
corps & toutes celles de fa queue, toutes les
grandes pennes des ailes font d’un rougè-cramoifi
avec une échancrure de noir aux petites barbes
vers la pointe.
Un touraco du Cap de Bonne - Efpérance qui a
vécu quelque temps chez M. le comte de Buffon,
fe noùrriffoit de -rai'fms, de morceaux de pommes,
d’oranges & de différens fruits ; il étoit vif &
remuant ; il faifoit entendre à tout moment «San
petit cri bas Ôç rauque qu’il rendôit fans ouvrir
le b e c , & de *temps-en-temps il jettoit un autre ■
cri éclatant & très-fort.
Il paroît que le touraco eft un oileau propre à
l ’Afrique où il fe trouve , depuis les côtes de
Guinée & l’Abyfîmîe jufqu’au Cap de Bonne-
Elpérance.
L ’exemple du touraco qui a vécu chez M. le
comte de Buffon, prouve la poflibilité qu’il y auroit
de nous apporter de ces beaux oiieaux vivans ; on
peut inférer du même exemple , que des oifeaux.,
q ui, comme le touraco , appartiennent au genre du
coucou , & qu’on croiroit, par cette raifon, né pouvoir
être tranfportés viv an s , le peuvent cependant
, & que nos fruits pourroient fouvent remplacer
ceux dont fe nourriffént les oifeaux étrangers.
T o u r a c o *d’Abyfïinie. Voy eç T o u r a c o .
T o u r a c o de Guinée. P L eut. V o y . T o u r a c o .
T o u r a c o du Cap de Bonne-Efpérance. V o y eç
.T O U R A C O .
TO U R C O . EÔy^LlTORNK.
T O U R D R E . V o ÿ e i G r iv e .
T O U R E T . B e l . V o y e^ M a u v i s .
TO U RN E L . V o y e i E t o u r n e a u .
T O U R N E -P IE R R E .
Côulon-ch au d. P L enL 856.
B r is s . tom. V ,p a g . 1 3 2 , genre L X X 1I .
M. Briffon nomme en Latin le coulon - ch a u d ou
to u rn e -p ie r r e , a r e n a r ia . Beaucoup d autres auteurs
lui ont donné le nom générique de tr in g a . C’eft un
oifeau de rivage, dont les caraélères font d?avoir,
quatre doigts dénués de membranes , troi^s d evant,
un derrière : , ,
La partie inférieure des jambes dénuée de
plumes :
Le bec tant foit peu courbé en en - haut & un
peu comprimé horizontalement.^
Le tou rne -p ie rre , ainfi nommé de l’habitude de
retourner les pierres pour prendre les infe&es &
lç-s vers cachés deffeus, &. dont il fait fa nourriture
, eft un peu plus gros qu’un merle ; fa longueur
eft de huit pouces trois lignes ; ion vol de quinze
pouces & demi ; fes ailes pliées font de la longueur
de fa queue ; il a le devant du front noir, une tache
blanche de chaque côté entre l’oeil & le b e c , le
fommet de la tçte couvert de petites plumes noires,
bordées de blanc ; le derrière de la tête , la gctfge
&. le derrière du cou-blancs ; les joues au-deffus
des y e u x , le devant & les côtés du cou noirs ; le
haut du-dos & les plumes fcapulaires variés de
tjpir, de brun & de. ferrugineux 3 le bits dvj, dos
le croupion , la poitrine , l.e\v entre , le haut deè
jambes , les couvertures du défions de la queue &
les côtés blancs ; les pétites &. les moyennes couvertures
du deffus des ailes variées de gris - brun,
de noirâtre .& de ferrugineux 3 les grandes les plus
près du corps d’un brun-foncé du côté extérieur,
bordées du même côté de blanc , dont elles font
aufli terminées 3 les pennes des ailes & celles de la
queue variées de blanc. & de brun ; le bec noir ;
la partie nue des jambes &. les pieds orangés y les
ongles noirâtres.
On 'trompe le tourne-pierre dans l’ancien & le
nouveau continent, & peut-être dans toutes les
régions des deux hémifphèrés 3 il s’teft rencontré
parmi des oifeaux de la Guiane, des oifeaux de
Sibérie & d’autres oifeaux qui avoient été apportés
de différentes parties des Indes orientales. Catesby
l’a vu près des côtes de la Floride. Edwars l’avoit
reçu de la baye d’Hudfon.
M. Brillon décrit un fécond tourne-pierre, qu’il appelle
coüloh-chaud cendré ,t. V ,p . i 37. pL X I , fig. 2.
