
N A G
N A G E R (faite.) : fe dit d’un oifeau qui plane
a une très-grande élévation , & qui paroît comme
nager dans les nuées.
I n a n d a p o a .
Cigogne du Bréfil. B r is s . tom. V , pas. 5 7 1 ,
genre L X X X . 5 « j
Le nandapoa, ainfi appellé du nom que lui
donnent les Brafiliens, eft à - peu - près de la
groffeur de la cigogne blanche j il a le fommet de
la tete couvert d’un bourlet offeux d’ùn blanc-
grifâtre ; les pennes des ailes & de la queue font
noires, avec un reflet d’un beau rouge fur celles
des ailes ; le fefte du plumage eft blanc ; les
pieds font de couleur cendrée ; les plumes du bas
■u. cou font longues & pendantes. Marcgrave
qui a fait connoître cet oifeau , dit que la chair
en eft bonne à manger après qu’on la dépouillée
de fa peau. Il y a eu méprife dans l’édition de
1 ouvrage de cet auteur , par raport aux figures
du jabirn & du nandapoa ; on a tranfpofé les
deferiptions qui s’y raportent. Voyeç ce qui a été
dit a ce fujet, d’après la remarque de M. de
Buffon , au mot J a b iru.
N A P A U L o u FA ISA N CO RNU .
Faifan cornu du Bengale. B r is s . tom. V I ,
f uppl* pag. 14 , genre VII.
Faifan cornu des Indes. E dw. tom. 1 1 1 , pag. &
pl. 1 16 .
Cet oifeau, anfli fingulier qu’il eft rare , n’eft
connu que par la defcriptiôn qu’en a faite Edwars ,
& la planche colorée de fon ouvrage qui le repréfente
; on ne peut le méconnoître pour un oifeau
du nombre des, gallinacés à la forme de fôn bec
& de lès pieds ^ & pour un faifan à la forme de
fa queue : le nom de cornu lui convient puifqu’il
a en effet derrière l’oeil de chaque côté , fur le
deffus de la tête , une excroifïance d’une fubf-
tance calleufe , arrondie & femblable à une corne ;
le devant de la tête & les joues font couverts'
de petites plumes noires qui ont l’apparence de
poils ; une membrane d’un fort beau bleu , nuée
en-deffus & pointillée de taches orangées, garnie
en-deffous de petites plumes noires , pend fous
la gorge & tombe fur le devant du cou ; du
milieu de cette membrane en naît une fécondé,
noirâtre & garnie de poils courts ; le cou , la
poitrine font d’un rouge-orangé parfemés de taches
rondes , blanches, entourées d’un cercle noir ; le
dos , le croupion , les plumes fcapulaires , les
couvertures du deffus des ailes & le ventre font
d’un rouffeâtre-clair, variés de taches blanches en
forme de larmes & entourées de noir ; les pennes
des ailes & de la queue font rouffeâtres ; le bec
eft brun ; les pieds & les ongles font blanchâtres.
N I D
Cet oifeau eft à-peu-près de la groffeur du faifan
commun ; il ayoit été envoyé du Bengale en Angleterre,
°
N A P P E (cA ÿ i) Filet dont la forme eft un quarré
long & dont les oifeleurs fe fervent pour prendre
les petits oifeaux. Voye^ O i s e a u . Manière de
prendre les petits oifeaux avec des filets nommés
nappes.
N ÉG R A f,. E dw. tom, 111, pag. & ni. I î g „
Voyez V e n g o l i n e . y
N É L ICO U R V I de Madagafcar. Voyage aux
Indes & a la Chine , tom. I l , pag. 200 , pl. 1 1 2 .
Get oifeau paroît avoiF beaucoup de raports
avec le touenam corvi, n’en différer que par des
nuances du plumage, & ne former qu’une variété ;
il eft de la taille du moineau-franc ; la tête , la
gorge , le devant du cou font jaunes ; une raie
dun verd-teme s’étend fur chaque joue de l’angle
du bec un peu au-delà de l’oeil ; tout le deffus du
corps eft de ce même v e rd ; le ventre eft d’un
gris-fonce ; les pennes des ailes font noires,
bordées extérieurement de v e rd ; celles de la
queue font noires ; le bec & les pieds font de
cette meme couleur ; l’iris eft jaune.
