
Ses pièces d’eau qui ornent les beaux jardins de
Chantilly.
O i e a d u v e t ou E i d e r . P L e n l 2 0 8 & 2 0 9 .;
B r i s s . £077*. V I , pag. 2 9 4 . V ô y e i E i d e r .
Oie ARMEE.
Oie du Cap de Bonne-Efpérance. P I enl. 982 le
mâle , 983 la femelle.
Oie de Gambie. B r i s s . tom. V I , pag. 2 8 3 ,
genre CVl.
L a defcription que M. Brillon fait de cette oie ,
qu’il n’a pas vue, eft fi abrégée , qu’il eft difficile de
la reconnoître & d’aflùrer que c’eft le même oifeau
qui éft repréfenté dans les pL enl. 982 & 983.
Cette dernière oie a été deffinée d’après une paire
vivante à Paris dans le jardin de M. Boutin, trésorier
de la Marine ; elle y a multiplié , & M.
Boutin la conferve depuis plufieurs années. Quoique
je l’aie v u e , je n’ai pas remarqué l’éperon ,
dont les ailes font armées dans l ’oie de Gambie ,
& qui la diftingue de tous'les autres oifeaux connus
de ce genre ; mais la belle oie, qui eft repréfentée
dans les planches enluminées , peut avoir cet éperon
, fans que je l’aie remarqué fur un oifeau vivant,
que je n’ai vu que fè promener & nager : je n’af-
fure donc pas & je ne nie pas non plus que ce ne
Soit l’oie de Gambie.
L ’oie repréfentée dans les planches enluminées
eft plus grande & fur-tout plus haut montée que
notre oie ; le, mâle a le devant de la tête blanchâtre
, le tour de l’oeil roufleâtre , les joues poin-
îillées de roufleâtre fur fond blanc'; le refte de
la tête êt le premier tiers du cou rouffeâtres ;. plus
bas un collier roux ; le refte du cou 8c tout le
deflous du corps d’un blanc-jaunâtre , finement
rayé de gris en travers ; le dos, le croupion , les
plumes fcapulaires 8c les pennes de l’aile les plus
pro ches du corps d'un roux-dôré ; les grandes pennes,
des ailes ' noires , ainfi que celles de la queue ; les
couvertures des ailés d’un beau blanc , ce qui
forme une large plaque dé cette couleur , tra-
verfée par une ligne noire près de fon extrémité ,
St plus bas eft une large plaque d’un verd-doré
changeant, produite par l’extrémité des pennes
moyennes de l’aile.', teintes dé cette belle couleur
à leur partie inférieure_& extérieure ; les pieds 8t
le bec font d’un beau roùgé; l’onglet du bec eft
noir & il y a à la. bafe du demi-bec'fupérieur un
petit tubercule de la même couleur.
x Le bec & les pieds font femblables dans le mâle
& la femelle ; mais celle-ci diffère quant aux
couleurs, en ce que le tour des y e u x , le deflus
du corps, les plumes fcapulaires 8c les pennes les
plus proches du corps font d’un marron-foncé &
brunâtre ; là plaqué de verd-doré fur les ailes, eft
moins brillante ; le refte des couleurs eft femblàble
à celles du mâle , ' mais la nuance en eft moins
y iv e .
O i e b r o n s é e .
Oie de la côte de Coromandel. P L enl. 937.
Ç ’eftune efpèce nouvelle, apportée par M. Sonnerat,
& l'une des plus brillantes de ce genre ; elle
a le cou beaucoup plus long que l’oie commune ;
elle eft plus haute fur jambes 6t d’une taille auffi
un peu. plus forte ;. la tête & le premier tiers de la ■
; longueur du. cou font pointillés de noir-violet fur
un fond du plus beau-blanc : cette derniere couleur
pure & fans tache s’étend- fur le refte du cou &
tout le deflous du corps ; le deflus du corps, les
ailes 8c la queue brillent de reflets verdâtres-dorés,
8c d’autres reflets violets 8t couleur d’acier bruni,
fur un fond d’un noir changeant en violet ; un
tubercule fort grand, en forme de crête, s’élève
fur la bafe du .demi-bec fupérieur à fon origine :
ce tubercule , le bec, la partie nue des jambes,
les pieds , leurs membranes , les ongles font d’un
noir brillant. Genre CVI.
Oie de Gambie. Briss. tom. V I, pag. 283. Voye^
Oie armée.
Oie de Guinée. PL enl. 374.
Briss. tom. V I , pag. 280.
Idem Oie de Mofccvie, tom. V I , pag. 277.
