
jaune , les moyennes de gris ; la queue eft noire ;
le b e c , les pieds & les ongles font gris.
P in s o n r o u g e (pe tit). B r i s s . tom. 111 , p . 164.
Voye^ B r u n o R .
P in s o n r o u g e e t b l e u du Bréfil, Edw.
p l. 1 9 1 . Voye^ G r e n a d i n .
P in s o n r o y a l . Voye^ G r o s - b e c .
P in s o n v i o l e t . C a t . tom. 1 , pag. & pl. 4 1 .
Voye^ B o u v r e u i l v i o l e t ou b e c - r o n d de
la Caroline.
PINSON NÉE. ( Ornithologie. ) V. M é s a n g e
( g r e f f e ) . j 1
P in so n n é e , ( chajjs). Manière de prendre les
petits oifeaux à la pinfonnée. Voye^ O i s e a u .
PINSONNIÉR E . Voyez M é s a n g e ( e r o f f e ) .
PIONE. Voÿe^ B o u v r e u i l .
P IP É E , ( chajfe). Manière de prendre les oifeaux
à la pipée. Voye^ Ois e a u .
P IPICAU. Voyez M o u e t t e r i e u s e .
PIPIR I. Voyez T i t i r i .
PIQUE-BOEUF.
P l. enl. 293.
B r i s s . tom. I I , pag. 4 3 7 , pl. X L 11, fig. a. ,
genre X XV .
C’eft un oifeau d’Afrique, obfervé au Sénégal
par M. Adaml'on, & dont' aucun auteur n’avoit
parlé avant M. Briffon.
Le pique-boeufeft un peu plus gros que Y alouette
huppée : fa longueur eft de huit pouces & demi du
bout du bec à celui de la queue ; fon v o l de quatorze
pouces trois lignes ;fa queue dépaffe les ailes pliées
de la moitié de fa longueur : la tête, la gorge ,
le cou & le deffus du corps font d’un gris-brun ; le
deffous eft d’un jaunâtre fale & rembruni qui s’étend
en-deffus fur le croupion : les couvertures
des ailes font brunes 5 leurs quatre premières
grandes pennes & les deux moyennes” les plus
proches du corps Tout d’un gris-brun : toutes les
autres font d’un brun plus décidé & plus foncé. La
queue eft compofée de douze pennes, toutes très
pointues ; les deux du milieu font entièrement d’un
gris-brun, & les latérales de cette même couleur
du côté extérieur & rouffes du côté intérieur ;
elles vont en diminuant par degrés, mais peu
fenfibles, du centre fur les bords : les pieds & les
ongles font bruns-; le bec eft communément jaune
a fon origine, rouge vers le bout & entièrement
brun dans d’autres individus.
Le pique-boeuf a trois doigts devant, un derrière,
tous féparés jufqu’à leur origine.
Les jambes couvertes de plumes jufqu’au talon.
On le diftingue à la forme .de ion bec, qui çft
droit, gros, prefque quadrangulaire, un peu con
.'vexe en-deffus, anguleux en-deffous & dont les
deux portions font entières ou fans échancrures.
11 eft, par la forme de fon b e c , d’un genre ifolé ,
& dans lequel on- ne connoît encore qu’une feule
efpèce.
Cet oifeau fe pofe fur le dos des boeufs, en
perce la peau à coups de b e c , non pour fe nourrir
de leur chair, mais pour tirer de deffous le cuir
des larves qui _y prennent leur accroiffement, &
dont il eft fort friand. Il eft très-probable que ces
larves font celles de quelque oejlre. C’eft le nom
qu’on donne en Europe à une mouche à deux ailes.,
de la groffeur d’un petit bourdon qui dépofe fies
oeufs fur le cuir des boeufs y il en naît des vers qui
s inffnuent fous la peau de ces animaux, y caufent
une tumeur fous laquelle ils prennent leur accroil-
fement, & qui dégénère en ulcère, dont ces vers
fe laiffent rouler à terre pour fe métamorphofer.
Vjy . hifi. abrég. des infectés qui fe trouvent aux
environs de Paris, tom. I I , pag. 456 , n° 3.
Il eft vr^ifemblable que c’eft une larve du même
genre que le pique-boeuf cherche au Sénégal fous le
cuir des boeufs , nous ne connoiffons pas d’oileàu en
Europe qui ait le même appétit, ou les moyens
de le fatisfaire, &. probablement cette nourriture
ne peut pas fuffire feule au pique-boeuf pour lequel
l’infe&e qu’il cherche fous la peau de cet animal,
n’eft qu’un régal.
