
A n. 7 1 7 .
Taul. diac. V.
bifl. c. 40«
to. -i. ibid.
hift» epift. A u t. £. 16•
X X IX .
S . R i g o b e r t a r c
h e v ê q u e d e •Reims.
-176' H i s t o i r e E c o l e s ï a s t Y o t i e .
grands preièns s’ils rendoient cette ville. Le pape
très-affligé, mais iè confiant en Dieu s’appliquoit à
encourager par lès lettres le peuple de Naples & le
duc Jean qui y commandoit , lüivant fes ordres.
Ils lurprirent de miit la ville de Cume, ayant à leur
tête le duc Jean & un ibudiacrc nommé Theodimey
& le pape ne laifïâ pas de donner pour la racheter
trente livres d’or qu’il avoit promilès. Ce foudiaçre
à la tête des troupes eft remarquable, aulü-bien
que le diacre qui commandoit la flote de l’empereur
Anaftaiè. On voit quelque tems auparavant
Zenon diacre de l’égliie de Paviequi s’étant revêtu
des armes du roi Cunibert, iè fit tuer pour lui dans
un combat.
Dans ce même tems du pape Grégoire II. Savane
évêque d’Auxere étant de grande naillance, commença
à s’écarter des devoirs de là profeiïion, 8c
à s’occuper d’affaires temporelles plus qu’il necon-
Venoit à un évêque *, enforte qu’il attaqua à main
armée les pais d’Orléans, de Nevers, de Tonnerre,
d’A va lon ,& .deTroy e s ,& les joignit à ceux de
ion obéifïance. Enfin contme il marchoit avec une
grande troupe vers la ville de Lion pour la fubju-
guer, il périt d’un coup de foudre : c’étoit fous le
regne de Dagobert III. l’autorité royale étant prêt:
que éteinte en France, & les guerres civiles fréquentes.
Pépin l’ancien maire du palais étoit mort l’an
714. au mois de Décembre, après avoir gouverné
pendant vingt-fèpt ans.
Il laifla entre autres enfans, Charles depuis fur
nommé Martel, à qui la même année naquit un
fils
L i v r e Q.u a r Aî î t ë - u n i e ’ m e . 177
fils qui fut baptiié par faint Villebrod 5e nommé
Pépin comme fon aycul. Charles fucceda à la puif-
fance de ion pere, mais ce ne fut pas fans oppofi-
tion, principalement de la part de Reinfroi maire
du palais d Auftrafie &c de ChilpericII. qu’il avoit
fait déclarer roi. Charles leur faifant Iaguerrevou-
lut fe faifir de Reims; mais il en trouva les portes
fermées ; 6e S. Rigobert qui en étoit évêque, s’é-
toit faifi des clefs. Il logeoit fur une des portes, 8c
Charles lui cria de la faire o u v r ir , afin qu’il pût
aller faire fes prières à l’EglifeNotre-Dame. S R i gobert
lui répondit : Je ne vous ferai point ouvrir
que je ne voye quel fera l’évenement de cette querelle
: car je ne veux pas vous abandonner cette
ville dont je fuis chargé, pour la piller comme vous
en avez déjà pillé d’autres. Charles en colere le menaça
que s’il revenoitviéforieux,il ne le laiiferoit
pas à Reims, Il tint parole, Si étant devenu le maître
, il chafla S. Rigobert de fon fiege, quoique ce
faint évêque fût ion parrain; 8c mit à fa placeMi-
lon, qui joüiiToit déjà del’évêchéde Treves, quoiqu'il
ne fût clerc que par latohfure; 8c qui occupa
injuftement ces deux grands fieges pendant quarante
ans.
S. R igobert avoit fuccedé dans le fiege de Reims à
S.Rie.ul dont il étoit parent. Il rétablit la difeipline
dans fon clergé,&fut le premier qui leur fit un treiôr
commun du revenu de plufieurs terres qu’il leur
donna. On en compte fix qui comprenoient plus de
quarante manfes ou familles j &dont la principale
étoit Germicourt, que Pépin lui avoit donnée. Le
Tome IX . Z
Tloâ. hijl•
C» l i t
Hincm.pr&f» in
vita S. Rigobe
Flod. 11 . hifl. c.
1 1 • v ita ap.Bo lit
4» Joan. i 9 i ,
h l 74* .