I S i ™ l‘ ‘ °urvi fait fon nid fur le bord des
» ruiffeaux & l’attache le plus fouvent à des
» feuilles de cal'dcir ou y aipiois ; il eft compofé
» de paille & de jonc artiftement entrelacés, & il
» forme par le haut une poche fur l’un des côtés
» de laquelle eft adapté un long tuyau tourné
" vers le bas ; 1 ouverture du nid eft au bas du
” 1 ce " ld eft celui de la première année ;
» la luivante le nilicourvi attache un nouveau nid
» au bout de l’ancien, & l’on en voit ainft jufqu’à
» cinq attachés au bout les uns des autres - les
» neheonss nichent près les uns des autres’, &
» il n eft pas rare de voir jufqu’à cinq & fix cens
» de leurs mds fur le même arbre ; chaque ponte
v n eit que de trois oeufs ». r
N IA IS ( fauc. ). L ’oifeau niais eft celui qu’on
Foni danS ^ ” ld 3Vant quil en ait eucore
N IC T ICO R A X . Voye% H u l o t t e .
lieu que Ies oileaux préparent pour y
dépofer leurs oeufs , les couver & élever leurs
petits dans leur premier âge.
La plupart des oifeaux conftruifent un nid &
le font avec beaucoup de foins ; quelques-uns ,
lans en conftruire profitent des nids abandonnés
par les autres oifeaux ; d’autres dépofent leurs
oeuts dans des trous d’arbres creux, des trous de
mur, des trous en’ terre, ou fur la terre nue &
m les uns ni les autres ne garniffent le fond’ fur
lequel ils pondent ; mais il n’y a qu’un petit
nombre d’exemples de ces négligences & de cette
incurie apparente pour les petits » qui n’ont pas
apparemment befoin de foins plus recherchés ; il
•eft aujourd’hui avéré, après en avoir douté longtemps
, que le coucou pond dans un nid qui ne
lui appartient p as, & que, fans s’embarraffer de ce
que devient fon oeuf, il laiffe à une mère étrangère
lé foin de le faire éclore & d’élever le petit qui
en naît ; Y autruche abandonne pendant le jour lès
oeufs après les avoir couverts de fable , & l’ardeur
du foleil les échauffe ; elle ne les couve que la
nuit, ou pendant le jour dans les régions les moins
ardentes de celles que fon efpèce habite. Mais en général
les oifeaux conftruifent un nid & apportent
beaucoup de foin à fa conftruélion ; c’eft dans la manière
de le compofer qu’ils montrent leur adreffe,
comme ils prouvent leur inftinél , ou leur prévoyance
par le foin de le conftruire avant qu’un
befoin urgent leur en faffe fentir la néceflité.
La plupart emploient pour matériaux de leur
n id , les herbes & les plantes defféchés , ils en
eompofent l’extérieur & ils garniffent le dedans
des lubftances les plus douces, comme les plumes
la laine, le p o il, les produâions des végétaux
analogues au coton.
Les oifeaux qui ont coutume de voler fort haut
& de fe percher, placent ordinairement leur nid
fur des arbres élevés ; les très-grands oifeaux fur
le fommet des rochers; les petits oifeaux pofent
le leur à différentes élévations, & quelques-uns
très-près de terre.
Les oifeaux qui ne fe perchent pas ou qui ont
coutume d’être le plus, communément à terre, y
conftruifent aufli leur nid qu’ils cachent au pied
de quelqu’arbre , fur l’avance de quelques rochers
ou plus fouvent parmi' des plantes touffues.
