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— ■— me , Si ajoute enfin, anatbême à lui-même, s’il se-
7^7• carte jamais de cette confeffion de foi.
Le patriarcheTaraife & tout le concile rendirent
grâces à Dieu. Enfuite s’avança Théodore évêque
de Myre en Lycie, 8c dit : Et moi auffi pecheur Sc
indigne que je fuis, après avoir bien examiné Sc
choiiî le meilleur, je prie Dieu & votre fainteté,
que je fois réüni à la fainte égjife catholique. Ta-
ràife dit : c’eft une chofe agréable à N. S. de recevoir
les penitens. Théodore lût fa profeffion de foi,
qui étoit la même, mot pour m o t, que celle de Ba-
?■!)■ file. Théodore d’Amorium parut enfuite,Si témoigna
un grand repentir d’avoir parlé contre les faintes
images ; il lût auifi fa profeffion de fo i, où il ne parle
que des images, de l’interceffion Si des reliques
des faints., & -emploie cette comparaifon remarquable
: Si les images des empereurs étant-envolées
dans les provinces, le peuple vient au-devant avec
des cierges & des parfums, non pour honorer le. tableau,
mais l’empereur : combien plutôt doit on
peindre dans les églifes l’image du Sauveur, de fa
t.ti.-E. fainte mere Sc des faints? Ces trois évêques penitens
aïant été reçus , le concile leur ordonna de reprendre
leurs fieges Si leurs rangs.
Enfuite s’avancèrent fept autres évêques. Hypa-
ce de Nicée, Léon de Rodes, Grégoire de Peffinonte,
Léon d’Icone, George de Pifidie, Nicolas d’Hiera-
ple & Leon de Carpathe. C ’étoit ceux qui avoient
confpiré contre le concile -, Si tenu des aifemblées
p.«). fchifmatiques à C.P. Le patriarche Taraife leur en
fit des reproches, & les exhorta à dire leurs raifons,,
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offrant d’y fatisfaire. Mais Léon évêque de Rodes
dit : Nous avons péché devant Dieu, l’églife Si le
concile. Nous fommes tombez par ignorance, Sc
n’avons rien à dire pour notre défenfe. Les autres
fix en dirent autant : Si ils témoignèrent tous un
véritable repentir. Grégoire de Peffinonte cita un
prétendu concile des apôtres à Antioche, où il étoit
dit : que les fideles ne dévoient plus s’égarer en fui-
vant les idoles ; mais avoir à leur place l’image de
J. C . Les fçavans font perfuadez que ce concile ne
fut jamais: quoique le pape Innocent premier, fem-
ble en faire mention dans une lettre à Alexandre
d’Antioche.
Alors Jean légat du patriarche d’Antioche dit à
Taraife : Très-faint pere, plufieurs demandent
comment on doit recevoir les heretiques convertis,
noüs prions le faint concile que l’on apporte les livres
des peres, afin que nous puiffions l’examiner.
Conftantin notaire du palais patriarcal en apporta
des livres que l’on demandoit ; Sc lût premièrement
le cinquante-troifiéme canon des apôtres. Car les
Grecs en comptoient quatre-vingts, au lieu que
l ’églife R.omaine n’en reconnoiffoit que cinquante.
Enluite ont lût le huitième canon de Nicée, pour la
réception des Cathares ou Novatiens ; Si le troi-
fiéme d’Ephefe , touchant les Macédoniens, Puis à
la priere d’Etienne moine Si bibliothécaire du palais
patriarcal, on lût le premier canon de l’épî-
tre de faint Baille à Amphiloque, où il parle du
baptême des Encratites. On lût auffi des paffages
de fa lettre aux Eyaiieniens; Si de celle au comte
X x x iij
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14. Seÿt.
V, T iw . ttm. ï .
p .^ î .n o t . 54.
Epift. 18. to. 1 »
conc. p. 2 69.
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R é g lé s fu r la tê -
c ip t i e n d es hcre-*
tiq u e s .
Cotic. 7 . p. 66,'C j
p. 67.
p. 7«?.
Sup. I. x 'T i i . n.