
joo V A N
Vanneau g r is . P l. enl. 854^
B r is s . tom. V3 pag. 100. Voye£ V anneau-
p l u v ie r .
V anneau-p lu v ier .
Vanneau gris. PI. enl. 854.
B r i s s . ton. V, pag. 100 , p l. I X 9 fig. 1 3
genre L X X .
Pluvier gris. Bel. hiß, nat. des oif.pag. 262, fig.
pag. 2,63.
idem, idem. Port, dloif. pag. 63.
Ce vanneau a le doigt de derrière très-court ; il
n’a point d’aigrette ; les couleurs font fombres ; il
le rapproche, par ces traits, des pluviers, qui
n’ont point du tout de doigt de derrière : cependant
, quoique ce doigt loit très-court dans
le vanneau-pluvier, c’eft un caraélère fuffifant pour
le; diltinguer : le nom de vanneau-pluvier, que ' lui
donne M. le comte de Buffon, eft fondé fur les
raports de cet oifeau avec les vanneaux & avec
les pluviers.
11 eft un peu plus gros que le pluvier ; fa longueur
eft de dix pouces 6c .demi ; fon vol d’un pied dix
pouces ; les ailes pliées dépaffent la queue de
quatre lignes : la tête, le derrière du cou & toutes
les parties fupérieùres, font d’un gris-brun, chaque
plume étant bordée de blanchâtre : la gorge eft
blanche ; le devant du cou, la poitrine, le haut
du ventre font variés de blanc & de brun noirâtre
; le bas-ventre eft blanc ; les pennes des ailes
font d’un brun - noirâtre, marquées d’une tache
blanche,placée aupiès de leur tige vers les deux tiers
de leur longueur; les trois plus proches du corps font
d’un gris-brun : les pennes de la queue font blanches,
rayées de brun en travers ; le bec , la partie nue des
jambes, les pieds 8c les ongles font noirâtres. Le
vanneau-pluvier fe trouve dans toutes les différentes
parties de l’Europe.
V anneau Suïffe.
Vanneau de Suifle. P l. enl. 853;
B riss. t. V , p. ic 6 , pl. X , fig. 1 , genre L X X .
11 eft à-peu-près de la grofleur du vanneau
ordinaire 3 il a tout le deffus du corps, \*arié tranf-
verfalement de raies blanches 8c de raies d’un
brun noirâtre ; le fommet de la tête blanchâtre ; les
côtés de la tête au-deffus des”yeux , la gorge, les
côtés 6c le devant du cou , la poitrine , le haut du
ventre & les côtés, tantôt noirâtres, tantôt d’un
beau noir : le bas-ventre 8c les jambes d’un affez
beau blanc ; les pennes des ailes variées de brun-
noirâtre 8c de blanc : la queue eft compofée de
douze pennes blanches, dont' les deux du milieu
l’ont rayées tranfverfâlement de brun-noirâtre; les,
latérales font aufli rayées de la même couleur ,
mais feulement du côté extérieur, 8c. elles ne le
font du côté intérieur qu’à leur extrémité : le bec ,
la partie nue des jambes, les pieds & les ongles
font noirs.
L ’ufage a prévalu de nommer cet oifeau vanneau,
11:fie , ou vanneau de Suijfe, foit que la première
dénomination foit relative à la bigarure de fon ■
V A R
■ plumage, foit que la fécondé indique le lieu oh on
le trouve : cependant il n’eft pas plus particulier
à la Suiffe qu’aux autres cantons de l’Europe , ôt
peut-être même y eft-il plus rare ; car il fréquente
de préférence le bord des eaux, le rivage des
lacs , 8c en particulier celui de la mer. On le voit
fur nos côtes au printemps 8c à l’automne , 8c rarement
dans l’intérieur des terres.
V anneau v a r ié . B riss. ton, V3 pag. 103,
p l. I X , fig. 2 , genre L X X .
