
l’autre founingo fur les jambes prefque jufqu’à
l ’origine des doigts. Genre 1er.
FO UQ U E NO IR E E T B LANCH E . E dw .
tom. I I ,pag. &pl. 96. Voyez G rèbe (petit.)
FO U R B ISSO N. Voyez T roglodyte.
FO U RM IL IE R .
M. le comte de Buffon eft le premier qui ait
bien connu les fourmiliers ôc qui en ait donné une
idée jufte. Avant lui on les regardoit comme dés
merles. Ils en ont en effet les caractères ; mais à
ne les confidérer que par la forme , il eût fallu
en faire, dans le genre des merles, une feCtion ,
dont les caraétères auroient été d’avoir la queue
très-courte, & les pieds beaucoup plus longs à
proportion que le merle ; ils font conformés &
modelés comme les brèves, & quoique ces derniers
oifeaux appartiennent à l’ancien continent,
tandis que les fourmiliers n’habitent que le nouveau
, ils doivent, félon les loix fuivies jufqu’à
préfent, pour établir des méthodes , être placés
dans le même genre. Il n’y a d’autre différence
extérieure entre les brèves ôc \zs fourmiliers , finon
que les premières ont des couleurs très-brillantes ,
& les fourmiliers des couleurs fombres. Qn ne peut
les comparer relativement aux habitudes, parce
que celles des brèves ne nous font pas connues.
Les fourmiliers Te tiennent en troupes ; ils fe
nourrirent d’infe&es, & principalement de fourmis
; ils font à terre le plus fouvent & rarement
perchés ; le genre contient un affez grand nombre
d’efpèces qui ne vivent pas fépatément, mais
qui fe mêlent & cherchent enfemble leur proie :
il y a fouvent des différences entre les individus
qui ont le plus de rapport, & les efpèces paroiffent
en général foudivifées en beaucoup de variétés.
L ’habitude de vivre en fociété , de fe mêler en eft
peut-être la caufe, Ôc il fe peut qu’une fociété générale
conduife à une union plus intime des individus.
Les fourmiliers ont les ailes & la queue courtes ;
ils volent mal, jamais en plein air, & ils ne font
guère que courir & s’élancer ; leur voix eft en
général forte & fingulière, quoique peu femblable
dans les différentes efpèces. Ils vivent dans les
b o is , loin des lieux habités , jamais dans les endroits
découverts. « Ils conftruifent , avec des
» herbes sèches, affez groflièrement entrelacées,
ï> des nids hémifphériques, de deux, de trois ôc
v quatre pouces de diamètre , félon leur propre
» grandeur ; ils attachent ces nids ou les fufpëndent,
» par les deux côtés , fur des arbriffeaux, à deux
»y ou trois pieds de terre : les femelles y dépofent
»? trois à quatre oeufs prefque ronds.
« La chair de la plupart de ces oifeaux n’eft
» pas bonne à manger : elle a un goût huileux
w ôc défagréable, & le mélange digéré des four-
». mis & des autres infeâes qu’ils avalent, exhale
99 une odeur infeéfe lorfqu’on les ouvre ».
C ’eft fans doute un fpeâacle digne d’attention ,
& qui mérite qu’on y réfléchiffe, de trouver dans
Iça contrées oii d’innombrables peuplades d’infe&
es couvrent la terre, ôc finir oient par en
détruire toutes les produ&ions , des animaux
deftinés à en diminuer le trop grand nombre.
Aucun fol ne favorife autant la génération des
infeétes , que le terrein humide & échauffé de
l’Amérique méridionale, & c’eft fur cette même
terre que la nature a placé des quadrupèdes,
même de fort grands, deftinés , par leur conformation
, à ne vivre que d’infeéfes ; c’e ft -là
qu’on trouve auffi en plus grand nombre ' qu’en
aucun autre endroit, des oifeaux qui ne peuvent
vivre que de ce même genre d’alimens , ôc en
particulier les fourmiliers.
. F ourmilier a o r e il le s blanches.
C ’eft une des plus petites efpèces de ce genre.'