Il eft un peu plus gros que le tourne-pierre
précédent 3 il a la tête & .le< derrière, du Nxm
d’un gris-brun 3 le dos eft de cette même couleur,
avec une bordure blanchâtre autour des plumes ;
la; gorge eft blanche ; le devant du cou & la
poitrine font d’un brun-foncé 3 le bas du dos,
le croupion, lé ventre, le haut des jambes, les
côtés font blahcs 3 les pennes des ailes font
brunes , terminées de blanc , & plufieurs en
font bordées : les pennes de la queue font également
mi-parties de brun & de blanc 3 le bec
eft brfin 3 la partie nue des jambes & les .pieds
font rouges j les ongles noirâtres. M. Brifloj| dit
qu’on le trouve fur ie s bords de la mer •. nous
croyons que c’eft à cette. efpèce qu’on doit rapporter
le coulcn-Chaud gris de Cayenne , plient.
8 5 7 , & l’oifeau repréfenté , pi. 340 fous le nom
des coulon- chaud de Cayenm, nous paroît former
un double emploi par raport à celui-ci.
Ce coulon-chaud ou tourne-pierre cendré fe trouve
en effet à Cayenne , d’où nous l’avons reçu plti-
fieurs fois : ainfi il appartient,' comme le précé*
dent, aux deux continens.
M. le comte de Buffon penfe que l’oifeâu qu’on
nomme hure en Picardie, eft le tourne-pierre.
Ces «oifeaux font du nombre de ceux qui ,', par
la manière dont ils v iv en t, peuvent fe tranfporter
fo.us tous les climats & y propager leur elpè.ce,
parce qu’ils y trouvent par. - tout ce qui eft, ne-
c affaire à leurs befoins 3 mais s’ils changent de
lieu » ce n’eft que par des çirçonftances momentanées,
& ils-errent d’une contrée à une autre, fans
que les individus fe tranfportent d’un hémifpere a
l’autre , tandis que l’efpècë pourvue par - tout
de ce qui lui eft néceffaire, s’eft étendue fous
tous les climats.
TO U RO C CO .
Tourterelle à large queue du Sénégal. Planch•
enluip. ^ 9 . ' - V - '
C’eft une tourterelle à-peu-près de la groffeur
•ffu merle ; la tête , le cou, le haut de la poitrine ,
tout le déffus du corps, les ailes & la queue font
.d’un brun-roux tirant fur le vineux .3 le bas. de la
poitrine & le refte du deffous, du corps font d’un
brun-noirâtre 3 la.queüe eft très-longue 3 les pennes
•vont en décroiffant du centre fur les côtés, &
font toutes bordées de blanc à leur extrémité * le
Lee & les pieds font- rouges. Cette efpèce eft
nouvelle : on la trouve au Sénégal. M. le comte
de Bufton , qui l’a fait connoitre le premier, nous
.apprend qu elle relève & qu’elle épanouit fa queue
,à la manière des lioccos, & le nom compofé que
ce fçavant lui a donné , eft en même-temps indi-r
.çatif de l’habitude & du genre de cet oifeau.
TO U R T E .
M. te comte de Buffon donne le nom dte tourte,
d’après les voyageurs, à la tourterelle de la Caroline
de Catesby, tom. I , pag. & pi. 2.4, dëfignée
fous le dernier nom, pl. enL 17 5 , & ornith. de
Briffon, tom. l,p a g . 111, pi. V I I I , fig. 1, genre 1.
Elle n’eft pas tout-à-fait aufli groffe que notre
■ tourterelle ; le front , le devant dii coii & la poitrine
font d’un rougeâtre qui, dans le mâle, fe
change en violet doré vers la poitrine, fiiivant les
effets de la lumière 3 le derrière de la tête & du cou
font d’un cendré - rembruni 3 le dos eft de cette
■même couleur , mêlée çonfufément de rouffeâtre ,
de cette nuance s’étend fur le croupion ,les couvertures
du deffus de la queue & celles des ailes lés plus
proches du corps 3 les autres couvertures des ailes
font d’un cendré-rembruni, fans mélange de rouffeâtre
3 le ventre, les côtés^ les jambes & les couvertures
du deffous de la queue font rouffeâtres ; il
y a “quelques taches noires fur chaque aile 3 leurs
pennes* font d’un cendré noirâtre & les plus
grandes font bordées de blanchâtre du côté extérieur
3 les pennes de la queue font-étagées du
centre fur les côtés >9 où font pl'acées les plus
courtes; les deux du milieu font d’un cendré-brun
.& les latérales font variées, fuivant leur longueur
de noir & de cendré 3 une peau bleue entoure les
yeux 3 l’iris eft noir 3 le bec eft noirâtre 3 les pieds
font rouges 3 les ongles bruns. On la trouve au
Rréfil, à Saint-Domingue , à la Caroline.
