
Il n’eft pas plus gros qu’une tourterelle ; les
yeux font entourés d’une peau nue d’un rouge
allez v if ; de petites plumes fines , courtes, for-,
ment une calotte 'rouge fur le fommet de la
tête ; le cou le haut du dos & le haut de la poitrine
font d’un gris - bleuâtre ; le relie du plumage
, y compris les pennes des ailes & de la
queue , eft d'un noir de velours, changeant en
violet , Sc à reflets bleuâtres ; les pieds & le
bec font. gris. C’ell une efpèce nouvelle rapportée
par M. Sonnerat. Genre I.
P ig e o n v io l e t de la Martinique. B r i s s . tom. 1, pag. 12.9. Voye^ Pig eo n de la Martinique.
P I L E T . Foyer C a n a r d a l o n g u e q u e u e .
P IM A LO T .
Mot formé de pi^malotz nom mexicain d’un
oifeau indiqué par Fernandez. Cet oifeau fe tient
fur les bords de la mer du Sud ; il paroît être
du genre de Vétourneau , il en a les habitudes , Sc
il ell un peu plus gros que le nôtre, _
P IN C A RD . Voyez P in so n .
P iN C H A R D . Voyez P in s o n .
P IN GUOIN & M AN CH O T .
Les pinguoins & les manchots font des oifeaux de
mer privés de la faculté de vo le r , & qui ne marchent
fur terre' qu’avec une extrême difficulté^ ou
en portant le corps entièrement perpendiculaire ,
ou couchés. Sc en rempant ; l’eau efl leur'élément,
Sc le feul où ils jouilfent de leurs facultés; les
voyageurs les ont fouvent confondus, quoiqu’ils
diffèrent par des caraâères effentiels Sc faciles à
faifir.
Les pinguoins ont des ailes très - courtes & très-
étroites à la vérité ; mais on ne peut fe méprendre
à leur forme, & ces ailes font couvertes de véritables
plumes, & même de pennes. Les pinguoins
ne foumiffent que des vols très-courts , Sc les mai2-
chots ne fçauroient voler du tout. Ils n’ont, à la
place des ailes, que des appendices femblables à
des nageoires Sc couverts de plumes qui paroiffent
conformées & rangées comme des écailles, fans
aucune penne qui accompagne cés appendices.
Les premiers n’ont que trois doigts', tous trois
en avant ; le s . féconds en ont quatre , trois en-
avant , un en-arrière.
Le bëc des pinguoins efl applati fur .les côtés,
lillonné de canelures, relevé en lame verticale ;
celui des manchots efl cylindrique, effilé & pointu.
Les uns appartiennent à l’hémifphère feptentrio-
nale & les autres à l’hémifphère auflrale. En réfu- ■
mant les caraélères des uns & des autres, fuivant
l’ordre méthodique, nous trouverons que les pinguoins
ont pour caractères trois doigrs devant,
tous .joints enfemble par des membranes entières ,
Sc point de doigts de derrière :
Les jambes placées tout-à-fait derrière & cachées
dans l’abdomen :
Le bec applati par les côtés , canelé tranfver-
falement, Sc plus long qu’épais.
Ils compofent le X C IV * genre de la méthode
de M. Briffon.
Les manchots ont,
Quatre doigts , dont les trois antérieurs font
joints enfemble par des membranes entières , Sc
le poflérieur efl féparé :
Les jambes placées tout-à-fait derrière Sc cachées
dans l’abdomen :
Le bec droit : *
Le bout de la mandibule fupérieure crochu , &
celui de la mandibule inférieure comme tronqué.
M. Briffon les a placés dans le X C V e genre de
fa méthode.
Il faut obferver que le quatrième doigt des
manchots ou celui qui efl en-arrière efl très-court ;
ce qui peut être caufe qu’il a échappé aux voyageurs
qui ont parlé de ces oifeaux; ou peut-être
ceux qui ont été vus par Mrs Forfler Sc Cook
diffèrent-ils. dès autres,' en ce qu’ils n’ont point
de doigt de derrière , comme ces célèbres marins
le difent ; mais ce doigt exifte dans trois manchots
que je conferye, l’un des terres Magellaniques ,
Sc les deux autres du Cap de Bonne - Efpérance.