Le deffus de la tête , du corps &.des ailes eft
brun, la queue eft de la même couleur : les
bas côtés des joues , la gorge , le haut du devant
du cou font noirs : il y a une tache blanche
au milieu ôc au bas du noir qui eft fur le devant
du cou ; une raie blanche s’étend de l’oeil en
arrière tranfverfalement Ôc un peu obliquement ;
cette ligne eft formée par des plumes un peu
longues , larges, luifantes. Ce font les plumes
qui couvrent le méat auditif, un peu plus amples
qu’elles n’ont coutume de l’être, plus fournies 8c
plus relevées; il y ' a fur la poitrine une barre
tranfverfale rouffe, le refte du deffous du corps
eft blanchâtre : le bçc eft noirâtre ; les pieds font
gris,
La femelle a le deffus de la tête rouffeâtre, la
gorge blanche ; les bas côtés des joues roüffeâtres.
Cette efpèce de fourmilier paroît être rare, Voyez
quant aux habitudes ôc au genre le mot F ourm
il ie r .
F o u rm il ier de Cayenne. P l. en l.yo o,fig . 1 .
Voyez Pa likou r .
Fou rmilier g r iv e lé de Cayenne. P l. enL
82.3, fig. 1 . Voyez Befroi (petit.)
F ou rmilier huppé.
« La longueur moyenne de cette efpèce de
» fourmilier eft de près de fix pouces ; le deffus
» de la tête eft orné de longues plumes noires,
» que l’oifeau redreffe à fa volonté en forme de
» huppe ; il a l’iris des yeux noire , le deffous de
» la gorge couvert de plumes noires & blanches ;
» la . poitrine ôc le deffous du corps noirs ; tout
n le refte du corps eft gris-cendré.
« La queue a deux pouces quatre lignes de
» long ; elle eft compofée de douze plumes éta-
» gées , bordées ôc terminées de blanc ; elle paffe
» d’un pouce les ailes pliées, dont les couver-
» tures fupérieures font noires terminées de blanc ;
» ces mêmes couvertures des ailes font dans quel-
» ques individus de la couleur générale du corps ,
» c’eft-à-dire , gris-cendré. La femelle a aufli Une
» huppe ; . . . . mais les plumes en font rouffes, ôc
» fon plumage ne diffère de celui du mâle que
» par wie légère teinte de rouffeâtre fur le gris.
<( Çes
« Ces fourmiliers ont le cri femblable à celui d’un
» petit poulet. . . . »
M. le comte de Buffon , de l’ouvrage duquel j’ai
emprunté la defcription qu’on vient de lire , regarde
comme une variété du fourmilier huppé un
oifeau repréfenté fous le nom de grifin de Cayenne,
pi. enl. 643 9fig. 1 , le mâle, 2. la femelle.
Le grifin n’a que quatre pouces 8c demi de long;
le fommet de la tête eft noirâtre, la gorge, eft noire ;
ces couleurs fombres font coupées par une raie
blanche qui paffe de la bafe du bec au coin pofté-
rieur de la tête à travers la ligne où l’oeil eft placé ;
tout le deffus du corps eft gris-cendré ; la queue
eft d’un gris tirant au brun, terminée de blanc ;
le bas-ventre eft blanchâtre ; les couvertures des
ailes font noires , bordées de blanc ; l’aile eft
grifâtre, le bec n oir, les pieds cendrés. Genre X X I I .
Voyezà ce fujet le mot générique F o u rm il ier .
FO U RN E IRO N de cheminée. V. R ossignol
de m u r a il le .
F ournier (le).
Fournier de Buénos-ayrès. PI. enl. 739.
Cet oifeau ne nous eft connu que par la planche
enluminée qui le repréfente , ÔC la defcription que
M. de Montbeiliard a faite fur un individu que
M. Commerfon avoit apporté d’Amérique.
Sa longueur eft de huit pouces 8c demi la
queue dépaffe les ailes pliées d’environ un pouce ;
tout le deffus du corps eft d’un roux foncé, tirant"
au. jaune vers l’origine de la queue ; la gorge ,
le devant du cou 8c le deffous du corps-font d’un
blanc-rouffeâtre ; les pennes des ailes ôc de la
queue font brunes touchées de roufleâtre fur leurs
bords ; le bec Ôc les pieds font d’un brun- clair.
Il paroît que M. Commerfon regardoit cet oifeau
comme étant du genre de la grive ; turdus fulvus
étoit le nom qu’il lui avoit donné, fuivant une
note de M. de Montbeiliard ; il n’a cependant
aucun rapport avec la grive , félon les principes
de la méthode que nous fuivons ; il femble en
avoir beaucoup, d’après la figure , avec les pro-
merops , Ôc c’eft parmi ces oifeaux que M. de
Montbeiliard l’a placé. Genre XXVIII.
