
Vita S.Tbh. tom•
3 . act. B. Cbr. S.
Pet.vivi fpicil.
to. z .p . 707»
Jtnn. ap. Coint.
an. 7 .3 1 . n* x»
Roder. Arab.c»
il.C o in t . an.
7 3 t.n.4Î.-v.Va»
lef.notit. G ail.
Gontïn. x , Tred.
a. 1 0 8 .
258 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ';
con , Châlons, Befançon, Beaune, Dijon & Âuxer»
re. Enfin ils affiegerenc Sens, mais févêque Ebbots
fit avec les fiensune forcie fi vigoureufe, qn'il les
lepouffa & les mit en fuite. Ainfi leurs progrès
furent arrêtez de côté-là. Saint Ebbon avoit été
moine, puis abbé de faint Pierre le Vif. Il fucceda
à Geric dans le fiegedeSens; & après cette viéloi-
re fur les Sarrafins, ilfe retira, & finit fes jours en
folitude.
A gauche Abderame en perfontie attaqua l’Aquitaine,
fe fiant à la divifion qui étoit entre les Francs.
Car Charles Martel y étoit venu l’an 731. pour faire
la guerre à Eude, qui avoit peine à fouffrir fon autorité.
Abderame entra donc l’année fuivante dans
cette province defolée, &c d’abord ayant paifé la
Garonne , il ruina la ville de Bearne , aujourd’hui
Leicar , Oleron & Auch. il prit A i r e , Dax & La-
purde, que l’on croit être Bayonne. il ravagea le
païs de Comminge & de Bigorre.. Abderame avoic
fans doute grand intérêt d être maître de ee païs ,
& des paffages des Pyrennées , pour empêcher les
François d’aller au fecours des relies des Goths , qui
fe maintenoient indépendans dans les montagnes
d’Afturie. Après la Gafcogne les Sarrafins prennent
Bordeaux; dont ils brûlent les églifes. Ils paflent
la Garonne & la Dordogne , & défont en bataille
Eude, qui vouloir s’oppofer à eux. Rien ne leur re-
fifte : ils prennent Agen , Perigueux, Saintes, & enfin
Poitiers ; où ils brûlent l’églife de faint Hilaire;
¿emenaçoient de traiter de même faint Martin de
Tours.
L i v r e q u a r a n t e - d e ü x i e 'm e . 155»
Alors Charles Martel oubliant fa querelle parti- — ---------
culiere pour l ’intérêt public vin t au fecours d’Eu- 731
de , & Leurs troupes étant jo in te s , ils fe trouvèrent
en prefence des Sarrafins. Sept jours fe pafierent en
efcarmouches, enfin ils en vinrent en une bataillege- tfj.Tn.p. ,8
nerale où les François plusgrands & plus forts que 1*cder-
les Arabes les firent plier en un moment. Abdeta-
me fut tué lui même , Se la nuit termina le combat.
Le lendemain les F rançois vo yan t le camp des ennemis
fur pied, Se leurs tentes toutes dreffées, les
envoyèrent reconnoître , croyant qu’ils vouloient
recommencer la b a taille , triais il ne s’y trouva plus
perfonne. Toutefois craignant quelque embufcade,
ils neles pourfuivirent p o int, & fe contentèrent de
piller leur camp. Ce tte fameufe bataille fe donna
près de Poitiers un famedi au mois d Oélobre 730.
Quelques-uns,même des anciens, l’ont mal confon- Paul.diac'vr . c.
due avec celle ou Eude remporta feul une fi grande
v iè lo ire fur les Sarrafins en 725. xiv.
La viètoire de Charles arrêta les progrès des Sar- sf*".™/31 kt
rafins, Sc peu après il reprit fur eux tout ce qu'ils
avoient pris dans les Gaules. Mais les églifes fe Coinu.“n-7^-
fentirentlong-tems de leurs ravages. On ignore la
fuite des évêques de la plûpart des villes qu’ils
avoient occupées; & dans les catalogues qui en ref-
tent on trouve des vuides confiderables,depuis la
fin du feptiéme fiecle jüfques au neuvième O n
compte plufieurs martyrs en ces diverfes incurfions
des Sarrafins. Saint Theofred étoit abbé de Car-
m e r i,o u Monailier en V c la y dans le diocefe du
P u y , lorfqu’ils inondèrent cesproyinces. Il avertit
K M