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D O R É (leLézard).
Lacerta. aurata. L in . Amphib. Rept. Lacerta ,
n° 3*‘ ' „ . ' ; . .
Lacerta. caudâ tereti longiufeula , fquamis rotun-
datisglabrïsy lateralibus fubfufcis. L in . ibid.
Àmæn. Acad. Muf. Princ. n° a i . Lacerta caudâ
tereti , 'pedibus peuîadaElylis , fqùamis rotundatis ,
ItzviJJimis s fubgrifeis , lateralibus fubfufcis.
Gron. Muf. p. 75 , n° 48. Scincus pedibus pen-
tadaElylis , unguiculatis,- digitis teretibus.
La tête de ce Lézard a la même épaîffeur que le
cou. Elle s’allonge infenfiblement par-devant, &
le termine en pointe ; elle eft d’une forme ovale ,
un peu convexe fupérieurement , couverte d’é-
cailles polygones allez grandes.
La mâchoire fupérieure dépaffe un peu l'inferieure.
Les dents font difpofées fur un feul rang
dans chaque mâchoire. Elles font petites, égales ,
ayant la forme d'un cône obtus. -
La langue eft aiguë , large , charnue, échancrée
à fa bafe , -entière 8c mince à fon fommet. L ’ouverture
de la gueule eft médiocre. Les narines font
un peu arrondies, ouvertes & fituées de part &•
d’autre fur le fommet du muleau.
Les yeux font aux extrémités des parties lâté-'
raies de la tête, à-peu-près à égale diftânee entre
les oreilles & la pointe du mufeau.
Le corps eft oblong, élargi par les côtés, prefque
quarré , uni, 6c diminuant infenfiblement de grof-
feur depuis la tête jufqu’à la queue. Le dos eft
large 8c plat. L a queue, qui paroît n’être qu’un
prolongement du corps, fuit les mêmes décroiffe-'
mens infenfibles jufqu’à fon extrémité qui eft en
pointe. Elle eft d’une forme entièrement conique ,
6c fa longueur excède de beaucoup celle du corps.
L ’anus eft percé d’une fente tranfverfale.
( Nota. Selon la deferiptiorf de Linnæus , la longueur
de la queue eft feulement égale à celle du
corps. ) ( L in . Amæn).
L ’animal a quatre pieds. Ses jambes font pref-
qu’arrondies & un peu renflées. Les pieds de devant
fe. partagent en cinq doigts d’une formé un
peu orbiculaire, terminés en pointe , 8c garnis
d’ongles recourbés 8c aigus. L ’intérieur ou le premier
eft très-court ; le fécond beaucoup plus long ;
le troifième & le quatrième un peu plus longs qufe
le fécond, & égaux entr’eux ; le cinquième eft plus
long que le premier & beaücoup plus court que le
fécond.
Les pieds de derrière ont pareillement cinq
doigts terminés en pointe aiguë & garnis d’ongles.
L e premier doigt, qui eft l’extérieur, eft très-court ;
le fécond 8c le quatrième le dépaffent un peu 8c
font égaux entr’eux ; le troifième eft plus loftg
que l’un 8c l’autre ; le cinquième eft le plus long
de tous.
Les écailles font arrondies, ftriées, liftes 8c brillantes.
Elles font difpofées en manière de tuiles, &
couvrent tout le corps, les pieds, le cou, l’abdomen
8c la queue.
. D R A:
La couleur ' du corps eft d’un brun un peu
fombre, qui prend une teinté de blanc vers les
parties inférieures. On obferve des taches rondes,
placées deux à deux fur le dos 6c fur les côtés du
corps.-
Ce Lézard fe trouve en différens pays de
l’Europe.
D ’OS-D’ASNE ( l e ) , efpèce de Tortue.
Tefludo Carinata. L in .
Tefludo pedibus digitatis , teflâ gibbosâ, fcutellis
dorfalibus quatuor antèrioribus carinatis , fier no integra.
L in . Amphib. Rept. Tefludo 12 .
Linnæusfe borne à décrire cette Tortue dans une
feule phrafe, fans citer aucun autre Auteur qui en
ait parlé, & dans lequel on puiffe. en retrouver une
defeription plus étendue. D ’après la phrafe dont il
s’a g it, les • caraftères de cette efpèce font d’avoir
les doigts des pieds bien diftingués les uns des
autres; l’écaille fupérieure bombée ; les quatre
lames antérieures du dos relevées en arrête , 8c
l'écaille inférieure entière 8c fans aucune échancrure.