F ournier de Buénos-Âyr es . PL enl. 739.
Voyez F ournier.
F raise (la ) ou C a il l e de la Chine.
Caille des Philippines. Briss. tom. I , par. 2<4 . Pi. xxv; fig. 1. * F b ^
PL enl. 126 , fig. 2.
Caille de la Chine. Edw. élan. pae. 77 , chap.
X X X V I I , pl. 247.
Elle n’eft pas plus groffe qu’une alouette. Le
deffus de la tête Ôc de tout le corps eft d’un brun-
clair varié de noirâtre ; la^ gorge eft noire ; le
devant du cou Ôc les joues font a ’un beau blanc ;
une raie noire fépare le blanc du cou d’avec la
poitrine , qui eft d’un cendré foncé , varié de
quelques taches marron : le refte du deffous du
corps & la queue font de couleur marron ; les
ailes d’un brun-clair : le bec eft noir ; les pieds
Hifioire Naturelle. Tome I I ,
lont jaunâtres, les ongles bruns. On trouve cette
petite caille aux Philippines, ôc à la Chine une
variété de la même efpèce, un peu plus groffe ,
& dont la poitrine eft tachetée de noir. On ap-
privoife ces petites cailles , ôc les combats des
mâles font un amufement pour les Chinois , qui
parient pour l’un ou l’autre des combattans.
Genre VI.
FR A N CO L IN .
P L enl. 1 4 7 , le mâle , 148 la femelle.
B r is s . tom. / , pag. 2 4 5 , pi. X X I I I , fig. 2 le
mâle. Genre VI.
On a donné le nom de francolin à plufieurs
efpèces d’oifeaux différens. ô n confond fur-tout
fouvent le francolin avec la gelinotte ; en Italie
même, où l’on trouve quelquefois le francolin,
mais où il étoit très-rare il y a vingt ans, ÔC ou
je ne pus me le procurer , malgré la recherche
que j ’en fis alors dans le pays même, on donne
fon nom à la gelinotte. Une perfonne qui m’avoit
promis de m’envoyer de Padoue un francolin ,
m’envoya à mon retour à Paris une gelinotte ,
croyant , d’après la dénomination , que c’étoit
l’oifeau que je lui avois demandé. Celui auquel
les auteurs conviennent d’appliquer le nom de
francolin eft du' genre de la perdrix ou du
fixième de la méthode de M. Briffon. Il ne diffère
de la perdrix qu’en ce que le mâle a à chaque
pied un éperon ou ergot , au lieu que la perdrix
n’a qu’un tubercule ; ion bec eft auiîi proportionnè
rent plus long ôc plus fort. Il eft à-peu-près
de la groffeur de la perdrix rouge : fon plumage
eft très-agréablement varié , quoique les couleurs
en foient toutes foncées, Il paroît , d’après les
figures qu’on a données de cet oifeau , Ôc les
defcriptions qu’on en a faites , gue le plumage
n’eft pas parfaitement femblable dans tous les individus.
Je ne fuivrai la defcription d’aucun auteur,
Ôc je la donnerai d’après un individu que je con-
ferve. Le devant, les côtés de la tê te , la gorge
font d’un noir de .velours ; le derrière de la tête
eft n o ir, pointillé de taches blanches oblongues
dans le fens des plumes : il y a de chaque côté
de la tê te , au-deffous de l’oe il, une raie blanche
tranfverfale ; un large collier marron entoure le
haut du cou, dont le bas eft noir fans taches en-
devant, & tacheté en arrière de points blancs ,
ronds , de la largeur d’une lentille ; le do s, les
couvertures des ailes font variés de brun-noirâtre
& de fauve : le brun occupe le milieu des plumes,
le fauve les borde, & quelquefois il coupe le brun :
il en réfulte une rayure parallèle à la direéfion
des plumes ; le bas du dos , au contraire. , le
croupion, les couvertures du deffus de la queue
font rayés tranfverfalement de noir & de blanc-
grisâtre ; la poitrine , le ventre & les côtés font
d’un très-beau noir ; cette couleur s’étend fans tache
fur la poitrine ôc le ventre ; mais fur les côtés elle
eft maculée de larges taches ovales , les unes blanches
j les autres d’un fauve - clair ; les ailes font
G