
4 3 2 S A S
membranes font jaunes, les ongles font noirâtres.
L a femelle eft entièrement brune.
Cette efpèce eft de .paffage en Amérique, 8c
voyage des pays du nord à ceux du midi.
SA S SE SB É ( le ) . . __
Perroquet à gorge rouge de la Jamaïque. Briss.
tom. I V , pag. 2 4 1 , genre L l ll .
SaJJ'esbé eft dérivé du nom indien de ce perroquet
xuxabes. Les auteurs qui 1 ont obferVe nen
ont donné qu’une très-courte defeription.
11 eft de la feâion des papegais. ( Voye{ P a p e -
g a i . ) Sa groffeur eft à -p e u - près celle du jaco :
tout fon plumage eft verd , excepte la gorge &
le devant du cou qui font d’un rouge tort v if ;
les grandes pennes des ailes font noirâtres du
côté intérieur , vertes du cote extérieur ; les
moyennes font entièrement vertes, & celles de
la queue le font aufii. On le trouve a la Jamaïque.
SA U L E T . Voyes^ B r iq u e t .
SA V A C O U .
Cuillère ( la ). B r i s s. tom. V, pag. 506 , genre
L X X X 1II. s r
Le favacou habite la partie méridionale de 1 Amérique
; il vit au bord des eaux; il a , par fes habitudes
, par fa forme, beaucoup de raports avec le
heion , mais il en diffère totalement par la conformation
de fon b e c , qui fuffit pour le diftinguer
de tous les autres oifeaux, & conftituer un genre
t a part. Ses cara&ères font : _
Quatre doigts dénués de membranes, trois devant,
Un derrière: . . ' t .
La partie inférieure des jambes dénuee de plumes:
Le bec gros & court :
L a mandibule fupérieure en forme de cuiller,
onguiculée à: fon bout.
On ne peut donner de ce bec fingulier une idee
plus jufte que celle que préfente la defeription fui-
vante copiée de l’ouvrage de M. le comte de Buffon.
• « Ce font deux cuillers appliquées l’une contre
5» l’autre par le côté concave ; la partie fupérieure
v porte fur fa convexité deux rainures profondes
;3> qui partent des narines , & le prolongent f i e
„ manière que le milieu forme une arrête élevee ,
„ qui fe termine par une petite pointe crochue ; la
,7 moitié inférieure de ce b e c , lur laquelle la fupé-
„ rieure s’emboîte, n’eft , pour-ainfi-dire , qu’un
„ cadre fur lequel eft tendue la peau prolongée
„ de la gorge : l ’une 8c l’autre mandibule font
« tranchantes par les bords & d’une corne foji.de ;
ce bec a quatre pouces des angles a la pointe,
„ & vingt lignes dans la plus grande largeur ».
M. Briffon diftingue , d’après Barrere , trois
favacous qu’il nomme.
La cuillère. On l’a reprefente , pl. enl. 3 8 , fous
le nom de fav.aeou de Cayenne. , ,
2 °. L e . favacou ou la cuillère% tacketee , dont
M. Briffon fait une variété du precedent.
•3°. La cuillère brune à ont on a donne la figure,
pl. enl. 8 6 9 , fous le nom de favacou huppé de
Cayennç.
S A V
Ce ne font que trois variétés-d’âge du même
oifeau , ou peut-être d’âge ênl de l'exe. Mais la
preuve que ces trois variétés appartiennent à la
même efpèce, c’eft que parmi les peaux favacous
qu’on envoie très-fréquemment de,la Guiane,
il y en a de mi-parties des deux couleurs qui ont
paru 1 ululantes pour les diftinguer, quand on a
vu que des peaux d’une de ces couleurs. 11 fuffit
donc de décrire le favacou gris , qui paroit être le
I mâle adulte.
Il eft à - peu - près de la groffeur d’une poule
de médiocre taille ; la longueur eft d’un pied cinq
pouces ; fon vol de près de trois pieds ; le deffus
de la tête eft noir- ; cette couleur le propage plus
ou moins fur le derrière du cou ; les plumes de
l’occiput font toujours un peu alongées , 8c forment
une huppe allez grande dans certains individus,
fort petite dans dautres : cette huppe eft
tombante St flotte en - arrière fur le cou, car les
plumes en font molles & fans eonfiftance , larges
St plus ou moins femblables à un ruban.
