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f.SoUI-MANGA VIOLET A POITRINE ROUGE.
-, Grimpereau violet du Sénégal. B r i s s .- tom. 111,
F*g» 660 j pi. X X X I V , fig. a , genre. X L l l l .
■ il efl à-peu-près de la grofleur du roitelet : le
fominet de la tête & la gorge., font .d’un verd-
doré changeant en couleur de cuivre de rofette ;
derrière de la tête , les joues, le deflus du cou ,
le dos , le croupion, le ventre , les cotés, les •
plumes icapulaires, les couvertures du deflus &
du deffous de la queue lès- petites- du deflus
des^ .ailes rfont d’un noir-violet; le devant du cou
& la poitrine font d’un rôuge-éclatant ; cette couleur
eft la feule qui paroiffe quand les plumes font
couchées ; mais îi on les re lèv e , on s’apperçoit
q.ue noires à leur origine , coupées enfuite par une
bande en arc d’un beau verd-doré, elles ne font
que terminées de rouge ; les jambes font d’un brun-
violet ; les grandes, couvertures du deflus des ailes ,
&. les pennes font brunes,_ ainft que la queue ;
le bec efl noir ; les pieds & les ongles font noirâtres
: on le trouve au Sénégal.
: SO ULC IE . . . .
Moineau de bois. B r i s s . tom. I I I , pag. 8 8 ,
pL V , fig. i , genre X X X I 11. ,
Moineau à la foulcie ou au collier jaune. Bel.
m ß . ?uit: des o ç k is s tà 'ê h } fie- i .
. Moineauù la foulcie. B e l . Port.,d’oifi pag. 93.
11 reffemble beaucqyp.au moine au-franc parla
forme totale & l’habitude du corps ,en général ; il
efl un peu plus gros : fon plumage efl fur les parties |
fupérieures d’un gris-clair, varié de taches brunes
longitudinales qui occupent le milieu des plumes ,-
& . lur les . parties inférieures d’un blanc-iale varié
de gris ; une tache jaune placée fur le haut & le
devant du cou., dont la nuance tire fur le citron,
rélève, les couleurs-un peu fombres de la jÇoulcie ;
les plumes fcapulaires & les couvertures du deflus
des ailes, font 1a plupart terminées de taches blanchâtres,
qui égayent auffi le plumage ; les pennes
des ailes & celles de.ù queue-font brunes, bordées
de gris du côté extérieur; les deux, pennes les. plus
extérieures de la queue , une de chaque,, côté, ont
leur bord, extérieur blanchâtre, & toutes ont une
grande taché hlanche dù côté intérieur, vers leur
extrémité; le^bec efl gris;-blan c, brunâtre à fa
pointe , les pieds font d’un grisâtre-clair, les ongles
noirs. En total la foulcie e fl un affez bel oifeau.
Ce moineau- ne s’approchejamais des.habitations,; .
si fe tient conflamment dans les bois ; il y niche
dans les arbres creux, ;&.ne; fait qu’une ponte ; l ’ef-
pèce n’eft pas très-npmbreufe % & il ne paroît pas
qu’on la .trouve au nord de. l’Europe ; lorfque nos
hivers font rigoureux, les foiilciès ont de la peine
à les fupporter , & l’on en trouve fouvent de
mortes dans les arbres creux ; ellesvivent en bandes
pendant l’automne & l’hiver ; elles-fe nourriffent de
grains & donnent en été la. chafle aux infedresy
comme tous les moineaux. J ’ai examiné l’année
dernière une douzaine de ces oifeaüx qui avoient
été.pris au file t, c’étoit beaucoup, car ils font rpfés ]
S P A
mefians , & ne donnent guère dans les pièces '
mais c’etoit au mois d’oétobre, il y ,a apparence
que c’étoient des. jeunes; je les .ai'trouvés tous
femblables , ce qui m’a paru une iùduâion que la
femelle ne diffère pas du mâle ; la faifon de la mue
étoitpaffée & les différences auroient été marquées,
fl il y en avoit.
SO U LC IE T .
Moineau de Canada. PI. enl. 223 , fig. 2.
B r i s s . tom. I I I , pag. 1 0 2 . , genre X X X I I I .