Les trois manchots de la nouvelle Guinée repré-»
fentés dans le voyage de M. Sonnerat ont auffi
chacun un doigt poftérieur.
Ces oifeaux ne fe trouvent que fous les zones
froides Sc tempérées, fuivant M. Forfler; je n’en
connois pas, dit-il, entre les tropiques, & d’après
les obfervations |qu’il ajoute , ainft que d’apr-ès
celles de l’amiral Cook., les manchots font en d’autant
plus grand nombre , que la latitude efl plus
élevée Sc le climat plus glacial ; ces illuftres voyageurs
les ont rencontrés jufque fous le pôle an-
tarélique, aux . bords dé la glace fix e , au milieu
des glaces flottantes ; elles leur fervent d’afile , Sc
lorfqu’elles font entraînées par les courans , ou
pouffées par les vents,les manchots voyagent avec
elles Sc font portés à d’immenfes diftances; de toute
terre.' Garantis du froid parles plumes épaiffes, fer*
rees, courtes 3 compaéles , arrangées comme des
écaillés, dont ils font couverts , auffi agiles au
milieu des flots, qu’ils font lourds Sc pelâns fur
terre, ils peuvent paffer les jours Sc les nuits à
l’eau ; ils plongent, relient long-temps fous l’eau
Sc s’élancent, en remontant à fa furface, avec
tant de vîteffe , qu’il efl difficile de les tirer ;
leur ponte n’eft que de deux oeufs, & fouvent
que d’un feul; mais comme ils ne fonupoint
troublés dans les affreufes régions qu’ils habitent,
les efpèces font très - nombreufes en individus;
la ponte a lieu dans les mois de feptembre Sc
d’oâobre ; ces oifeaux font alors raffemblés fur
des îlots, où il fuffit de defeendre quelques me-
mens pour enlever un prodigieux nombre d’oeufs
& d’oifeaux qu’on chaffe devant foi en troupeaux,
& qu’on affomme à coups.de bâton; les oeufs
paffent pour être très-bons, & la chair des mai1-
cliots efl une reffource dans des lieux dénués de
tout autfe raffraîchiffement : ils nichent dans des \
trous ou des terriers qu’ils creufent dans le fable
des dunes,.. ; . S S §
Les manchots fe trouvent, non-leulemept clans
toutes-les plages auflrales de la mer Pacifique ,
fnais auffi dans l’Océan Atlantique ; il y en a
de nombreufes peuplades vers le Cap de Bonne-
Elpérance , Sc ils fe'font portés jufques dans les
mers de l’Inde :, puifque M. Sonnerat en a trouvé
plufieürs efpèjceS; à la nouvelle Guinée ; mais
ex-çepté ces pointes élevées-, les manchots n’ont
guère franchi le tropique le gros de leur
efpèce affeéle les hautes Sc froides latitudes des
terres & des mers,auflrales.
Les pinguoins habitent de, même Sc par prefe-
rence la mer Glaciale.. Les îles de Fe ro e, les
côtes de Norwege dans l’ancien continent ; le |
Groëland, je Labrador Sc T e rre -Neuv e dans :
le nouveau.femblent être leur terre natale ; ils fe .
tiennent, comme les manchots, prefque continuel- ;
lement à la me r, Sc ne viennent à terre que
pour nicher ou fe repofer, , :
Pingquin.
PL enl. 10 0 3 , le-mâle ; 1004 , la femelle,
Briss. tojn. V I , pagJS9 j genre X C IV , pi. V l l l ,
fig. tti ;■■■'_ ; . , . r
Il efl beaucoup moins gros que le canard domef-
t ic ju e fa longueur, du bout du bep a celui de,la
queue , eft de quatorze pouces trois lignes ; il a
un pied onze pouces fix lignés de vol ; fes ailes
pliées ne s’étendent pas tout-à-fait à la moitié
de la longueur de fa queue ; la tête., le deffus du
cou & le dos font noirs 9 ainfi que les fcapulaires,
les couvertures du deffus des ailes & de la queue ;
une raie blanche, fort étroite", s’étend de l’origine
du bec à l’oeil ; la gorge & le haut du devant du
cou font d’un brun-noirâtre ; tout le refie du deffous
du corps efl blanc : l’aile efl compofée de vingt-
huit plumes , dont la couleur dominante efl le
noir ; les moyennes font cependant terminées de
blanc, ce qui forme une raie tranfverfale de cette
couleur fur le milieu de l’aile ; la queue efl noirâtre
& un peu pointue : le bec efl noir, fillone
de deux rainures, fur le demi-béc fupérieur Sc de
deux autres fur l’inférieur , dont la rainure la plus
proche de la tête efl blanche ; les pieds , les doigts
Sc leurs membranes font noirs. ; .
