qui a les mêmes dimenfions, qui fe trouve de
même fur les mers du fu d , mais qui diffère par
les nuances du plumage ; le deffus de la tête &
du cou j le dos ôc le croupion font couverts de
plumes à tuyau d’un noir brillant, à barbes d’un
noir moins luftré 8c pointillées de gris - blanc ;
de chaque côté de la tête eft une bande blanche,
qui part d’auprès de l’origine du be c , paffe par-
deflus les yeux , s’étend enfuite vers l’occiput,
&. va delà joindre le blanc cfes côtés du cou : le
deffous du corps eft blanc, mais le haut de la
poitrine eft traverfé par une bande noirâtre ,
courbée en arc qui s’étend tout le long des côtés
jufqu’aux pieds ; le refte dé la defcription eft fem-
blable a celle du manchot moyen relativement aux
mêmes parties : ces deux oil'eaux font - ils mâles
& femelles , une variété, ou forment-ils deux
efpèces ? Ils font fort communs dans les parages
du Cap de Bonne-Efpérance.
Manchot a bec tronqué.
Gorfou. B r is s . tom. V I3 pag. \oz 3 genre XCV1.
Cet oifeau a beaucoup de raports avec les
manchots ; comme eux il eft privé de la faculté
de voler , & il n’en diffère que par l’extrê.mité
de la mandibule inférieure qui eft arrondie , au
lieu que cette même pointe du bec eft comme
tronquée dans les manchots. Cette différence légère
a paru fuffifante à M. Brillon pour former un
nouveau genre, & il a appliqué à cet oifeau le
nom latin cataraS.es.
Le manchot à bec tronqué eft à-peu-près de la
grofteur de l’oie domefiîque : le devant de la tête
6c la gorge font de couleur brune ; le deffus du
cou , le dos, le croupion font d’un brun-pourpré ;
le devant du cou & tout le deffous du corps
font blancs ; les ailes, parfaitement femblables à
celles des autres manchots 3 font brunes, bordées
de blanc dans leur partie inférieure ; la queue eft
nuire 3 le bec eft rouge ; les pieds, les doigts &
leurs membranes font d’un rouge-terni ; les ongles
font bruns.
Manchot de la nouvelle Guinée. Voyage à
la nouvelle Guinée. Voye{ Manchot (le grand).
Manchot des îles Malouines. P I. enl. 975.
Voyc^ Manchot (le grand).
Manchot du Cap de Bonne-Efpérance. PL
enl. 1005. Voye^ Manchot (le moyen).
Manchot huppé de Sibérie. P L enl. 984.
Voye^ Manchot sauteur.
Manchot sauteur.
Manchot huppé de Sibérie. P L enl. 984.
M. le comte de Buffon, auquel nous devons
la connoiffance de cet oifeau , ne le regarde point
comme étant de Sibérie, mais des 'mers du fu d ,
6c il change en conféquence la dénomination qui
lui avoit été donnée en celle de pingouin fauteur
fous laquelle , M . de Bougainville qui l’a ob-
fervé fur les terres Magellaniques, en a parlé.
Ce navigateur s’exprime , au fujet de cet oifeau 3 {
dans les termes fuivans ;
«t Les manchots pingoins habitent par famille^
» fur de hauts rochers où ils pondent : les carac-
» tères qui les diftinguent des autres pingouins ,
» font leur petitelfe , leur couleur fauve , un
» toupet de plumes de couleur d’or plus courtes
» que celles des aigrettes, 8c qu’ils relèvent lorf-
» qu’ils font irrités ; enfin, d’autres petites plumes
» de même couleur , qui leur fervent de fourcils ,
» on les nomma pingouins fauteurs • en effet, ils ne
» fe tranfportent que par bonds 8c par fauts ; cette
» efpèce a dans fa contenance plus de vivacité
» que les deux autres ».
Sa longueur eft d’un pied & d em i;il a le bec
& 1 iris rouges ; le haut de la tête , la gorge , le
deffus du cou , du dos 8c des ailes font d’un cendré-
noirâtre très-foncé ; tout le devant dû corps eft
blanc. Genre XCV.
Manchot tacheté. Br is s . tom. VI>pag.yy\
Voye^ Manchot {le moyen).
M AN G EU R D E N O YAU X . V. Gros- b ec .
M AN G EU R D E V E R S . Edw. glan. part. I l ,
pag. 200 , chap. X C V , pi. 305. Voye^ Demi-f in
; mangeur de vers.
