
H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q j j e .
~ ' foient difpofez à s’inftruire. L’examen par oû com-
A n . 7 8 7 • mence la eeremonie de l’ordination des évêques,
£-5- femble être un refte de cette difcipline.
Toute élection d’évêque, de prêtre, ou de diacre
faite par l’autorité du magiftrat, fera nulle, fe-
Ion les canons. Il eft défendu aux évêques, fous
quelque prétexte que ce fo it , d’exiger or, argent,
ou quelqu’autre chofe des évêques, des clercs,
des moines de leur dépendance : d’interdire quelqu’un
de fes fondrions par paifion : ou de fermer
une églife, & y interdire l'office , exerçant fa cole-
re fur les chofes infenfibles. Autrement il fera trai-
suf. 1. itxit. *. té comme il a traité les autres. Le concile femble
c m . 5 . & i i i d . ici condamner abfolument T&nlÇ» les interdits locaux _ 1
dont nous avons vû des exemples en Occident.
Quelques eccefiaftiques aïant fait des liberalitez à
régi n e , à caufe de leur ordination, en prenoient
occafion de méprifer ceux quiavoientété ordonnez
pour leur feul mérité, fans rien donner. Le concile
réduit ces infolens au dernier rang de leur ordre
: & en cas de récidive, les menace de" plus
grande peine En même temps il renouvelle les ca-
c-6- nons contre la fimonie. Il confirme aufïi ceux qui
ordonnent de tenir tous les ans les conciles provinciaux;
& prononce excommunication contre tout
magiftrat qui l’empêchera. Il défend au metropo-’
îitain de demander aux évêques qui viennent au
concile, un cheval, ou quelqu’autre chofe de leur
équipage.
Les Iconoclaftes méprifant les traditions, & ennemis
des reliques, n’en mettoient point dans les
L i v r e q j j a r a n t e - q u a t r i e ’m e . 563
nouvelles églifes. C ’eft pourquoi le concile ordonne
d’en mettre avec les prières accoutumées, dans
les églifes qui n’en ont point ; & défend aux évêques
, fous peine de dépofition, de confacrer aucune
églife fans reliques. Tous les livres des Iconoclaftes
feront portez au palais épifcopal de C . P.
pour y être gardez avec les autres livres des hérétiques
: & on défend à perfonne de les cacher, fous
peine de dépofition ou d’excommunication.
Plufieurs clercs vagabonds venoient à C.P. s’at-
tachoient aux grands, & difoient la melfe dans
leurs oratoires. Le concile défend de les recevoir
en quelque lieu ou maifon que ce fo it , fans la
permiifion de leur évêque & du patriarche de C.P.
Et ceux qui ont permiifion de demeurer auprès
des grands, ne doivent pas s’y charger d’aftaires
temporelles jmaais de l’inftruéticm des enfans, ou
des domeftiques, pour leur lire l’écriture fainte. Il
eft défendu de lire dans Péglife fur l’ambon , fans
l’impofition des mains de l’évêque,
l’ordre de lecteur : quoiqu’on ait reçu
Le même eft ordonné pour les moines :
peut ordonner un leéteur dans fon
pourvu qu’il foit prêtre lui-même , &
ait reçu de l’évêque l’impofition des mains, comme
abbé. Les corévêques peuvent auffi ordonner
des leéteurs ,, par permiifion de l’évêque. Un clerc
ne fera point inferit dans deux églifes ; mais.celui
qui n’a pas de quoi vivre , doit choifir une pro-
feifion qui lui aide à fubfiftèr. Ce règlement eft
pour C. P. dans la campagne, on pourra permettre
B b b b ij
A N.
‘■7-
787.
e. ïo,’
avoir reçu
c’eft-à-dire,
la tonfure.
mais l’abbé
monaftere ;
c. 14.