du nord & du nord : oueft amènent les macreufes
•depuis le mois de novembre- jufqu’en mars,- en
troupes fi nombreufes , que la mer en e ft , pour-
ainfi - dire, couverte; elles S’éloignent aufli-tôt
que les vents paffent âtffiud ou au fud - e ft, &
ces mêmes vents les. font difparoître . tout-à-fait
•au printemps '; elles fe houmffeht'He^.co'qüillages
qu’elles 1 faififfent en' plongeant1 fort - lavant ; on
profite de: cette habitude* pour en faire de grandes
captures ; les pêcheurs'tendent deffus les bancs de
coquilles: à marée baffe, des filets qu’ils tiennetit
lâches & dans la pofition -horifontale ; la mer les
couvre en remontant, & les macreufes qui plongent
s’embarraffent par les 'pieds ou le cou dans lés
mailles de ces filets &• fe noient ; on en prend
quelquefois vingt ou trente douzaines par ce
moyen en une feule maréë , en fe fervarit d’un
filet de cinquante toifes de long fur une & demie
de large. 11 eft probable que certaines macreufés
à plumage d’un noir moins foncé que n’eft celui
du plus grand nombre des macreufes , font de
jeunes femelles.
L a macreufe peut s’apprivôifer aifément. M.
Bâillon en a nourri uné de pain mouillé & de
coquillages pendant un hiver. Elle m.archoit beaucoup
mieux qu’on ne l’auroit . cru , ’ d’après ' fa
conformation ; mais non pas avec autant d’avantage
qu’elle nage oit ; car à cet égard il y a peu
d ’oifeaux qui fendent l’eau avec autant de vîteffe
•& d’aifance.
M a c r e u s e ( g r a n d e . ) PL enl: 956.
B r i s s . tom. V I9pag. 423. Voye% M a c r e u s e
u o u b l e .
M a c r e u s e ( la double. )
Macreufe ( grande. ) P L enl. 9^6.
B r i s s . tom. V I , pag. 423 , genre CVI1.
La. macreufe double diffère de l’ordinaire , en
ce qu’elle eft -beaucoup plus grande; que de
chaque côté il y a derrière l’oeil une tache
blanche; enfin, en ce que fes ailes font bordées
de blanc ; d’ailleurs , fon -plumage eft femblable
à celui* de la macreufe ordinaire ; un tubercule
n o ir , charnu, s’ élève fur l’origine du bec , qui
eft jaune fur les côtés, noir dans fon milieu, & j
dont l’onglet eft rouge ; la partie nue des jambes,
les1 pieds & les doigts font rouges en-dehors &
d’un jaune-citron en-dedans; leurs membranes &
le $ ongles font noirs. Wpp»
L a femelle a le' plumage br'un.
M a c r e u s e a. b e c ROttd-E.' •
“ Canard du nord appelle marchand. PL enL 995.
Macreufe (grande) de la Baie de Hüdfen. B r i s s -,
tom. V I , pag.4 2 5 . - ^
Elle eft un peu plùè’groffe que la grande ma-
creûfë - qu’on voit fur ftoscotese;* on la diftingue*
aifémênt aune tache blanche-enforme de triangle,
placée fur le fommet de fe; tête ; il y a une pareille (
tache au-deffous de l’occiput-; le refte du plumage
eft noir ; le b eceft orangé, icuge dans fon milieu,
& fur chaque côté du demi-bec fupérieur il y a un
éfpace noir, quarré &-un peu relevé; îa partie
nue des jambes, les pieds & les doigts font d’un
beau rouge ; les membranes & les ongles font
noirâtres : on la trouve à la Baie de Hudfon, &
il paroît, d’après M. Edwars, qu’elle arrive en
hiver fur les côtes d’Angleterre,- où elle s’abat
fur les prairies dont elle paît l’herbe..
M a c r e u s e ( grande ) de la Baie de Hùdfoit,
B r i s s . tom. V I , pag. 425. Voye^ M a c r e u s e a
b e c r o u g e .
M A C R O U L E .
Grande foulque o u la macroule. B r i s s . tom. V I ,
pag. 28 ,p l. 1 1 , -fig. 2 , genre XC.
' Autre efpèce dé poule d'eau,- autrement nommée
' macroule ou diable1 de mer. B e l . Hifi. rïati des o if
pag. 182.