M AN IÈR E de prendre les oifeaux dans les
greniers & dans les granges. Voyez Oiseau.
M AN 1KOR.
P L enl. 7 0 7 , fig. 2.
C ’eft un très-petit oifeau rapporté de la nouvelle
Guinée par M. Sonnerat, & qui n’étoit pas
encore connu. M. le comte de Buffon penfe qu’il
doit être exclus du genre des manakins auquel
on l’avoit rapporté en le faifant deffiner ; en
effet, il ne paroît pas , d’après la figure , avoir
le bec ni les pieds conformés comme les manakins
le bec eft plus long & un peu convexe en-deffus,
les ailes font suffi plus longues ; mais ifayant pas
vu l’oifeau en nature, je n’entreprendrai pas d’en
déterminer le genre. M. de Buffon le décrit dans
les termes fuivans :
<l Le manikor a tout le deflus du corps noir
» avec des reflets verdâtres , le deffous du corps
” d’un blanc - fale ; il porte fur la poitrine une
» tache orangée de figure oblongue qui s’étend
» jufqu’auprès du ventre; fon bec 8c fes pieds
» font noirs ».
MANIKUP de Cayenne. P l. enl. y o y ,fig . 1»
Voye^ Plumet b l an c .
M AN SA RD Voyeç R amier.
M ANSEAU Voye% R amier.
M A N T EA U ( f'auc. ). Ce mot lignifie en fauconnerie
le plufriage d’un oifeau confidéré dans
fon enfemble. Manteau bigaré ou uni.
M ANU COD E .
P l. enl. 406.
Petit oifeau de paradis. Briss. tom. 113 pag. 136,
p L X l l l , fig. 2 3 genre X X .
Vulgairement, roi des oifeaux de paradis.
Idem. Voyage à la nouvelle Guinée, pag. 155.^
pl. 96.
En Latin j manuccrdiata rex , rex aviutn para-
Avant M. Sonnerat on ne connoiffoit le manu-
code que par des defcriptions faites d’apres^ des;
peaux défe&ueufes ; on avoit auffi mal juge de
lès dimenfions que de fes couleurs : nous devons
au moins à ce voyageur des notions plus exactes
fur ces deux objets, s’il ne nous a pu rien apprendre
fur les habitudes du manucode : il approche de la
grofteur du merle fes ailes pliees depaffent fa
queue de plus d’un pouce ;.ii a la te te , la gorge,
le cou, le deflus du corps & des ailes d’un rouge
éclatant , avec le brillant 8c le moelleux de la
foie ; une large plaque tranfverfale d’un verd-
d’émeraude fur le haut de la poitrine ; le milieu
du ventre blanc 8c fur les cotes de longues plumes,
grifes à leur origine 8c dans les deux tiers de leur
longueur, terminées par une plaque brillante & du
même verd qui brille fur le haut de la poitrine ;
la queue eft en-deffus du même rouge que le dos ,
mais affoibli ; elle eft d’ùn brumclair 8c rougeâtre
en-deflbus , ainfi que les ailes’ : de fon milieu ,
en-deffus, naiffent & s’étendent deux fois au-dela de
la longueur de la queue proprement dite , deux j
brins ou filets , femblables à un fort crin : bru- :
nâtrès à leur origine , ils ont quelques barbes
rares, courtes & rouffeâtres , mais ils font abfô-
lument dégarnis dans leur longueur ; ils fe terminent
par un épanouiffement que forment des
barbes allez longues 8c fort ferrées, qui^ accompagnent
le bout du filet de chaque cote : cet
épanouiffement n’eft pas droit , mais contourne
fur lui-même en-dedans & du côté du corps ; u
forme une volute & demie avec un point vuide
au milieu ; cette volute, dont le diamètre paffe
deux lignes, eft en-deffus d’un verd-d’emeraude
& brunâtre en-deffous ; l’iris, le bec & les pieds font
jaunes.
M a n u c o d e a b o u q u e t s Voye^ M a g n i f i q u e
de la nouvelle Guinée.' ■ .
M a n u c o d e a s i x f i l e t s . Voye^ S i f i l e t .