Il eft un peu plus gros que le vanneau-pluvier ; la
tête & toutes les parties du deffus du corps font d’un
brun varié de blanchâtre; la gorge eft blanche ; les
plumes du devant du cou font d’un gris-brun dans
leur milieu 8c blanchâtres fur leurs bords ; le relie
du deffous du corps eft blanc ; les pennes des ailes
font noirâtres ; les fix plus proches du corps font
brunes 8c variées fur leurs bords de taches blanchâtres
: les dix pennes du milieu de la queue font
rayées tranfverfâlement de brun fur fond blanc ; la
plus extérieure de chaque côté eft blanche 8c marquée
d’une tache longitudinale brune fur fon côté
extérieur : le bec, la partie nue dés jambes , les
pieds 8c les ongles font noirs.
Ce vanneau no feroit-il qu’une variété du van-*
neau-pluvier ? Voye^ V anneau-p lu vier .
V A N N E R EA U Voye^ V anneau.
VANET. Voye^ V anneau.
V AQ Ü E -P ETO N É . Terme Provençal. Voye\
T roglodyte.
V A RD IO L E .
P ie de l’île Papoe. Briss. tom. I l , pag. 43,
genre XV.
Les habitans de l’île Papoe donnent' à cette
pie le nom de wardioe , d’où M. de Montbeillard
a tiré celui de vardiole.
Elle n’eft guère que de la groffeur d’un merle;
la tête, la gorge 8c le cou font d’un noir-pourpré
brillant;, tout le refte du plumage eft blanc, excepté
les barbes des pennes des ailes qui font
noires ; les deux du milieu de la queue font beaucoup
plus longues que les latérales, & elles font
noires le long de la tige dans la première moitié
de leur longueur : les paupières font blanches ; le
bec l’eft aüfti, & il eft garni à fa bafe de poils
noirs qui reviennent en-avant : les pieds font d’un
rouge-clair & les ongles blancs.
V A R IÉ T É .
Les variétés font des différences individuelles
entre des oifeaux de même efpèce & qui ne paffent
point des pères aux petits ; elles dépendent ordinairement
de quelque circonftance particulière,
8c elles confiftent dans les couleurs du plumage.
Lorfqu’un oifeau reffemble, par tous les raports,
à une efpèce connue , 8c qu’il n’en diffère que par
la couleur totale., ou partielle de, fon plumage, il
forme une variété dans cette efpèce; tels font,
dans la leur, le moineau, lé çhardoneret, .ou blancs ,
ou noirs, ou plus ou moins variés de l’une de ces
deux couleurs.
V A R
Le plumage blanc eft la variété la plus ordinaire
dans les différentes efpèces doifeaux; elle
influe communément fur les couleurs du bec qui
eft blanchâtre dans les variétés a plumage blanc &
furia cour de l'iris, qui eft forwent rouge. C eft un
fait affez. confiant que les animaux a robe blanche,
parmi les efpèces dont ce n’eft pas la livrée ordinaire,
aient les yeux rouges, comme fi une caufe fimul-
tanée changeoit les couleurs de la robe m blanc ,
& celles de l’oeil en rouge. Cette meme livrée
blanche eft conftamment le produit d un grand
froid, & plus fouvent, que toute autre couleur
celui des différentes circonftances de la
vie. ; après le blanc le noir eft la couleur dans laquelle
les autres nuances fe. changent le plus lou-
vent. La domefticité paroît, après le froid, la caute
la plus ordinaire des variétés : cependant la nature
en produit aufli parmi les oifeaux libres, mais beau-
coup plus rarement. ., ,•
Quelles que loient les caufes des variétés, elles ne
font que ftiperficielles 8c ne changent pas le fond
dé l’organifation , puiiqu’après les individus qui les
ont fubies , les générations qui en proviennent
repaffen.t aifément à la livrée de leur efpece , par le.
mélange, avec des individus qui la portent; mais;
fi on tient les variétés féparées 8c qu on ne les’
accouple qu’entr’e lle s e lle s engendrent un produit
qui leur reffemble : il eft même probable que
quelques circonftances plus aflives qu’elles n’ont
coutume d’être, produifent quelquefois, dansries animaux
libres des variétés confiantes de générations
en générations, 8c ces variétés forment alors ce
qu’on appelle races. Voye£ CE m ot.
V A R IO L E . -
Alouette de Buenos-Ayres. Plan&h. enlum. 7 38 ,
° C’eft une efpèce nouvelle, du genre de 1 alouette,
rapportée des bords de la rivière de la Plata par feu
M, Commerfon, 8c nommée par M. de Montbeillard
variole, à caufe de la variété de fon
plumage.