PIRO UO T. Voyez Cujelier.
P1TCHÔ U ( le ) .
P l. enl. 653 , fig. 2.
On donne en Provence le nom de pitchou à un
petit oifeau du genre des fauvettes ; il n’eft pas plus
gros que le roitelet : 11 a cinq pouces trois lignés de
l ° ng dans lefquels la queue eft pour près de
moitié ; elle dépaffe de toute fa longueur les ailes
quj? n’atteignent qu’à fon origine ; le deffus de la
tête, le derrière du cou & tout le deffus du corps
font d’un cendré-foncé : les pennes des ailes &
celles de la queue font bordées de cendré-clair
en-dehors & de noirâtre à l’intérieur ; la gorge, le
devant du cou & tout le deffous du corps font d’un
roux varié & ondé de blanc ; le bec eft noirâtre à
fa pointe & blanchâtre à fa bafé : le pitchou rôde
pendant le jour autour des.choux entre les feuilles
defquels il cherche les infe&es qui y vivent &
qui s’y réfugient, & la nuit il fe cache entre ces
memes feuilles qui le mettent à couvert de^ la
chauve-fouris, qui e ft, dit-on , fon ennemi. Cependant
ce n’eft pas de ces habitudes qu’eft dérivé
le mot pitchcu, comme on pouvoit le penfer.
Mais cette expreffïon f gnifie petit en langue provençale
, ce qui eft très-analogue à l’oifeau auquel
on a appliqué ce nom. Le pitchou n’étoit pas décrit
, & il a été indiqué par M. le comte de Buffon,
auquel on 1 a envoy e de Provence, avec d(es notes
qui contiennent ce que j ’ai • raporté fur *fes habitudes
; U me femble qu’elles auroient encore be-
fpin d etre examinées. En effet, la chauve-fouris
peut bien rôder autour des choux pour y prendre
des infeétes comme le pitchou, ce qui aura fait
croire qu’elle eft fon ennemi ; mais on peut douter
qu’elle l’attaque lui-même. Genre X L . -—
P IT P IT .
Les^ pitpits font de petits oifeaux à bec effilé ,
du meme genre que lès figuiers, dans l’ordre mé-
•thodique de M. Briffon , ou du genre X L . M. de
Bdffon les claffe à p ar t, à raifon de ce qu’il leur
trouve le bec plus gros & plus effilé, qu’ils ont
la queue coupée quarrément, tandis que tous les
figyiers l’ont un peu fourchue ; il obierve de plus
que la plupart des figuiers font voyageurs, &
que les pitpits font fédentaires ; que les pitpits ont
les moeurs plus fociales, qu’ils vont en grandes
troupes, & qu’ils fe mêlent plus familièrement
avec de petits oifeaux d’efpèces étrangères ; qu’ils
font plus gais, plus v ifs , & toujours fautillans ,
enfin, qu’ils demeurent dans les bois , & qu’ils fe ■
perchent fur les grands arbres, au lieu que lés
figuiers ne fréquentent guère que les, lieux découverts
, & fe tiennent lur les buiffons ou fur les
arbres de moyenne hauteur. La différence dans
les habitudes en indique fans contredit dans l’or-
ganifation ; ainfx, fous ce point de vue , lés pitpits
forment une famille à part, voifine cependant de
celle cl es figuiers y. &c quoiqu’à fuivre rigoureufe-
ment l’ordre méthodique les pitpits foient du même
genre que les figuiers, M. le comte de Buffon,
en les claffant à part, rend l’étude plus précife ;
mais comme à la première inipeâion on ne peut
employer les habitudes comme caraâèresdiftinétifs,
il feroit fouvent embarraffant de diftinguer les pitpits
des figuiers y ne pourr oit-on pas en conféquence
dire que ce font des oifeaux, q u i, avec les mêmes
earaélères génériques que les figuiers, appartiennent
aux contrées les plus chaudes de l’Amériquè, &
dont les couleurs dominantes font le bleu ou le
v e rd , plus, ou moins mêlé ou varié de noir , au
lieu que les figuiers fe trouvent dans toutes les
parties des deux continens , & que leurs couleurs
dominantes «font, au moins pour le plus grand
nombre des efpèces, la couleur d’o liv e , ou le
jaune varié de brün. Quant, au bec, il me femble
que celui des pitpits eft peut-être un peu plus
fort a fa baie que celui des figuiers , mais fa
pointe ne me paroît pas moins fine. Ce font donc
des oifeaux tres-reffemblans par les earaélères admis
dans l’ordre méthodique , qui , par les habitudes,
par l’extérieur même ont quelque chofe de diffé-'
rent, & plus les différences auront été remarquées,
moins il fera difficile de reconnoître & de diftin-
guer le grand nombre d’efpèces dont leur genre
-eft chargé.