• Elle diffère de la foulque ou moreUe , en ce
'qu’elle eft un peu plus grande à très-peu
d’autres égards ; l’une a quatorze pouces de longueur,
l’autre quatre lignes de plus ; la membrane
qui couvre le front de la macroule eft blanche;
celle de la foulque eft rouge ; le cercle qui-environne
le bas des jambes eft jaune fur la foulque,
il eft rouge- fur la macroule ± du refte , ces deux
oifeaux fe rapportent en tout ; leur plumage eft
également d’un cendré - noirâtre fur la tête & le
cou , d’un cendré-foncé fur le deffus du corps, &
plus clair fur le deffous ; ils ont les mêmes habitudes
avec le même extérieur ; les différences qui
les diftinguent font-elles fuffifantes pour les fépa-
rer , & ne font-ce pas Amplement deux races de la
même efpèce? L ’une & l’autre font un mets fort
médiocre. Voye? F o u l q u e .
M A G U A R I.
Cigogne d’Amérique. B r i s s . tom. V3pag. 569.
Le maguari, ainfi nommé par les B raliliens, &
décrit par Marcgrave, eft un grand oifeau d’Amérique
qui a beaucoup de raports avec la cigogne
blanche , & qui, d’après les 'mêmes caraélëres , eft
également du LX X X * genre. Il eft de la grandeur
de notre cigogne ; la tête , le cou & tout le- corps
font couverts de plumes blanches, longues & pendantes
en-devant au bas du cou. Les couvertures
du deflus de la queue font noires ; les grandes
plumes feapuïaires , les plus longues couvertures
du deffus des ailes & les grandes pennes font d’un
noir luftré de verdâtre ; la queue eft du même
blanc que le corps ; les yeux font entourés d’une
peau nue d’un rouge fort v i f , & il y a une femblable
peau entre la-gorge & la bafe du bec ; cette
peau eft fufceptible de fe dilater; l’iris eft d’un
blanc - argenté ; le bec eft d’un ve rd- jaunâtfè de
fon origine à la moitié de fa longueur , & de—là à
fon-extrémité d’un c-endté-bleu. La partie- nfùe des .
jambes, les pieds & les ongles font rouges.
Quoique les raports foient tels entre-le màguari
& la cigogne blanche , qu’on feroit fondé a-ne
regarder le premier * oifeau que Comme une va riété
du fécond , produite par le climat, puifqu’il
b’v a de différence que dans fe couleur du b e c ,
celle des couvertures du deffus de la queue , dans
la nuance: de la peau nue qui entoure les yeux.,
& dans la teinte des grandes couvertures des
ailes, je ne penfe cependant pas que le maguari
foit en Amérique le repréfentant de la. cigogne
blanche en Europe, par ce que, comme j e lai
rapporté à l’article de ce dernier oifeau, j a i reçu
de Cayenne, & j ’en ai vu arriver plufieurs fois
des peaux d’un oifeau qui différé encore moins
de notre cigogne que le maguari. d un autre cote ,
je n’ai jamais vu , parmi les oifeaux apportes-de
la Guiane * cette cigogne obfervée au Brejil par
Marcgrave ; c’eft une préfomption qu’elle eit
fédentaire, au lieu qu’il eft très-poffible que notre
cigogne , qui eft un oifeau. voyageur, pâlie en
Amérique : j’entends par notre cigogne, la cigogne
blanche ; car je ne luppofe pas .que ce loient
les individus qu’on voit en Europe qu’on retrouve
en Amérique ; mais l’efpèçp habitant également
l’A fie , il me paroît poifible que les individus
paffent par le nord en Amérique ; ou que cet
oifeau, anciennement établi fur çe vafte continent
, y circule du - nord- au midi , comme | en
Europe. : • *. i f
M AG N IF IQ U E de la Nouvelle Guinee ou
L E M ANU CO D E A BO U Q U E T S . . ...
Oifeau de paradis de la nouvelle Guinee dit
le magnifique , pi- enl.- 6 3 1.
Oifeau de paradis , furnommé le magnifique.
Voyag. à la nouv. Guin. pag. 16 3 , pL 98. g
Il eft moins g ros ,que notre merle & dune
taille plus alongée. M- Sonnerat qui a fait con-
noître cet oifeau, le décrit dans les termes fui-
yans : ,
» II a le deffus de la tête d’un rouge mordoré ;
s» la gorge d’un brun - noirâtre ; le deffus du cou
» garni de longues plumes jaunes, étroites, qui
3> ont l’éclat &. le poli de l’or ; le dos mor-
» doré ; le devant du cou 6c le ventre d un
3> verd - bleuâtre, avec le luftre & le moelleux
3> de la foie ; les petites couvertures des ailes
j> font d’un noir - brunâtre, mêlé de jaune ; les
du cou une aigrette de chaque côté au bas de la
t ê t e , o u e lle s font plus preffées qu’au milieu ,6c
des longues..plumes un panache qui,tient de celui
qui orne de même la partie poftérieure du cou du
tricolor ou du faïfan doré de la Chine.