Le bas du cou en-arrière, le bas du dos Sc tout
le refte du deffus du corps font d’un gris plus ou
moins clair, . car à cet égard, les variétés font
très-fréquentes; le front, les joues, le devant &
les côtés du cou font blancs ; le haut du dos eft
tantôt d’un cendré, foncé , tantôt il eft d’un - beau
noir ; la poitrine & le deffous du corps font blancs,
avec une plaque d’un beau noir de chaque côté
de la poitrine; le bord de l’aile eft blanc ; les
pennes font d’un gris-blanc, ainfi que celles de la
queue ; le demi-bec fupérieur eft noirâtre, l’inférieur
eft blanchâtre ;le bas des jambes &. les pieds
font d’un verd-jaunâtre ; les ongles font gris.
- La defeription qu’on vient de lire a été faite
fur des peaux envoyées de la Guiane ; d’autres
peaux apportées du même climat font couvertes
de plumes d’un brun-rouffeâtre , il y en a dont le
brun eft varié de blanchâtre fur le deffous du corps,
8c il eft très-ordinaire d’en voir de mi-parties de
brun & de gris - cendré. Les peaux du favacou
gris font en général un peu plus grandes , 8c c’eft
une raifon de croire qu’elles appartiennent au
mâle adulte ; les brunes variées d’un peu de blanchâtre
fous le corps pourroîent bien appartenir
aux femelles, & celles qui font mi - parties font
évidemment des peaux de jeunes favacous.
Ces oifeaux fe tiennent dans les favanes noyées,
le long des rivières, à l’intérieur des terres , loin
de la mer ; perchés fur les arbres au bord des
eaux , ils. tombent, en plongeant, fur le poiffon
. qu’ils apperçoivent ; ils font làuvages ; ils évitent
l’approche des lieux habités ; ils ont la marche &
la contenance des hérons, portant de. même le
cou replié & le dos relevé : ils paroiffent être
très-communs à la Guiane 8c au Bréfil.
S a v a c o u de Cayenne. P l. enl. 38. Voye{ SAV
A CO U .
S a v a c o u h u p p é de Cayenne. P l. enl. 869.
Voye^ S a v a c o u ,
S a v a n a .
S A V
SA V A N A . '•
Tyran à queue fourchue de Cayenne.
PL enl. 5 7 1 , fig. 2.
Tyran à queue fourchue. B r i s s . tom. I l , pag.
395 ’ P^' X X X I X , fig. 3 , genre X X IV .
C’eft un des gobes-mouches de la feétion de ceux
que M. le comte de Buffon nommemoucherolles ;
il donne à c e lu i-c i. le nom de favana d’après
l’habitude qu’il a de fe tenir dans les favanes
noyée,s. .
Il eft à-peu-près de la groffeur du moineau ; fa
longueur eft de quatorze pouces, dont la queue
feule en emporte neuf & quelques lignes ; il a
le deffus &. les côtés de la tête noirs ; cependant
les plumes du fômmet de la tête font d’un beau
jaune à l’origine, mais terminées de brun - noirâtre
, en forte que le jaune ne paroît que lorfque
l’oifeau hériffe ou relève fes plumes ; le derrière
du cou 8c le deffus du corps font cendrés ; les
couvertures du deffus de la queue font noires ;
la gorge , le devant du cou , & tout le deffous du
corps lont couverts de plumes blanches ; les pennes
des ailes font brunes ,' bordées de blanchâtre ;
les pennes de la queue font fort larges & noires,
excepté la plus extérieure de chaque côté, dont
le bord extérieur eft blanc dans la première moitié
de fa longueur ; la queue eft très-fourchue , toutes
les plumes diminuant des extérieures aux intérieures
; le b e c , les pieds 8c les ongles font
noirs.
Les habitans de Cayenne donnent au favana
le nom de veuve. On le trouve affez communément,
à la Guiane'; j’en conferve un dont tout.le
deffus du corps eft gris , ainfi que la tê te ,- fur
laquelle il n’y a point de tache jaune; il eft plus
petit que le favana ordinaire, 8c fa queue eft fur-
tout beaucoup plus courte : feroit-ce une femelle
ou un jeune ?
S C A R L A T T E ,
Tangara du Mexique appellé le cardinal. Pl.
W 1 1 7 , fis- »•
Cardinal. B r is s . tom. 111, pag. 42 , pl. m ,
fig. 1 , genre X X X I .