T o u r t e . B e l . Voye^ T o u r t e r e l l e .
T O U R T E L E T T E . ,
Tourterelle du Cap de Bonne-Efpérance. B r i s s .
tom. I [pag. îx o ,p i. I X , fig. x , genre 1.
Tourterelle du Cap de Bonne-Efpérance à cra-
vatte noire. P I. enl. 140.
Elle eft, un peu plus groffe qu’une alouette.
M. Briffon me paroît en avoir trop diminué
les dimenfions, & le delîinateur'des planches
enluminées les avoir un peu augmentées.
J ’en juge d’après un individu qui a vécu à Paris
&. que j’ai eu frais. L a tête, le cou, la poitrine
, le dos, le croupion, les couvertures des
ailes & du deffus de la queue font d’un gris-brun 3
le ventre, les côtés , les jambes & les couver-
Hifioire Naturelle, Tome II*
tûtes du deffous de la queue font d’un blanc terne
-ou fale j. il y a fur chaque aile une tache couleur
d’acier poli : cependant le mâle a la gorge & le devant
du cou d’un beau noir 3 les pennes des ailes font
brunes à leur bout du côté extérieur 3 ellos
font rouffes du côté oppofé 3 celles de la queue
font noires en-deffous 3 en-deffus les deux du milieu
font d’un brun-noirâtre & . les latérales font
d’un gris-brun, terminées de noirâtre 3 elles vont
toutes en diminuant du centre fur les côtés 3 mais
les deux du milieu font de beaucoup plus longues
& elles dépaffènt celle qui la fuit de chaque côté
de beaucoup plus que celle-ci n’excède celle qui
eft à côté : le bec & les pieds font rouges 3 les ongles
bruns. On la trouve au Sénégal. J ’ignore fi la femelle
de cette efpèce qui a vécu à Paris ÔL qu’on
hie donna, y avoit eu un mâle Sc fi elle y avoir
multiplié’ 3 mais j’ai vu cette même efpèce en
Hollande dans la volière d’un particulier chez
lequel elle avoit produit.
TO U R T E R E L L E .
P l. enl. 394*
B r is s . tom. 1, pag. 9 2 , genre 1.
Tourterelle. B e l . hïfi. nat. des oif. pag- 309»
fig-Pag- 310 -
- Tourte, turterille ,tortorelle ^ turtrelle, B e l . poru*
do if. pag. 77.'. ;
Turtur en Latin 3
Tortora, tortore, turtur a en Italien I
Tortola en Efpagnol 3
Turtel en Allemand 3
Turtur-dufwa en Suédois 3
Turtell, turtle en Anglois.
Los tourterelles ont les mêmes caraélères génériques
que les pigeons ; elles ont aufli en général les
mêmes habitudes, & on ne les diftingue guère
qu’en ce qu’elles font plus petites. Ainfi, à proprement
parler, les tourterelles font les plus petites
ëfpèces de pigeons ; elles font répandues dans les
deux continens & dans la plupart des contrées de
chaque hémifphèré; mais quoique ce foient des
oifeaux du même genre, il y en a beaucoup d’affez
différens dans les divers climats, pour être’ évidemment
des efpèces diftinéies , & d’autres à
l’égard defquels il n’eft pas aifé de décider fi ce
font dés variétés ou des efpèces particulières. Nous
n’avons en France qu’une feule efpèce de tourterelle
[aunage, connue vulgairement fous le nom de
tourtetelle de bois.
'E lle a onze pouces du bout du bec à la queue ;
un pied huit pouces de yoI , & fes ailes pliées
s’étendent ~aux trois quarts de la longueur de fa
queue 3 le deffus de fa tête & le haut du cou en-**
arrière font cendrés; le bas du derrière du cou,
le dos, le croupion & les couvertures du deffus de
la queue font bruns 3 les couvertures des ailes font
variées de brun foncé & de roux ; le devant du cou
& le haut de la poitrine font d’une couleur vineufe ;
le bas de la poitrine & le s ‘côtés font gris-bruns 3 le
I ventre, les jambes & les couvertures du deffous
p P p