
Religieuse (la). Voye^Sarcelle blanche
et noire.
R e l i g i e u s e d’Abyflinie. Voyez M o l o x i t a .
R EM IZ .
P l. enl. 6 1 8 , fig. 3.
Méfange de Pologne o u remiç. B R i SS . tom. 1119
pag. 565 , pl. X X IX fig. 2 , genre X L 1.
. C ’eft mal-à-propos que le remi{ eft défigné fous
le nom de méfange de Pologne , puifque cet oifeau
le trouve dans beaucoup d’autres endroits de l’Europe
, en différens cantons de l’Allemagne 8c même
en Italie dans les pays voifins de V en ife , dans
la Tofcane 8c le Bolonois.
Le remi{, du nom qu’on lui donne en Pologne ,
eft à-peu-près de la grofleur de la méfange bleue ;
il a le fqmmet de la tête blanchâtre ; le derrière
de la tête 8c du cou cendrés ; le haut du dos, les
plumes fcapûlaires, d’un gris mêlé d’une teinte rouf*
feâtre ; le bas du dos 8c le croupion gris ; le front
noir ; une bande de la même couleur fur chaque
aile ; le bec entouré de petites plumes noires ; la
gorge y le devant du cou 8c la poitrine d’un blanc-
cendré ; le relie du deffous du corps d’un blanc-
rouffeâtre ; les pennes des ailes 8c de la queue brunes,
bordées de blanc ; le bec cendré ; les pieds d’un
touge-cendré ; les ongles noirâtres.
Le remiç, peu apparent par les couleurs de fon
plumage, eft célèbre par l’àrt qu’il emploie dans
la conftruélion de fon nid. 111e compofe du duvet
des fleurs, du faule , du peuplier 9 du juncago ; il
entrelaffe ce duvet avec des brins de racine , qui
le fortifient, 8c il en forme une forte de feutre,
qui a prefque la folidité du carton ; il garnit l’intérieur
d’une couche du même duvet plus fin ;
il fufpend fon ouvrage à l’extrémité de quelques
Branches pendantes au-deffus de l’eau ; il l’attache
avec des orties 8c des feuilles sèches, capables cependant
de le foutenir 8c de fupporter les balotemens
qu’occafionnent les vents. Il donné à fon nid la
torme d’une bourfes d’un fa c ou d’une cornemufe ; il le
ferme de toutes parts 8c ne laiffe pour entrée qu’une
ouverture fur le côté , ordinairement yers la partie
qui regarde Peau dont il eft yoifin. La femelle pond
quatre ou cinq oeufs ; ils font d’un blanc de neige ;
il y a deux pontes par an. On conçoit que le nid
du remir réunit tous les avantages : la chaleur ,
l’abri contre la pluie, la moleffe , la fureté contre
les ennemis de tout genre. Cet oifeau paffe pour
ne pas borner fon intelligence à la conftruélion de
fon nid ; mais on prétend qu’il eft affez rufé pour
connoître tous les pièges 8c ne donner dans aucun.
On en dit autant de tous les oifeaux q ui, comme
le remi^ , fufpendent leur nid , 8c ce rapproche-'
ment de l’inftinél, d’un objet à un autre , feroit
une obfervation curieufe à confirmer.
R EM O N T E R ( fauc. ) Ce mot a trois acceptions
en fauconnerie. L ’oileau qui fe porte de bas
en haut, remonte. Lorfque le fauconnier jette ou
lâche l’oifeau du haut d’un lieu élevé , on dit qu’il
le remonte, 8c l’on s’exprime de même lorfqu’il
s’applique à refaire 8c engraiffer un oifeau trop
maigre 8c affoibli.
R É PU C E . ( chajf. ) Sorte de piège pour prendre
des oifeaux, 8c le même que le rejet. V. R e je t .
R É V E IL -M A T IN ou C A IL L E de Java.
Caille de Java. B r i s s . tom. 13 pag. 2 5 1 , genre VL
Le réveil-matin eft un peu plus gros que notre
caille ; il lui reflemble parfaitement par les couleurs
; il en diffère en ce qu’il a le bec un peu
plus long; en ce que fon cri ou fa voix reflemble
au cri du butor ; fes habitudes font aufli différentes
de celles de la caille commune , ôc lui font particulières.