Il eft plus gros & plus grand que notre pinfon :
têut fon plumage eft d’un rouge éclatant, excepté
les jambes , les couvertures du deffus , du deffous
de la queue 8c des ailes , 8c les pennes des ailes
& de la queue qui font noires ; il faut remarquer
de plus que les plumes qui couvrent le corps ne
font rouges qu’à leur extrémité & qu’elles font
noires à leur origine ; mais lorfqu’elles font couchées
, cette dernière couleur ne paroît pas ; le
demi-bec fupérieur eft noir , l’inférieur l’eft auflï
à fa pointe, mais il eft blanc à fa. bafe ; les auteurs
n’ont pas remarqué que les bords delà mandibule
inférieure font fort larges à la bafe , 8c qu’ils
recouvrent en partie la mandibule fupérieure ,
comme dans le tangara de Cayenne qu’on nomme
dans cette colonie bec d'argent : le fcarlatte a les
pieds 8c les ongles noirâtres : on le trouve au
Hifioire Naturelle. Tome 11.
S C H 433
Bréfil 8c au Mexique ; je ne l’ai jamais vu parmi
les oifeaux envoyés de la Guiane.
Aklrovande a connu le fcarlatte 8c ayant ob-
fervé deux individus, dont l’un étqit entier 8c
l’autre fans queue, il en a fait deux efpèces, en
quoi beaucoup d’ornithologiftes l’ont copié.
M. de Buffon rapporte au fcarlatte les trois
oifeaux fuivans.
i ° . Le cardinal tacheté. B r i s s . tom. I I I , pag.
44. Il ne diffère du précédent qu’en ce qu’il eft
d’un rouge un peu plus foncé , que la poitrine &
le haut du dos font variés de quelques taches
vertes.
J ’ai eu occafion de voir plufieurs fcarlattes , il
y en avoit d’entièrement rouges 8c d’une nuance
plus foncée les uns que les autres, d’autres avoient
des tach'es verdâtres ou plutôt d’un noir verdâtre,
non-feulement à la’ poitrine & fur le 'd os , mais
en différentes parties du corps ; ces taches étoient
irrégulières & je les ai toujours prifes pour l’effet
du dérangement ou du manque des plumes qui
laiffoient appercevoir une partie de leur fond;
ainfi je fuis convaincu avec M. le comte de Buffon
que c’eft le même , oifeau que 1 e fcarlatte , 8c je
ne penfe pas même que ce foit une variété.
2 °. Le cardinal à collier. B r is s . tom. 111 , -
pag. 45. Celui-ci a plus de rouge que le fcarlatte,
puifque les couverturésdu defl'us &. du deffous de
la queue font de cettè couleur; les petites plumes
des ailes font bleues , ainfi que le bord de l’aile ; .
c’eft cet oifeau qu’Aldrovande a décrit comme
n’ayant pas de queue ; de chaque côté du cou
font deux taches bleues qui forment un demi-
collier. Quoique cet oifeau fe trouve, comme le
fcarlatte au ’Bré fil, quoique fa defeription ne foit
pas complette , 8c qu’il ait un raport intime avec
le fcarlatte dans les parties qui n’ont pas été
nommées, les différences femblent trop grandes
entre ces deux oifeaux pour ne pas conftituer
deux efpèces ; ainfi Aldrovande avoit une raifon
de les diftinguer bien meilleure que celle du défaut
de la queue dans l’un des deux individus.
30. Le cardinal du Mexique. B r i s s . tom. I I I
pag. 46. Celui-ci a la tête couleur d’améthyfte ; le
deffus du cou, v e rd ; les plumes fcapulaires jaunâtres
; les couvertures du deffus des ailes de la
même couleur que la tête ; les pennes des ailes
& celles de la queue auflï couleur d’améthyfte
avec un trait verdâtre , longitudinal au milieu tant
de ces pennes que de leurs couvertures ; le refte
du plumage eft d’un beau rouge ; le bec eft cendré,
les pieds font de la même couleur, mais tirant
fur le violet ; on le trouve au Mexique. Il me
femble difficile de ne pas le croire une efpèce
différente de celle du fcarlatte, ou il faudroit avoir
des preuves que ce n’en eft qu’une variété.
SGHET-BÊ.
Pie-griêchè rouffe de Madagafcar. B r i s s . tom'. 11, pag. 178 , fil. X V I11, fig. 4 , genre X X L
Schet-bé eft le nom que les Malgaches donnent
I i i