.
Nous avons dit, dans les généralités fur les loris,
que ces oifeaux appartiennent à l’ancien continent.
Cette propofition femble contredite par la defeription
que fait Marcgrave d’un perroquet qu’il a
vu au Bréfil; mais cette defcripr;on n’eft pas aflez
détaillée, pour qu’il foit prouvé que c’eft en
effet un lori. A in fi, cet exemple eft infuffifant
contre le nombre de faits qui -attellent que les j
loris appartiennent à l’ancien continent.
Le paragua de Marcgrave paroît être de la famille
des papegais : il eft à-peu-près de la grof-
- ^eur du perroquet amazone ; il a la tête, le defïiis
du cou , le bas du ventre,les jambes & les couvertures
du deffous de la queue noirs ; le. dos , le
croupion, les couvertures -du deflùs de la queue,
la gorge, le devant du cou, la poitrine, le haut
du ventre & les côtés d’un rouge v if ; les ailes. &
leurs couvertures font noires, ainfi que les plumes
fcapulaires & la queue ; l’iris eft rouge ; le bec &
les pieds font d’un cendré-obfcur. Marcgrave l’a vu
au Bréfil. Il feroit intéreffant de mieux connoître
ce perroquet & de fçavoir précifément où il fe
trouve, pour confirmer ou détruire l’opinion bien
fondée jufqu’à préfent, qu’il 11’y a de loris que dans
l’ancien continent.
. P A R R A K A .
Cet oifeau, dont M. le comte de Buffon ne
parle que d’après une indication très-incomplette
de Barrère, me paroît être le même que le -ha-
traca ; celui-ci repréfenté, pi. enl. 14 6 , efl: très- ■
certainement le parraqua de M. Bajon, mémoires
fur Cayenne, tom. 1 3 pag. 1374. Il y a tant de
raport entre le mot écrit parraka par Barrère &
parraqua par M. Bajon, qui tous deux parlent d’un
oifeau de la même contrée, qu’il efl: très-probable
q u e , malgré la légère différence du nom , ils
ont tous deux indiqué le même oifeau, en écrivant
fon nom un peu différemment ; & comme
le parraqua de M. Bajon, que j’ai reçu de lui en
nature, efl: certainement le katraca, ainfiqu’on n’en
fçauroit douter, en comparant la defeription &
la planche enluminée avec le parraqua même, je
fuis convaincu que le katraka3 le parraka & le
parraqua ne font qu’un feul & même oifeau. Voye^
K a t r a c a .
P A R R A Q U A . Mém. pour fervir à l’hift. de
Cayenne, tom. 13pag. 374. Voyeç K a t r a c a .
P A R A T . S a l . Voyez Mo in e a u .
- P A R EM EN T BLEU.
Verdier_des Indes (pe tit), Br is s . tom, I I I , pag.
*97> genre X X X I I I ,
Les auteurs n’ont parlé de cet oifeau que d’aprèg
Aldrovande ,& lui-même ne l’a décrit que d’après
un deflin aparté en Italie par des voyageurs japc-
nois. On vo it, d’après cet expofé, combien on
doit p eu ^ c o n te r fu r la defeription & fur l’exif-
tençe même de cet oifeau. Suivant ce qu’en a dit
Aldrovande, il eft plus petit que notre pinfon ; la
tête, le derrière du cou , tout le deflùs du corps
font revêtus de plumes vertes ; la gorge, le devant
du cou & le deffous du corps font d’un fort beau
blanc;les pennes des ailes & celles de la queue
font bleues, à tige blanche ;,le bec eft d’un brun-
verdatre ; les pieds & les ongles noirs. Je ne peux
m’empêcher d’être tenté de croire que des couleurs
aufli tranchées, auffi peu fondues avoient été
appliquées à plaifir fur le deflin : ce n’eft pas ainfi
que la nature colore ordinairement le plumage des
oifeaux. Quoique des delfins faits d’après nature
aux Indes, ne puiffent guère manquer d’intéfeffer
en Europe, des Indiens qui ne font pas cette réflexion,
croient que des'deffins de fantaifie, feront
plus-xdreffet & qu’ils feront plus remarqués ; ils
ajoutent a la nature, &. la défigurent en croyant
l’embellir.
PA R E S SEU X . Voyez B u to r ,
P A RO A R E .