Il efl à-peu-près de la grofleur àu moineau-franc :
il a le deflus de la tête d’un beau marron , varié de
gris-brun fur le fommet; une tache rouffeâtre au-
deffus de l’origine du bec ; ôc'au-deffus de chaque
narine une très-petite tache noire; les joues, le
derrière du cou, le bas du dos, le croupion &
les couvertures du deflus de la queue d’un gris-
brun ; le haut du dos , les plumés fcapulaires variés
de »ris-brun & de marron - foncé; la gorge , le
"de vant du côu, la poitriné,le haut du ventre &
les jambes d’un gris-clair ; les côtés 5 le bas ventre
& les couvertures du deljous de la queue rouf-
feâtres ; les couvertiires^du deflus des ailes brunes,
bordées de roux en-dehors & terminées obliquement
de blanchâtre -, ce qui forme fur chaque aile
une double bande de cette couleur ; .les pennes
des ailes brunes, bordées, les, grandes de gris-
-brun, les moyennes de roux; les. pennes ,de la
queue brunes , bordées de gris brun ; la queue un
I peu fourchue ; le bec rougeâtre à fon. bout ; les
pieds & les ongles d’un gris-brun.
SO URDE . Voyez B é c a s s i n e ( p e t i t e ) .
.SPATULE.
P l „ enl...405.
B-RIS.S. tom. V , pag. 3^2.
P a le , p.qche., . ceuïLler. B e l . Hïfi. nat. dés oif.
pag. 194 , fig. ibid.
P a le , poche, ceuiller, truble. B E L . Port, d'oif. p. 43.
Platea en Latin ;
Becqua-roveglia en Italien ;
Loejjler. en Allemand ;
Pelèkan en Suédois ;
Pellïçane, fpoon-bil, mir-druenbel, &c. en Anglois.
La fpatule efl un oifeau d’un.genre ifolé & facile
à reconnoître par la forme de fon bec. Ses
caraélères fon.t : .
Quatre doigts , dénués de membranes, trois
devant, un derrière :
La partie inférieure des jambes dégarnie de plumes:
Le bec. droit, plat horifontalement , & dont- le
bout s’élargit s’arrondit en forme de fpatule :
Il faut ajouter que le bec efl auffi large a fa bafe
que la tête même.
Le genre de la fpatule efl le LX X IX * .
Elle efl à-peu-près de la grofleur du héron : fli
longueur - efl de deux pieds huit pouces ; fon bec
efl long dp flx pouces cinq lignes, large de fept
lignes,-, vers fon milieu , & d’un pouce lept lignes
à Ion extrémité ; elle a quatre pieds quatre pouces
de yol ; la gorge & le tour des yeux font dénués
S P A -
déplumés & couverts d’une peau noire : tout le
plumage efl blanc, excepté.l’extrémité des grandes
pennes des ailes qui efl noire dans quelques individus;
les plumes qui couvrent le haut de la tête
en-arrière font étroites ., longues d’environ quatre
pouces, & forment une huppe bien fournie qui retombe
fur le haut du cou ; le bec efl gris-brun ; il
e fl noir dans quelques individus & jaunâtre à fon
extrémité ; le bout de la mandibule fupérieure efl
un peu. crochue ; la partie nue des jambés, les
pieds & les doigts font plus fpuyent noirs ffl quelquefois
g r is -b ru n s ; les légères différences que
préfentent cet oifeau feroient - elles dues au fexe
ou à l’âge ?
La fpatule habite les bords de la mer ; elle fe
nourrit de v e rs , d’infe&es aquatiques , de coquillages
, & peut-être auffi de poiffons ; elle, cherche J
les plages marécageufes ; elle fait fon nid fur les 1
plus grands.arbres voiflns des côtes; elle le conf-
truit de bpchettes ,. & la ponte efl de trois oeufs.
Les fpatules s’avancent fort avant vers le Nord
en.été ; on en voit jufqu’en Laponie : d’un autre
côté on retrouve les fpatules, mais en bien plus
grand nombre , fur les côtes d’Afrique, en Egypte ,
& félon Kolbe jufqu’aü Cap de Bonne-Efpérance :
M. Commerfon en a vues à Madagafcar : M. So.n-
nerat a trouvé la fpatule aux Philippines : il en
diftingue deux efpèces, une femblable à la nôtre
en ce qu’elle a de même une huppe, l’autre differente
en- ce qu’elle n’en a pas : la première a le
bec d’un gris - roux, les pieds d’un rouge - terne ;
la fécondé a le bec d’un brun-rougeâtre , les pieds
d’un jaune tirant fur le rouge; il nomme l’une la
fpatule huppée de l ’île de Luçon ,* l’autre , la fpatule
blanche de l ’île de Luçon : Voyage à la nouvelle
Guinée, pa*. 89 î; .il paroît donc que l’efpèce de
la fpatule efl répandue dans l’ancien continent du
nord au m idi, car les différences qui exiftent entré
notre fpatule, & celles des Philippines font trop
peu confldérables pour en attribuer la caufe à un
autre principe que l’influence des climats ; d’ailleurs
un excellent obfervateur , M. Bâillon, a
affuré à M. le comte de Buffon qu’il paffe tous:
les ans deux efpèces de fpatules fur les côtes de
Picardie, l’une huppée & l’autre fans huppe ; la même
différence ayant lieu aux Philippines , c’eft une
preuve de plus que les fpatules originaires de ces
îles ont une fouche commune avec les nôtres.