Les oifeaux aquatiques font leur nid au milieu,
des joncs & des rofeaux, fur des 'touffes jde ces
plantes, & femblent prendre plus de précautions
encore que les autres, oifeaux ; la plupart s’arrachent
le duvet dont ils font revêtus polir en garnir
l’intérieur du nid ; ce foin indique que les oeufs
ont befoin d’une grande chaleur, car il ne fauroit
concerner les petits qui quittent le nid pour n’y
plus rentrer , prefque aufîitôt qu’ils font nés ; mais,
la chaleur de l’incubation , dans des. lieux frais &
humides, auroit été apparemment trop foible ,
fans l’attention de garnit le nid de la matière la
plus propre à conferver la chaleur ; plufieurs oifeaux
aquatiques pofent leur nid fur l’eau même ,
l ’attachent par des liens flexibles, aux plantes voi-
fines en état de le retenir, & le conftruifent de
façon, que toujours porté par les e aux, il monte
ou baiffe avec elles.
Le loriot , le touenam corvi 5 & plufieurs autres
oifeaux , fufpendent leur, nid à des branches
d’arbres , & dans les pays chauds , il n’eft pas
tres-rare de trouver des oifeaux qui attachent leur
nid fur le bord des eaux à l’extrémité des branches
qui pendent au-deffus ; par cette précaution ils fe
délivrent de la crainte de voir les ffnges, les
ferpens, & d’autres ennemis gagner leur nid en
montant aux arbres, & leur eniêvôr leurs oeufs
ou leurs petits.
Quelques efpèces d'Rondelles bâtiffent leur nid
de terre détrempée oSert gafnifleiit le dedans de
fubftances molles & chagdes. On trouvera à l’article
des différêns oifeaux , ce cju’il y a de particulier
dans la conftruâion de/leur nid & qui
ne peut être renfermé dans ün feul article.
En général le foin de conftruire le nid occupe
plus la femelle que le mâle ; il ne fait guère que
ramaffer des matériaux & les apporter ; c’eft la
femelle qui les met en oeuvré ; c’eft elle qui en plianr,
en entrelaffant avec fon bec les brins de plantes def-
féchées, donne la première formé & la folidité au
nid & qui à mefure qu’ellè le garnit, en pefant
fur les fubftances qu’elle a accumulées, en les
écartant & les arrangeant par les mouvemens de
tout fon corps, les moule & leur fait prendre une
forme convenable.
On ne peut fans quelque furprife faire, attention
à l’art avec lequel certains nids font conftruits ,
lorfqu’ofl réfléchit au peu d’inftrumens dont les
oifeaux font pourvus , & l’on eft étonné de même
comment ils s’occupent du foin de conftruire leur
n id , quelquefois huitv & quinze jours avant d’y
dépofer leurs oeufs.
N ID D ’A L C YO N . Voye% Salangane.
N IG A U D . Voyéç C ormoran (petit).
N IV E R E A U . Voyei Pinsôn de neige.
N IV ERO L L E . Voyez Pinson de neige-
N O D D L
Mouette brune de la Louifiane. P l. enl. 997.
Mouette brune. Br is s . tom* V I , pag. 19 9 , pl.
X V 111 x fig. 2 , genre Cil.
Thouarou à Cayenne ;
Noddi dans les relations de différêns voyageurs.
Cet oifeâu, habitant des îlots jettés au milieu
des mers entré les tropiques & peu au-delà, tient
à-peu-près autant des hirondelles de mer que des
mouettes, ÿ il a l’extérieur & la taille des premières
& même leur bec grêle & alongé , mais il n’eft
pas applati fur les côtés ; ainfi a fe tenir ftric-
tement aux cara&ères génériques le noddi eft un
goéland ; & par fa taille , il eft de la feélion des
mouettes ; il- n’eft guère plus gros que la grande
hirondelle de mer ,\ fa longueur eft de quatorze
pouces neuf lignes ; il a deux pieds près de cinq
pouces de v o l, & fes ailes pliées font dépaffées
de fix lignes par fa queue ; le deffus de la tête
eft blanchâtre à la partie antérieure ,. d’un gris-
blanc à la partie poftérieure ; tout le refte du plumage
eft d’un brun plus ou moins foncé fur les
differentes parties & tirant fur le noir ou le cendré ;
le bec , le bas des jambes & les pieds font bruns.
Le noddi reffemble à l’oifeau nommé fou , par
le peu de crainte que lui infpire la vue de l’homme,
par la manière dont il fe laiffe approcher ôtfaifir,