
£34 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .^'
* — ’ Terence ; deux lettres de faint Cyrille d’Alexandrie
N' '7^^7' au fujet de fa réunion avec Jean d’Antioche. Puis
1 4 * ePl - la lettre de faint Athanafe à Rufinien , fur la recon-
- * 71 ciliation de ceux qui avoient fouicrit au concile
fonc. p. 7 y de Rimin i, ou le patriarche Taraife fit obferver
la diftin&ion entre les chefs d’herefie, qui font reçus
à penitence , mais fans jamais avoir place
dans le clergé : & ceux qui fe font feulement laif-
fez entraîner dans l’erreur, à qui on accorde l’un &
l’autre,
f. ?t, c. Et comme S. Athanafe parle de ceux qui ont été
entraînez par force > les moines qui afiîiloient au
concile , demandèrent fi Hypace & les autres évêquesaccufez
avoient fouifert quelque violence. Ils
répondirent franchement que non : mais qu’ils
étoient nez & avoient été élevez en cette here-
fie. Les évêques de Sicile demandèrent avec quels
heretiquesil falloit ranger les auteurs de cette nouvelle
herefie. Taraife répondit : Nous trouvons
que les Manichéens ne reçevoient point les images^
ni les Marcionites, ni ceux qui confondoient les
natures en J. Ç . comme Pierre le Foulon, Xenaïas
pÆ d’Hieraple , & Severe. Il a été parlé de Xenaïas &
de fort averfion contre les images. Epiphane diacre
de Çatane , vicaire de Thomas évêque de Sardai-
gne demanda fi cette nouvelle herefie étoit moindre
, ou plus grande que les anciennes. Taraife répondit
: Le mal eft toujours mal, principalement
dans les affaires de l’églife , c’eft la même chofe de
pecher contre les dogmes, grands ou petits, puif-
que l’un & l’autre viole la loi de Dieu. Jean légat des
L i v r e q q A e a k t e -q t j â t r î ê ’m e . £35
Orientaux, dit: Cette herefie elf la pire de toutes : Sept. 787.
elle détruit l’incarnation.
On lût enfuite quelques paffages des aétes de t.79. ■
la première feflion du concile de Calcédoine, où
l’on voit comme les évêques d’Orient & d’Illyrie
furent reçus, fur le témoignage de leur repentir.
Sa bas' abbé du ¡monaftere de Stude, propofa d’exa- *»f.
miner fi on doit recevoir ceux qui ont été ordonnez
par les heretiques. Sur quoi on lût un paffage de s»f. 1. *>.*. «•.
l’hiftoirc de R u fin , touchant le concile d'Alexandrie
: où l’on reçût ceux qui avoient communiqué /• s*
avec les Ariens. On lût auffi un paffage deSocrate,
& un de Sozomene fur Marcel d’Ancyte. L’archi- s«p. 1.x*.
diacre Pierre légat du pape , apporta l’exemple de
M acaire patriarched’Ancioche, Monothelite3condamné
par le lixicmc concile : à qui le pape Benoît
donna un délai de fix fetnaines , & lui en-
voïoit tous les jours Boniface fon confeiller, pouf
Î’ïnftruire & l’exhorter à fe réunir. Il rapporta en-
fuite l’exemple de faint Melece, qui fut reconnu évê- ,
que d’Antioche, bien qu’ordonné par les Ariens.
Taraife apporta l’exemple de plufieurs évêques _
qui eurent féance au lîxiéme concile, bien qu’ils t- ?•
euffent été ordonnez par Sergius, Pyrrus, Paul
& Pierre patriarche de C . P. tous Monothelites.
Conftantin évêque de Chypre dit : On a fuffilam-
ment montré que l'on doit recevoir ceux qui ont-
reçu l’ordination des hereti.ques ; fi ce n’eft qu’ils
îaïent recherchée exprès. Sur quoi on lût la lettre
de faint Bafile, à ceux deNicopoli. Et Taraife
• I. x iv. n. Trà
ajoûta : Principalement s’il y avoit des évêques ca- #•**•