Suivant le même Auteur, on trouve cette
Tortue dans les pays chauds.
D O U B L E -R A Y E ( la ) efpèce de Lézard.
Lacerta pun&ata. L in. Amphib. Rept. Lacerta,
nG 38. ||
Lacerta caudâ tereti longâ, dotfo lineis duabus
flavis , punEtis nigris interfperjîs. L in . ibid.
Muf. Ad. Fr. p. 46. Lacerta eadem.
Se b . Muf. a , t. 2 , f. 9.
L aur . Spec. med. p. 58. StelliopunElatus.
La tête dè ce Lézard n’eft point diftinguée du
corps ; elle eft petite 8c de forme ovale. Le corps
eft arrondi, épais & lifte. Le dos eft terminé de
part & d’autre par une ligne d’un jaune fale. On
obferve fur fafurface fix rangées longitudinales de
points noirâtres, 8c autant fur les côtés. Les pieds
8c la queue font aufli parfemés de points. Ce Lézard,
qui eft très-petit, fe trouve en Afre. ( L aur.
Spec. med. )
D R A GO N ( le ) , efpèce de Lézard.
Draco volans. L in. Amphib. Rept;
Draco. Syft, Nat. Amphib. Rept. G ron. Miif.
2 s p. 73 , n° 46.
Amæn. Acad. Amphib. Gy l l en b . n° 12. L a -
certa caudâ tereti, pedibus pentadaEtylis, alis femore
connexis, criflâ gultz triplici.
La tête de cette efpèce de Lézard eft petite &
de figure ovale. Elle eft une fois plus large que le
cou , étendue en hauteur & légèrement convexe
par-deffus. La partie qui eft derrière les yeux eft
chargée de points faillans : les côtés 8c la partie
antérieure fe rétréciffent en pointe obtufe.
L ’ouverture de la gueule eft affez grande ; les
dents font nombreufes , aiguës, très-rapprochées &
d’égale grandeur.
Les narines font fituées, de part & d’autre, fur
les parties latérales de l’extrémité du mufeau : leurs
ouvertures font petites, arrondies 8cfaillàntes.
Les yeux font ovales ; les oreilles font fituées
D R A
dans la partie inférieure des côtés de la tête & vers
la naiffance du cou. Elles font recouvertes d’une
membrane mince 8c arrondie.
La gueule eft garnie de trois crêtes, dont les,deux
latérales font ovales 8c chargées de tubercules.
.Celle du milieu eft comprimée, plus grande & plus
mince que lès deux autres.
Le tronc eft un peu plus large que le cou; La
fente de l’anus, eft petite 6c difpolée tranfverfa-
Jement.
La queue eft mince 6c furpaffe de moitié le corps
en longueur. Elle eft garnie d’écailles relevées en
carène, 6c qui fe recouvrent comme les tuiles d’un
toit. Elle eft plus fenfiblement anguleufe vers fa
naiffance qu’à fon extrémité.
Ce Lézard a de plus deux efpèces d’ailes qui
femblent naître des apophyfes latérales des vertèbres
du dos. Ces ailes font membraneufes 6c garnies
de très-petites écailles qui le recouvrent en
partie ; elles iôntcompofées de. fix rayons flexibles ,
d’une fubftance olfeufe. La partie antérieure de
leur bord eft prefque reâiligne ; mais la partie
latérale 6c celle de derrière font d’une forme circulaire.
Ces ailes fortent des côtés du ventre. Leur
partie antérieure ne tient point aux pieds de devant.
Mais leur partie polterieure eft adhérente aux-
jambes de derrière , 6c fe prolonge à-peu-près juf-
qu’au milieu de leur hauteur.
Les pieds, tant de devant que de derrière, ont
cinq doigts garnis d’ongles aigus, courbes 6c comprimés.
La couleur de l’animal eft brune 6c parfemée de
tâches blanches.
On trouve ce. Lézard dans les forêts de l’Afie 6c
de l’Afrique. ( G ron. muf.
