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-------------- aura connoiffance. Les contraétans ne feront point
A n, 7^i- ¿ ’un âge trop in ég al, pour éviter les occafions d’a-
/ .'il'. dultere. L’homme qui fe fépare de fa femme pour
caufe d’adultere,ne peut fe remarier tant qu’elle eft
vivante ; mais la femme coupable ne peut fe rema-
c. u. rier , même après la mort de fon mari. Les filles,
ou les veuves, qui ont une fois pris l’habit noir en
figne de continence , doivent en garder le voeu ,
quoiqu’elles n’aïent point été confacrées par l’é-
1 12 vêque. La clôture des religieufes fera exactement
obfervée. Perfonne n’entrera chez elles fans la per-
miffion de l’évêque, qui n’ira lui-même qu’accom-
pagné de clercs. Ni lesabeiîès, ni les religieufes ne
fortiront point, fous prétexte d’aller à Rome , ou
f-'i- ailleurs en pelerinage. On obfervera le dimanche
depuis les vêpres fonnées le famedi au fo i r , & les
c.I+. mariez garderont la continence. Mais on ne fêtera
pas le famedi, comme faifoient encore les païfans.
Ton. ii. jmu. Le dernier canon recommande le paiement des dix-
mMoemm , I .
mes 8c des premices.
Coint. an. 776. ». Paulin qui préfidoit à ce concile , étoit fameux
7' par fa doétrine , & avoit été maître de grammaire.
Le roi Charles qui favorifoit les arts libéraux ,
lui donna une terre en Lombardie, acquife par con-
fifeation. La donation eftdattée du dix-feptiéme de
Juin, la huitième année de Charles, c’eft-à-dire, l’an
7 7 6. 8c il fucceda peu de temps après à Sigvalde,
if.î. 73.z13.jH- dans le fiege d’Aquilée. Il étoit ami particulier d’A i-
cuin, comme il paroît par plufieurs lettres, où
Alcuin loiie fa pieté , l’encourage à la prédication ,
8c fe recommande à fes prières. On croit qui!
L i v r e q u a r a n t e - q u a t r i e ’m e . 595
contribua beaucoup à laconverfion des Avares.
L’année fuivante 792.. le roi Charles fit amener
F é lix d’Urgel à Reginum ou Ratiibone en Bavière
, où il avoic paifé l’hy ver, 8c y affembla un concile.
Félix y fut oui; & étant convaincu d’erreur,
il fut envoie à Rome vers le pape Adrien en pre-
fence duquel il confeifa 8c abjura fon herefie dans
l’églife de faint Pierre : puis il retourna chez lui à
Urgel.
Félix fut conduit à Rome par Angilbert, un des
feigneurs en qui Charles avoir le plus de confiance ;
&? qui avoit eu deux fils de Berthe , fille de Charles.
Il avoit été primicier du palais du jeune Pépin
roi d’Italie , qu’il y fuivit 8c y demeura quelque
temps. Enfuite il eut le gouvernement de la côte
maritime de France j vers l’Ocean & l'Angleterre :
ce qui lui aïant fait connoître le monaftere de
Centule , ou de faint Riquier, il s’y retira vers l’an
790. & embraifa la vie monaftique, avec la per-
miffion du roi : qui ne laiffa pas de l’emploïer encore
depuis aux affaires les plus importantes de l’églife,
comme à cette ambaffade à Rome, pour y conduire
Félix d’Urgel en 791.
Angilbert étoit lié d’une étroite amitié avec
Alcuin qui vint s’établir en France cette même
année : fuivant la promeife qu’il en avoit faite au
roi Charles, quand il le rencontra à Pavie , douze
ans auparavant. Alcuin étoit A n g lo is , né dans la
province d’Y o r c , de parens nobles 8c riches ; 8c fut
élevé dès l’enfance dans le monaftere de cette cathédrale.
Egbert 8c Elbert tous deux archevêques
F f f f ij
A n . 75>i.
A n n . E g in . 7 9 1 .
Lauresh. Lotftl.
7 9* •
Elog. tom. 5 . a&a
S. Ben. f . 91• 9\.
1I V .
A l c u in en F ran c e .
Sup. n. 17.
Elog. ton/. $. afta
SS. Ben. p. 161.