M a n u c o d e n o i r de la nouvelle Guinée , dit
d ’un n o ir m a t & la q u e u e e ft d ’un n o ir •v e lo u té ,
lé g è rem en t n u é d e b le u â t re ; la g o rg e e ft d’un
v i o le t c h a n g e a n t , le v e n t r e d’u n v e r d b r illan t :
en -d e ffo u s d e ch aq u e a ile , n a ît u n e to u ffe d e
p lum e s lo n g u e s , n o i r e s , d o u c e s au to u c h e r c om m e
le* v e lo u r s ; le u r d ire c tio n e ft de h aut en -b a s 8c
e lle s fo n t d ’u n e lo n g u e u r é g a le à c e lle d e s p e n n e s
d e l’a ile ; le b e c e f t n o i r ; les p ie d s fo n t b ru n s .
Genre X X .
l e S u p e r b e .
Oifeau de paradis de la nouvelle Guinée'-, dit
le fuperbe. PL enl. 632. / '
L ’oifeau de paradis à gorge violette 3 furnomme 1
le fuperbe. Voyage à la nouvelle Guinee. pag. 157»
p i - 9^ - 1 ,
M. Sonnerat, qui a rapporte une peau de cet
oifeau de la nouvelle Guinée , & qui l’a fait con-
noître, le premier, dit qu’il eft un peu plus gros
qu’un merle ; qu’il a fur la racine du bec une
huppe noire , peu é levée, compofée de plumes
fines ; que la tête , le derrière du cou , toutJe
deffus du corps font couverts de plumes d’un verd-
doré , qui ont le brillant 8c le moelleux de la foie ;
que par la manière dont elles font couchées &
arrangées àu-deftus les unes des autres , elles
imitent la difpofition des écailles de poiffons. Suivant
le récit du même voyageur, les ailes font
M A R A C A X A O . Voyei C H A RD O N N E R E T
V E R D .
M A R AIL.
Lorfque Mrs. lé comte'de Buffon & Briflbn
donnèrent leur ouvrage fur les oifeaux , les Mémoires
de M. Bajon fur Cayennè n’avoient pas
encore - été publiés ; le marail n’étoit connu que
par des defcriptions fort incomplettes ; cependant
M. de Buffon , en comparant celles que les auteurs
avoient données de l’yacou & du marail, conjeéhira
que le dernier devoit n’être que la femelle , ou
une variété dans l’efpèce du premier. Les obfer- : varions de M. Bajon, faites fur J es lieux où fe
trouvent ces deux oifeaux 8c données au Public
depuis l’impreffion des ouvrages des deux ornitho-
' logiftes françois , nous ont appris que la /econde
conjeâure de M. de Buffon étoit fondée , &
l ’yacou & le marail paroiffent n’être en effet, d’après^,
l’hiftoire que M. Bajon fait de ces oifeaux , qu’une
variété de la même efpèce. Je les réunirai par cette
raifoh dans cet article, quoique ce foitbleffer l’ordre
alphabétique ; mais le fujet l’exige , 8c j’aurai foin ,
au mot yaccou de rerivoyer au mot marail. M.
Briffon crut reconnoître dans cet oifeau un dindon ,
d’après les defcriptions & les figures publiées par
les auteurs : une membrane charnue , pendante
fous la gorge lui en impofa & il nomma le marail
dindon du Bréfil. Tom. 1 , pag. 16 2 , genre 11. S’il
eût eu connoiffance des mémoires publiés depuis
par M. Bajon, il eût placé le marail parmi les
faifans , genre V il ; c’eft celui dans lequel il doit
être rangé , en fuivant ftriélément les principes
de la méthode.' Mais fi on fait attention que le
marail n’a pas la queue étagée & pointue des
fa ifan s , qu’il a au contraire les pennes de la queue
égales, qü’elle eft pendante, que les pennes en font
larges, arrondies par l’extrémité , comme celles
de la queue des hoccos ; que comme eux le marail
a des plumes longues fur la tête, q u i à la vérité,
ne lui forment pasïîabituellement une huppe , mais
qu’il relève lorfqu’il eft ému ; que d’ailleurs il a
I le bec, les pieds, les ailes courtes & le vol pefant
des gallinacés , comme les hoccos, on reconnoîtra
qü’il doit être placé avec ces derniers oifeaux, à
la fuite des faifans , foit qu’ils ne comppfent enfemble
qu’une même fe&ion du même genre ,
‘foit qu’on ,en forme un genre qu’on interpofe
entre celui des faifans 8c le genre fuivant ; ce-
I pendant on diftinguera le marail 8c l ’yacou des
| hoccos, au défaut de huppe proprement dite , & J à une peau nue, pendante fous la gorge , & ces