« La variole a cinq pouces trois lignes de long ;
s? le deffus de la tête & du corps noirâtre, jok-
» ment varié de différentes teintes de roux ; le
« devant du cou émaillé de meme ; la gorge 8c
» tout le deffous du corps blanchâtre ; les pennes
« de la queue brunes , bordées, les hujf intermea>
diaires de roux-clair, Sc les deux paires exte-
j> rieures de blanc ; les grandes pennes des ailes
v grifes 8c les moyennes brunes , • toutes bordées
» de rouffeâtre ; le bec brun, échancré près de la
s? pointe ; les pieds 'jaunâtres ». Genre X X X IX .
Cet oifeau a paru àM. de Montbeillard fe rapor-
ter au genre de Y alouette ; il femble cependant en
différer par l’échancrure du b e c ; mais cette différence
doit être remarquée, fans exclure la variole
d’un genre dont elle porte les autres caraélères,
& fpéeialement le long ergot au doigt de der-
V A U 501
V A S À ( le) ou P E R R O Q U E T NOIR.
Perroquet noir de Madagascar. B r i s s . tom. IV ,
pag- W > genre LUI.
P l. enl.. 500,
Edw. tom. / , pag. & pl. 5.
C’eft un perroquet de la fe&ion de ceux qui
appartiennent à l’ancien continent : il n’eft pas f i
gros que le jacco ; fa longueur eft de treize pouces
6c demi ; fon vol de deux pieds deux pouces iix
lignes ; fes ailes pliées ne s’étendent pas tout-a-fait
aux deux tiers de la queue ; la tête, le cou Sc tout
le corps, en deffus 6c en-dëffous, font revetus de
plumes noires lavées d’une légère teinte bleuâtre :
les grandes couvertures des ailes font d un cendre-
brun , tirant fur le verd ;les pennes font de la meme
couleur du côté extérieur ; mais du cote intérieur
8c en-deffous elles font d’un cendré-brun : la qu'eue
eft en-deffus d’un noir tirant un peu fur le bleu ,
ôc d’un noir pur en-deffous ; une peau blanchâtre
entoure les yeux ; le bec 6c une peau nue qui en
couvre la bafe, font d’un blanc animé par une
légère teinte de couleur de chair ; les pieds font
d’un rougeâtre terne ; les ongles noirs. \ Jn v a fa ,
q.u’011 cônfervoit vivant à Paris dans une maifon ou
je l’ai v u , paffoit pour avoir quatre-vingt ans ; il
avoit, me d i t - o n , appartenu au bifaïeul de la
perfonne qui le poffédoit alors. Je ne garantis pas
le fait.
V A U TO U R . ,
Les vautours font avec les aigles les plus grands
des oifeaux de proie ; ces, deux genres d oifeaux fe
reftèmblent à cet égard , mais ils diffèrent par la
conformation de leurs différentes parties 6c encore
plus, ou autant, par les habitudes.
Noirs avons obfervé au mot aigle quels font les
cara&ères génériques de cet oifeau de proie le plus
puiflànt de tous , 6c nous avons parlé de fes habitudes
au même mot. .,
Les vautours compofent le X e genre de la me- -
thode de M. Briffon ; ils ont pour cara&ères :
Quatre doigts dénués de membranes , trois
devant un derrière , tous féparés environ jufqu’à
leur origine.
Le bec court 6c crochu, dont la bafe eft couverte
d’une peau nue , 6c dont la courbure commence
à quelque diftance de fpn origine.
La tête nue ou couverte feulement de duvet.
Les vautours n’attaquent de proie vivante que
quand ils n’en trouvent point de morte, 6c alors
ils fe réuniffent plufteurs pour chaffer 6c fondre
fur leur proie enfemble ; ordinairement ils vivent
de la chair des animaux qu’ils trouvent morts , ÔC
des charognes de toute efpèce ; ils en contractent
une odeur infeéle, ce qu’ils partagent avec quelques
corneilles qui vivent également de chairs
corrompues. . • _ • . . •
Le genre des vautours appartient également a
l’ancien 6c au nouveau continent ; ils habitent les
régions tempérées 8c en plus grand nombre , tant