Cardinal dominiquaïn. B r is s . tom. I I I ,pa<*. 1 16
pl. V I 3 fig. 4 , genre X X X I I I ,
PI. enl. 55 ,j% . 2. .
Le nom de cet oifeau au Bréfil eft, fuivant
Marcgrave , tije guacu paroara. 11 eft du genre
des moineaux , plus gros & plus grand que le
moineau-franc ; le devant de la tête en-deffus, les
joues & la gorge font d’un beau rouge qui Vétend
en pointe fur la gorge ; la partie poftérieure de
la tête, le cou, la poitrine , le ventre , les côtés ,
les jambes , les couvertures du deffous de la queue
& du deffous des ailes font d’un très-beau blanc ;
une bande noire defeend cependant de l’endroit
où le rouge finit fur la tê te , le long du milieu
du cou jusqu’au dos qui eft d’un gris-cendré ; cette
dernière couleur s’étend fur les plumes fcapulaires
& les couvertures du deflùs de la - queue ; les petites
& les grandes couvertures du deflùs de l’aile
font noires, mais les grandes font terminées de
blanc ; les pennes des ailes font noires , bordées
de blanc du côté intérieur & du côté extérieur *
la queue eft un peu fourchue, fes pennes font
noires , bordées de cendré à leur bout & du côté
extérieur , excepté la dernière de chaque côté qui
eft bordée de blanc ; la. mandibule fupérieurg eft
brune, l’inférieure blanchâtre.
Les pieds & les ongles font gris-bruns.
Le devant de là tête de la femelle eft d’un jaune-
orangé., pointillé de taches rouges.
Ce bel oifeau fe trouve, an Bréfil. Je l’ai vu
plufieurs fois vivant à Paris. Je ne l’ai jamais entendu
chanter ; mais les oifeliers 91’ont aflùré qu’il
avoit un ramage. -
Pa ro a r e h uppé .
Cardinal dominiqaain huppé de la Louifiane. P l.
enl. 10 3 .
C’eft une variété du paroare dont il ne diffère
qu’en ce que le rouge s’étend fur^ tout le deffus
de la tête , & que les plumes qui la couvre*à la '
partie poftérieure, font longues, étroites, étagées
& forment une très- belle huppe. Je n’ai point
trouvé cet oifeau dans les envois qu’on-a faits de
la Louifiane, & M. Briffon en parlant du paroare
ordinaire, qui fe trouve au B ré fil, dit que quelques
uns de ces oifeaux ont les plumes •'du forum et
de la tête aflez longues pour leur former une huppe.
Je croirois donc que le paroare huppé envoyé de la
Louifiane au cabinet du ro i, auroit été d’abord
tranfporté du Bréfil à la Louifiane , & qu’il ne fe
trouve pas dans cette dernière contrée.
PASSE-BLEU.
Moineau bleu de Cayenne. Pl. enl. 203 ,fig . 2.
Ç’eft un moineau , d’àprès la figuré qui le repfé-
fente; il eft un peu plus gros que la linotte 3 . &
fon plumage eft en entier d’un bleu tirant au
violet ; le bec eft noir ; les pieds font d’un brun-
rougeâtre. Je n’ai jamais vu cet oifeau en nature.
Genre X X X I I I .
PASSE-BUSE. Voyeç F a u v e t t e de h a ie *
PA S S E R A T . B e l . Voye^. Mo in e a u .
PA S SER EA U . B e l . Voyeç M o in e a u .
PASSERI-NE. Voyei Fa u v e t t e g r i s e . 1
P A S S E R IN E T T E o u P E T 1T E F A U V E T T E .
Petite fauvette. B r is s . tom. 111, pag. 1 7 4 ,
genre' X L .
P l. enl. 579 , fig. 2.