Ceux qui ont ôbfervé cet animal v ivant, difent
qu’il a autour du gofier deux efpèces de veflies
extérieures qui s’enflent, lorfqu’il vole. (Bront. )
Seba a doriné la defeription d’une autre efpèce
de- Dragon qu’il prétend être diftinguée de la
précédente , en ce que fes ailes , au lieu d’être fé-
patées des jambes de devant, y font adhéréntes én
partie. On trouve ce Dragon en Amérique. ( Voye£
Seba. Muf. 1. p. 160. t. 102. f. 2. )
Linnæus obferve que toutes lès autres efpèces de
Dragon, décrites par différens Auteurs font fabu-
iéufes. T elle' eft , entr’autres , l’hydre dont parle
Seba muf. tom. i.'p l. 102. fi g. i. Le même Auteur
ajoute qu’il a\ vu à Hambourg un de ces
prétendus Dragons , qui n'étoit autre chofe qu’une
produélion de Part, mais travaillée avec tant d’in-
duftrie , qu’elle fembloit être l’ouvrage de là
nature.
11 eft très - vraifemblable que c’eft à l ’efpèce dit
Lézard volant que l’on doit rapporter certains
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Lézards, dont parle la Bardinais-le-Gentil, voya-
géur François , qui a fait le tour du monde vers
l’année 17 15 . C e Voyageur rapporte qu’étant dans
une petite iile voifine dé celle de Java , il vit
des Lézards qui voloient d’arbre en arbre , comme
des Cigales. 11 en tua un dont les couleurs excitèrent
fon admiration par leur variété. Cet animal
étoit Jong d’un pied ; il àvoit quatre pattes, comme
les Lézards ordinaires. Sa tête étoit platte, 6c s’il
en faut croire le récit du Voyageur , elle étoit
fi bien percée àu milieu, qu’on auroit pu y paffer
une aiguille fans la bleffer. Ses aîles étoient fort
déliées, 6c reffembloient à celles du poiffon volant.
Il avoit autour du cou une efpèce de fraife ,
femblable à celle que les coqs ont au-deffous-du
gofier. L ’exiftence ,de cette fraife , jointe à celle
des aîles ,'femble indiquer le rapprochement des
Lézards dont il s’agit , avec le Lézard volant de L in-
^næus, qui a , comme nous l’avons d it, deux apen-
dices femblabies à des aîles , 6c une efpèce dé
crête fous la gorge. La Bardinais ajoute qu’il prit
des foins pour conferver un animal fi rare, mais
que la chaleur le corrompit avant la fin. du jour.
( Hïfi. génèr. des voyages , T. X L 1V , p. 220. )
D R A GO N E ( la ) , efpèce de Lézard.
Lacerta Dracona. L in . Amphib. Rept. Lacerta
n ° 3- '
Lacerta caudâ fuprà denticulatâ longâ , corpore
leevi, digitis fuboequalibus. Lin. ibid.
Lacerta Americana , max 'una , Cordylus & CauÀ
diverbera , ditta. Seb. Muf. 1 . T . 10 1. f. 1.
La tête de ce Lézard a de la reffemblance avec
celle’ d’un Serpent; elle eft petite, à proportion
du corps, étroite, arrondie & terminée en pointe.
Sa gueule eft profondément fendue, 6c d’une couleur
jaune en fes bords. Ses oreilles font entourées
d’une bordure mince. Ses yeux font grands &
brillans. Sa langue eft fourchue comme celle des
Serpens.
Le trône , depuis la tête jufqu’à la queue, eft
épais 6c arrondi , couvert d’ecailles minces d’un
rouge-brun foncé. Les quatre jambes font marquées
de taches d’un jaune de fafran. Les doigts
font prefque tous de même longueur. Sa queue ,
longue de deux coudées ,"6c épaiffe à proportion *
eft toute hériflée en-deffus d’une dentelure qui
reffemble à celle d’une lame de feie. L ’animal la
replie en lui faifant faire différens circuits , ôc en
l’agitant continuellement de côté 6c d’autre comme
un foüet ; ce qui a fait ranger ce Lézard parmi
ceux auxquels les anciens donnoient le nom
d’uromajlix , dont le fens eft le même que celui
de caudi-verbera, ( fouette-queuë. ).
On trouve ce Lézard en Amérique. On mange
fa chair, 6c l’on prétend même qu’elle eft plus
eftimée que.celle de la Poule. (S eba ibid. )