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duroit encore. Quant a latoniùte il reconnoit
que c’eft une chofe différente en foi : mais il foû-
tient que l’on doit préférer celle de faint Pierre où
la couronne étoit entiere, à celle de Simon le magicien
qui n’étoit que par devant. Il fuppofe cette
tradition, dont il ne paroît pas que perfonne doû-
tât alors. Cette lettre ayant été lûë .en preiènce du
roi Naïton, & de plufieurs hommes do£tes,&ayant
été traduite exaélement en ià langue, il fe leva du
milieu des ièigneurs entre lefquels il étoit ailis, iè
mit à genoux, & tendit grâces à Dieu d’avoir été
affez heureux pour recevoir d’Angleterre un tel pre-
fent. Jefçavois déjà bien, ajoûtà-t’il, quec’étoitla
Vraye maniéré de çelebrer la pâque. Mais j’en vois
maintenant il clairement la raifon, qu’il me femble
que je n’y entendois rien auparavant. C’eft pourquoi
je vous déclare que je veux, toujours l’obfer-
ver ainfi avec tout mon peuple, & j’ordonne que
tous les clercs de mon royaume prennent aufli cette
toniùre. Cet ordre fut auffi-tôt exécuté, & par tout
le pays des Pietés on fit faire par ordre public des
copies du cycle pafcal de dix-neuf ans, au lieu der
celui de quatre - vingt - quatre ans,, dont on fe ièr-;
voit auparavant.
Cependant fempereur Juftinïen envoya un ordre’
p' an pape Conftantin de venir a C.P. Le pape obéit,
& s’embarqua à Porto le cinquième d’Oétobre, in--
diétion neuvième, c’eft-à-dire l’an 7 1a . Ilfutfùivï
par deux évêques, trois prêtres & quelques autres:
clercs en petit nombre. Pendant fon abfence, Jean
fiirnommé Rizocope patrice & exarque§ vint à, RaÏ.
IVR E Q.UARANTE-UN I e’mE. l é j _
tne où il égorgea Saul diacre Stvidame, Pierretrefo- -711.
rier, Sergius prêtre & abbé, Sergius ordonnateur.
De là il alla à Ravenne, où par un jufte jugement de
Dieu,il mourut d’une mort honteufe. Le pape ayant
paffé l’hyver à Otrante arriva à Conftantinople &
de-là à Nicomedie où l’empereur le vint trouver de
Nicée. Le Dimanche le pape celebra la meffe devant
l’empereur qui communia de ià main, le pria d interceder
pour fis pechez, &renouvella tous les privilèges
de l’églife ; après quoi il le renvoya. On ne
dit point quel étoit le fujet de ce voyage : & ce
qu’on y voit de plus remarquable, eft que le pape
reçut par tout de tres-grands honneurs. Il rentra a
Rome le vingt-quatrième d’Oclobre indiétion dixième,
l’an y ï 1 . ayant été un a n entier à fon voyage
: pendant lequel il ordonna douze eveques en divers
lieux.
Trois mois après la nouvelle vint à Rome que XXI.ir;
BW M l . / / / Tvl * 1 * * M o r t d e J u k i -* l’empereur Juftinieri avoit ete tué \ & rhilippique niCn. phiiippi-
mis en fa place i & on en fut affligé, parce que le vie cmPeKUI-
nouvel empereur étoit hérétique. Juftinien iè ren- $. Nicipb.p. 30.
dit fi odieux par fes cruautcz, que l’armée qu’il a-
Voit envoyée contre la vile de Cherfonne, prit le
parti des aüiegez, & proclama pour empereur un Arménien
nommé Bardane qui y étoit en exil, & 1 appella
Philippique. Il vint droit à Conftantinople, &
cependant on envoya contre Juftinïen qui en étoit
forti, &: qui fut pris. On luicoupa la tête, que Philippique
envoya en Occident, & jufques à Romei
Tibere fils de Juftinien étoit à Conftantinople, & fe
refugia dans l’églife de Blaquerne où il tenoit d’une-'
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