Pajferinette eft le nom qu’on donne en Provence à
un oifeau du même genre que la fauvette proprement
dite ; fa longueur eft de cinq pouces trois
lignes, fon .vol de huit pouces ; fes ailes pliées paffent
un peu la moitié de la longueur de fa queue ; la
pajferinette a la tête , le derrière du cou. , le dos
& le croupion gris ; la même teinte colore les
plumes fcapulaires &. les couvertures du deflùs
des ailes & de la queue ; la gorge, le devant du
cou & tout le deffous du corps font d’un gris-
blanc , excepté le ventre qui eft blanc fans mélange
de teinte grife ; les pennes des ailes font
brunes , bordées de gris du t:ôté extérieur; la
queue eft en-deflùs d’un gris-brun & d’un cendré-
clair en-deffous ; le b e c . eft brun ; les pieds & les
ongles font gris-bruns. Cette efpèce, comme il eft
ordinaire aux oifeaux de ce genre, fait fon nid près
de terre fur les arbuftes; elle le compofe d’herbes
sèches , plaçant les plus fines en-dedans &. les arrangeant
avec plus d’art que celles qui font au-
dehors ; les oeufs font tachetés de deux nuances de
verdâtre fur un fond blanc-fale : la ponte eft de
quatre a cinq oeufs. Cet oifeau a un refrain monotone
qu’il fait entendre en fautillant de buiflon en
buiffon, &.dont on peut donner une idée par ces
deux fyllabes, tip , tip.
PASSERON. S a l . Voyeç M o in e a u .
P a s s e ro n . d e m u r a il l e , Voye^ F r iq u e x »
P A S SE T EA U . Voÿe§ F r iq u e t .
P A S S E T 1E R . Voyc^ É m é r il lô n d e s f a u c
o n n ie r s .
g PA S SE -V E R T .
Ce nom a été employé deux fo is , & l’oifeaut
auquel il a été appliqué a été également repréfenté
dans deux planches différentes ; 1 0.p l. 2 .0 1,
fig. 2 ,- fous le nom de moineau à tête roujfe de
Cay enne ,* 2 ° . fous celui de tangara à tête roujfe de
Cayenne , pl. enl. î.t)o3 fig..\ : M. le comte de
Buffon, auquel ce double emploi de nom & de
deflin n’a pas échappé, en avertit, tom. V il ,
édit.. in - 1 2 , pag. 386.
Le pajfe-vert eft le tangara verd de Cayenne, de
M. Briflon , tom. 111, pag. 2 1 , pl. IV , fig. 3 ,
genre X X X I .
Il eft à-péu-près de la grofleur d’une linotte ;
' le deflùs de la tête eft rouffeâtre ; le derrière du
cou .& le deffus du corps font d’un v e rd, glacé
: de gris ; les joues & la gorge font noirâtres ; le
devant du cou & l e deffous du corps font d’un gris-
vineux ; les ailes & la queue d’un verd-bleuâtre,
& les. couvertures de la queue d’un verd plus
décidé : le bec & lés pieds font noirs. Toutes les
plumes de cet oifeau ont quelque chofe de glacé.
' &. de luifant.
On peut regarder comme une variété du pajfe-
vert un tangara, dont M. le comte de Buffon fait
mention d’après M. Linné ; il a le devant du cou,
la poitrine & le ventre d’un jaune-doré ; le dos
d’un jaune-verdâtre ; les ailes & la queue vertes
& la tête d’un bleu très-vif. M. de Buffon le.
nomme pajfe-vert à tête bleue , & ne le regarde.
1 que comme une variété.
P asse-v e r t a tête b l e u e . Voye^ Passe -
v e r t .,
PA SSIËR E . S a l . Voye^ M o in e a u .
Pa s s iè r e f o l l e . Voyez F r iq u e t .
P A T IR ICH ( le ) .
Guêpier de Madagafcar. B r is s . tom, IV , pag.
545 , pl. X L 1I , fig. 1 , genre L X .
Idem, pl. enl. 559. '
L e nom de .ce guêpier dans la langue des Made*»
gaffes eft patirich tirich. Sa' longueur du bout du
bec à celui de la queue eft de onze pouces quatre
lignes ; il a fur le front une étroite bande tranf-
verfale d’un blanc mêlé: d’une légère teinte de
verd ; elle s’étend , en paffant fur les yeux , vers
| le derrière de la tête ; une bande de la même
couleur gagne vers le cou en paffant fous les joues ;
ces deux bandes font féparées pair une troifième
qui eft- noirâtre , qui pafle par les yeux & gagne
le derrière de la tête ; le haut de la gorge eft d’un
blanc - jaunâtre , & le bas eft marron ; la partie
fupérieure de la tête change en verd-obfcur & en
marron , fuivânt les afpe&s ; le derrière du cou &
le deflùs du corps , les petites couvertures des
ailes font d’un verd qui s’éclaircit en approchant
de la queue ; les grandes couvertures fies ailes font
de ce mêinfc verd , bordé de cendré-br.un du côté