
H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
A n. 7 j z .
i.
P é p in r o i de
F ran c e .
A n n . Boifel. an.
74$.Ful4.an. 7 y .
A n n . T e tev . 75*1..
Metcnf. 7 5 0 . V.
M ab tll. tom. 4 .
a d . SS-p. 88. n% 4 .
cont. 3. Fredeg. c.
ultir/i. F ragm. in-
isr opera Gregor.
Tur. p. iÿ^.Coint.
au- 7 12 . n. 194.
Chr+Tontenell. c.
l l .a n n .F u ld . 7 f - i .
Elog. to. 4 .
A c t . fa n ft .B en .p .
Î34-
L I V R E Q V A R J N T E - T R O J S I E 'M E .
SA i n t Burchard évêque de Virfbourg traita à
Rome une affaire plus importante que celles
dont il a été parlé. Car il y fut envoie avec Fulrad
chapelain du prince Pépin, pour confulter le pape
Zacarie touchant les rois de France, qui depuis
long-temps n’en avoient plus que le nom fans aucune
autorité :fçavoir s’il étoit à propos que leschofes
demeuraiïent en cet état. Le pape réponditque pour
ne point renverfer l’ordre, il valoir mieux donner
le nom de roi a celui qui en avoit le pouvoir. Cette
réponfe étant rapportée en France, Pépin fut élu roi
fuivant 1 ufage des François, & facré par les mains-
de S. Boniface archeveque de Maïence, accompagne
depluiîeurs autres évêques. Sa femme Bertrade
fut auih reconnue reine : & cette aéïion fe pafla à
SoifTons l’an 751. & comme l’on croit le premier
jour de Mars. Pépin régna plus de feize ans , & en
lui commença la fécondé race des rois de France.
Childeric III. dernier roi de la première race, jeune
prince foible & méprifé, fut enfermé dans le mo-
naftere de Sitiu ou de S. Bertin , ¿5c fon fils Theo-
doric dans celui de Fontenelle..
Fulrad qui eut part a cette négociation naquit en
Alface de parens nobles, & y poffeda de très-grands
biens. Il etoit prêtre & archichapelain du palais ,.
ou comme il eft nommé ailleurs, archiprêtre de
France,c’eft-à-dire que tout le clergé du palais étoit
L i v r e q t j a k a n t e - t r o i s i e ’m e . 317
fous fa conduite. On vo it par une lettre que S. Bo- ----------
niface lui ecrivoit combien il étoit perfuadé de fon N‘ 7 S 3-
crédit auprès du roi Pépin. Dès la neuvième année *onif-et
I du regne de Chilperic, c’eft-à-dire l’an 7/0. il étoit
abbé de S. Denis en France. Il fonda en fon païs
les monafteres de Leberau & de S. Hyppolite aujourd’hui
S. Bilt près de Scheleftat, S. Privât dans-
Ie diocefe de M e tz , ¿5c quelques autres.
Le roi Pépin, la fécondé année de fon regne, qui n.
fut l’an 753. tint àVerberiel’affemblée delà nation, beri™c‘kde7a*
où furent faits, comme l’on croit, vingt-un canon cmt.m.7^. ».
de difeipline ecclefiaftique. Ils regardent tes maria- 'jÿ’Z’.i.clpiili
ges pour la plûpart. Le mariage au troifiéme degré t-16*-
; de parenté eft nul : enforte qu après la pénitence
faite les parties ont la liberté de fe mariera d’autres.
A u quatrième degré on leur impofe feulement pénitence
fans les féparer : mais on n’accorde point
de permiffion pour contracter un tel mariage. Ce- c.ï. ».fe,».**
lui qui a commis incefte avec fa belle fille, fa belle-
mere ,fa belle-foeur,ou la coufine de fa femme, ne
peut jamais fe remarier ni à elle ni à autre : & ia
femme coupable de même. Mais la partie innocente
peut fe remarier : ce qu’il faut entendre après la <■.
mort de l’autre. Si une femme a confpiré contre la
vi'e de fon mari, & qu’il ait tué un homme en fe défendant
, il peut la quitter & fe remarier quand elle
fera morte : ce qu’il ne pourroit s’il étoit jugé coupable
d’homicide. Mais la femme criminelle ne
pourra jamais fe remarier. En un mot une partie de
la penitence des grands crimes étoit d’exclure du
mariage pour toujours.
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