On retrouve les fpatules dans le nouveau continent
; mais elles font plus petites , elles différent par
Les couleurs, elles n’ont point de huppe ; enforte
qu’il paroît qu’il n’y a que l’efpèce non huppée quife
trouve en Amérique : ces oifeaux ayant d’ailleurs
la même conformation , les couleurs ne font pas
fuflîfantes pour en faire des efpèces différentes ;
il ne paroît pas .non plus'que les fpatules fe portent
autant vers le nord en Amérique que dans
l’ancien continent. On les trouve depuis les côtes
de la Floride jufqu’à la Guiane. Celles qui habitent
la Guiane font d’un rofe-pâle ; les fpatules de
S P I 453
la Louiflane font d’un rouge beaucoup plus vif.
On a donné aux premières le nom de fp a tu le
cou leu r d e ro fe . B r is s . tom. V , p a g . 356 , p l . X X X .
P L en l. 165.
Aux fécondés , celui de fp a tu le rouge. Briss.
tom. V , p a g . 3 5 9 .
La longueur de \a fp a tu le c ou leu r de rofe efl de
deux pieds trois pouces ; la rouge efl un peu plus,
grande : l’une & l’autre ont la partie antérieure
de la tête nue ÔC couverte de plumes d’une peau
blanchâtre ; le haut du cou revêtu de plumes
courtes , lanugineufes & foiblement teintes de
rouge ; le refte du plumage., efl d’un rofe - pâle
dans la fp a t u le cou leu r d e r o f e , feulement un peu
plus animé fur le croupion , & les couvertures
des ailes & plus ou moins coloré dans différens
individus ; la fp a tu le rouge a le plumage d’un rofe
très-vif ; les couvertures du deflus des ailes, celles
du deflus & du deffous de la queue d’un ponceau
brillant & luftré ; toutes deux ont au bas du cou ,
une touffe de plumes étroites, longues & molles ,
un peu effilées , d’un rouge plus v if que celui qui
couvre le refte du corps ; l’une & l’autre ont le
bec gris - blanc ; la partie nue des jambes & les
pieds gris ; les ongles noirâtres.
Parmi un grand nombre de fp a tu le s envoyées
de la Guiane, je n’en ai vues que de couleur de
rofe , & au contraire , parmi celles qui venoient
de la Louiflane ,- dans un envoi, entre autres, qui
en contenoit trois, cens peaux , je n’ai trouvé que
des fp a tu le s rouges. ■
S p a t u l e b l a n c h e d e l’île de Luçon. V o y a g e
à la n o u v e lle G u in é e , p a g . 8 9 ; Voye^ S P A T U L E .
S p a t u l e c o u l e u r d e r o s e de Cayenne.
P l . en l. 165. V o y eç Sp a t u l e .
S p a t u l e h u p p é e de l’île de Luçon. V o y a g e
à la n o u v e lle G u in é e , p a g . 89* V o y e ç S pa tu l e .
SPIC IF ÈR E .
P a o n d u Ja p o n . B R I S S . tom. 1, p a g . 2 8 9 ,
genre V i l .
Le fp ic i fe r e , auquel M. le comte de Buffon
attribue cette dénomination comme propre à
donner une idée de l’aigrette qu’il porte fur la
tête ', efl un oifeau du genre du p a o n , à-peu-près
de la grofleur du nôtre ; il a été décrit par Aldro-
vande d’après un deffin qui faifoit partie de ceux
qui furent préfentés au pape , & dont nous avons
déjà eu occaflon de parler plufle.urs fois. .
L’aigrette qui.s’élève en forme d’épi fur la tête,
efl haute de quatre pouces, émaillée dé verd &
de bleu ; le tour des yeux efl rouge comme dans
le f a i f a n ; les couleurs-font diftribuées fur le corps,
par plaques , bleues fur la partie des ailes la plus
proche du*dos; bleues., vertes & dorées fur la
poitrine ; bleues & vertes fur le dos ; les pennes
de la queue ou plutôt fes couvertures , font en
moins grand nombre que dans notre p a o n , le fond
en efl plus rembruni & les miroirs plus grands ;
les grandes.pennes des ailes font vertes dans la-
moitié de leur longueur, enfuite jaunâtres &