L e réveil-matin habite les bois , il vit
en bande'; il ne fait entendre fa voix que tant que
le foleil eft fur l’horifon : auflitôt qu’il n’échauffe
plus l’atmofphère , le réveil-matin fe tapit dans
quelque trou où il s’enveloppe de fes ailes, 8c il
femble tomber dans une forte de l’éthargie , a où
il fort au lever du foleil : en général il craint beaucoup
le froid ; il eft d’un naturel doux 8c on l’apri-
voife aifément ; mais dans le climat même qu’il
habite , fi l’on n’a foin de couvrir le foir fa cage ,
d’étendre une couche de linge fur du fable, pour
qu’en s’y couchant il conferve fa chaleur, il languit
8c périt bientôt.
R ICH A RD . Voyei G e a i .
R ICH E -P R IEU R . Voye^ P in s o n .
R ID ÊN N E . Voyei C h i p e a u .
RO C H E R A IE . Voyei B i s e t *
RO CH IER .
Faucon de röche ou rochier. B r i s s . tom. 1 , pag.
349 j genre VIII.
L e rochier eft à-peu-près de la grofleur de la
crecerelle. Sa longueur eft d’un pied trois lignes ;
fes ailes pliées s’étendent environ aux trois quarts
de la queue ; il a le deffus de la tête cendré,
avec une ligne noirâtre longitudinale fur le milieu
des plumes ; le dos, le croupion , les couvertures
du deffus des ailes 8c celles du deffus de la queue
cendrées , 8c la tige des plumes noirâtre ; la gorge,
le devant du cou couverts de plumés blanches,
avec un trait longitudinal Brunâtre fur le milieu
de chaque plume ; le derrière du cou , la poitrine ,
le ventre, les côtés, les jambes , les couvertures
du deffous de la queue noirâtres ; les grandes pennes
des ailes brunes, rayées tranfvérfalement de blanc
du côté intérieur ; les moyennes cendrées , 8c leur,
côté intérieur aufli rayé de blanc ; toutes les pennes
de l’aile échancrées , ce qui réduit le rochier.
à la claffe des oifeaux de bas vol ; la queue cendrée,
noirâtre par le bout 8c terminée de blanc ; l’iris , la
peau nue qui couvre le beç 8c les pieds, jaunes.
Le rochier fait fon nid dans les trous des rochers ,
8c c’eft ce qui l’a fait appeller faucon de roche ou
rochier.
M. le Comte de Buffon rapporte au rochier
le faucon de montagne cendré de M. Briffon, tom. 1,
pag. 3 5 5 , qui eft 1 efalconis montant feCundum genus
d’Aldrovande , 8c que M. Briffon regarde comme
une variété du faucon de montagne, Il eft plus grand
que
que le. rochier ; la tête , la gorge , le:cou , le
croupion, les couvertures du deffus.des. ailes 8c
de la queue font d’un cendré-b.leuâtre ; ,1a poitrine,
le ventre, les côtés 8c les couvertures du
deffous de la queue font d’un blanc éclatant ; les
fix premières pennes de l’aile font noires ; toutes
les autres font cendrées 8ç terminées de noir ;
les huit pennes intermédiaires de .la queue font
d’un cendré-clair, 8c les deux extérieures de chaque
côté font blanches ; le bec eft noir ; les pieds ’
font jaunes , les ongles noirs.
Il eft bien difficile de déterminer fûrement les
raports que ces oifeaux, 8c tous ceux de proie
en général -, qui fe reffemblent , peuvent avoir
entr’eux ; l’infpeélion 8c la comparaifon des fujets
font des moyens infuffifans pour fe déterminer
par raport à des oifeaux aufli fujets à varier fuivant
! l’âge, le fexe , les lieux ; il n’y a que l’obferva-
tion fuivie, des habitudes, des changemens que
. fubiffent ces oifeaux , de leur mélange enfemble , ;
ou de leur exiftance» féparée , enfin l’hiftoire de
leur vie comparée qui pût mettre à portée de
prononcer fûrement fur leurs raports , leur identité,
leurs différences, 8c de diftinguer les efpèces ,
les races, les variétés.
RO I-B ED E LE T . Voye^ T r o g l o d y t e .
R o i - b e r t a u d . Voye£ T r o g l o d y t e .
R o i - b o u t i . Voye^ T r o g l o d y t e .
R o i d e f r o id u r e . Voye^ T r o g l o d y t e .
R o i d e s C a i l l e s . Voye^ R â l e d e t e r r e .
Roi d e s C o r b e a u x de Tournefort. Voyage
au Levant, tom. I l , pag. 353*
Cet oifeau eft trop peu connu pour pouvoir en
prendre iine idée bien jufte ; il me femble qu’il ne
s’enfuit pas du nom que M. dé Tournefort lui a
donné , que cet habile naturalifte , ait ete lui-
même convaincu que ce foit un corbeau. On peut
donc le regarder avec M. de Montbeiilard, qui
en juge d’après, un deffein de la bibliothèque du
R o i , dans lequel il eft repréfenté., comme appartenant,
par la richeffe de fes couleurs , par fa belle
aigrette , par la brièveté de fes ailes , par la forme
de fon bec , au genre du paon , plutôt qu a . celui
du corbeau ; 8c ce fentiment eft d ailleurs confiime
par la dénomination écrite au bas du deffein , dans
les termes fuivans : avis perfica pavoni congener.