Elle eft beaucoup .plus grofle que l’oie domef-
tique ; fa longueur eft de trois pieds quatre pouces ;
fon vol de cinq pieds fix pouces ; fes ailes pliées
dépaflent un peu les trois quarts de la longueur de
fa queue ; une bande blanche entoure la bafe du
b e c ; le deflu^- de la tête 8c le cou font gris ; le
dós & le,s plumes fcapulaires font d’un gris-brun ;
la gorge , le devant du cou, fes côtés 8t la poitrine
font fauves ; le ventre, le ^croupion , les
jambes & les couvertures du deflus & du deflous
de la queue font blanchâtres ; les côtés font gris ,
les plumes étant bordées de blanchâtre ; les grandes
; pennes des ailes font d’un brun-noirâtre ; les
; moyennes,font,grifes , bordées de blanchâtre du
i côté extér,i‘eur ot à leur > bout ; celles de la; queue
'font d’.un,grisrbrun:, bordées de blanchâtre 5 l’iris
1 eft rougeâtre ; le.bec eft d’un jaune-orangé : fur
l’origine du.deqii-beç fupérieur s’élève un aflez
gros tubercule charnu , de la même couleur que
le beo, : .,fous, la gorge, pend une membrane charnue
grisâtre ; ,1a partie nue des jambes, les pieds ,
; les doigts 8c leurs membranes rfont d’un jaune-
> orangé. 8ç les ongles noirâtres.
' . Cette oie, originaire de l’Afrique i, tranfportée
•dans les. climats tempérés ,8c > même dans les pays
trèsTfroids, nqn-feulement y ,a pufebfifter, mais,
elle y a multiplié ; elle s’y eft même unie à l’oie
de ces contrées & il en a réfulté des métis qui
ont le bec 8c les pieds rouges de notre oie , &
qui reflemblent d’ailleurs à l’oie étrangère dont ils
font nés., L a facilité avec laquelle cette oie s’eft
multipliée dans les pays étrangers & en particulier
dans les régions du nord , où on l’a peut-être foignée
davantage , eft .caufe , qu’oubliant : f a véritable
origine , on l’a crue des pays feptentrionaux de
l’Europe, 8t qu’on l’a nommée, oie de Sibérie ou
de Mofcovie , &c. 8c c’eft fous ce dernier nom
que M. Briflon en parle, tojn. V I , pag. 277. On
voit quelquefois cette oie chez nos oiieliers ; elle
marche le cou droit, tendu 8c relevé , la tete haute
& l’air fier ; elle â un cri très-perçant, plus fort
que celui de nos oies , 8c dont elle importune
très-fouvent. Genre CVL
O i e d’Egypte.
Pl. enlum. 379.
B r is s . tom. V l 3 pag. ^84. PL X X V I I , genre
CVL
Elle n’eft ni tout-à-fait auffi grofle, ni auffi haut
montée que notre oie ; elle a la bafe du demi-
bec fupérieur entourée d’un marron - clair ; le
fommet de la tête blanc ; de chaque côté de la
tête une tache d’un marron-clair , au milieu- de
laquelle l’oeil eft placé ; le derrière de la tête &
du cou d’un fauve-clair : cette couleur fe fonce
en defeendant 8c approche du marron vers le milieu
du cou;.le bas des joues eft d’un blaric-fale : la
gorge eft de cette même couleur , tachetée de
marron ; le dos , les plumes fcapulaires, font variés
en zigzags de brun-foncé fur fond roufleâtre ; le
croupion & les couvertures du deflus de la queue
font d’un beau noir ; le haut du devant du cou eft
d’un marron-clair ; le bas du cou, la poitrine &
le deflous du corps font rayés en zigzags de brun
fur roufleâtre1; le ventre eft d’un blanc-fàle ; les
couvertures du deflous de la queue ‘font fauves ;
les petites couvertures du. deflus des ailes font
blanches ; les grandes, les plus près du corps, font
de cette même couleur, marquées d’unë bande
tranfverfale noire à leur extrémité ; les grandes ,
lès plus éloignées du corps , font noires; les cinq
premières pennes de l’aile font noires ; les onze
fuivântes ne font noires que du côté intérieur &
de l’extérieur elles font d’un verd-doré, changeant
en beau violet ; les fix fuivântes. font é,n-dehors
d’un brun-marron & d’un gris-brun du côté intérieur;
les deux pennes du milieu de là queue
font d’un noir changeant en verd ; lès latérales font
de cette même couleur du côté extérieur & noires
du côté intérieur ; l’iris eft blanchâtre ; les paupières
font rougeâtres ; le bée eft rouge, noir à
fon extrémité ; la partie nue des jambes ,je s pieds,
les doigts ^ leurs membranes font rouges & les
ongles noirâtres. On la.'trouvê en Egypte , d’où
elle s’éloigne aflez pour venir quelquefois dans
l’intérieur de nos provinces , fur les rivières 8t
les étangs.
