
J40 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
t. 787; d’aifembler un concile , l’abfence des trois patriarches
& des évêques qui leur font fournis, ne doit
p.i7î. pas vous faire de peine, puifqu’elle ne vient pas
de leur choix , mais des menaces terribles & de
la rigueur mortelle de ceux qui les tiennent fous
leur puiifance. Vous le pouvez voir clairement
par le fixiéme concile oecuménique, où il ne fe
.ni.i-L. «. trouva aucun évêque de ces quartiers, à caufe de
■■i.conc.p. ja dominat:ion Je ces impies : fans que le concile
en ait fouffert de préjudice. Vû principalement que
le très-faint pape de Rome y confentoit, & s’y
trouvoit par fes légats. Ces paroles font très-remar-
quablès en la bouche de ces Orientaux , qui n’à-
voient aucun intérêt de flatter l’églife Romaine.
Ils continuent : Au refte pour vous inftruire à fonds
de nos fentimens,nous joignons à cette Lettre la copie
de la lettre fynodique de Théodore de fainte
mémoire , patriarche de Jerufalem , qu’il envoïa ,
repontes.
On lut cette lettre de Théodore de Jerufalem ,
contenant fa confeflion de f o i , où il reçoit les fix
f.&s.A. conciles oecuméniques, fans en admettre d’autre en-
fuite. Il reçoit auffi les traditions de l’églife tou-
?.i8(î.£. chant la vénération des faints, leurs reliques &
leurs images. Après la leifture de ces lettres, les légats
du pape déclarèrent qu’ils les approuvoient ,
comme conformes à celles deTaraife & d’Adrien ,
ils louèrent Dieu de ce que lés Orientaux s’accor-
doient à la même foi touchant les images, & ajou-
L i v r e q u a r a n t e - q u - a t r i e ’me. 541 '
terent : Si quelqu’un ne croit pas ainfi , qu’il foit A N - 7%7 -
anathême delà part des 3 i8.peresqui ont étéaflem- o tf.
blez ici c’eft-à-dire au premier concile de Nicée. ,
Plufieurs évêques déclarèrent qu’ils étoient de mê- P,187.
me avis, &tout le concile les fuivit. Enfin Taraife
dit : L’animofité&a ceifé, la muraille de féparatïon p . I?+.
eft ôtée : l’Orient, l’Occident, le Septentrion &c
le Midy , tout eft fous un même joug, nous fom-
mes tous d’accord. La feffion finit ainfi par des acclamations
de prières & d’aélions de grâces.
La quatrième fut encore deux jours après -, fça- x x x r v .
voir le premier jour d’Oétobrc 787. Le patriarche
Taraife ordonna que l’on apportât les livres des r««-
pereS, pour montrer la tradition de l’églife. Léonce
feeretaire de l’empereur commença à lire les paf-: ?•*»*•
fages de l'écriture touchant les chérubins, qui cou-
vroient l’arche d’alliance, & qui ornoient le de- I-lidans
du temple. Enfuite on lut un paifage de faint suP.i,w.t.
Çhryfoftome touchant les images de faint Melece t. zei.
que les fideles gardoient : & un autre , où il parle
avec refpeét des images. Un de faint Grégoire de mo7.
Nyife, où il dit avoir été touché de la peinture du
facrificed’Abraham. Puis la defeription du tableau
qui reprefentoit le martyre de faint Euphemie,
faite par faint Aftere d’Amafée. Un paifage de la
vie de faint Anaftafe Perfan, & un autre de fes
miracles. Sur quoi les légats du pape répondirent : Svp. nv.xmni-
Cette image de fàint Anaftafe eft encore aujour- § ,1ê
d’hui à Rome dansun monaftere, avec fon précieux p. z,s.
chef. •
Ce dernier paifage montroit que Dieu fait desj.iis,.
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