
Mars ¿ 8 i.
f. 780.
¿najî, inAgath-
X I X .
D ix ièm e i'efiio n .
4 2 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
clairement deux volontez : quoique vous ayez tronqué
&obfcurci les partages à votre ordinaire. C’ert:
pourquoi comme convaincu d’avoir corrompu là
doétrine des peres, & fuivi celle des hérétiques ;
nous vous déclarons déchus de toute dignité 8c
fonétion facerdotale. Quant aux évêques 8c aux
clercs ici preièns, qui fe font repentis, & ont con-
fefle avec nous la foi orthodoxe, Nous ordonnons
qu’ils reprendront leurs places, à la charge de donner
leur confeffion dé foi par écrit à la première
fèflion.
Le concile s’écria : Longues années à l’empereur ;
chaflez l’herétique. Malheur au nouvel Eutyques,
malheur au nouvel Apoilinaire.Chartèz l’herétique.
On chafla en effet le moine Etienne, & les clercs de
Rome le pouflerent par les épaules hors de l’aifem-
blée. Les quatre évêques 8c les fix clercs fufpeéts dirent
, qu’ils étoient prêts de donner leur confefïion
de foi. Le concile déclara, qüe dans la prochaine fef-
fion, on verifieroit le recueil des partages produits
par les Romains, fans examiner les deux autres Volumes
produits par Macaire : attendu que les partages
qu’ils contenoient ne faifbient point au fujét. Ainfi
il finit la neuvième feflion.
La dixième fut tenue dix jours après r fçavoir le
dix-huitième de Mars, Il y allifta environ douze
évêques de plus que dans les précédentes, entre
autres Philalethe de Gélàrée en Cappadocc, Platon
d’Ancyre en Galatie , Marin de Sardes, Jurtin dé
Tyane , Alypius de Gàngrés, Ifidore de Rodes.
L ’empereur fit apporter le recueil de partages des
L i v r e q u a r a n t i e ’ m e . 43
peres produit par les Romains. Après qu’on eut Mars ¿81"
levé le feau, Salomon diacre 8c notaire du patriarche
de C. P. en commença la leéture. Le titre por-
toit: Paflàges des peres, pour montrer deux volontez
& deux opérations en Jefus-Chrift. Le premier
paflàge étoit de la fécondé lettre de S. Léon à l’em-
pereur Léon, qui fut collationné à l’original tiré
du tréior de l’égliic de C. P. écrit en parchemin, 8c
couvert d’argent. Oncollationna enfuite un paflàge
de fàint Ambroife avec un livre en papier très-an- m. n.«dGr*t.
cien tiré de la Bibliothèque patriarcale. Ce qui mon- l' 78 ‘
tre que S. Ambroife étoit depuis long-tems traduit,
en grec. Le troifiéme paflàge étoit aufli de S. Ambroife,
8c fut collationné fur un livre latin rapporté
par les Romains, 8c interprété par Conftantin
prêtre de Pégliiè de C. P. 8c Grammairien latin.
On vérifia ainfi fur les livres de la bibliothèque patriarcale
de C. P. tous les paflàges contenus au recueil
des Romains, & ils iè trouvèrent conformes.
Il y avoit trente-neuf paflàges tirez de treize peres
: fçavoir iàint Léon, iàint Ambroife, fàint Jean-
Chryibftome, faint Athanafe, fàint Grégoire, de
NyiTe, faint Cyrille d’Alexandrie, fàint Epiphane,
fàint Grégoire de Nazianze, fàint Auguftin, faint
Juftin martyr : faint Ephreme 8c fàint Anaftafè tous
deux patriarches d’Antioche: 8c Jean de Scytho-
polis. Il y avoit auffi. quelques paflàges de l’empereur
Juftinien. Comme faint Ephrem 8c faint Atha- j 8
naiè étoient les plus nouveaux, le concile rendit té-
moignage que leur autorité & leur fainteté étoit reconnue.
F ij