M. de Montbeillard obferve que ce manucode
a les plumes près de la bafe du bec en - deffus,
tournées ; en-avant, & qu’elles recouvrent les narines
pennes font d’un jaune-d’orpin ; le croupion
j) 6c la queue brunâtres : du milieu de^la queue
h naiffent deux -filets de couleur verdâtre ; ils
i) font d’un tiers plus longs que le corps entier
. » de l’oifeau, ils ont l’éclat métallique -& font
garnis, du côté extérieur feulement, de barbes
v fines & fi courtes , qu’on a de la peine à les dif-
. » tinguer ». -
11 laut ajouter à cette defcription-, que les deux
. filets , en fe prolongeant, fe courbent de l’intérieur
au dehors ; que les plumes du haut du cou font à
proportion plus courtes'que celles qui couvrent le
bas ; qu’elles font plus ferrées ; que les dernières ,
beaucoup plus longues, font plus effilées ; qu’avec
le luftre de l’or p o li, elles font d’un jaune-paille ;
qu’il paroît que l’oifeau peut relever les unes &
les autres, former des plumes qui font fur le. haut
, ce qui eft direâement oppofé à un des.
caractères aftignés comme diftinétifs :de ce genre,
d’oifeaux ; j’ai conftaté l’obfervatipn de M. de.
Montbeillard;fur une peau de ce manucode, que
je conferve ; mais il me paroît difficile de déterminer
fi ces plumes pofées à rebours de leurs
fens, fuivant un des caraétères afîignés aux oifeaux
de paradis , font par rapport aux peaux que M. Sonnerat
ayoit rapportées , & qui font les feules qu’on
connoiffe , font, dis-je , dans leur pofition , ou .fi
elles n’en ont pas pris une, diamétralement op-
pofée par la préparation & l’applatiffement que la
tête a vifiblement fouffert. Ainfi ce manucode n’en
doit pas être moins compris dans le X X e genre,
fans qu’on foit même fondé à inculper la méthode.
. .
m a g o u a . tinamou de Cayenne. PL enl. 476.
Greffe perdrix du .Bréfil. Br is s . tom.. l , pag. 227.
Ç’eft le. plus gros des tinamous. Voye£ T in a m
ou . Lés Brafiliens le nomment macucagua, d’où
M. le comte de Buffon a formé le nom de magoua.
Il eft de. la grofleur d’une poule &c très-charnu ; il
a la tête &. le cou pointillés de noir '& de jaune-
obfcur ; la gorge blanchâtre ; la poitrine, le ventre
$c le deffus du corps d ’ un cendré-foncé .; les ailes
d’un brun -/ombre , varié de noir , ' difpofé par
ondes , excepté les grandes pennes qui font entiè-
.rement n o ire s ; les pieds bleuâtres, les ongles, gris.
Cette defcription eft empruntée de Marcgrave. Le
même auteur ajoute que le macucagua v it des
-d iffé rens fruits qui tombent des arbres ; qu’il ne
fait que courir à terre & qu’il ne fe perche pas ;
que la femelle pond des oeufs un peu plus gros
; que ceux de poule , d’un blanc-verdâtre.
M. de Buffon obferve que les individus de
: cette efpèce font fujets à varier dans leurs di-
menfions , & que le terme moyen eft quinze
pouces de longueur totale, vingt lignes pour le
bec ; trois pouces fix lignes pour la queue; deux
pouces trois quarts pour les pieds : il ajoute que
les ailes pliées dépaffent .la queue d’un pouce
deux lignes ; que la femelle pond de douze à feize
oeufs, qu’ils font prefque. ronds & très-bons à
manger ; que le fifffement par lequel les magoua$
fe rappellent.eft un fon grave qui fefait entendre
régulièrement le foir au coucher du fo le il, c’eft-à-
dire, à fix heures pour la Guiane où l’on trouve
cet oifeau ainfi qu’au Bréfil.
M A H U T I S (Faucohn. ) c’eft en terme de
Fauconnerie , 1a partie des ailes la plus proche du
1 corps.
‘ Y i j