Les pinguoins vivent fur les mers du nord Sc
fréquentent en grand nombre les côtes, de l’Angleterre
; ils s’approchent quelquefois de celles de
France; , ou peut-être ils y -font pouffes par des'-
coups de vent. On les trouve de temps à autre
dans l’h iver, parmi les oifeaux de mer qu’on aporte
dans les-marchés de Paris; j’en ai reçu de Dieppe ;
M. Briffon dit,qu’ils font leur nid dans les trous
des rochers efearpés, que les oeufs font blancs,
tachetés de noir.
P iN G U o iN ( le grand).
P l. enl. 367.
Briss, tom. V I , genre X C IV , pag. 85 ,p L VIL
Il n’efl guère moins gros que Voie domejiique >
fa longueur efl de près de deux pieds ; il a les
ailes trop courtes pour qu’elles puiffent lui fervir
à voler ; elles n’ont chacune que neuf poucesfix
ligpes de longueur : la tête, la gorge, le cou, lé
dos & le croupion font couverts de plumes d’un
très-beau n o ir, Sc douces au toucher comme là
foie ; une tache blanche ov ale , efl fituée entré
le bec Sc l’oe il, de chaque côté de la tête : lé
deffous du corps efl blanc ; l’ailé efl compofée de
trente pennes dont le noir eft la couleur dominante,
Sc dont les moyennes font terminées de blanc ;
la queue efl noire & finit en pointe; le bec efl
noirâtre, filloné de huit rainures fur le demi-bec-
fupérieur, & de dix ,, quelquefois de onze fur
l’inférieur : les pieds , les doigts , leurs membranes
font noirs.
Le pingouin n’habite que les mers du nord, Sc
il ne dèlceod guère fur celles d’Europe au-delà
des îles Fé roë: il efl plus abondant fur le banc
de Terre Neuve que par-tout ailleurs, & c’efl
d’où on nous en aporte le plus fouvent. Son hif-,
toire eft encore fort peu connue.
Pingouin (le petit).
Br is s . tom. V l 3 genre X C IV , pag. 92 , pl. V II I s
fig* 1. Plongeon de mer. Bel, hijl. nat. des oif. pag. 179,
fis -y /S - 18°- . , :
Idem, port, d 01J. pag. 29.
Sa longueur, du bout du bec à celui de la queue y
-efl de quinze pouces, fon vol de onze pouces,
Sc fes ailes pliées s’étendent environ à la moitié
de la longueur de fa queue ; les parties fupérieures
font couvertes de plûmes noires ; les joues Sc toutes
les parties inférieures font d’un beau blanc : il y
a un trait pointillé de blanc, de chaque côté ,
entre le demi-bec fupérieur Sc l’oeil : les pennes
des ailes font noires, les moyennes étant terminées
de blanc à^ leur extrémité : la queue eft
noire, & finit en pointe ; le bec eft noir , Sc
chacune de fes portions eft marquée de deux
rainures ; les pieds font noirâtres.
Belon , d’après lequel la plupart des ornitho-
logiftes ont parlé de cet oifeau , l’avoit obfervé
dans la mer de Crète ; la différence de cette
plage à celles où fe trouvent les autres oifeaux
du même genre peut faire douter que celui-ci
foit en effet un pingouin ; mais comme il a
été obfervé depuis par M. Briffon , puifque
l’article de cet oifeau porte la marque indicative
de ceux que cet auteur a v u s , Sc qu’il l’a rangé
parmi les pingouins, il ne me pâroît pas qu’il
puiffe relier de doute à cet égard.
PINSON.
PL enl. 5 5 5 fig. 1 . • 0
Briss .tom, Ï I I ,p a g . 1 4 8 , genre X X X I I I .
B e l . hifi. nat. des oif. pag. 3 7 1 , fig. ibid.
Grinfon * pinfon , quïnfon 3 Bel. port, d’oifi
pâg- 96.
.En Latin fringilla ;
f