O i e de la cote de Coromandel. PL enl. 937.
Voyei O i e b r o n s é e .
O i e de Mofcovie. Voyeç O i e de Guinée.
O i e des, E fq u im au x .
Ole füitvâge de la Baye d’Hudfon. B r ïs s . tom.
V I , pag. 27 5 , genre CVI.
Elle eft à-peu-près de la grofleur de nôtre oie ;
la tête 8c la plus grande partie du côu font d’un
beau blanc, excepté le fommet, de la tê te , qui
eft roufleâtre ; il y a quelques tacher noires lur
le derrière du cou ; la partie inférieure du cou ,
le haut du. dos , les plumes fcapulaires , la poitrinè
i& les côtés font d’un brun-fombre ; le bas du dos,
le croupion & les couvertures du deflus de la
queue font d’un cendré-bleuâtxé ; le ventre , les
jambes & les couvertures du deflous de la queue
‘font d’un blanc teint d’une nuance brunâtre ; lés
couvertures du deflus des ailes font d’un céndré
tirant fiir le bleuâtre ; les grandes pennes font
noirâtres., les moyennes font de la même couleur ,
bordées de cendré en-dehors & à leur bout ; celles
de la queue font d’un brun obfcur, bordé de cendré ;
le bec , la partie nue des jambes, les pieds., les
doigts & leurs membranes font rouges, les ongles
noirs. On la trouve à la Baye d’Hudfon 8c dans
le pays des Efquimaux.
O i e des,îles Malouines ou Falkland.
C’eft d’après le récit de M. de Bougainville *
que M. le comte de Buffon parle de l’oie des îles
Falkland : « Sa démarche eft légère , ainfi que
j» fon v o l; elle n’a point le cri défagréable de
37 fon efpèce ; le plumage du mâle eft blanc , avec
>3 des mélanges de noir & de cendré fur le dos
>7 & les ailes ; la femelle eft fauve & fes ailes ?7 font parées de couleurs changeantes'; elles pond
37 ordinairement fix oeufs : leur chair eft faine ,
77 nourriflante & de .bón goût. Indépendamment
77 de celles qui naiflent fur l’île , les vents d’eft ers
37 automne en amènent des volées, farts doute de
77 quelque terre inhabitée, car ies chafleurs recon-
,37 noiflbient aifément cés nouVellès Venues', au
37 peu de crainte que leur infpiroit la vue des ?7 hommes.- Deux ou trois autres fortes d’oies , que
37 nous trouvions dans ces mêmes île s, n’étoient
77 pas f i recherchées , parce que fe nourriflant de
37 poifîbns , elles en contractent un goût huileux ,
77 au lieu que celle-ci ne fait que pâturer. 77
Il me femble qu’on peut à' cette defcription de
M. de Bougainville, reconnoître l'oie dés terres ma-
%gellaniqués, que je crois la femelle de cette efpèce.
Quoi qu’il en foit de cette opinion, il par.oît que
l,e capitaine Cook a vu la même oie au canal de
N o ë l, le long, de la terre de feu , &c. La feule
difficulté que je trouve à raporter les oies, dont
il parle , à celles, des terres magejlaniqpes, c’eft
qu’il les . dit plus,petites que ' les oies. çfomeftiques
d’Angleterre, 6c .que la peau de Voit dés terres
magellaniques-, que je conferve, indique un oi-
feau plus grand que Voie ordinaire ; mais ïlfe-peut
que la race foit plus petite aux lieux où le capi*
taine Cook l’a obfervée.
O iE dès terres magellaniques.
" PL'enl. 1006.
Elle eft beaucoup plus grande que notre oic'\
cla tête ôc le haut du cou font d’un brun-pourpré ;
le refte du cou , le haut du dos & la poitrine font
rayés tranfverfalement à l’extrémité de chaque
plume de brun-rougeâtre fur un fond roufleâtre;
le ventre ôc les côtés font également rayés tranfverfalement
de brun-noirâljre fur un fond gris-
blanc ; les couvertures du deflous de la queue font
blanches'; il y a une large plaque de la même couleur
fur le milieu des ailes , dont les grande^