R o i d e s F o u r m i l i e r s .
P l. enlum. 702.
C’eft une efpèce nouvelle, que M. le comte de
Buffon range parmi cette feéfion d’oifeaux auxquels
il a donné le nom de fourmiliers. Voye{ Fourm
i l i e r . Cependant celui-ci diffère de tous les
oifeaux de cette feéfion,. non feulement en ce qu il
eft beaucoup plus grand, mais encore en .ce qu’il
a le bec plus épais 8c convexe des deux côtés ; il
. a de plus les pieds beaucoup plus longs 8c la partie
inférieure des jambes dégarnie de plumes, a la vé rité
dans l’étendue d’une zone fort étroite. Ces;
caraélères fuflifent pour en faire un genre à part,
. fiiivaut l’ordre méthodique. « I l ne feroit guere
Hifoire Naturelle, Tome IL
» ‘ poffiblc , dit M. le comte de Buffon., de recon-
v noître cet oifeaù .à la fimple infpeéfion , pour un
» fourmilier y car il a le bet d’une grofleur 8c dune
» forme différente de celle du bec de tous les autres
,j>. fourmiliers. ~
» On ne le voit prefque jamais en troupe 8c très-
n rarement par paires , 8c comme il eft prefque
,, toujours feul parmi les autres oifeaux du meme
» genre qui font- en nombre , 8c qu’il eft plus grand
qu’eux, on lui a donné le nom de roi desfour-
■a iniüers. j> Ce nom ne lui convient donc qu’autant
qu’on le confidère relativement à fes habitudes , 8c
il eft non-féulement d’une efpèce, mais encore d un
genre ifolé dans l’ordre méthodique.
Mefuré du bout du bec à celui de la queue , le roi
des fourmiliers a fept pouces 8c demi de long ; fon
bec eft long de quatorze lignes, épais de cinq a fa
bafe, il eft un peu crochu à l’extrémité de la portion
fupérieure ; lés deux mandibules font légèrement
comprimées fur les côtés , 8c au contraire un peu
1 convexes en-deffus 8c-én-deffous ; le bec eft brun ,
les pieds le font aufli 8c ils ont deux pouces de
long. ; les ailes plié,es font de la longueur de la
queue qui n?a que quatorze lignes de long.
La tête , lé derrière du cou , le deffus du corps,
les ailes 8c la queue font d’un roux-brun , varie de
nuances noirâtres 8c de nuances d’un brun-clair;
la gorge 8c le devant du cou font d’un brun-fombre ,
traverfé par deux bandes d’un brun-clair 8c blanchâtre
qui.defcendent des coins du bec ; la poitrine
eft variée de brun-rouffeâtre , de noirâtre 8c de
blanc ; le refte du deffous du corps eft d’un blanchâtre
teint d’une nuance rouffeâtre ; mais on ne
doit pas s’en tenir trop ftriélement à cette defcription,
parce que les individus iont fujets dans cette efpece
à varier , tant pour la grandeur que pour les couleurs
du plumage.
Suivant les obfervations de M. de Manoncourt,
le roi des fourmiliers, fe tient prefque toujours a
terre ; il eft moins v if que les autres oifeaux de la
même feéfion ; il fe nourrit, comme eux , d’in-
feéles 8c fur-tout de fourmis ; fa Femelle eft, comme
dans toutes les .‘autres efpèces de fourmiliers , plus
groffe que le mâle. .
Le genre de cet oifeau , dans les principes de la
méthode que nous fuivons, me paroîtroit devoir être
entre le L X X II6. genre 8c le L X X I I Ie ; car il approche
beaucoup , par les caraélères, de la perdrix
de mer , 8c il en diffère en ce qu’il a le bec moins
convexe en-deffus, 8c qu’il l’a aufli convexe en-
deffous.
On le trouve à la Guiane où il n’eft pas bien
commun.
Roi dès Gobes-Mouches.
Tyran huppé de Cayenne. P l. enl. .289.
C’eft une efpèce nouvelle, très-rare , qui n’a
encore été envoyée de Cayenne qu’une feule fois,
I 8c dont perfonne n’avoit parlé avant M. le comte
| de Buffon.
F f f