M. le comte de Buffon écritpitpit & M. Briffon
pipit. Ces noms , dont j ’ignore l’éthymologie, font
probablement repréfentatifs du cri des oifeaux auxquels
ils ont été donnés.
P i t p i t a c o i f f e b l e u e .
Il eft de la grandeur du pitpit bleu. Il en diffère
en 'ce qu’il a les côtés 'de la tête* & du cou d’un
noir luftré;, qui fe réunit au noir qui couvre le
dos ; les pennés des ailes font fans bordure bleue ;
ft y a fous le milieu du ventre une raie longitudinale
d’un beau blanc ; les couvertures du deffous
de la queue font blanches ; le deffus. de la tête
eft couvert d’une bande bleue , entre deux raies
noires qui remontent des joues fur les côtés : le
bleu de ce pitpit eft- beaucoup plus foncé & plus
brillant que celui du pitpit bleu. On le trouve
quelquefois , mais très-rarement parmi les oiièaux
qu’on reçoit de Cayenne. Genre X L .
P i t p i t b l e u a g o r g e n o i r e .
11 ne diffère du pitpit bleu , dont il eft probablement
une variété , qu’en ce qu’il a la gorge
noire, & en ce que les plumes qui entourent la
bafe du bec font bleues comme le refte du plumage.
On le, trouve à Cayenne ; M. le comte de
Buffon en parle à la fuite de la defeription du
pitpit bleu, auquel il le raporte comme variété.
Une autre variété du pitpit bleu, repréfentée
pl. enl. 669, fig. 1 , n’a de noir ni-à la gorge,
ni près de la bafe- du bec.
P i t p i t b l e u .
Pitpit. bleu de Cayenne,/?/, enl. 6 69, fig. 2.
Pitpit bleu de Cayenne. B r i s s . tom. 111, pag. 534 ? p l• X X V I I I , fig. 1 , genre X L .
Pitpit verd.
Pitpit verd, B r i s s . tom. 111, par. n i , plane.
X X V 1 1 1 , fig. 4. ^
IvL le comte de Buffon & M. Briffon ont regarde
le pitpit bleu & le pitpit verd cofnme deux
efpèces diélinéles ; malgré des autorités auffi ref-
peétables, je réunis ces deux oifeaux’, & je n’en
tais qu’une efpèce , fondé fur les raifons que j ’ex-
poferai dahs l’inftant & qui me juftifieront.
Le pitpit verd & le pitpit bleu font tous deux
a-peu-pres de la groffeur du bec-figue y leur longueur
eft de quatre pouces cinq à fix lignes, ils habitent
le même climat : ils fe mêlent dans les mêmes
bandes, & on les voit indiftinéîement fur les mêmes
arbres où leurs nids font établis. Ces faits, que
.m’ont été atteftés des perfonnes qui avoient
long-temps habité la Guiaffe, dépofent en faveur
de mon opinion, fans en fournir toutefois une
preuve fuffilante , que je raporterai "après avoir
fait la defeription des deux pitpits.
Le pitpit verd a la tête d’un bleu-clair ; la gorge
d un gris-bleuâtre : tout le refte du plumage d’un
verd-brillant ; les pennes des ailes brunes, bordées
extérieurement de verd ; la queue d’un gris-bleuâtre
en deffous ; les deux pennes du milieu font d’un
verd-fombre en deffus , & les latérales font brunes ,
bordées de verd du côté extérieur.: le bec eft
brun ; les pieds Sc’les ongles font d’un gris-blanc;
Le pitpit bleu a la bafe du bec entourée de petites
plumes noires ; le dos eft dé cette même couleur
, & le refte du corps eft d’un beau bleu. Les
couvertures & les pennes des ailes font noires ,
bordées de bleu du côté-extérieur ; la queue eft
noire ; le bec eft gris-brun à fon .origine , noirâtre
vers le bout; les pieds & les ongles font gris.
Deux oifeaux d’un plumage auffi différent ne
pouvoient manquer de paroître compo'fer deux
efpèces diftinéles ; mais, parmi des pitpits envoyés
de Cayenne , j ’en ai trouvé plufieurs fois, &. j’en
ai confervé , dont le plumage eft mi-parti de
verd Ôc de bleu, répandus, irrégulièrement, de